BERENICE ABBOTT

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LA PHOTOGRAPHIE de A à Z,  LES GRANDS PHOTOGRAPHES






Bérénice ABBOTT



Berenice Abbott (17 juillet 1898 - 9 décembre 1991) est une photographe américaine.

 « Le rythme de la ville n'est ni celui de l'éternité ni celui du temps qui passe mais de l'instant qui disparaît. C'est ce qui confère à son enregistrement une valeur documentaire autant qu'artistique. »



À dix-neuf ans, Berenice Abbott fuit une enfance malheureuse dans une famille décomposée en rejoignant l'université de l'Ohio et rapidement les Beaux Arts de la ville de New York où elle fréquente Greenwich Village et ses cercles d'artistes et d'intellectuels. Elle y rencontre Man Ray ou encore Marcel Duchamp. Après quelques essais en sculpture et en peinture, elle se lance dans l'aventure du voyage en embarquant vers Paris en mars 1921. Des années plus tard, Man Ray lui propose de devenir son assistante. Il lui apprend les techniques du tirage en laboratoire pour lesquelles elle se montre douée puis celle de la prise de vue. Le studio qu'elle ouvre alors avec l'aide de Peggy Guggenheim connaît le succès. En 1929, au cours d'un passage à New York, elle est surprise par les changements : la ville qu'elle habitait huit ans auparavant est en train de disparaître. Cet étonnement sera à l'origine de son premier projet photographique d'envergure : Changing New York.






  1. Présentation de l'exposition Berenice Abbott - YouTube

    www.youtube.com/watch?v=Dv5VfQO-k2A29 mars 2012 - 11 min - Ajouté par Jeudepaumeparis
    L'exposition "Berenice Abbott (1898-1991), photographies" dévoile pour la première fois en France les ...



Mais la vie à New York n'est pas aussi aisée qu'elle le pensait et sa renommée parisienne ne lui sert à rien en Amérique où la concurrence entre photographes est plus rude qu'ailleurs. La crise de 1929 et la Grande Dépression qui suit réduisent considérablement ses revenus.




Elle s'intéressera plus tard à la photographie scientifique estimant que, alors que la majorité en ignore tout, la science domine le monde contemporain. Elle fait le pari que la photographie doit contribuer à la culture scientifique des Américains, mais elle sera bien seule à défendre cette conviction. C'est le lancement de Spoutnik par l'URSS en 1957 qui lui donnera raison. Les États-Unis, craignant d'être dépassés par les Soviétiques, décident de financer davantage de projets scientifiques. Berenice Abbott obtient de collaborer avec le Massachusetts Institute of Technology et peut en quelques années réaliser les photos auxquelles elle pense depuis vingt ans.













"It has to walk alone"

L'œuvre de Berenice Abbott illustre une conception de la photographie qu'elle résume en défendant Changing New York pour lequel elle expliquait : « Le rythme de la ville n'est ni celui de l'éternité ni celui du temps qui passe mais de l'instant qui disparaît. C'est ce qui confère à son enregistrement une valeur documentaire autant qu'artistique. » La photographie dans son rapport au temps fonctionne toujours au passé, comme représentation d'un temps devenu passé. Pourtant les images d'Abbott, ne sont pas seulement nostalgiques : le passé, en arrière, fixé sur photographie, est à sa place.













C'est pourquoi aussi la photographie requiert de l'« authenticité »: le ça a été se perd dans la photographie manipulée ou à prétention artistique telle que la pratiquent les pictorialistes. La photographie telle que la conçoit Berenice Abbott doit marcher d'elle-même. En 1951, elle continue à déranger les photographes intellectualistes en déclarant It has to walk alone (Il doit marcher seul). Selon Abott, la photographie ne doit pas chercher à imiter la peinture par des compositions ou des manipulations savantes, elle doit continuer à chercher son essence dans ce rapport à l'instant.















Changing New York. Elle positionne son appareil sous le métro aérien, Elevated, ou El pour les habitués, entre la 2e et la 3e avenue, où le soleil crée des jeux d'ombre et de lumière en transformant les piétons en fantômes diurnes. Elle s'aventure dans les quartiers mal famés du Bowery, en dépit des avertissements, "this is not a place for a nice girl". "Mais je ne suis pas une gentille fille", réplique-t-elle, décidée. "Ces photographies ne sont pas le fruit du hasard", lit-on dans son livre Changing New York, un work in progress à ciel ouvert, publié en 1938, avec un texte d'Elizabeth McCausland, critique d'art et compagne de Berenice Abbott.












