MAN RAY



LA PHOTOGRAPHIE de A à Z,  LES GRANDS PHOTOGRAPHES

MAN RAY

Le Violon d'Ingres


MAN RAY
Man Ray, (Emmanuel Rudnitsky, dit Man), est non seulement peintre et photographe, mais aussi plasticien. Il est américain. Son travail entre dans la logique avant gardiste du début du XXe sicècle. Il photographie des objets abstraits et fantastiques durant sa période Dada. Sa photographie la plus diffusée reste sans doute le nu intitulé "Violon d'Ingres".



 " Je peins ce qui ne peut être photographié, ce qui vient de l’imagination, du rêve, ou d'une pulsion inconsciente, et je photographie les choses que je ne veux pas peindre, les choses qui ont déjà une existence " Man Ray

"Quand j’ai vu que j’étais attaqué de toute part, j’ai su que j’étais sur le bon chemin." Man Ray


Biographie
  Né en Pennsylvanie à Philadelphie (USA) en 1890, Emmanuel Radnitzky est l'aîné d'une famille d'émigrants russes juifsLa famille Radnitzky supporte de plus en plus mal l'antisémitisme ambiant, et, en 1912, contracte son nom en Ray afin de l'américaniser. Emmanuel, dont le diminutif est Manny, choisit d'être appelé Man, qui fait moins enfantin. Il sera désormais connu sous le nom de Man Ray.

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Man Ray Part 1 - YouTube

www.youtube.com/watch?v=sGArcwGJts09 juin 2009 - 8 min - Ajouté par moonlightnoir
Man Ray Part 2by moonlightnoir12,951 views ... man ray is my hero:)and i cant thank u enough for posting ...

En fréquentant régulièrement, à New York, la galerie 291 dirigée par le photographe Alfred Stieglitz, puis la célèbre exposition de l’Armory Show en 1913, il découvre les avant-gardes européennes, et en particulier les travaux de Marcel Duchamp, dont Man Ray fait la connaissance deux ans plus tard, pour nouer une amitié de toute une vie. Ensemble, ils assistent Katherine S. Dreier, riche mécène américaine, dans la création d’un musée d’art contemporain en 1920: "La Société anonyme". La même année, ils inaugurent aussi une section Dada à New York en publiant une revue, dont il ne paraît qu’un numéro: "L’époque n’en méritait pas davantage. C’était une dadadate" dira Man Ray. C’est durant cette période qu’il s’initie en autodidacte à la photographie, d’abord pour reproduire ses peintures ainsi que les travaux de Duchamp, puis pour réaliser des portraits.

Après son installation à Paris en 1919, parallèlement à un travail de studio, notamment pour le couturier Paul Poiret, il fréquente les Surréalistes et poursuit ses recherches personnelles en expérimentant de nouveaux procédés comme le rayographe. Il en publie le résultat dans un ouvrage intitulé les Champs délicieux, en hommage aux Champs magnétiques de Soupault et Breton. Il réalise aussi quelques films comme Retour à la raison en 1922, ainsi que des objets surréalistes. Celui que Duchamp définit comme "nom masculin : syn. de joie, jouer, jouir" participe à toutes les expositions surréalistes de 1925 à 1959.


PHOTOS : MAN RAY



A PROPOS DE L'OEUVRE : NOIRE ET BLANCHE, 1926

Noire et Blanche est une photographie réalisée par Man Ray en 1926. Elle représente Kiki de Montparnasse, muse et compagne de Man Ray, les yeux fermés et le visage couché sur une table, tenant de sa main gauche, à côté de son visage et perpendiculairement à la table, un masque africain. Elle a été publiée pour la première fois le 1er mai 1926 dans la version parisienne du magazine Vogue. 
Depuis la « découverte cubiste » de l’Art africain jusque là méprisé par l’Occident, il est fréquent de voir des artistes de la première moitié du XXème siècle reprendre dans leurs œuvres des représentations de masques africains. A l’instar d’autres artistes modernes, Man Ray cite l’Art africain comme un modèle en rupture avec la représentation traditionnelle convenue en Occident. Le photographe va plus loin et fait de la provocation en mettant en parallèle deux formes de beautés aux antipodes à une époque encore très conservatrice. 











