JUAN MANUEL CASTRO PRIETO


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EXPO


image from series ethiopia © j.m.c. pri­eto / agence vu

du 19 janvier au 17 mars 2012 à la galerie Vu



ETHIOPIA
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Etienne Hatt, galeriste à la Galerie VU nous présente l’exposition de Juan Manuel Castro Prieto intitulé Etiopia. L’Éthiopie est une véritable obsession pour Juan Manuel Castro Prieto qui y revient, à quatre reprises entre 2001 et 2006. Il y retrouve une mémoire ancestrale de l’humanité. Ses photographies, où pour une fois la couleur alterne avec le noir et blanc, sont dénuées d’exotisme et de stéréotype et constituent moins un journal de voyage qu’une méditation prolongée. À la fois poétique et symbolique, elle porte sur une terre prise dans une temporalité ambiguë où la figure des origines, incarnée par cette silhouette qui s’éloigne de nous, et la présence diffuse de la spiritualité dialoguent avec des objets, des signes et des comportements du monde contemporain. 
La Galerie VU
58 rue Saint Lazare 75009 Paris







La galerie Vu présente pour la première fois en France une exposition de juan Manuel Castro Prieto. 
"Un regard libre, qui sait passer avec fluidité et sans contrainte, avec une respiration élégante et évidente du noir et blanc à la couleur, du paysage au portrait, des paysages à l’architecture, pour un voyage irréel, étrange et poétique, enchanté au vrai sens du terme (...) Le voyage pourrait être sans fin, tant il est irréel, sans limite, tellement pétri de cette poésie enracinée dans le réel que nous avons l’impression de reconnaître sans jamais avoir aucune certitude. On ne saurait parler ni de photographie de voyage, ni de journal de voyage, ni d’impressions, ni de description, ni de commentaire. De photographie certainement, dans la mesure où elle sait organiser cette tension permanente entre illusion et réel, fable et expérience (...) Une Ethiopie qui n’est ni celle de l’exotisme ni celle de la violence, une Ethiopie qui aurait conservé les raisons profondes qui firent venir là Rimbaud quand on parlait d’Abyssinie.". Christian Caujolle (extrait)
Espagnol. Né en 1958 à Madrid. Vit à Madrid. C’est en autodidacte que Juan Manuel Castro Prieto vient à la photographie à la fin des années 1970. L’influence de Gabriel Cualladó et de Paco Gómez, qu’il rencontre à la Real Sociedad Fotográfica de Madrid, et un travail acharné et solitaire l’aident à conforter son style et à s’affirmer comme un virtuose dominant toutes les subtilités de la prise de vue à la chambre et du tirage en laboratoire. Ses photographies, parfaitement composées, sont souvent animées de flous troublants obtenus grâce à une grande maîtrise de la lumière et à une intervention très précise sur le plan focal. Les tirages sur papier baryté qu’il réalise, y compris dans de très grands formats, pour lui ou pour d’autres photographes espagnols réputés, sont d’une rare exigence. Tout comme ses tirages jet d’encre, depuis qu’il a fait le choix quasi exclusif de la couleur au début des années 2000. Pourtant, la technique n’est pour Castro Prieto qu’un présupposé, l’équivalent, dit-il, du «courage pour le soldat».



©Juan Manuel Castro Prieto, Sud de l'Ethiopie, 2005 - Sheik Hussein, lieu de pélerinage des musulmans

Juan Manuel Castro Prieto

Juan Manuel Castro Prieto est représenté par la Galerie VU'
Espagnol. Né en 1958 à Madrid. Vit à Madrid. 

Scientifique de formation et amoureux de la photographie, il a su faire cohabiter ses passions en devenant l’un des plus savants, exigeants et subtils tireurs européens.

Après avoir, à Cuzco, réalisé, à partir des plaques de verre originales, les tirages des photographies de Martin Chambi qui nous permirent de découvrir cet immense portraitiste des années trente, il se prit de passion pour le Pérou. Dix années durant, il parcourut le pays pour un “Viaje al Sol” au cours duquel, en s’autorisant toutes les approches et toutes les techniques, il dit avec finesse sa tendresse pour les gens, la beauté des paysages, la curiosité pour une culture souvent intouchée et la pauvreté qui accompagne cet état de fait.
Il a ensuite réuni les images “étranges” qu’il développe depuis vingt ans, du nu au paysage et de la mise en scène à la nature morte, exploration des limites de la photographie qui impose, avec une connaissance profonde de la lumière, la tension entre fiction et représentation.
Il travaille également la couleur, depuis peu, dans une tonalité très personnelle qui, d’Ethiopie en Inde, lui permet d’imposer des visions à la fois mentales et au réalisme troublant, une forme de voyage, entre rêve et matérialité, fondé sur la délicatesse de teintes impossibles.

