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WILLIAM KLEIN



 
 
 
 
 
 
 
 
 
 LA PHOTOGRAPHIE de A à Z,  LES GRANDS PHOTOGRAPHES
 
William KLEIN
 L'anticonformiste

 "Anything goes" a-t-il l’habitude de dire, "pas de règles, pas d’interdits".
William Klein,
né le 19 avril 1928 à New York

«Prendre une photo, c'est une excuse pour être badaud. Je me donne l'impression de faire quelque chose donc j'ai moins mauvaise conscience.»
[ William Klein ]

"Le geste de photographier est pour moi un moment de transe où l'on peut saisir beaucoup de choses qui se passent en même temps et que l'on sent, que l'on voit, consciemment ou non"  William Klein

Peintre, réalisateur de films et photographe américain. Il est parfois surnommé bad boy. Il vit et travaille à Paris.
Nul n'est prophète en son pays...
Rejeté aux Etats-Unis, il obtient le prix Nadar en France en 1957 pour son journal photographique 'New York'.
Sa philosophie se résume en deux mots 'Anything goes', c'est-à-dire pas de règle, pas d'interdit, pas de limite.









  1. Extrait - Contacts : William Klein - ARTE VOD

    www.artevod.com/bandeAnnoncePlayer.html?ficheId...27 août 2011 - 1 min
    Découvrez les deux exigences qui caractérisent le style deWilliam Klein : la proximité et le mouvement.


William Klein, un artiste controversé et inclassable aux multiples talents : tour à tour photographe, cinéaste et peintre d'abord quand la création le pousse à toujours entreprendre.

William Klein a toujours agi à contre-courant des règles établies. Peintre, cinéaste, graphiste, photographe de mode, il dérange les habitudes en faisant de son objectif l'outil d'un face à face sans concession avec son sujet, en introduisant le hasard et la déformation dans des cadrages toujours audacieux.
Il aime la mixité, le mélange. Origine new-yorkaise. Sa liberté d’action est sans limites: "Anything goes" a-t-il l’habitude de dire. Les regards sont appuyés, les images semblent souvent brutales, cassées. Elles font du bruit, sortent du cadre. Le cadrage est tendu, serré, basé sur "le bordel des corps qui s’entremêlent, les regards qui s’entrecroisent et finissent par s’ordonner".
Et là réside le mystère WK: dans cette esthétique du chaos, les éléments sont composés de manière exceptionnelle. L’ordre apparaît après coup.



PHOTOS WILLIAM KLEIN









Pour ses photos de mode, il a réellement révolutionné le genre : ses mannequins n'ont pas les mains sur les hanches et leurs pieds ne prennent plus la position de danseuse classique. Un parfum de scandale entoure son œuvre.















William Klein est un artiste complet la photographie, mais aussi le cinéma, la peinture, le graphisme sont des moyens d'expression pour lui. Né en 1928 à New-York il découvre l'Europe pendant son service militaire et s'installe en France. Puis il travaille pour "Vogue" à New-York, et décrit à travers ses photos une ville fascinante

Son style est d’une intensité et d’un dynamisme inégalés. Klein ignore les tabous, emploie le grand angle, le grain, les contrastes violents, le bougé, les cadrages inhabituels et les accidents. Ses portraits sont un vivant témoignage de l'expression artistique des années 60 à 80, entre la mode et le reflet d'une époque.





 William Klein, un militant de la mode pour laquelle il a souvent eu un regard complaisant mais toujours passionné.







Fils d'immigrés juifs, William Klein fait des études de sociologie puis effectue son service militaire. Le 13 juillet 1947, il se rend pour la première fois à Paris, en tant que G.I., et tombe amoureux de «la plus belle fille de Paris». Peu après il entre dans l'atelier de peinture d'André Lhote (comme Henri Cartier-Bresson), puis dans celui de Fernand Léger. Il part vivre à La Garenne-Colombes et épouse Jeanne Florin


Il entame une carrière de photographe, commence en parallèle à réaliser des courts-métrages et travaille avec Louis Malle sur Zazie dans le métro.























William Klein, un homme amoureux des grandes métropoles auxquelles il a dédié nombres de ces clichés. En photographie, il a réalisé des livres marquants ayant pour thème des grandes villes: New York, Rome, Moscou, Tokyo et enfin Paris, où il vit depuis 1948 et qu'il aime cosmopolite, multiculturelle et multiethnique.






