De préférence, il utilisait le papier glacé qui rend tous les détails et toute la finesse des prises de vue.
Ce que l'objectif ne peut saisir complètement, ce qui demande des retouches ne l'intéressait pas.
Son œil se transformait lui-même en objectif photographique, découpe les sujets dans l'espace et les fixe dans le temps.

Le corps d'une femme n'était pour lui qu'un objet  et il le traitait avec la même curiosité,


 avec la même froideur qu'un cristal ou une porcelaine.
Le relief, le galbe, les jeux d'ombres et de lumières l'amusaient.









Les rayogrammes sont les seules images qui lui semblaient importantes dans son œuvre.










En 1946, Man Ray réalise son alphabet rayographique. En 1951, il retourne définitivement à Paris.

Pour souligner son rôle de créateur d’images,
Man Ray se dit "fautographe" : il détourne en effet la photographie de ses définitions premières. Il photographie sans appareil et invente les "rayographies", il pratique le tirage en négatif de l’image positive, il donne à ses oeuvres, grâce à des techniques mécaniques, l’apparence de bas-reliefs par la superposition légèrement imprécise d’un négatif et d’un positif, ou de dessins au fusain, par obtention, au moyen de la solarisation, d’un contour noir qui souligne la silhouette.

Il faut se remettre dans les conditions de l'époque, la photographie est une technique nouvelle. Les photographes qui l'utilisent se servent de ce concept photographique afin de créer des images, comme un témoignage, une trace laissée. Man Ray non content de se satisfaire de cette "nouveauté", va utiliser cette technique, voir même la détourner afin de créer, d'expérimenter. 










Pour Man Ray, seuls comptent l’oeil et l’idée, la technique et l’instrument pour atteindre son but n’étant qu’accessoires. Man Ray tient en effet à prouver que son médium est aussi riche que la peinture 
L'art photographique de Man Ray procède exactement de l'esthétique surréaliste

Nous ne comprendrons son œuvre qu'en la rapprochant de cette école.

Il cherchait dans la photographie ce que ses camarades cherchaient dans la peinture et cela explique le côté « irréel » de ses études.

Pour lui, la photographie n'avait rien de mécanique, on la compare volontiers aux caractères d'une machine à écrire tout aussi aptes que la plume à reproduire la pensée.

Il exigeait qu'on juge son œuvre non pas selon la méthode employée, mais selon les idées qui l'inspiraient.

Peu importe qu'on reproche à ses études d'être loin de la nature, d'être stylisées, de n'être plus de la photographie mais de la peinture.








 il va réaliser des nus qui sont bien éloignés de l’académisme qui régnait à l’époque. Il n’hésite pas cacher le visage du modèle avec une sorte de masque, à le revêtir de quelques bouts de tissus, à prendre des parties du corps avec un angle de vue inhabituel, à utiliser des ombres projetées sur le corps, à solariser ses images.








Au-delà de la simple valeur documentaire, les photographies d’objets réalisées par Man Ray, par la mise en scène, le cadrage et la lumière font apparaître l’objet non plus comme un témoignage mais comme une oeuvre à part entière. Ces photographies ne participent pas du lien entre Objet et Représentation d’Objet mais transforme l’oeuvre initiale pour en réaliser une autre qui trouvera sa place dans des ouvrages illustrés par Man Ray.








La solarisation est aussi une étape marquante du travail de Man Ray ; son assistante de l’époque Lee Miller, sentant une souris lui passer entre les jambes alluma la lumière du labo pendant qu’une image était dans le révélateur. Man Ray trouva là un moyen original pour détourner le coté trop réaliste de la photographie et alimenter la soif d’onirisme des surréalistes. Ce procédé crée une sorte de halo sur les contours du sujet donnant du relief à l’image.


