L’Éthiopie est une véritable obsession pour Juan Manuel Castro Prieto qui y revient, à quatre reprises entre 2001 et 2006. Il y retrouve une mémoire ancestrale de l’humanité. Ses photographies, où pour une fois la couleur alterne avec le noir et blanc, sont dénuées d’exotisme et de stéréotype et constituent moins un journal de voyage qu’une méditation prolongée. À la fois poétique et symbolique, elle porte sur une terre prise dans une temporalité ambiguë où la figure des origines, incarnée par cette silhouette qui s’éloigne de nous, et la présence diffuse de la spiritualité dialoguent avec des objets, des signes et des comportements du monde contemporain. 
C’est en autodidacte que Juan Manuel Castro Prieto vient à la photographie à la fin des années 1970. L’influence de Gabriel Cualladó et de Paco Gómez, qu’il rencontre à la Real Sociedad Fotográfica de Madrid, et un travail acharné et solitaire l’aident à conforter son style et à s’affirmer comme un virtuose dominant toutes les subtilités de la prise de vue à la chambre et du tirage en laboratoire.
Ses photographies, parfaitement composées, sont souvent animées de flous troublants dus à une grande maîtrise de la lumière et à une intervention très précise sur le plan focal. Les tirages sur papier baryté qu’il réalise, y compris dans de très grands formats, pour lui ou pour d’autres photographes espagnols réputés, sont d’une rare exigence. Tout comme ses tirages jet d’encre, depuis qu’il a fait le choix quasi exclusif de la couleur au début des années 2000. Pourtant, la technique n’est pour Castro Prieto qu’un présupposé, l’équivalent, dit-il, du «courage pour le soldat». Elle est au service d’un regard personnel et d’une démarche introspective. L’artiste distingue, en effet, la photographie comme simple fenêtre, à travers laquelle on regarde la réalité, de la photographie comme miroir, où l’auteur, avec ses obsessions, ses souvenirs et son imagination nourrie par les mythes et la littérature, est réfléchi dans ce qu’il représente.
La photographie est ainsi, pour Castro Prieto, l’outil d’une relation au monde, voire, selon ses termes, «l’excuse pour une philosophie de la vie » (entretien avec Alejandro Cas- tellote, Extraños, Lunwerg, 2003).
C’est pourquoi les photographies de Juan Manuel Castro Prieto sont traversées par des sujets, des thèmes ou des motifs récurrents. Elles révèlent les obsessions de l’artiste qui, comme l’enfance, le Pérou ou l’Éthiopie, le font revenir après plusieurs années dans un même lieu pour en faire à nouveau l’expérience.
Quel que soit le lieu, ses photographies plongent leurs racines dans un quotidien souvent banal et humble que l’artiste transfigure pour créer une atmosphère étrange, entre réalité, rêve et cauchemar, où la sensualité le dispute à l’inquiétude. Si une pulsion vitaliste, parfois ouvertement érotique, parcourt les œuvres de Castro Prieto, les fantômes de l’enfance, le passage inexorable du temps, la vulnérabilité des êtres et la question de la mort sont manifestes dans ses images mélancoliques de lieux et d’objets à l’abandon, d’apparitions fugaces et de traces fragiles vouées à la disparition.
Au-delà de cette approche sensible, les photographies de Castro Prieto invitent à une lecture symbolique, parfois ésotérique, des mondes personnels, réels et imaginaires que l’artiste explore.


ÉTHIOPIE PHOTOS DE JUAN MANUEL CASTRO PIETRO


©Juan Manuel Castro Prieto,  Ethiopie, 2005 - Jeune fille de Dimeka































































Juan Manuel Castro Prieto - Biographie 


Espagnol. Né en 1958 à Madrid. Vit à Madrid.
Il a obtenu le prix de photographie de la communauté de Madrid en 2003.