Il y a les photographes bien élevés, qui se tiennent, courtois, à distance respectueuse. Ils se plient aux règles de la bienséance, des conventions sociales du rapport à l'autre et ont une pratique de la photographie de l'ordre du travail "bien fait", net, sans bavure.
William Klein n'est pas de ceux là..
Son rapport à l'autre et à la prise de vue est physique, abrupt, immédiat. Rentre-dedans.
Subversif, Klein dynamite les règles. Cadrages serrés, bougé, grand angle. Iconoclaste, il se moque des normes techniques ou esthétiques.












































Sa carrière de cinéaste est marquée par l'engagement, notamment auprès des Noirs dont il soutient les luttes pour exister au travers de personnages comme Mohamed Ali, Little Richard ou Eldridge Cleaver.










 Mais il ne faut pas se fier au premier sentiment de chaos. S'il est assurément irrévérencieux, à y regarder de plus près, il serait bien réducteur de ne considérer William Klein que comme un "mauvais garçon".
PHOTOS WILLIAM KLEIN



La forme d'abord : si, à l'évidence, il ne respecte pas les règles établies, la composition, les proportions sont parfaites tout comme l'équilibre des noirs et blancs.Le sujet, ensuite : Klein nous immerge dans le réel. Il n'use pas de la peinture comme d'un artifice, mais génère une fusion des médiums, qui à la fois se répliquent et se heurtent, pour se renforcer, se renouveler l'un l'autre.
William Klein / Contacts peints
Les contacts peints, maintenant : c'est en créant la série télévisées Contacts* qu'a surgit l'idée des contacts peints. (Contacts : la caméra fait un travelling sur une planche-contact tandis que le photographe commente ses images. Les planches-contacts sont souvent constellées d'annotations, de croix, les photos choisies pour être agrandies encadrées au crayon rouge ou blanc.) Klein fait tirer un morceau de sa pellicule (l'image choisie et de part et d'autre celle qui la précède et la succède) en très grand format, et vient donner l'estocade à l'image à grands coups de pinceaux avec de la peinture acrylique et des couleurs vives. Plus moyen alors d'esquiver le regard. Rien de décoratif. Il n'use pas de la peinture comme d'un artifice, mais génère une fusion des médiums, qui à la fois se répliquent et se heurtent, pour se renforcer, se renouveler l'un l'autre.
Si William Klein transgresse les règles, ses images sont empreintes d'une parfaite maîtrise, et c'est par sa transgression même qu'il instaure les fondements d'une œuvre unique, jubilatoire et fulgurante.

































WILLIAM KLEIN (1928 - ….)
Par Michel Lecocq

" Quand on voulait aller au cinéma, il nous arrivait de rassembler nos bouteilles pour récupérer la consigne. J'avais déjà une dent contre cette grosse pomme de New-York "
William Klein

LA PEINTURE (1948 - 1954)
Eh bien, oui …. La peinture, nous ne pouvons pas ignorer cela tant le désir d'expression de William pour ce support artistique a été grand. Bien entendu, William, après sa naissance en 1928 à New York et au cours de son adolescence ne présente pas forcément d'aptitude pour l'art en général bien qu'il soit sans doute porté par sa grande sensibilité vers ce type d'activité. Il grandit donc dans un milieu socialement peu confortable, dans le quartier de Harlem, sans bien trop se soucier d'autre chose semble t'il que de ses études qui le conduisent à obtenir en 1945 un diplôme universitaire en sociologie. A la fin de ses études comme beaucoup de jeunes hommes, il part faire son service militaire dans l'armée américaine. Envoyé pendant un an en Allemagne au cours des années 1946/1947, il termine son service à Paris. Après sa démobilisation en 1948, il reste dans la capitale française où il se sent bien. C'est dans ce contexte parisien qu'il commence à s'initier à la peinture : il a alors comme mentor : André Lhote puis Fernand Léger. Peu inspiré par les ateliers parisiens qui semblent ne plus convenir à l'idée qu'il se fait de la création, il se retire dans une petite ville du bassin parisien : la Garonne-Colombes, il y rencontre Jeanne Florin et l'épouse en toute intimité au cours de l'année 1950. Il souhaite pleinement se consacrer à la peinture et une série d'expositions à Bruxelles et Milan en 1951 renforce sa démarche contemporaine. Paradoxalement, c'est alors que les commandes picturales arrivent qu'il découvre les grandes possibilités des supports
photographiques. Sa première œuvre photographique concerne ainsi la création de "transpositions murales " représentant le tracé de formes en mouvements. Il décide alors d'approfondir cette nouvelle voie en l'adoptant à sa vision artistique.
LA PHOTOGRAPHIE - LES DEBUTS (1954 - 1957)