Peu importe qu'on reproche à ses études d'être loin de la nature, d'être stylisées, de n'être plus de la photographie mais de la peinture.












Solarisations de Man Ray









les moyens importent peu, mais que l'œuvre seule compte.




















 L’originalité et le non conformisme dont il fait preuve fait merveille dans le genre de la photo de mode. Il collabore ainsi avec des magazines divers et variés.
Tandis qu’il développe une série de photos de mode, Man Ray redécouvre le photogramme découvert par Fox Talbot. Il raconte : « Je posais machinalement un petit entonnoir de verre, le verre gradué et le thermomètre dans la cuvette, sur le papier mouillé, j’allumais la lumière. Sous mes yeux, une image prenait forme. Ce n’était pas tout à fait une simple silhouette des objets : ceux-ci étaient déformés et réfractés par les verres qui avaient été plus ou moins en contact avec le papier ; et la partie directement exposée à la lumière ressortait, comme en relief, sur le fond noir. » 
































Emmanuel Rudnitsky, dit Man Ray est né en 1890 à Philadelphie. 
Après ses études secondaires, Man Ray suit des cours de dessin industriel. Il refuse une bourse de l'école d'architecture pour se consacrer au dessin et à la peinture. Il fréquente l'école libertaire Ferrer Centre puis l'Armory Show où il rencontre des artistes européens d'avant-garde comme Marcel Duchamp.
Il commence sa carrière artistique à New York avec son ami Duchamp, où ils forment une branche américaine du mouvement Dada. Après quelques expériences artistiques infructueuses, et notamment une publication sur le Dada new-yorkais en 1920, Man Ray conclut que "Dada ne peut pas vivre à New York".
Le 14 juillet 1921 Man Ray débarque au Havre, puis arrive à Paris, à la gare St-Lazare où Marcel Duchamp l'accueille. Le soir même, il est présenté aux surréalistes Louis Aragon, André Breton, Paul Éluard et Gala, Théodore Fraenkel, Jacques Rigaut et Philippe Soupault. Il s'installe dans le quartier Montparnasse, rencontre et tombe amoureux de la chanteuse et modèle Kiki de Montparnasse. Il rencontre également le couturier Paul Poiret. Il réalise de nombreuses photos de mode qui sont publiées dans les magazines et contribuent à le faire connaître. À son grand regret, il n'aura jamais l'occasion de faire le portrait du couturier. Dans son livre de souvenirs, il confie qu'à la mort de Paul Poiret, il a envoyé à un journal une photo du médecin personnel du couturier comme étant un portrait de Poiret. Cette photo a été publiée comme telle.
Avec Jean Arp, Max Ernst, André Masson, Joan Miró et Pablo Picasso, il présente ses œuvres à la première exposition surréaliste de la galerie Pierre à Paris en 1925.
Ami de Marie-Laure de Noailles, il tourne en 1928 à Hyères à la villa de Noailles son premier film  Les Mystères du Château des Dés.
À Montparnasse, durant trente ans, Man Ray révolutionne l'art photographique. Les grands artistes de son temps posent sous son objectif, comme James Joyce, Gertrude Stein ou Jean Cocteau. Il contribue à valoriser l'œuvre d'Eugène Atget qu'il fait découvrir aux surréalistes et à son assistante Berenice Abbott. En 1934, Meret Oppenheim pose pour Man Ray, cette série de photos de nus devient sa plus célèbre, avec le célébre "Violon d'Ingres".
En 1940, après la défaite, Man Ray parvient à rejoindre Lisbonne et s'embarque pour les États-Unis en compagnie de Salvador Dalí et Gala et le cinéaste René Clair. Après quelque jours passés à New York, il gagne la côte Ouest avec le projet de quitter le pays pour Tahiti où il y resterait quelques années. Arrivé à Hollywood, il reçoit des propositions d'exposition, rencontre une femme, Juliet, et décide de se remettre à peindre.