> Expositions personnelles (selection)
2007
«Esperando al cargo» Sestao, Leganès, Alcorcon/Espagne
2006 «La seda rota», Galerie Arte XXI, Madrid/ Espagne
2005 «Extraños» Monterrey/ Mexique
«Cuenca en la mirada», Cuenca/ Espagne
2004 «Pérou, chemins perdus» Belgique, France
«Extraños» Centre culturel espagnol, Mexico/Mexique
«Extraños» Palacio de Abrantes, Salamanque/ Espagne
«Pérou, chemins perdus», Bastia/ France
2003 «Extraños» Canal de Isabel II, Madrid/ Espagne
«Peru, viaje al sol» Bolzano/ Italie
«Pérou, chemins perdus» Langon/ France
2002 «Perù, Viaje al sol», Galerie VU', Paris /France
«Perù, Viaje al sol», Salle Las Claras, Murcia /Espagne
2001 «Perù, Viaje al sol» Centre culturel de la Ville de Madrid /Espagne
1998 Galerie Manuel Holgado, Badajoz /Espagne
Musée de la Photographie, Zarautz /Espagne
1994 Salle La Muraille Bizantine, Carthagène /Espagne
1993 Institut Gaudi, Lima / Pérou
1992 «Imagina Off» Ecole des Beaux-Arts d'Almeria /Espagne
Maison «Cabrera del Banco Continental», Cuzco/ Pérou
Galerie Nueva Imagen, Pampelune /Espagne
Galerie Casa Revilla,Valladolid /Espagne
1991 «Posada del Potro» Cordoue /Espagne
Salle Minerva, Cercle des Beaux Arts, Madrid /Espagne
1987 Palais Marques de dos Aguas. Valence /Espagne
1986 »Torreon de Lozoya», Ségovie /Espagne
> prix
2003 Prix de photographie de la communauté de Madrid
2002 Sélection du European award for women photographers, Italie
2001 2ème prix de la montre Hermès
2000 Prix spécial UBS
1999 3éme prix, sélection des jeunes talents du VFG, Suisse
Prix des jeunes talents, Rencontres internationales de la photographie, Arles
> Expositions collectives (selection)
2007 «Vu' à Orsay», musée d'Orsay, Paris/ France
2006 «Espacios», Musée d'art contemporain de La Coruña/ Espagne
2005 «Ten views Contemporary spanish photography» ,Tokyo Metropolitan Museum of Photography,
Tokyo/Japon
2003 «Uniques», Galerie Vu', Paris/ France
2002 «Une géographie», avec le poète Juan Cobos Wilkins
2001 «Le portrait en Espagne», Salamanque /Espagne
2000 Musée Lazaro Galdiano /Espagne
Banque Caja, Madrid /Espagne
1999 «150 ans de photographie espagnole», exposition itinérante enEspagne et aux Etats-Unis
Commissaire d'exposition : Publio Lopez Mondéjar
1998 «Photographes Madrilènes», Musée de La Ville de Madrid /Espagne
«Vision Méditerranéenne», exposition itinérante dans plusieurs villes d'Espagne
Galerie Nàjera, Madrid / Espagne
1995 «Le Pérou de Mario Vargas Llosa»(Exposition itinérante) Hommage à Vargas Llosa /Espagne
«Photographie Espagnole, promenade à travers les années 1990»
1994 «L'oeil critique, L'oeil lyrique». Exposition itinérante dans différentes capitales sud-américaines.
1993 «Images choisies»Collection Cuallado. IVAM, Valence /Espagne
«Espagne ouverte», Galerie Gray. Greenville, Caroline du Nord /Etats Unis
1992 «Amérique Latine, Regards vers l'intérieur», Palais des Rois Chrétiens, Cordoue /Espagne
«Un avion», Palais de Tokyo, Paris /France
«Espagne Ouverte, Photographie Documentaire»
>Musée de la Photographie Contemporaine, Chicago-Illinois /Etats Unis
>Musée des Arts, Williamstown /Etats Unis
>Musée Meadaws», Dallas, Texas /Etats Unis
«Espagne Ouverte» Salle Juan de Villanueva, Jardin Botanique, Madrid /Espagne
1990 «Le regard indélébile», salle Moriarty, Madrid /Espagne
> livres
2007 «Esperando al cargo», Ed. Laisla
«Juan manuel Castro Prieto» Collection Photobolsillo, Ed. La Fabrica
2006 «La seda rota», Lunwerg Editores
2005 «Cuenca en la mirada», Ed. de la Province de Cuenca et Ed. Lunwerg
2003 «Extraños», Ed. Lunwerg
«Pérou, chemins perdus», Ed. du Chêne, 2003
2002 «Une géographie, Andalousie», Editions Planeta
2001 «Viaje al Sol, Peru, 1990-2000» Editions Lunwerg
1999 «Méditerranée», CAM, Alicante
1998 «Photographes Madrilènes», Collection Cajamadrid
1995 «Le Pérou de Mario Vargas Llosa»
«Photographie Espagnole : Promenade à travers les années
1994 «Naissance d'un bateau», Chantiers Navals Espagnols
«L'oeil critique, l'oeil lyrique»
1993 «Hommage à Gérard Vielba»
«La Photographie Espagnole en 1992»
«Images Choisies» Collection Cuallado, IVAM de Valence
1992 «Amérique Latine, Regards vers l'intérieur», Cordoue
1991 «Espagne ouverte», Editions Lunwerg