En 1954, l'existence du verre photo-sensible est pour William une révélation qui sera sans doute à l'origine de toute son œuvre photographique à venir non pas par son emploi, bien au contraire. Il retourne à New York après huit ans d'absence avec la ferme intention d'utiliser ce type de support pour les photos d'architecture, il a la bénédiction et l'appui financier d'Alex Liebermann, le directeur artistique de la revue "Vogue". Il entreprend alors de convaincre les détenteurs du brevet sur le verre photo-sensible en vue de produire son travail sur très grand format. C'est hélas un échec. Par dépit, il se lance sans grande illusion dans une œuvre bien improbable : un "journal photographique" quelque peu acerbe et désabusé sur son retour dans la grande capitale nord américaine. Ce travail est constitué essentiellement de photos "abus", tant dans les contrastes que dans la granulation, tant dans les bougés que dans les décadrés, tant enfin dans les accidents de tirages que dans les déformations et les rajouts. C'est une idée sans avenir d'un photographe anticonformiste. Pas d'avenir me direz vous, sans doute aux Etats-Unis où l'impression trop avant-gardiste dérange mais en Europe : l'éditeur Chris Marker voit dans ce manifeste, une œuvre majeure et inédite : un sacré coup de pied à la photographie classique. "New York" sort en 1956. La carrière de William certes controversée, au même titre que le livre, est alors lancée. Il obtient le prix Nadar, l'année suivante et décroche, auprès de Federico Fellini, une place d'assistant, il part ainsi pour Rome.
LA PHOTOGRAPHIE - LA RECONNAISSANCE (1957- 1965)


Parallèlement à sa carrière cinématographique débutante, William mène une vie intense de photographe. Le retard du film de Fellini à Rome lui donne ainsi l'opportunité de réaliser, dans le même esprit que sa première œuvre, une série de clichés sur la capitale italienne. Ce travail se conclut, au cours de l'année 1957, par la sortie de l'album "Rome". Dans le même temps, la maison "Vogue" lui offre quelques espaces de publication qui lui permettent de se faire un nom dans le milieu de la mode. En 1959, c'est Moscou qui est mise à l'honneur dans une publication de belle qualité. Il reproduira cette démarche dans un nouveau livre, 5 ans plus tard. Entre temps, la Photokina en 1963 lui fait l'honneur d'une exposition: "30 photographes qui ont fait l'histoire de la photographie", c'est pour lui une belle consécration. Enfin, en 1965, une dernière publication sur la ville de Tokyo vient concrétiser 16 ans de photographie. Mais l'univers du film l'attire inexorablement et l'année 1966 se conjugue au singulier sans la photographie.
LE CINEMA (1958 - ….)