Il meurt le 18 novembre 1976 et est inhumé au cimetière du Montparnasse (7e division) où on peut lire sur sa tombe son épitaphe : Unconcerned, but not indifferent (Détaché, mais pas indifférent).







Sa photographie intitulée : «Larmes de verre»,  a atteint 266 500$, lors d’une vente chez Christie's en 1997 ; « Noire et Blanche » s’est vendue 550 000 $ en 1998 chez Christie’s, à New-York.







En 1934, Meret Oppenheim pose pour une série de photos de nus qui figurent parmi ses œuvres les plus célèbres. 








Ses nus étaient souvent plus mutilés que des statuts antiques ; un bras, un sein sont beaux ?
Alors, il fallait les saisir, les inscrire sur la pellicule.
Pas d’étude, pas de pause, il se contentait de surprendre le moment fugitif.

Dans cette recherche photographique du pittoresque, de l’amusant, de la beauté en elle-même, il oubliait sa personnalité, il sacrifiait volontiers un ensemble au seul détail qui le séduisait.

Il aimait les éclairages vigoureux qui découpent les formes avec une netteté brutale, massent les volumes et permettent des oppositions heurtées, comme dans les études.







 le magazine Vanity Fair publie ses portraits. Fort de ce succès, en juillet 1922, il s’installe au 31 bis rue Campagne Première, dans un véritable studio.
 « Champs délicieux », un album de douze photogrammes est rebaptisé « rayogrammes » par Tristan Tzara dans la préface publiée en décembre 1922.Ces images provoquent l’engouement du public. Man Ray rencontre l’avant-garde, et profite de cette occasion pour tirer le portrait de ses visiteurs. Devenu le photographe des surréalistes, ses images apparaissent dans Vu, la Révolution surréaliste, les cahiers d’Art, ou dans Minotaure, la revue d’Albert Skira. Le 20 novembre 1922, Jean Cocteau lui demande de photographier Marcel Proust sur son lit de mort, alors qu’il ignore tout de l’écrivain. La revue Vanity Fair lui offre la publication de son travail de Rayographie (a new method of Realizing the artistic Possibilities of Photography), dans son numéro de Novembre.
1923, Il rencontre la notoriété avec ses portraits : Georges Braque, Eisenstein, Le Corbusier, Ernest Hemingway, Pablo Picasso, Virginia Woolf, Henry Miller, T.S. Eliot, James Joyce, Elsa Schiaparelli, Gertrude Stein, Jean Cocteau, Kiki de Montparnasse, Eluard, Artaud, Tzara, Pound, sont quelques unes des figures du milieu artistique qui  posent devant son objectif.
1924, sa photographie : « le violon d’Ingres », est publiée dans le n° 13 du magazine « Littérature ». C’est Edward Steichen (photographe), qui lui recommande Berenice Abbot (photographe), comme assistante jusqu’en 1926.
1925, Man Ray participe à la première exposition du mouvement surréaliste à Paris à la galerie Pierre, au côté de Jean Arp, Max Ernst, André Masson, Joan Miró, et Pablo Picasso.
1926 il publie Noire et Blanche qui représente une sculpture africaine et la tête d’un modèle dans l’édition française du magazine Vogue.
Man Ray réalise des portraits en utilisant ce que l’on a coutume d’appeler à tort la solarisation. Il s’agit en fait d’un procédé connu sous le nom d’ « effet Sabatier ». La légende veut que Lee Miller, son assistante ait allumé la lumière par inadvertance à cause d’une souris, ce qui a pour origine la redécouverte de ce procédé. L’inversion de certaines valeurs laisse ainsi apparaître un contour ce qui devient sa marque de fabrique dans nombre de ses portraits. Il utilise cette technique sur ses négatifs.
1929, ami de la comtesse Marie-Laure de Noailles, il réalise un film  à Hyères à la villa de Noailles qui s’intitule : « Les Mystères du Château des Dés » et rencontre Lee Miller, un mannequin, qui devient  son assistante et sa compagne jusqu’en 1932. Elle deviendra aussi une photographe célèbre.