El fotógrafo madrileño comparte las percepciones de cuatro viajes a Etiopía con una exposición que busca mostrar "cómo la cultura occidental está empezando a alterar la cultura ancestral" del país africano



Juan Manuel CASTRO PRIETO est un passionné de l'image photographique depuis la prise de vue jusqu'au laboratoire.
Qu'il parcourt le monde ou explore son univers quotidien c'est toujours avec curiosité et délicatesse qu'il pose son regard.
Bibliographie:
"Peru, viaje al sol" Ed° Lunwerg, 2002. "Pérou, chemins perdus" Ed° Chene
"Extraños" Ed° Lunwerg, 2008
"Sète #11" Ed°/Collect° Imagesingulières, 2011
"Juan Manuel Castro Prieto" Ed° Photo Bolzillo
"Cuenca en la mirada" Ed° Lunwerg
"Estancias creativas: cuando vuelva a tu lado" Ed° Blume 
"Etiopia" Ed° Lunwerg, 2009
"Esperando al cargo" Ed° La Isla, 2005
"Visiones de Marruecos" Ed° Lunwerg, 2006



Juan Manuel Castro Prieto sur internet:
Juan Manuel CASTRO PRIETO est représenté par l'Agence VU:
Actuphoto
Images Singulières, Sète 2011
Galerie Blanca Berlin, Madrid

