WERNER BISCHOF



WERNER BISCHOF


LA PHOTOGRAPHIE de A à Z,  LES GRANDS PHOTOGRAPHES

 « Werner Bischof pouvait être comparé à ses photos. Il était toujours harmonieux, avec mesure. Il était sensible, mais d’une façon virile. Ses photographies ont une tendance à l’absolu-une combinaison de beauté et de vérité : une pierre devenait un monde, un enfant était tous les enfants, une guerre, toutes les guerres » Ernst Haas.

Werner Bischof Photographer: Official Website

Werner Bischof was a Swiss photographer and one of the most famous reportage photographers of the 20th century. He was a member of the Magnum Photos ...

Werner Bischof, esthète engagé - Le Temps

https://www.letemps.ch › werner-bischof-esthete-engage
3 févr. 2016 — En 1951, Werner Bischof débarque en Inde pour un sujet sur les maharadjahs. Il photographie les mendiants, les ouvriers et les danseurs de ...



Werner Bischof

TOUTES PHOTOS WERNER BISCHOF

 ( Le Prix BISCHOF est décerné chaque année à la rencontre photos de Bièvre en juin)

Bischof compte parmi les pionniers du photojournalisme de l'après-guerre, pourtant ce n'était pas sa vocation première puisque ses études le rapprochaient plus de la photographie de mode. Il entre à l'agence Magnum en 1949. Il connaît son premier succès international avec son reportage Famine en Inde; malgré le sujet difficile, ces photos conservent un aspect esthétique et une composition à toute épreuve.

Certaines de ses photographies défient le temps, il n’est donc pas entré dans la légende uniquement du fait de sa disparition tragique et prématuré, mais bien par son talent, et par l’humanisme dont il a fait preuve, tout au long de sa vie.
La légende veut que la dernière photo qu’il est faite soit celle de ce jeune garçon qui joue de la flûte, une image restée emblématique.

BISCHOF WERNER
(1916-1954)
Photojournaliste suisse, né le 26 avril 1916 à Zurich, trouvé mort le 16 mai 1954 dans les Andes péruviennes.
De 1932 à 1936, Werner Bischof fréquente l'école des arts appliqués de Zurich où il étudie la photographie auprès de Hans Finsler. Après avoir travaillé dans la publicité et la mode pendant plusieurs années, il commence, en 1942, une longue collaboration avec la revue Du (« Tu »). Tout d'abord intéressé par la nature morte, il se tourne ensuite vers le portait.
En 1945, Bischof photographie les régions de France, d'Allemagne et des Pays-Bas ravagées par la guerre et, à la fin de la décennie, il réalise des reportages dans toute l'Europe. En 1949, Il devient membre de l'agence Magnum – une coopérative de photographes réunissant, entre autres, Robert Capa, Henri Cartier-Bresson, David Seymour et Ernst Haas – tout en continuant à travailler pour des magazines tels que Life et Paris-Match. Pour ses reportages, il se rend en Inde – dans l'État du Bihar, où il réalise des clichés poignants sur la famine – au Japon, en Asie du Sud-Est, en Corée, aux États-Unis et en Amérique latine. Il rejoint cette ultime destination dans le cadre d'un reportage sur les femmes, pour Magnum, qui le mène au Pérou. Il trouve la mort dans les Andes lors d'un accident, sa voiture s'écrasant au fond d'un ravin.
Ses photographies ont été publiées dans divers ouvrages parmi lesquels : Japan (1954, Japon) préfacé par Robert Guillain ; Incas to Indians également paru sous le titre From Incas to Indios (1956, Indiens pas morts) en collaboration avec les photographes Robert Frank et Pierre Verger ; The World of Werner Bischof (1959, « Le Monde de Werner Bischof) et Werner Bischof (1966, paru sous le même titre en France).

WERNER BISCHOF
Ses clichés sont célèbres pour l'empathie qui s'en dégage, le sens aigu de la composition et l'usage subtil de la lumière.


PHOTOS WERNER BISCHOF











De 1944 à 1945, il voyage à vélo à travers l’Allemagne du sud.

Il effectue des reportages pour montrer les ravages laissés par la guerre, en France, en Allemagne, et en Hollande, avec son ami  Emil Schultness.