Man Ray réalise des portraits en utilisant ce que l’on a coutume d’appeler à tort la solarisation. Il s’agit en fait d’un procédé connu sous le nom d’ « effet Sabatier ». La légende veut que Lee Miller, son assistante ait allumé la lumière par inadvertance à cause d’une souris, ce qui a pour origine la redécouverte de ce procédé. L’inversion de certaines valeurs laisse ainsi apparaître un contour ce qui devient sa marque de fabrique dans nombre de ses portraits. Il utilise cette technique sur ses négatifs.



Le studio de Man Ray dans le 14 ème ardt de Paris, se trouve à quelques pas de celui d’Eugene Atget au 17 bis de la rue Campagne première. 1926, Man Ray fait sa connaissance et lui achète quatre tirages pour la revue : « La Révolution surréaliste ».

On doit à Man Ray la redécouverte d’Atget, photographe majeur qu’il présente à ses amis surréalistes, notamment à Berenice Abbott qui à la mort de ce dernier achètera un an plus tard ses archives. 










Man Ray a révolutionné la photographie en faisant de ce médium un art majeur. Malgré qu’il n’obtienne pas la reconnaissance comme artiste peintre par la critique américaine, il reste néanmoins dans l’histoire de l’art comme un artiste majeur, aussi bien comme peintre, sculpteur, que comme photographe.
Il dit :
« Je peins ce qui ne peut être photographié, ce qui vient de l’imagination, du rêve, ou d'une pulsion inconsciente, et je photographie les choses que je ne veux pas peindre, les choses qui ont déjà une existence. »
Son propos résume son parcours d’artiste.
Les rayogrammes sont les seules images qui lui semblaient importantes dans son œuvre. Sur l’épitaphe de sa tombe au cimetière du Montparnasse à Paris, on peut lire : « Unconcerned, but not indifferent » (Détaché, mais pas indifférent).
Sa photographie intitulée : «Larmes de verre»,  a atteint 266 500$, lors d’une vente chez Christie's en 1997 ; « Noire et Blanche » s’est vendue 550 000 $ en 1998 chez Christie’s, à New-York.








Man RAY

 Il supprimait volontairement les demi-teintes et aimait souligner le galbe sans se soucier des détails.

Ainsi, il a crée des photographies surprenantes qui ne manquaient jamais de soulever des polémiques, rappelant les discussions passionnées qui éclatèrent autour de l'Olympia de Manet au corps blanc et plat.

Il suffit cependant de regarder une de ses photographies pour se rendre compte que Man Ray, lorsqu'il le désirait, savait reproduire en maître le relief et le velouté du corps.

Et nous ne pouvons que suivre la voie tracée par Man Ray lorsqu'il affirmait que les moyens importent peu, mais que l'œuvre seule compte.

Dès qu'on entrait dans son studio de Montmartre, on était baigné d'une atmosphère d'objectivité : murs clairs, paravents unis, luxe technique qui permet les éclairages les plus divers.

Aux murs, quelques photographies où des reproductions de nus, de machines, de porcelaines voisinent avec des paysages, confirmaient que leur auteur est un photographe direct, soucieux de découvrir l'objet photogénique et non d'exprimer sa personnalité.



l évitait tout style pictural et l’on peut dire, sans porter aucun jugement sur les valeurs, que parmi les photographes que nous avons étudiés, il est resté le plus proche de la photographie, au sens essentiel, authentique du mot.


L'art photographique de Man Ray procède exactement de l'esthétique surréaliste

Nous ne comprendrons son œuvre qu'en la rapprochant de cette école.

Il cherchait dans la photographie ce que ses camarades cherchaient dans la peinture et cela explique le côté « irréel » de ses études.

Pour lui, la photographie n'avait rien de mécanique, on la compare volontiers aux caractères d'une machine à écrire tout aussi aptes que la plume à reproduire la pensée.

Il exigeait qu'on juge son œuvre non pas selon la méthode employée, mais selon les idées qui l'inspiraient.

