JEAN-PAUL GOUDE

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JUSQU'AU 18 MARS 
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Encore quelques jours pour la "Goudemalion". La première rétrospective de Jean-Paul Goude à Paris, retrace jusqu'au 18 mars le parcours de l'un des plus brillants créateurs contemporains, né à Saint Mandé
il y a 71 ans. Artiste visionnaire, manipulateur d’images, illustrateur, photographe,
réalisateur, Jean-Paul Goude a concocté une évocation théâtralisée de sa vie, son œuvre, ses égéries. Il a reconstitué notamment la locomotive géante du défilé du 14 juillet 1989 au cœur du musée des arts décoratifs.


Jean-Paul Goude n’est pas seulement photographe mais également réalisateur, graphiste, illustrateur. 


du 11 novembre 2011 au 18 mars 2012
Musée des Arts décoratifs
107, rue de Rivoli
75001 Paris

Tél. : 01 44 55 57 50

Métro : Palais Royal-Musée du Louvre, Tuileries, Pyramides 
Bus : 21, 27, 39, 48, 68, 72, 81, 95 
Parkings : Carrousel du Louvre, rue des Pyramides

Les Arts Décoratifs présentent la première exposition rétrospective de Jean-Paul Goude à Paris. L’un des plus brillants « faiseurs d’images » de la création contemporaine propose une vision à la fois rétrospective et créative de son œuvre à travers tous les champs d’intervention : de la mode à la photo, de la publicité au spectacle vivant. Artiste-précurseur, manipulateur d’images, tour à tour illustrateur, directeur artistique, photographe, réalisateur, Jean-Paul Goude travaille aussi bien pour la presse, la musique que la publicité. Il est avant tout un créateur qui a su inventer un style, un univers, et peut être même comme l’évoque avec humour le titre de l’exposition, une mythologie personnelle.
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Jean-Paul Goude


Jean-Paul Goude, né en 1940 à Saint-Mandé1, est un graphiste, illustrateur, photographe et réalisateur et dessinateur de films publicitaires français.