À son  retour à New York elle est choisie par l’administration américaine (Work Progress Administration) pour  intégrer le projet documentaire sur la ville de New York. Pendant quatre ans,  elle va sillonner les rues de la ville pour dresser le constat d’une société  frappée par une crise financière et économique sans précédent, mais aussi  motivée par un désir de modernité fulgurante. En résulte une série intitulée Changing New York, la plus célèbre de la  photographe. Une série composée de 305 images (dont vingt quatre sont présentées  au Jeu de Paume) qui atteste d’une ville en mutation, en déconstruction et  reconstruction, de classes sociales durement séparées et d’une folie collective  liée aux nouvelles technologies. Elle précise : « Toutes les  photographies de New York ont demandé beaucoup de temps car il était nécessaire  de positionner l’appareil photographique avec soin. Ces photographies ne sont  pas le fruit du hasard. » L’accent est particulièrement porté sur  l’architecture disparate de la ville, entre anciens et nouveaux bâtiments. La  structure urbaine est décortiquée, examinée de manière frontale et neutre, sans  effet. Pour toutes ses raisons, la série est à la fois une commande  gouvernementale à laquelle Berenice Abbott se devait de répondre aux critères  exigés, mais aussi une œuvre à part entière puisqu’elle est parvenue à travers  ses points de vue et ses choix, à livrer un portrait personnel et original de la  ville. Elle écrit : « Le tempo de la ville n’est pas celui de l’éternité, ni  celui du temps, mais celui de l’éphémère. C’est pour cette raison qu’un tel  enregistrement revêt une importance particulière, tant documentaire  qu’artistique. ». Une expérience documentaire qu’elle va poursuivre en prenant  la route et en traversant le Sud des Etats-Unis. Tout au long de ce périple  routier, elle saisit une Amérique rurale, paysanne et ouvrière. Un travail qui  vient compléter et augmenter le point de vue new-yorkais.














Œuvre
L'œuvre de Berenice Abbott illustre une conception de la photographie qu'elle résume en défendant Changing New York pour lequel elle expliquait : « Le rythme de la ville n'est ni celui de l'éternité ni celui du temps qui passe mais de l'instant qui disparaît. C'est ce qui confère à son enregistrement une valeur documentaire autant qu'artistique. »
L'essence de la photographie repose sur ce rapport au temps. Le rôle de la photographie est d'enregistrer cet instant qui disparaît que Roland Barthes appellera le ça a été. La photographie dans son rapport au temps fonctionne toujours au passé, comme représentation d'un temps devenu passé. Pourtant les images d'Abbott, comme celles de Lewis Hine et d'Eugène Atget ne sont pas seulement nostalgiques : le passé, en arrière, fixé sur photographie, est à sa place.
C'est pourquoi aussi la photographie requiert de l'« authenticité »: le ça a été se perd dans la photographie manipulée ou à prétention artistique telle que la pratiquent les pictorialistes. La photographie telle que la conçoit Berenice Abbott doit marcher d'elle-même. Débutante elle disait les photos viennent bien. En 1951, elle continue à déranger les photographes intellectualistes en déclarant It has to walk alone. Selon Abott, la photographie ne doit pas chercher à imiter la peinture par des compositions ou des manipulations savantes, elle doit continuer à chercher son essence dans ce rapport à l'instant.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Berenice_Abbott







































































































                                                    PORTRAITS




                                                                ATGET EUGÈNE





LIVRES




















BIOGRAPHIE

Abbott's first major photographic project, documenting New York City, began in 1929, shortly after she returned from Paris.  Her documentation of this growing and changing but ultimately timeless city is one of Abbott's finest accomplishments. There is little doubt it is the best known.  Abbott’s earliest photographs were simply notes, taken with a small camera for future reference. The size of her negatives and scope of her  project increased until finally, by 1932, all were made with her 8" x 10" Century Universal.  Many of her well known New York images were produced under the auspices of The Federal Art Project from 1935 to 1939.  However she continued to photograph New York City through 1956. 