Peu importe qu'on reproche à ses études d'être loin de la nature, d'être stylisées, de n'être plus de la photographie mais de la peinture.

La seule chose qui comptait pour lui, c'est de savoir si elles avaient, oui ou non, de la valeur.

Le peintre surréaliste, Man Ray, devenu photographe s'est fait l'alchimiste de la photographie

Tous les stades du processus photographique lui suggéraient des formules nouvelles, l'attiraient dans les combinaisons les plus diverses du hasard; il choisissait attentivement les éléments d'une œuvre neuve.



Expérimenter et sélectionner les effets du hasard jusqu'à ce qu'ils deviennent une œuvre consciente, voilà quel était le but de Man Ray.

En mettant au point et en utilisant le procédé de solarisation, il n'a pas hésité à nous donner une image négative si celle-ci formait une tache qui l'amuse.





Des assistants de grand talent le secondent, notamment sa compatriote Berenice Abbott de 1923 à 1925, puis le surréaliste Jacques-André Boiffard de 1924 à 1929, l’Anglais Bill Brandt de 1929 à 1930 et enfin Lee Miller, un mannequin qui devient son modèle, son assistante puis sa compagne. 






C’est son assistante de l’époque, Bérénice Abbott, qui, au décès d’Atget, racheta à son légataire testamentaire tout son fond de plaques de verre et le fit connaître en 1929 à New York grâce à Julien Levy.












1923, Il rencontre la notoriété avec ses portraits : Georges Braque, Eisenstein, Le Corbusier, Ernest Hemingway, Pablo Picasso, Virginia Woolf, Henry Miller, T.S. Eliot, James Joyce, Elsa Schiaparelli, Gertrude Stein, Jean Cocteau, Kiki de Montparnasse, Eluard, Artaud, Tzara, Pound, sont quelques unes des figures du milieu artistique qui  posent devant son objectif.





























Man Ray était opposé à la mise en avant de son travail de photographe qu’il considérait comme alimentaire à l’exception toutefois de ses rayogrammes. 










 Son atelier fut aussi une pépinière de grands photographes, on citera ses assistants : Bérénice Abbott, Jaques-André Boiffard, Bill Brandt, Lee Miller, Naomi Savage. C’est également Man Ray qui introduit le jeune Guy Bourdin pour sa première exposition dans la Galerie 29, rue de Seine 
alors que ce dernier n’a que 24 ans,



















































Man Ray avait comme voisin un certain Eugène Atget, il reconnut en lui avant tout le monde, un pionnier de la photographie 


C’est son assistante de l’époque, Bérénice Abbott, qui, au décès d’Atget, racheta à son légataire testamentaire tout son fond de plaques de verre et le fit connaître en 1929 à New York grâce à Julien Levy.












