Sa démarche cinématographique est, à l'origine, en étroite relation avec le monde de la photo tel qu'il le conçoit, c'est-à-dire très proche d'une dénonciation des effets pervers de la société moderne. C'est un message très réaliste qui appelle à une véritable réflexion sur de nombreux domaines La politique, par exemple dans le film : " les français et la politique " 1962 (censuré). La mode, également que nous retrouvons dans les films suivants: " le grand magasin " 1964, avec Simone Signoret " qui êtes vous, Polly Magoo ? " 1966, ou bien " la mode, mode d'emploi " 1985. La société, bien sur dans le film " un couple témoin " 1975, avec Anémone et André Dussolier. La guerre, inévitablement dans l'œuvre " loin du Viet-Nam " 1967, avec Chris Marker, Joris Ivens, Alain Resnais, Jean Luc Godard et Claude Lelouch. Le racisme, les injustices et les mouvements noirs
tel que les " black panthers " aux Etats-Unis que nous retrouvons dans le film : " Elridge Cleaver, Black Panther " 1970, mais également dans deux autres films majeurs de sa création : " Mohammed Ali, the greatest " 1974 et " the little Richard story " 1980. Les mouvements sociaux, enfin aux Etats-Unis lors des mouvement pour la paix et la liberté : " mister Freedom " 1968 et en France dans l'œuvre " grands soirs et petits matins " 1978 sur les événements de mai 1968.
Outre ce côté dénonciateur, William n'oublie pas non plus, de participer voire de réaliser des films culturellement plus abordables et moins engagés, par exemple : Sur le sport dans le film " the french " 1981, tourné au cours du tournoi de tennis de Rolland Garros. Sur la danse et essentiellement sur le danseur Jean Babilée dans le film " Babilée - 91 " 1991. Enfin, bien sur, sur la photo dans l'œuvre commune dont il est l'initiateur : " Contacts " 1988.
Ainsi, entre 1957, année où il est remarqué par Federico Fellini qui en quelque sorte lui met le " pied à l'étrier " et 1993 année qui marque la sortie de sa dernière œuvre cinématographique personnelle : " in and out of fashion " (autoportrait dans le monde de la mode), c'est environ 35 films et près de 250 spots publicitaires qui sont réalisés par ses soins. C'est également une participation active à de nombreux films majeurs tournés par de grand réalisateurs notamment Louis Malle pour le film " Zazie dans le métro " en 1960. Le Cinéma dans lequel il s'exprime parfaitement ne lui fait pas oublier ses premières amours et au cours des années soixante-dix, la redécouverte de son style photographe l'incite à reprendre plus sérieusement cette activité notamment par le biais de la couleur.
RETOUR VERS LA PHOTOGRAPHIE (VERS 1975 - ….)

C'est en quelque sorte, un photographe nouveau qui alors apparaît sous les cimaises d'abord au M.O.M.A. et à la Light Gallery de New York, au cours de l'année 1980 puis deux ans plus tard, au Centre Pompidou à Paris. Il enchaîne alors les expositions au cours des années quatre-vingt tout en travaillant pour les journaux " Sunday 's time " et " Libération " et pour l'entreprise " Leica ". Dans les années quatre-vingt-dix, les récompenses se succèdent et viennent enfin couronner une carrière photographique certes en dents de scie mais qui a été, par de nombreux côtés, révolutionnaire. Citons entre autre : Le prix international Hasselblad et le Guggenheim Award aux Etats-Unis Le Grand Prix National en France Le Kultur Preiss et le grand prix Agfa-Erfurt en Allemagne En 2002, une grande exposition, à la maison européenne de la photographie : sur la relation très intime qu'a entretenue William pour la capitale française, lui rend un vibrant hommage. (Paris +Klein) 2004 est, enfin pour lui, l'année des " transphotographiques " de Lille pour lesquels il entreprend un travail surprenant sur les " gens " qui font au quotidien la vie de la grande métropole nordiste.


Les délires des convives du mariage royal.
 Pour Polka, il a shooté en exclusivité les coulisses du mariage princier. “J'ai adoré ce mariage. On m'a souvent offert des sandwichs et à boire, mais ce que j'ai aimé le plus c'étaient toutes ces jolies pin-up de Hyde Park”.