Berenice Abbott

Biographie[

À dix-neuf ans, Berenice Abbott fuit une enfance malheureuse dans une famille décomposée en rejoignant l'université de l'Ohio et rapidement les Beaux Arts de la ville de New York où elle fréquente Greenwich Village et ses cercles d'artistes et d'intellectuels. Elle y rencontre Man Ray, la baronne Elsa von Freytag-Loringhoven ou encore Marcel Duchamp. Après quelques essais en sculpture et en peinture, elle se lance dans l'aventure du voyage en embarquant vers Paris en mars 1921. Là, elle travaille dans l'atelier d'Antoine Bourdelle, puis dans l'atelier de Constantin Brancusi.

Elle est bientôt rejointe par d'autres Américains mais elle reste sans revenu et sans vocation. Elle tente sa chance dans la sculpture et la danse à Berlin, sans réussite, et étudie à la Kunstschule avant de revenir à Paris. Man Ray lui propose de devenir son assistante. Il lui apprend les techniques du tirage en laboratoire pour lesquelles elle se montre douée puis celle de la prise de vue. Les portraits qu'elle fait de ses amis plaisent et elle réussit à en tirer quelques revenus. La concurrence avec Man Ray l'oblige à le quitter rapidement.

Le studio qu'elle ouvre alors avec l'aide de Peggy Guggenheim connaît le succès. André Gide, Jean Cocteau, James Joyce, Marie Laurencin, Pierre de Massot, André Maurois, Djuna Barnes, la baronne Murat y sont photographiés.

Après avoir découvert Eugène Atget en 1925 grâce à Man Ray, elle lui achète quelques tirages. En 1927, elle se décide à lui demander de poser pour elle. Quand elle vient lui présenter ses photos, il est trop tard. Le photographe dont elle admirait tant l'œuvre était mort peu après la séance. Elle profite de sa bonne situation financière pour acheter toutes les archives négligées d'Atget. Elle ne cessera de défendre son œuvre par des livres et des expositions, ce sera un déchirement quand, plus tard, elle devra vendre 50% des droits. De par les articles et les livres qu'elle a publié sur le travail d'Atget, Berenice Abbott a contribué à faire connaître son œuvre.

En 1929, au cours d'un passage à New York, elle est surprise par les changements : la ville qu'elle habitait huit ans auparavant est en train de disparaître. Cet étonnement sera à l'origine de son premier projet photographique d'envergure : Changing New York qui aboutira en 1937 avec une exposition au Museum of Modern Art de New York. Mais la vie à New York n'est pas aussi aisée qu'elle le pensait et sa renommée parisienne ne lui sert à rien en Amérique où la concurrence entre photographes est plus rude qu'ailleurs. Berenice Abbott n'appartient pas au cercle des admirateurs d'Alfred Stieglitz qui domine alors le microcosme photographique imposant le modèle pictorialiste.

La crise de 1929 et la Grande Dépression qui suit réduisent considérablement ses revenus. Les financements, pourtant modestes, qu'elle sollicite pour Changing New York lui sont partout refusés, malgré les expositions intermédiaires qui lui apportent une reconnaissance limitée.

En 1935, un poste d'enseignement de la photographie lui assure un revenu fixe et son projet est enfin reconnu par le Federal Art Project. Elle peut alors s'y engager pleinement et le projet débouche en 1937 sur une exposition au Museum of the City of New York1, suivi d'un portfolio dans le magazine Life et d'un livre en 1939. Forte de ce succès elle continue à valoriser l'œuvre d'Atget et découvre celle d'un autre photographe dédaigné des pictoralistes : Lewis Hine.

Son refus d'appartenir aux cénacles, la jalousie des autres photographes, les restrictions budgétaires et son esprit d'indépendance la poussent à démissionner en 1939 quand son programme est interrompu.

Elle s'intéresse désormais à la photographie scientifique estimant que, alors que la majorité en ignore tout, la science domine le monde contemporain. Elle fait le pari que la photographie doit contribuer à la culture scientifique des Américains, mais elle sera bien seule à défendre cette conviction. Déjà oubliée de la mode photographique, elle repart en quête de financements, vivant dans l'intervalle de maigres commandes. C'est le lancement de Spoutnik par l'URSS en 1957 qui lui donnera raison. Les États-Unis, craignant d'être dépassés par les Soviétiques, décident de financer davantage de projets scientifiques. Berenice Abbott obtient de collaborer avec le Massachusetts Institute of Technology et peut en quelques années réaliser les photos auxquelles elle pense depuis vingt ans.