l'Art surréaliste 
Le groupe des Surréalistes s’est formé à partir de l’esprit de révolte qui caractérise les avant-gardes européennes des années 20. Tout comme le mouvement Dada, auquel certains ont appartenu, ces poètes et ces artistes dénoncent l’arrogance rationaliste de la fin du 19e siècle mise en échec par la guerre. Constatant néanmoins l’incapacité du Dadaïsme à reconstruire des valeurs positives, les Surréalistes s’en détachent pour annoncer l’existence officielle de leur propre mouvement en 1924.
Dominé par la personnalité d’André Breton, le Surréalisme est d’abord d’essence littéraire. Son terrain d’essai est une expérimentation du langage exercé sans contrôle. Puis cet état d’esprit s’étend rapidement aux arts plastiques, à la photographie et au cinéma, non seulement grâce aux goûts de Breton, lui-même collectionneur et amateur d’art, mais aussi par l’adhésion d’artistes venus de toute l’Europe et des États-Unis pour s’installer à Paris, alors capitale mondiale des arts.
Les artistes surréalistes mettent en œuvre la théorie de libération du désir en inventant des techniques visant à reproduire les mécanismes du rêve. S’inspirant de l’œuvre de Giorgio De Chirico, unanimement reconnue comme fondatrice de l’esthétique surréaliste, ils s’efforcent de réduire le rôle de la conscience et l’intervention de la volonté. Le frottage et le collage utilisés par Max Ernst, les dessins automatiques réalisés par André Masson, les rayographes de Man Ray, en sont les premiers exemples. Peu après, Miró, Magritte et Dali produisent des images oniriques en organisant la rencontre d’éléments disparates.
Leur première exposition collective a lieu à Paris en 1925. Puis le mouvement se diffuse à l’étranger pour atteindre une renommée internationale avec les expositions de 1936 à Londres et à New York, de 1937 à Tokyo, de 1938 à Paris, notoriété renforcée par l’immigration aux États-Unis de la majeure partie du groupe pendant la guerre. Le Surréalisme a ainsi profondément inspiré l’art américain : la pratique de l’automatisme est par exemple l’une des origines du travail de Jackson Pollock et de l’Action Painting, tandis que l’intérêt porté par les Surréalistes au thème de l’objet annonce le Pop Art.
Le Surréalisme est un mouvement qui se développe pendant plus de quarante ans, depuis les avant-gardes historiques du début du siècle jusqu’à l’émergence de nouveaux courants dans les années 60 : outre la peinture américaine et le Pop Art, l’art surréaliste a motivé l’apparition d’une seconde vague avant-gardiste en Europe dans les années 60, dont le Nouveau Réalisme est l’éminent représentant.