Entre 1946 et 1948, il se rend à Cologne, Berlin, Leipzig, et Dresde, et photographie pour le compte de l’édition suisse de la revue Du. Avec l’organisation caritative internationale suisse du « Schweitzer Spende » (Don Suisse), il se rend en Grèce à la fin de l’année 1946 afin de documenter la construction d’un village préfabriqué pour aider des orphelins de guerre.

1948, il photographie les jeux olympiques pour le magazine américain Life. A travers ses photographies, s’affirme le regard d’un homme qui  témoigne sur l’espoir de reconstruction d’après guerre. Il voyage ensuite en Hongrie, en Roumanie, en Tchécoslovaquie, en Pologne, puis en Finlande.

De Budapest, où il passe Noël, il écrit à son père : « …Ce que tu ne comprends pas, cher papa, c’est que je fais ce voyage non par désir de nouvelles sensations, mais par changement complet de mon être profond. Tu dis qu’il est temps de rentrer et d’entreprendre un travail plus tranquille. Papa, je ne peux plus, je ne peux plus photographier de belles chaussures… ».
Il épouse Rosellina Mandel et part en Angleterre, où il est  sous contrat pour Picture Post, et l’Observer, avant d’être l’un des premiers membres à rejoindre l’agence Magnum Photo en 1949, au côté de Robert Capa, Henri Cartier-Bresson, David Seymour et George Rodger.

Il voyage en Italie, en Sardaigne et en Islande.

1950, voit la naissance de son premier fils Marco.

De 1951 à 1952, il se rend en Inde pour le compte de Magnum.

Son reportage sur la famine à Bihar lui fait accéder à la notoriété.

Il couvre la guerre de Corée, à Okinawa en qualité de correspondant pour Paris-Match, puis il se rend au Japon, un pays qui le fascine. Il signe de nombreuses photos qui ont trait à la nature, l’un de ses thèmes de prédilection.

1953 le magazine Du publie ses photos sur les « Hommes d’Extrême-Orient » et une exposition lui est consacré à Zurich.
En 1954, il voyage à Mexico, puis se rend à Lima et à Santiago du Chili, en passant par Panama. De là  il part pour Cuzco, au Pérou, puis visite le site inca du Machu Picchu. A son retour à Lima, il accompagne un géologue en direction de l’Amazonie. Le break  dans lequel il se trouve s’écrase au fond d’un ravin à San Miguel dans la Cordillère des Andes.

Il trouve ainsi tragiquement la mort à l’âge de 38 ans, laissant derrière lui Marco, son fils d’à peine 4 ans, tandis que Daniel, son deuxième garçon voit le jour quelques jours plus tard.

Certaines de ses photographies défient le temps, il n’est donc pas entré dans la légende uniquement du fait de sa disparition tragique et prématuré, mais bien par son talent, et par l’humanisme dont il a fait preuve, tout au long de sa vie.

La légende veut que la dernière photo qu’il est faite soit celle de ce jeune garçon qui joue de la flûte, une image restée emblématique.

Roland Quilici

« Werner Bischof pouvait être comparé à ses photos. Il était toujours harmonieux, avec mesure. Il était sensible, mais d’une façon virile. Ses photographies ont une tendance à l’absolu-une combinaison de beauté et de vérité : une pierre devenait un monde, un enfant était tous les enfants, une guerre, toutes les guerres » Ernst Haas.


De l'école des Arts appliqués de Zürich, dont il fut l'élève le plus prestigieux, aux Andes péruviennes où il se tua à 38 ans, la ligne est tendue, nette, stricte. Sa courte vie durant, Bischof a mené, avec rigueur et obstination, une double quête. Celle d'un certain ordre
des choses, harmonieux et serein - il trouva au Japon un terrain d'élection - mais celle aussi d'un ordre social d'où la misère et l'injustice seraient bannies. Un sens plastique indéniable, une compassion sans mièvrerie le placent, d'évidence, parmi les grands témoins de son temps.