William Klein est donc un photographe incomparable par le don qu'il a de ne jamais " s'enfermer dans un système " (Peter Lindbergh). Sa discrétion est à la hauteur des innovations qu'il a pu apporter dans le monde de la photo. Mais une chose est sûre, la " discrétion " de ses photos n'est pas de mise lorsque nous regardons sa carrière à contre-courant. Il n'a eu de cesse, au cours de ses années de photographe, de toujours remettre en question les conventions et les bonnes manières, de toujours s'efforcer d'éviter les habitudes par l'introduction voulue d'éléments qui a priori n'ont pas leur place sur la photo : le hasard, la déformation, le bougé et bien d'autres choses. Par son action, la photo a évolué vers le " pop art ", le graphisme voire le dadaïsme, vers un espace d'expression finalement très ouvert qui aujourd'hui fait école auprès des jeunes créateurs.
William KLEIN en 16 dates :
1928 : naissance de William Klein à New York
1945 : William Klein obtient un diplôme universitaire en sociologie
1948 : William Klein reste à Paris après son service militaire, premières peintures 
1950 : William Klein se marie avec Jeanne Florin 
1954 : première approche photographique de William Klein 
1955 : Retour de William Klein à New York, projet de photographies architecturales sur verre photo-sensible 
1956 : sortie en France du 1er livre de William Klein : " New York " 
1957 : début de William Klein dans le monde du cinéma auprès de Fellini
1965 : William Klein s'éloigne de la photographie pour se consacrer au cinéma 
1966 : Sortie du film de William Klein : " qui êtes vous, Polly Magoo ? " qui obtient le prix Jean Vigo 
1974 : Sortie du film de William Klein : " Mohammed Ali, the greatest". Dans les années 
1970 : retour à ses premières amours : la photographie 
1975 : Sortie du film de William Klein : " le couple témoin " avec Anémone et André Dussolier
1982 : exposition des photographies de William Klein au Centre Pompidou après des rétrospectives aux Etats-Unis. 
1993 : sortie du film de William Klein : " in and out of fashion ", autoportrait dans le monde de la mode 
1996 : réédition du 1er livre de William Klein : " New-York ", un événement 40 ans après sa première parution. 
2002 : exposition des photos de Paris par William Klein à la maison européenne de la photographie
William KLEIN en 16 livres :
-New York (cf.illustration) Éditions du Seuil, Paris / Feltrinelli, Milan / Vista Books, Londres, 1956. (Réédition Marval, Paris, 1996)
-Rome Éditions du Seuil, Paris / Feltrinelli, Milan, 1958-59.
- Moscou Zokeisha Publications, Tokyo / Silvana, Milan / Crown Publishers, New York, 1964.
- Tokyo Zokeisha Publications, Tokyo / Silvana, Milan / Éditions Delpire, Paris / Crown Publishers, New York, 1964.
- Mister Freedom (photographies de Jurgen Vollmar, Jeanne et William Klein) Éditions Eric Losfeld, Paris, 1970.
- William Klein : Photographes, etc. (texte de John Heilpern) Aperture, New York, 1981.
- William Klein (texte de Alain Jouffroy) Éditions Fabbri, Milan / Éditions Filipacchi, Paris, 1982.
- William Klein : Photographe (texte de Carole Naggar) Éditions Herscher / Centre Georges Pompidou, Paris, 1983.
- William Klein (cf.illustration) (texte de Christian Caujolle) Photo Poche, Centre national de la Photographie, Paris, 1985.
- William Klein Pacific Press Service, Tokyo, 1987.
- The Films of William Klein (texte de Bruce Jenkins et Jonathan Rosenbaum) Walker Art Center, Minneapolis, 1988.
- Close up (cf.illustration) Braus Edition, Heidelberg, Thames and Hudson, Londres - Paris - New York, 1989.
- Torino 90 (texte de Guy Mandery) Federico Motta, Milano, 1990.
- In & Out of Fashion (cf.illustration) (texte de Martin Harrison) Jonathan Cape, London / Les Éditions du Seuil, Paris / Braus Edition, Heidelberg / Random House, New York, 1994.
- William Klein, les films (cf.illustration) (texte de Claire Clouzot) Marval, Paris, 1998.
- Paris + Klein (cf.illustration) Marval, Paris, 2002
- William KLEIN et un film sur la photo
Sur une idée originale de William Klein, œuvre collective de photographes, axes sur l'étude des planches contacts de ces grands photographes et leurs secretsContacts. : 
DVD, éditions ARTE- Vidéo (première édition : 1988)
William KLEIN sur la toile :

WILLIAM KLEIN

En photographie, il a réalisé des livres marquants ayant pour thème des grandes villes Il a influencé des artistes comme Helmut Newton, Frank Horvat, David Bailey et Jeanloup Sieff.