Sa santé fragile l'oblige à quitter New York pour s'établir dans le Maine, elle y réduit peu à peu ses activités photographiques pour se consacrer à l'écriture : The World of Atget est publié en 1964, suivi d'ouvrages techniques. Elle tombe à peu près dans l'oubli qu'elle a tenté d'éviter à Atget puis Hine, quand, dans les années 1970, son œuvre bénéficie du regain d'intérêt général pour la photographie. Elle reçoit de nombreux prix et honneurs. C'est avec une part d'amertume qu'elle apprécie ce succès tardif.
Œuvre
L'œuvre de Berenice Abbott illustre une conception de la photographie qu'elle résume en défendant Changing New York pour lequel elle expliquait : « Le rythme de la ville n'est ni celui de l'éternité ni celui du temps qui passe mais de l'instant qui disparaît. C'est ce qui confère à son enregistrement une valeur documentaire autant qu'artistique. »
L'essence de la photographie repose sur ce rapport au temps. Le rôle de la photographie est d'enregistrer cet instant qui disparaît que Roland Barthes appellera le ça a été. La photographie dans son rapport au temps fonctionne toujours au passé, comme représentation d'un temps devenu passé. Pourtant les images d'Abbott, comme celles de Lewis Hine et d'Eugène Atget ne sont pas seulement nostalgiques : le passé, en arrière, fixé sur photographie, est à sa place.
C'est pourquoi aussi la photographie requiert de l'« authenticité »: le ça a été se perd dans la photographie manipulée ou à prétention artistique telle que la pratiquent les pictorialistes. La photographie telle que la conçoit Berenice Abbott doit marcher d'elle-même. Débutante elle disait les photos viennent bien. En 1951, elle continue à déranger les photographes intellectualistes en déclarant It has to walk alone. Selon Abott, la photographie ne doit pas chercher à imiter la peinture par des compositions ou des manipulations savantes, elle doit continuer à chercher son essence dans ce rapport à l'instant.
Bibliographie
Publications de Abbott

  • 1939 : Changing New York, (réed. en 1973 sous le titre New York in the Thirties)
  • 1941 : A Guide to Better Photography
  • 1948 : The View Camera Made Simple
  • 1949 : Greenwich Village Today and Yesterday
  • 1953 : A New Guide to Better Photography
  • 1964 :
    • The World of Atget
    • Magnet
  • 1965 : Motion
  • 1968 : A Portrait of Maine
  • 1969 : The Attractive Universe
Autres livres
  • Hank O’Neal, Berenice Abbott, Photo Poche nº 61, 1995
  • Berenice Abbott, Éd. Könemann, 1998
  • Bonnie Yochelson et F. Reynaud, Berenice Abbott, Éd. Hazan, 1999
Évocation dans la littérature
Liens externes


Changing New York: Photographs by Berenice Abbott, 1935-1938

Hundreds of black and white photographs by Berenice Abbott (1898-1991) from her Changing New York Works Progress Administration/ Federal Art Project. The Library's collection holds about 80% of the project's 302 images; this presentation includes variant and discarded images, plus other work Abbott produced as a project employee.




Berenice Abbott (1898-1991). Blossom Restaurant, 103 Bowery, Manhattan, October 03, 1935.