Extrait d'une lettre de Werner Bischof à Robert Capa à Paris, février 1951:

Famine dans la province du Bihar
« Après avoir étudié la situation au Bihar, je pense représenter le problème de la faim dans une trilogie :
1. la faim au Bihar
2. de l'acier pour l'industrie
3. rentabilisation des barrages
Cela me donnerait la possibilité d'intégrer les projets de construction de Damodar Valley et de Jamshedpur et de montrer comment les hommes essaient ici aussi de faire quelque chose contre les catastrophes naturelles. »
L'Inde d'autrefois
En août 1947, l'Inde acquiert son indépendance, mais elle n'aura une constitution qu'en janvier 1950. Le pays compte alors 350 millions d'habitants. L'Inde est une grande puissance. En tant que seule démocratie d'Asie, elle a réussi à mener une politique indépendante entre les deux blocs, les Etats-Unis et l'Union soviétique. L'Inde nouvelle était pacifique et, pour cette raison, pour de nombreux artistes et intellectuels, synonyme d'espoir.
Citation de Werner Bischof, Inde, 1951
« Encore une demi-heure jusqu'à Bombay. Tout est si particulier. On perd la notion d'échelle en avion. Je n'ai jamais l'impression d'être si loin. » (Journal, février 1951)
Arrivée
Il écrit ses premières impressions d'Inde à sa femme Rosellina : « Je me suis fait à la pauvreté qu'on trouve partout, mais ce qu'on rencontre comme masures et comme saleté le long des routes est indescriptible, et l'odeur qui nous parvient donne la nausée. Je devrai me dominer beaucoup pour bien travailler.
Histoire de famine
Lundi je commence avec une histoire de famine. Pas un travail facile, car le gouvernement n'aime pas qu'on documente cette matière. Je ne crois pas que quelqu'un puisse se détourner de ces images de famine. Non, certainement pas, même si chaque fois on n'en garde que peu de chose, une base se crée avec le temps, qui aide à distinguer ce qui est bien de ce qui est condamnable. »
« Je me rendis avec un envoyé du gouvernement dans les villages. On apporta des rations de céréales, mais que peut faire une Jeep pour 5'000 km2! Puis j'ai vu ces femmes affamées à travers le miroir du Rolleiflex, et c'est la première fois que j'employais mon appareil sans appréhension. Le caractère dramatique de cet instant était fort. Il n'est pas difficile de faire de telles images si on a un tant soit peu de sens pour la composition. »
Réaction de Werner Bischof à la publication
« La parution de Food Story dans Life fut réjouissante, de même qu'une lettre d'Edward Steichen du Museum of Modern Art, dans laquelle il parle avec enthousiasme des images fortes du Bihar et me fait part de toute sa reconnaissance. Il croit que si les sénateurs américains voient ces images, ils ne discuteront pas longtemps pour livrer de la nourriture. Maintenant, il est vrai que la première page est vraiment forte, mais j'aurais organisé les quatre autres autrement. Mais, humainement, il me semble que cette petite contribution fait vraiment de l'effet. »

(Tiré de : © Werner Bischof, Estate)


Werner Adalbert Bischof est né à Zurich en Suisse le 26 avril 1916, dans un milieu aisé. Son père gère une fabrique pharmaceutique. Alors qu’il n’a que 6 ans, ses parents déménagent à Waldshut, en Allemagne. 

1931, il entre à l'École Normale de Schiers, puis s’inscrit à l’Ecole des Arts Appliqués de Zurich, en 1932 pour suivre le cours de photographie de Hans Finsler qui vient d’ouvrir jusqu’en1936. Il affectionne particulièrement les natures mortes de coquillages et de végétaux. 
Il effectue ensuite son service militaire avant d'ouvrir un atelier de photographie et de graphisme qui lui sert également d’appartement à Zurich-Leimbach. Il collabore à l’excellente revue Graphis à Zurich, et  à la maison d’édition Amstutz et Herdeg à laquelle il participe à la création d’affiches et de photos de mode, puis à l’exposition nationale suisse, en 1939.A cette date il se rend à Paris, avec l’intention de devenir peintre.
Obligé de rentrer, pour accomplir son service militaire au sein de l’armée suisse, il passe deux ans sous les drapeaux, avant d’ouvrir un nouvel atelier de photographie et de graphisme.
Il obtient ses premières publications dans la revue Du avec des recherches photographiques sur la lumière, puis devient membre du groupe d’artistes « Allianz».



























































 
 
 
 































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