""Mais je n’ai jamais fait de photojournalisme ! … Jean-François Leroy, directeur du festival, confiat  à Marie Audran de l'hebdomadaire Le Point : J'ai repensé à la rétrospective que Visa avait consacrée à David Douglas Duncan durant laquelle le public a redécouvert ce géant qui a couvert la guerre du Vietnam, un boulot qui a inspiré pas mal de journalistes. J'ai voulu faire la même chose avec Klein, dévoiler au public tout un pan de son travail, sa "quadrilogie", quatre regards en quinze photos chacun sur quatre villes : New York, Tokyo, Rome et Moscou. Les photos de Klein ont forgé ma culture photographique. Les cadrages sont un modèle de rigueur, d'une simplicité époustouflante. Klein m'a laissé carte blanche pour sélectionner les tirages, même s'il en a rajouté certains, sa patte "kleinesque", ultra-exigeante.
Peintre, cinéaste, photographe de mode, de reportage, William Klein né le 19 avril 1928 à New York, est le plus parisien des américains.  Invité d’honneur de cette 22ème édition de Visa pour l’image, le voilà tout heureux de montrer son travail de jeunesse. Il est rajeuni, pétillant, séducteur et provocateur. Eclectique dans sa production, il l’est aussi dans ses réactions. Artiste et franc parleur, il séduit le public, amuse ou irrite les photographes professionnels.


 




(...) Il y avait un temps où la question de la photographie était simple. Au début elle ouvrait un monde, libérait le peintre du devoir de représentation, elle montrait, elle témoignait, était d’utilité publique, ne mentait pas, valait des milliers et des milliers de mots. 
Le photographe documentait, portraiturait, démolissait, glorifiait, mais surtout ne faisait pas de l’art. Rien de plus nul -depuis toujours- que la Photographie d’Art. Mais, au secours !, la photographie d’art revient et est plus ou moins à la mode. Grâce, en partie, à une autre mode : la Photographie Contemporaine, appellation mal contrôlée. 
Dans mon livre sur New York, il y avait en sous-titre genre tabloïd : TRANCE WITNESS REVELS. Trois mots qui résumaient la photographie pour moi à l’époque. Un chance witness est celui qui tombe par hasard sur un drame. REVELS est un jeu de mot sur reveals. Révéler et, en anglais, faire la fête. Le tout sous le signe de la transe. Je redécouvrais ma ville et découvrais la photographie. Sans formation et sans grandes connaissances, il fallait que je me débrouille avec ce que j’obtenais. Ma formation était ailleurs, dessin, litho, peinture -que j’essayais d’appliquer à la photographie. Ce que les pros auraient jeté au panier était pour moi un matériau excitant à retravailler. 
Mais pour la transe, c’est vrai qu’en constatant ce que je pouvais faire avec un appareil, j’étais dans un état second. Ça me sidérait de voir combien de fois par jour je pouvais sentir que c’était ÇA. 
Dans ce livre il y a ce genre de photos prises sous influence -surtout dans les chapitres sur les villes- mais il y a plein d’autres choses : de la mise en scène et du studio (la mode) du jonglage numérique (certains portraits) des photomontages (Mickey à Broadway et ces palissades), des inventaires (la typo et les gisants) l’open flash (les coulisses), et le retour à la peinture pour reproduire, en le chahutant, le geste que tous les photographes du monde font en choisissant telle image sur la planche contact. Et il y a les photogrammes de mes films...
Qu’était la photographie pour moi ? 
Venant d’une peinture géométrique hard edge d’où le monde extérieur était exclu, c’était une fenêtre ouverte sur la vie. Je pouvais montrer comment je le voyais et ce que j’en pensais. 
Si vous voulez, j’étais un artiste qui employait la photographie, comme on dit, mais pas pour faire de l’art -au contraire- plutôt pour refaire la photographie, qui pour moi en avait bien besoin. 
Ma devise, en faisant le New York, était anything goes. Elle me va toujours, encore aujourd’hui. Pas de règles, pas d’interdits, pas de limites. Je continue à m’enfermer pour peindre, pour écrire, et à sortir pour photographier, faire des films et plein d’autres choses, même des expositions et des livres comme celui-ci. Ça va... Sauf que ma femme n’est plus là pour le voir.



WILLIAM KLEIN









William Klein a photographié New York, Paris, Rome… et Moscou pour des livres mythiques.