Biographie[
Depuis plus de trente ans, s'exprimant à travers le dessin, l'affiche, la photo, le cinéma, la vidéo ou l'événement, Jean-Paul Goude aura semblablement impressionné, à tous les sens de l'expression, notre imaginaire. Des minets des années 60 au mythique Esquire de la décennie suivante, de la New York de Warhol et des cultures métissées à Grace Jones, dont il fut le Pygmalion, de l'éclatant défilé du bi-centenaire à la célébration du Style Beur, des publicités Kodak ou Chanel aux variations sur Laetitia Casta, il a su de fois en fois capter l'air, ou l'esprit du temps et en donner une expression définitive. Ce que l'on sait peut-être moins, c'est que ce travail par nature de commande n'est chez Goude que l'autre face d'une aventure profondément individuelle, d'un parcours (marqué en particulier par la rencontre, et l'exaltation, de quelques figures féminines) transmué en une sorte de mythologie personnelle. La vie et l'œuvre sont pour Goude profondément indissociables, ce qui donne obliquement à son travail un cachet très particulier, et l'élève au-dessus de la simple imagerie.
Les parents de Jean-Paul Goude se sont rencontrés vers 1930 à New York, où son père est parti travailler et sa mère est une danseuse américaine de music-hall1. Après une enfance passée à Saint-Mandé, il devient illustrateur en 1964 pour les magasins du Printemps, lance Zouzou, puis, en 1970, directeur artistique du magazine Esquire à New York aux États-Unis pendant une dizaine d’années.
« J’étais un illustrateur, illustrant les fantasmes des autres. Je suis devenu, naturellement, un auteur d’images » raconte-t-il. Fidèle à ce propos, alors qu'il travaille pour le New York magazine, il met en scène Grace Jones, (elle deviendra son égérie et la mère de son fils Paulo).
Dans les années 70 il fait une série de photos de la chanteuse Radiah Frye, avec laquelle il vit, et devient le beau-père de la chorégraphe Mia Frye.
En 1983, il publie son autobiographie intitulée « Jungle Fever » et réalise en 1984 le film le Flamenco autour du concept « Secouez-moi » inventé en 1972 par Georges Petit et dessine le nouveau code visuel de la marque Kodak2 : des petits lutins s’échappant d’une diapositive.
Ses films sont proches de son univers personnel et illustrent son goût pour les corps, l’exotisme, la musique, la danse, les contes de fées. Étant dépourvus de textes, il les qualifie de ballets et de pantomimes. Ses réalisations aux couleurs excentriques sont au service de prestigieuses marques comme Perrier, Citroën, Chanel et sont diffusées dans le monde entier.
En juillet 1989, à l'occasion du défilé du bicentenaire de la Révolution française, Goude se voit confier par le gouvernement la conception d'un défilé monumental sur les Champs-Élysées qui contribue à sa popularité.
En 1990 pour Égoïste de Chanel, il imagine un film qui commence en noir et blanc comme une tragédie et passe à la couleur comme par un coup de théâtre pour se terminer comme un ballet. « Je pense que c’est mon meilleur film, je veux dire mon meilleur spot… »3.
En 1991, sur demande de Jean-Luc Lagardère, il imagine le nouveau logo de La Cinq.
En 1996 il donne naissance à une petite fille Lorelei Eurasienne et en 1998 à un petit garçon Theo avec sa femme Karen Goude.
Il signe l’année suivante le film et les photos de la nouvelle campagne Chanel pour Coco, avec la nouvelle égérie de la marque, Vanessa Paradis, se balançant dans une cage comme un petit oiseau. Plus tard, il métamorphose Carole Bouquet ambassadrice de la marque en Marilyn Monroe, et Estella Warren en sirène, pour le Chanel N° 5.
Depuis 2001, il est directeur artistique des campagnes publicitaires des Galeries Lafayette dont il dit « J’ai voulu aller à contre-courant de tout ce que l’on voyait en ce moment ». Il égrène les affiches pleine de gaieté, de fraîcheur, comme un feuilleton dont l’héroïne Laetitia Casta joue tous les rôles (mariée, père Noël ou dandy)4.
Il a sorti en 2005 le livre Tout Goude accompagné d'un DVD de 27 minutes aux Éditions de La Martinière (So Far So Goude Ed. Assouline (US) et Ed. Thames & Hudson (UK))
En 2009, il publie Chronique d'une image : Jean-Paul Goude aux Galeries Lafayette en coll. avec Patrick Mauriès aux Éditions de La Martinière.
En novembre 2011, sort la BD Biopic Jean Paul Goude : La jungle des images (scénario de Thomas Cadène, dessin d'Alexandre Franc) aux éditions Dupuis.
En 2012, il est élevé au grade de commandeur de l'Ordre des Arts et des Lettres.
Notes et références[modifier]
  1. a et b Documentaire Empreinte consacré à Jean-Paul Goude diffusé en avril 2010 sur France 5
  2. Géraldine Dormoy « Goude, magicien de mon enfance » [archive] L'Express Styles, 22 novembre 2011 [vidéo]
  3. Revue Graphis mai-juin 1992
  4. Élodie Lepage, « Goude à son meilleur », dans Le Nouvel Observateur, no 2453, 10 novembre 2011, p. 142 à 143 (ISSN 0029-4713)
Voir aussi[modifier]
Liens connexes[modifier]
Liens externes[modifier]

Goudemalion

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Précurseur, manipulateur d'images, mégalomane et surtout immense créateur: Jean-Paul Goude.
En quarante ans d'activité, Jean-Paul Goude a profondément transformé notre imaginaire, au sens propre du terme, à travers le dessin, l’affiche, la photo,le cinéma, la vidéo ou l’événement. Il a au passage fait figure de précurseur, que ce soit en transformant les corps photographiés (largement avant Photoshop) ou en mêlant symboles religieux et figures populaires dans ses photos bien avant David LaChapelle. Son sens de l'événement (clips de Grace Jones, défilé du Bicentenaire, etc.) en a fait aussi un maître du « performance art » en cette fin de XXème siècle.
Né en 1940, américain par sa mère, Jean-Paul Goude grandit à Saint Mandé (94) et débute après avoir fait les Arts Décos comme illustrateur pour la presse de mode et la publicité. La frise de "minets" qu'il réalise pour le magasin Brummel (Printemps hommes) en 1964 assoit sa réputation. en 1969, il entame sa collaboration comme directeur artistique du magazine américain Esquire, collaboration qui durera jusqu'à son retour définitif en France en 1982. Cette période newyorkaise est particulièrement féconde; il y définit sa méthode de « French correction » consistant à allonger et déformer photographiquement les corps et l'appliquera en particulier à sa muse et compagne, le mannequin et chanteuse Grace Jones qu'il met en scène de nombreuses fois en photo comme en film, pour des clips musicaux comme pour de la publicité.