Collection History
The Library's Changing New York archive contains more than 2,200 duplicate and variant prints representing about three-quarters of the 302 images contained in Abbott's definitive version of the project. The Library's holding also contains images that continue the project's negative numbering but fall outside its scope. These anomalous images are included here for historical and pictorial purposes. The Library's archive contains contact and enlarged prints, primarily from the 1930s, from several sources within NYPL that were united in 1989, supplemented by occasional purchases and generous gifts beginning in 1988 :
  • Two hundred thirty prints acquired from the Federal Art Project in the 1930s by the Local History & Genealogy Division <http://www.nypl.org/research/chss/lhg/genea.html> for the "New York City Views File," a self-indexing file of 60,000+ photographs arranged by street location which also appears in Digital Gallery
  • More than five hundred single and duplicate prints received by the Picture Collection <http://www.nypl.org/branch/central/mml/pc/index.html> from the Federal Art Project in the 1930s and arranged in self-indexing files by neighborhood and subject
  • Over seventeen hundred prints, primarily duplicates, received by the Picture Collection from the files of the Federal Art Project when it disbanded in 1943
  • Approximately one hundred prints donated by Ronald A. Kurtz in the late 1980s and early 1990s, primarily portfolio prints and file prints from Abbott's own archive
  • Occasional prints purchased with the Miriam and Ira D. Wallach Purchase Fund
Support from the National Endowment for the Arts in 1991-1992 enabled a computerized inventory of the individual prints-titles, dates, sizes, physical characteristics such as various hand-stamps, additional inscriptions, paper weight and types, print quality, and preservation condition. The images also received subject entries at this time. Information extracted from this database describes the particular prints presented in this digital collection .
Background
Photographer Berenice Abbott proposed Changing New York, her grand project to document New York City, to the Federal Art Project (FAP) in 1935. The FAP was a Depression-era government program for unemployed artists and workers in related fields such as advertising, graphic design, illustration, photofinishing, and publishing. A changing staff of more than a dozen participated as darkroom printers, field assistants, researchers and clerks on this and other photographic efforts. Abbott's efforts resulted in a book in 1939, in advance of the World's Fair in Flushing Meadow NY, with 97 illustrations and text by Abbott's fellow WPA employee (and life companion), art critic Elizabeth McCausland (1899-1965). At the project's conclusion, the FAP distributed complete sets of Abbott's final 302 images to high schools, libraries and other public institutions in the metropolitan area, plus the State Library in Albany. Throughout the project, exhibitions of the work took place in New York and elsewhere. After decades of lapse, the founding of the National Endowment of the Arts in 1965 revived the FAP's ideals .
Abbott was born and raised in Ohio where she endured an erratic family life. In 1918, after two semesters at Ohio State University, she left to join friends associated with the Provincetown Players, in Greenwich Village. There she met Djuna Barnes, Kenneth Burke, Elsa von Freytag-Loringhoven, Edna St. Vincent Millay, Little Review editors Margaret Anderson and Jane Heap, and other influential modernists. From 1919-1921, while studying sculpture, Abbott supported herself as an artist's model, posing for photographers Nikolas Muray and Man Ray. She also met Marcel Duchamp, and participated in Dadaist publications.
Abbott moved to Paris in 1921, where she continued to study sculpture (and in Berlin), and to support herself by modeling. During 1923-1926, she worked as Man Ray's darkroom assistant (he had also relocated to Paris) and tried portrait photography at his suggestion. Abbott's first solo exhibition, in 1926, launched her career. In 1928 she rescued and began to promote Eugène Atget's photographic work, calling his thirty years of Parisian streetscapes and related studies "realism unadorned. "
In 1929 Abbott took a new artistic direction to tackle the scope (if not the scale) of Atget's achievement in New York City. During 1929-38, she photographed urban material culture and the built environment of New York, documenting the old before it was torn down and recording new construction. From 1934-58, she also taught photography at the New School. During 1935-39, Abbott worked as a "supervisor" for the Federal Art Project to create Changing New York (her free-lance work and New School teaching commitment made her ineligible for unemployment relief) .
From 1939-60, Abbott photographed scientific subjects, concluding with her notable illustrations for the MIT-originated Physical Sciences Study Committee's revolutionary high school physics course. In 1954, she photographed along the length of US 1; the work never found a publisher. In 1968, Abbott sold the Atget archive to the Museum of Modern Art in New York, and moved permanently to her home in central Maine (bought in 1956 and restored over several decades) .
1970 saw Abbott's first major retrospective exhibition, at the Museum of Modern Art. Her first retrospective portfolio appeared in 1976, and she received the International Center of Photography's Lifetime Achievement Award in 1989. She died at home in Monson, Maine in December 1991 .
Related Resources
Abbott, Berenice and Elizabeth McCausland. Changing New York. (1939) [reprinted 1973 as New York in the Thirties]
Levere, Douglas. New York Changing. (2004)
Museum of the City of New York "Berenice Abbott's Changing New York" (1998). <http://www.mcny.org/collections/abbott/abbott.htm>
New York Public Library. Berenice Abbott, Photographer: A Modern Vision; A Selection of Photographs and Essays. (1989)
O'Neal, Hank. Berenice Abbott, American photographer. (c1982)
Yochelson, Bonnie. Berenice Abbott: Changing New York. (c1997)


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