2009 Etiopia, Lunwerg

Manuel Castro Prieto
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La Etiopía que Juan Manuel Castro Prieto fue a buscar era diferente de la que vieron el resto de fotógrafos que se acercaron. Preocupado por no parecer un buscavidas con el dedo rápido frente al dolor, la maldad y el hambre, viajó cuatro veces entre 2001 y 2006 para acabar con los estereotipos que ilustran la visión exótica de un occidental de paso.
Las casi 300 fotografías de la muestra, que se inaugura mañana en el centro de arte Fernán Gómez, en Madrid, confirman la rebeldía de uno de los notables fotógrafos españoles del momento. Rebelde porque se empeña en que la fotografía sea lo que representa y no lo que enseña. Esa premisa en alguien que pretende documentar la memoria del ser humano le hace convertirse en el más grande delos antirreporteros.
La muestra recoge casi 300 fotografías hechas en cinco años
Siempre fuera de los géneros, siempre lejos de los días de Nikon y gloria, esforzándose contra la catalogación, contra lo evidente y la ilustración, recoge a las bravas en la primera parte de la muestra (compuesta por 69 fotografías de gran formato) la idea que quiere preparar de Etiopía: sin violencia, sin muerte. Evita los tópicos en los que ya se ha encasillado una población que nunca antes fue tratada con dignidad. Los retratados miran a la cámara a la cara. Se enfrentan a ella. Se dejan hacer. Son fotografías en bruto, una civilización virgen de pose y recelo. El ideal de un fotógrafo que rechaza la casualidad y se muere por laintimidad del personaje.
Suelen acuñarse ideas como la magia, el misterio y la ambigüedad en torno a sus fotografías, para explicar el tratamiento formal que producen esos desenfoques con la cámara de placas, esos encuadres circenses y esas instantáneas condicionadas por las tripas del fotógrafo. Onírico, porque la realidad que observa no es como la que vemos a primera vista. Sin embargo, poco se escucha sobre la necesidad que tiene Castro con la fotografía como herramienta para relacionarse conla Humanidad.
El fotógrafo busca el choque de civilizaciones, no el drama gratuito
Así es. Para quien no conozca su fotografía, Castro Prieto necesita huir de su entorno más común para ser fotógrafo con otros tintes. Cuando se queda cerca de su cotidianidad se vuelve abstracto a la fuerza, juega con texturas, con imágenes chocantes, busca un paisaje cero que saque de contexto sus relaciones personales, tal y como ya enseñó en la magnífica exposición Extraños. Cuando escapa de todo eso, se arropa con la memoria de ámbitos privados de la epopeya de la vida cotidiana de quienes nadan en la abundancia de la miseria. Así sucede en Etiopía.
Sin gases tópicos
Debajo de la sábana negra de su cámara 20x25, con el pueblo etíope al otro lado, prefiere la honestidad a la verdad, parece decirnos. Su empeño es recuperar la dignidad de los olvidados, como ya hiciese Ryszard Kapuscinski en Ébano. Ilustrado por el gran reportero polaco, Castro Prieto elude el drama gratuito de las fotos que acompañan a las malas noticias.
Debajo de esa sábana negra parece decir a sus personajes que esto va en serio, que se muestren no como son, sino como les gustaría ser vistos. Con sus atributos, con los complementos que la inevitable occidentalización ha ido depositando en sus manos, como ese increíble paraguas rosa de Pato Donald, que despide al visitante. Absolutamente surrealista.
Sólo aparece un machete y un par de Kalashnikov, no hay acontecimiento. No existe la dictadura del apunta, dispara y corre para el que nació la cámara de 35 mm.





Juan Manuel CASTRO PRIETO est né en 1958, il vit à Madrid.



"En janvier 2004 un ami photographe m'offre un livre dont l'image de couverture immédiatement m'attire, on y voit en gros plan le visage d'un indien des Andes.

Cet intense portrait est un hommage à Martin Chambi dont Castro Prieto a emboité le pas en traversant le Pérou à la rencontre de ses paysages et surtout de ses habitants.

Cette oeuvre est une révélation rafraichissante, l'auteur y fait preuve d'une grande liberté depuis la prise de vue où il utilise avec bonheur des appareils de petit, moyen et très grand format, jusquà la mise en page inventive du livre, en passant par des approches photographiques variées jouant entre autre sur une utilisation originale du plan de netteté.

Ce "Viaje al sol" nous entraine dans un tourbillon d'impressions visuelles où se mêlent la douceur et la précision, l'inspiration et la rigueur au service d'un regard plein d'une chaleureuse humanité."



Y. de Fareins

















































Castro Prieto est un photographe “complet”. La photographie imprègne autant sa vie personnelle que sa vie professionnelle. Pour lui, l'appareil photo est un prétexte pour “activer” sa relation avec le monde. Elle est une philosophie de la vie qu’il utilise pour connaître et se connaître. Faire des photographies a un effet cathartique; ses images ont une forte composante autobiographique et lui ont permis d’extérioriser plusieurs des thèmes qui le préoccupent.



Une grande partie de son travail a été marquée par ses voyages: Pérou, Ethiopie, Inde, Archipels du Pacifique Sud, Mexique... pays sur lesquels il porte un regard empreint de mythologie qui, parfois, revêt une dimension obsessive et, en d’autres circonstances, parvient à faire synchroniser les photos avec ses propres rêveries. Cependant, son univers le plus personnel se trouve dans les photographies réalisées dans les lieux plus proches: là où se trouve la vie quotidienne.

Profondément intéressé par la gestion de la mémoire de l’être humain, ses images explorent les empreintes latentes qui se trouvent dans les espaces privés et familiers, mais également dans les mises en scène que nous déployons pour héberger, montrer et partager nos souvenirs: des autels baroques improvisés, d’apparence surréaliste, remplis de signes et connotations qui s’éloignent de notre compréhension. A travers le regard du photographe, des corps, des visages et des scènes anonymes deviennent les protagonistes d’un monde étrange et lointain qu’il nous reflète marqué d’un puissant sceau littéraire.
Alejandro Castellote


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