Jean-Paul Goude "découpe" Grace Jones

Les années 80 à Paris le voient signer une série de campagnes publicitaires qui marquent les esprits: films pour Citroën en 1985 (Grace Jones crachant une CX de sa bouche), parfums Chanel (Vanessa Paradis jouant l'oiseau en cage), Perrier en 1990 (l'actrice rugissant face au lion) et la saga des Kodakettes "voleurs de couleurs" de 1986 à 1992. Point d'orgue de la décennie et apothéose personnelle de Jean-Paul Goude: le défilé du Bicentenaire de la Révolution française le 14 juillet 1989. Un événement à la gloire des Droits de l'homme que Jean-Paul Goude transforme en célébration grandiose d'un univers multi-ethnique.
Il continue son travail de directeur artistique dans les années 90 et 2000, avec en particulier les campagnes - toujours en cours - d'affiches pour les Galeries Lafayette où il met en scène Laetitia Casta ainsi que d'autres mannequins.
Amoureux des femmes du monde, Jean-Paul Goude a eu des enfants avec deux de ses compagnes: l'américaine noire Grace Jones et la coréenne Karen. Toutes lui ont servi de muses, et le sociologue Edgar Morin a forgé pour lui le terme de « Goudemalion » qui sert de titre à l'exposition: « Le Pygmalion légendaire était un roi de Chypre qui sculpta une statue à laquelle Aphrodite donna vie, puis épousa cette créature. Goudemalion, lui, sculpte une statue à partir de la femme qu’il épouse. Mais il en fait plus qu’une statue de chair douée d’âme, il en fait un être mythique où se transfigure la substance vivante en créature de rêve et de légende. Ainsi Goude transforme et transfigure ses fantasmes,qui tournent autour du même trou noir de la Beauté féminine : il les transfigure en mythe ». 
L’univers de Jean-Paul Goude est un mélange d’influences multiculturelles, de souvenirs d’enfance, de rencontres, le tout saupoudré d’une dose d’humour et d’ironie:  « Mon travail tourne autour de la beauté. L’attirance que j’éprouve pour les mandarins mystérieux et les princesses africaines remonte à un désir inassouvi à la fois enfantin et refoulé de voyages dans des contrées lointaines. »
Un voyage où nous emmène son exposition au musée des Arts Décoratifs à Paris, jusqu'au 18 mars 2012.
Article et photos de l'exposition: Paul Schmitt, décembre 2011

9 mars 2012

TOUT DERNIERS JOURS de la rétro Jean-Paul Goude aux Arts Décoratifs : foncez !








Dépêchez-vous de vous y rendre ! Car c’était une belle idée que cette rétrospective sur cet artiste qui nous surprend et nous touche. Vous aimez la photo, et/ou la pub, l’image, la peinture, le rythme, la danse, l’Afrique, la mode, les femmes, l’humour... et le bonheur ? Courrez-y !
Je me souviens d’un spectacle dont Philippe Découflé avait fait la chorégraphie, au Théâtre de la Ville. Les pieds de ses danseurs étaient lestés de grands couvercles circulaires de poubelles. Inoubliable. Et tout à fait dans l’esprit de ce que recherchait Jean-Paul Goude : surprise, rythme, images fortes et décalées...


Jean-Paul Goude avec Grace Jones, ou Laetitia Castanotamment mais pas seulement, réinvente le maniérisme. Il est capable d’être de tous les traitements. Il use de tous les arts pour sculpter, pour ses clients, mais aussi pour nous qui ne sommes souvent que des spectateurs "retenus, scotchés et éblouis, des personnages frétillants apporteurs d’humour, de poésie et de beauté.
Parce que Jean-Paul Goude a souvent eu une relation de Pygmalion avec ses modèles et ses muses, Edgar Morin inventa le néologisme de « Goudemalion » qui nomme la rétrospective. « Le Pygmalion légendaire était un roi de Chypre qui sculpta une statue à laquelle Aphrodite donna vie, puis épousa cette créature. Goudemalion, lui, sculpte une statue à partir de la femme qu’il épouse. Mais il n’en fait pas une statue de pierre, il en fait plus qu’une statue de chair douée d’âme, il en fait un être mythique où se transfigure la substance vivante, sans cesser d’être vivante, en créature de rêve et de légende. Ainsi Goude transforme et transfigure ses fantasmes, qui tournent autour du même trou noir de la Beauté féminine : il les transfigure en mythe ».
Bon. Personnellement, j’ai connu de meilleurs crus d’Edgar Morin... On voit bien l’idée en filigrane, mais le néologisme ne transmet rien de la vitalité, de l’humour, de la légèreté, du sens esthétique, de celui du rythme du personnage. Désolé Edgar. Peut-être une autre fois...