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Photographe des grandes villes en mouvement, cinéaste d'un monde en révolution,  Retour sur une œuvre qui a bousculé l'histoire de la photo et du cinéma.
Votre premier livre sur New York, en 1955, a été un choc, plongeant le spectateur dans l'agitation des rues…
Quand j'étais gosse, j'étais assez sensible à la différence entre les riches et les pauvres, ceux qui en avaient et ceux qui n'avaient rien. Dans cette Grosse pomme que certains vantaient, je ne voyais que des gens fatigués, déprimés ; des gens qui devaient passer des heures dans le métro pour aller au boulot. Dès le début, j'ai voulu montrer une ville dure. On m'a d'ailleurs vite reproché d'être négatif, d'aller à l'encontre du rêve américain.
Les gens acceptaient-ils facilement de se faire photographier ?
En fait, je leur mentais : je leur disais que j'étais le photographe enquêteur du « Daily News », celui qui réalisait une rubrique très lue où les gens donnaient leur avis sur tout et n'importe quoi. Et puis, à la télé, il y avait « Reine d'un jour », une émission à succès à laquelle chacun rêvait de participer. Les gens étaient naïfs : ils pensaient mériter qu'on s'occupe d'eux, même juste quelques minutes, qu'on leur rende une sorte d'hommage. Ils collaboraient spontanément, se rebiffaient rarement.
Les Américains ont refusé le livre, qui a d'abord été édité en France, en 1956. Les réactions ont-elles été bonnes ? « Le Monde » en a parlé en « Une », j'ai eu le Prix Nadar. Mais je savais que des gens comme Cartier-Bresson n'aimaient pas mon travail. C'est normal : je faisais exprès de faire l'inverse de la photo française humaniste, sentimentale et romantique. Je n'étais pas dans les normes, dans l'esprit de l'époque. Eux aimaient les tons gris, les photos détaillées. Moi, je voulais des images très graphiques, contrastées, avec des noirs très noirs, des blancs très blancs, des bougés.
Comment avez-vous forgé votre style ?
J'ai commencé par la peinture abstraite. Et c'est en Italie, alors que je photographiais un travail complexe de peinture murale que j'ai senti tout ce que je pouvais apporter avec la photo. J'avais l'impression de sortir de l'ornière, de ressentir une espèce de libération, de jubilation, de pouvoir enfin parler des choses que je voyais. Cela n'a rien à voir avec la technique : quand je suis revenu à New York, ville que j'avais quittée à l'âge de 18 ans pour aller à Paris, je savais à peine me servir de mon appareil.


WILLIAM KLEIN
WILLIAM KLEIN :  INVITÉ DU SALON DE LA PHOTO 2011 , photo André JOUANJAN

SALON PHOTO 2011 photo André JOUANJAN

SALON PHOTO 2011 photo André JOUANJAN

SALON PHOTO 2011 Photo Andre Jouanjan

SALON PHOTO 2011 photo Andre Jouanjan

SALON PHOTO 2011 photo Andre Jouanbjan



william klein biography

---
new york
william klein was born in new york in 1928 into
a family of poor jewish immigrants. his father's
clothing business had folded in the 1928 crash,
although his extended family - mainly lawyers -
was wealthy.
growing up in the '30s klein also experienced
anti-semitism first-hand, both from students at school
and on the street, he was a jewish boy in an irish
neighborhood. he always felt alienated from mass culture.
his friends remember him as a bright, sarcastic
kid who liked art and the humanities.
he adored the moma, museum of modern art,
which was like a second home to him from age 12 on.
and at the age of 14, three years ahead of his
classmates, he enrolled at city college of new york
to study sociology. at 18, he spent two years
in the US army, stationed in germany and france
as a radio operator, before completing his course.
---
paris
in 1948 he enrolled at the 'sorbonne' in paris.
in 1949, klein studied briefly with lhote and
fernand leger.
leger encouraged his students to revolt and to reject
conformity and bourgeois values, telling them that
ateliers and galleries were obsolete and that they
should go out and work on the streets.
after marrying jeanne florin, he decided to remain in
france and still lives and works in paris.
during the early 50s klein style was spare,
abstract and architectural.
the paintings from this period were deeply influenced
by graphics, bauhaus, mondrian and max bill, which led
klein to try painting murals.
---
milan
in 1952 klein had two shows in milan at the 'piccolo
teatro' and at the 'galleria il milione' and began to
collaborate with the architect angelo mangiarotti,
who commissioned murals on moveable panels
that could be used as room dividers. in the same year,
he started to collaboratewith the italian architecture
magazine 'domus'.
---
photography
as an artist using photography, he set out to re-invent
the photographic document.
his photos, often blurred or out of focus, his high-contrast
prints (his negatives were often severely over-exposed),
his use of high-grain film and wide angles shocked
the established order of the photography world and he
earned a reputation as an anti-photographer's photographer.