BIOGRAPHIE DE MAN RAY

BIO
Né en Pennsylvanie à Philadelphie (USA) en 1890, Emmanuel Radnitzky est l'aîné d'une famille d'émigrants russes juifs. De son père, qui dirigeait une petite entreprise de confection, et de sa mère qui créait des vêtements pour la famille, avec notamment des morceaux de tissus disparates, il gardera une attirance pour le monde de la couture, qui rejaillit dans son oeuvre. Ses collages et sa peinture ne sont pas non plus sans rappeler les techniques d'assemblage du tissu lors de la confection d'un vêtement.
Emmanuel Radnitzky apprend le dessin industriel et à dessiner à main levée au cours de ses études secondaires, ce qui lui donne de bonnes bases techniques en architecture, ingénierie et lettrage. Il s'oriente ensuite vers des études d'architecture, pour lesquelles il a obtenu une bourse, mais s'aperçoit finalement que cela ne lui correspond pas du tout. En revanche, son passage au début des années 1910 à la très libertaire Modern Schools, aussi appelée Ferrer Schools, du nom d'un anarchiste exécuté 2 ans plus tôt, présage déjà de son goût pour le non conventionnel. Et pour gagner sa vie, il travaille aussi en tant qu'illustrateur publicitaire et graphiste auprès de diverses sociétés.
La famille Radnitzky supporte de plus en plus mal l'antisémitisme ambiant, et, en 1912, contracte son nom en Ray afin de l'américaniser. Emmanuel, dont le diminutif est Manny, choisit d'être appelé Man, qui fait moins enfantin. Il sera désormais connu sous le nom de Man Ray.
A cette époque, Man Ray fréquente la Galerie 291 d'art moderne. Puis il découvre l'avant-gardisme européen et les oeuvres de Marcel Duchamp et de Francis Picabia à l'Armory Show. Il peint ses premières oeuvres cubistes. Et il tombe sous le charme de la poète Donna Lecoeur (Adon Lacroix), qui deviendra durant peu de temps son épouse. En 1915, Man Ray fait l'acquisition de son premier appareil photo, afin d'archiver ses peintures. Il réalise ses premiers portraits et des reproductions d'oeuvres d'art. Les années 10 sont très riches pour Man Ray, puisqu' il rencontre d'autres artistes (poètes, peintres...), dont principalement Marcel Duchamp. Mais il continue aussi à peindre, expose, expérimente divers techniques (l'aérographe, la peinture au couteau, le cliché-verre, le collage, l'assemblage de matériaux récupérés...), participe au mouvement Dada new-yorkais...
En 1921, Man Ray se rend à Paris. Il est immédiatement intégré à la communauté dadaïste. Vivre de ses toiles n'est pas envisageable, il se tourne donc vers la vente de portraits et photographies de mode (pour le couturier Paul Poiret entre autres) qui lui apportent un bon moyen de subsistance. Tandis que les critiques américaines restent dubitatives sur son travail (elles ont du mal à considérer la photographie comme un art, et considèrent Man Ray comme un illusionniste, voire un escroc), il est salué par les artistes français et l'industrie de la mode. Man Ray réinvente aussi le photogramme, une image photographique obtenue sans appareil photo sur un papier sensible à la lumière, qu'il nomme "rayograph". Il utilise cette technique pour réaliser en 1931 dix rayogrammes d'appareils électriques (fer à repasser, ventilateurs...) pour l'album publicitaire Électricité de la Compagnie Parisienne d'Electricité. Il réalise aussi des films. Et en parallèle, il crée des objets surréalistes.
A cette époque, ses portraits d'artistes tels que Georges Braque, Pablo Picasso, Henri Matisse, Gertrude Stein, Francis Poulenc, et Ernest Hemingway, et de notables comme Nancy Cunard ou la marquise Casati lui valent de très bonnes critiques. Ses photos surréalistes, comme par exemple le Violon d'Ingres (1924), marquent les esprits. Son travail est exposé et est publié dans diverses revues, qu'elles soient d'avant-garde ou de mode comme pour Vogue (éditions américaines et françaises), ou Harper's Bazaar. A la demande de Jean Cocteau, il prendra même une photo de Marcel Proust sur son lit de mort. Sa série de nus de l'artiste surréaliste Meret Oppenheim, en 1934, est sa plus célèbre. On lui prête de nombreuses liaisons féminines. Parmi celles-ci, Kiki "la reine de Montparnasse" (une chanteuse de night-club et un modèle pour peintre) et Lee Miller (elle aussi model, mais aussi photographe) sont à l'origine de pièces majeures de son art.
En 1940, à cause de la seconde guerre mondiale, Man Ray retourne aux USA. En arrivant à New York, il laisse derrière lui son statut de figure reconnue et admirée dans de nombreux domaines (photographe moderniste, peintre et sculpteur surréaliste...), pour celui d'artiste non reconnu. Il préfère donc fuir pour Los Angeles, où il est un peu plus respecté. C'est là qu'il rencontre sa future seconde épouse, la danseuse Juliet Browner, quelques années plus tard. En 1950, il photographie la grande actrice Ava Gardner.
Man Ray ne s'est jamais senti tout à fait à l'aise aux USA et retourne définitivement en France en 1951. Cette même année, il reprend la peinture et expérimente la photographie couleur. Au cours des années qui suivent, il continue à produire des objets. Il écrit également et publie son autobiographie Self Portrait en 1963. De très grandes expositions son consacrées à sa carrière prolifique, à Paris en 1962 et 1972, à Los Angeles en 1966, à Rotterdam en 1971, et à New York en 1974. En 1974, l'artiste Pop Art Andy Warhol lui consacre une série de peintures et de sérigraphies.

Il meurt à Paris le 18 novembre 1976 et est inhumé au cimetière du Montparnasse avec comme épitaphe "Unconcerned, but not indifferent" (Détaché, mais pas indifférent). Après son décès, des hommages à son oeuvre lui sont rendus. Ainsi, le Musée National d'Art Américain monte en 1988 l'exposition L'Art de Man Ray, qui voyagera à Los Angeles, Houston et Philadelphie. Au début des années 90, le gouvernement français construit une réplique de son atelier au Centre Georges Pompidou.


TOP NEWS SUR MAN RAY 



















La guerre disperse les Surréalistes, dont une grande partie s’exile aux États-Unis : le modèle qu’ils représentent sera déterminant pour les mouvements artistiques naissants ou à venir, comme l’Expressionnisme abstrait, le Néo-dadaïsme, et le Pop Art.





















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