Le musée des Arts Décoratifs présente la première exposition rétrospective de Jean-Paul Goude à Paris : 40 années d’un parcours rythmé d’espaces intimes et de séquences plus théâtrales, à l’image de ce qu’a pu être, en juillet 1989, le défilé du Bicentenaire de la Révolution française, et dont les petites pierres blanches s’appellent ici dessins, objets, images photographiées ou filmées.
L’énorme locomotive, qui ouvrait le défilé de 1989 sur les Champs-Élysées, occupe le centre de la Nef, encadrée d’une galerie de portraits photo des différents groupes ethniques qui le composaient. Elle est aussi longée de deux rangées de moniteurs qui dévoilent une histoire que l’on peut donc suivre en se déplaçant.
Mais Jean-Paul Goude est le créateur de tant d’autres choses, si fortement personnalisées et si durablement gravées dans nos mémoires et dans notre imaginaire. Dans les pièces du musée, les alcôves de la rue de Rivoli, vous verrez six installations de ses créations dont la plupart d’entre nous se souviennent :
 Toukie,
 les Galeries Lafayette,
 Grace Jones,
 les ektas découpés de Kodak,
 le mobilier-néon
 et Chanel.


Dans ces pièces, dans une semi-obscurité choisie, sont délivrés des messages et toute une noria d’images qui nous appartiennent dorénavant. Le "Vestige d’une romance enfouie", de 1986, grain de peau, grains de sable, corps déjà stylisé d’une femme poupée noire démembrée et perdue, crée déjà un premier roman-fleuve... Est-ce la main du Blanc qui est gigantesque, ou la femme noire, minuscule ?
Histoire suivante ? Sur chacune des 4 cloisons, par 3 ou 5 écrans où se meuvent des voyageurs, passe en continuité et avec fracas... un métro. Notre quotidien, enfermant, en sortir... Réalisation parfaite !
Puis d’autres images, des corrections morphologiques, des automates, ou des humains, corps perfectibles, terrestres extras !
Jean-Paul Goude est l’un des plus brillants « faiseurs d’images » de la création contemporaine. Il propose une vision à la fois rétrospective et créative de son œuvre à travers tous les champs d’intervention, de la mode à la photo, de la publicité au spectacle vivant.
Artiste-précurseur, manipulateur d’images, tour à tour illustrateur, directeur artistique, photographe, réalisateur, Jean-Paul Goude travaille aussi bien pour la presse, la musique, la danse que la publicité.

Ce brillant créateur a su avant tout inventer un style, un univers, et peut-être même, comme l’évoque avec son humour un peu particulier le titre de l’exposition, une mythologie personnelle, qu’il obtient en allongeant, coupant, gommant, étirant, démultipliant des réalités améliorables, ou tout au moins capables de se prêter à une recréation.
Certainement de la poésie et du rythme sont entrés avec lui dans l’univers de la mode, de l’événement, et de la publicité. Mais plus encore…
Allez revisiter en bloc l’univers de Jean-Paul Goude.
Arts décoratifs. Dans la Nef. Goudemalion. Jean-Paul Goude, une rétrospective. Jusqu’au 18 mars 2012.

Vous retrouverez dans l’article « 2012 à Paris : les grandes expositions de A à Z » les différentes expositions 2012 déjà annoncées par leurs établissements et musées, et dans l’article « Calendrier 2012 des grandes expositions à Paris », ces mêmes expositions classées par dates.
Nous nous efforçons de tenir ces articles à jour, et vous remercions des suggestions et corrections que vous pourriez apporter à ces programmes.
André Balbo
sources : musée des Arts décoratifs, Edgar Morin

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