inspired by moholy-nagy and kepes, he began to
experiment with juxtaposing abstract painting and photography.
alexander liberman, painter and director of 'vogue' america
met klein at one of klein's parisian sculpture shows and
was fascinated, both by his sculpture (kinetic light panels on
photosensitive glass)and by the photographs klein had recently
begun to take. he invited klein to come to new york to
discuss a job.
---
return to new york
by 1954 he felt ready to return to new york for a visit and
when klein arrived, liberman asked him what he would
really like to do. his answer was to photograph new york
in a new way, a kind of photographic diary.
as an american who had lived in europe for six years,
he had become a hybrid - and new york to him was oddly
foreign.
liberman agreed, vogue would finance this as a possible
feature, and klein - who had never photographed fashion
before - was also, to his surprise, given a contract as
a fashion photographer for the magazine.
klein said: 'I was a make believe ethnographer:
treating new yorkers like an explorer would treat zulus -
searching for the rawest snapshot, the zero degree
of photography.'
this book 'new york' - ('life is good and good for you in
new york...) was a scandal..
'vogue' was shocked by his view of the city - crude,
aggressive and vulgar - and others saw it as
photographically incompetent and he could not find
a publisher in america.
---
photobooks
he took the work back to paris and although the
photographic establishment took a similar view,
he managed to find a french publisher, editions seuil,
who believed in it and brought it out in 1956
(re-issued 1995). it was also published in Italy
the same year.
klein's book won the nadar prize.

from 1960 to 1964, he produced three other books of
photography:
'rome' (1960), 'moscow' (1964) and 'tokyo' (1964);
all are filled with raw, grainy, swirling yet stark images.
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fashion photography
from 1955 to 1965 klein worked for vogue. he preferred
to photograph his models out in the street or on location.
he was not particularly interested in clothes or fashion, and
used this opportunity to reasearch the picture making process
by introducing new techniques to fashion
photography, including the use of wide-angle and long-focus
lenses, long exposures combined with flash and multiple
exposures -making fashion an area of innovation in
photography.
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film
from 1965 to the early 80s, he abandoned photography and
primarily concentrated on film, making various documentaries:
'broadway by light' (1958), 'who are you polly maggoo?' (1966),
'mr. freedom', 'muhammad ali the greatest', 'the little
richard story' (1979), 'the messiah'(1999).
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return to photography
klein returned to still photography in the 1980s due to
a renewed interest in his early work.his photographs
of this period are characterized by his use of close-ups
and wide angle lenses.

during the 90s he continued to create mixed media works
using painting and photography. he received the hasselblad
prize and various retrospectives of his films were
organized in new york and japan. he was awarded the
agfa-bayer/hugo erfurt prize and created in & out of fashion,
a mixed media project including drawings, photographs and
film, which was published simultaneously with shows in london,
paris and new york. in 1997 he rephotographed new
york and had shows in barcellona and paris. in 1999
he was awarded the 'medal of the century' by the royal
photographic society' in london.
currently he lives and works in paris.
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recent solo exhibitions
galleria carla sozzani, milan, italy 2000
scottish national gallery, edinburgh, scotland, 1999
fnac, paris, france 1999
grand manège, moscow, 1998
jane jackson gallery, atlanta, usa, 1998
pushkin museum, moscow, 1997
saint-gervais center, geneva, switzerland, 1997
caixa national foundation, madrid, spain, 1997
deichtor hallen, hamburg, germany, 1997
pouchkine museum, moscow, russia 1997
hamiltons gallery and british film institute, london, uk 1997
fondazione nazionale della fotografia, turin, italy 1997

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more on william klein:
http://www.galleriacarlasozzani.com
http://www.eyestorm.com
http://www.artchive.com
http://photography.about.com



WILLIAM KLEIN

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