QUINN JACOBSON

EXPO
QUINN JACOBSON «The American West Portraits»
Les nouveaux pionniers du «Grand Ouest Américain», par un maître du collodion humide sur plaques de verre et de métal
Du 15 mars au 9 juin 2012
Centre Iris … pour la photographie
238 rue Saint-Martin
75003 Paris
Tel : 01 48 87 06 09
Du mardi au samedi, de 14h à 19h
Entrée libre


Quinn Jacobson est né dans l’Ouest Américain. Il y a vécu la majeure partie de sa vie. Pour lui, cette partie de l’Amérique demeure envoûtante, belle et dangereuse à la fois. Même si la réalité quotidienne bouscule les clichés de la légende, affadie son aura, il y demeure encore un esprit de conquête et d’exploration ; l’idée d’une terre vierge, d’un espace ouvert à tous les possibles et à toutes les folies. Une force magnétique émane toujours de cette région. Un sentiment de liberté aimante hommes et femmes et les pousse à chercher, retrouver, éprouver ce «rêve américain».
Les images sont réalisées selon le procédé du collodion humide sur plaque de verre (ambrotype) ou de métal (alumitype ou ferrotype), inventé en 1851 et en vogue jusqu’aux années 1880. Quinn Jacobson amplifie cette représentation très « 19ème siècle ».


Quinn Jacobson : 3 extraits du documentaire on Vimeo

vimeo.com/1774273412 déc. 2010 - 4 min
Un documentaire non commenté de Benoît Boucherot 44 minutes - HD 16/9e PAL - VOSTFR 2010 - Les ...


Le collodion est un nitrate de cellulose dissous dans un mélange d’alcool et d’éther que l’on étend sur une plaque de verre ou de métal. Quand ce mélange sirupeux commence à se figer, on plonge la plaque dans un bain de nitrate d’argent pour la sensibiliser. Les sels contenus sont ainsi transformés en halogénure d’argent sensible à la lumière.
On égoutte alors la plaque, la transfère dans un châssis étanche à la lumière. Ces opérations se font évidemment en chambre noire. On peut alors faire une prise de vue avec la chambre photographique sur cette plaque humide. Celle-ci doit ensuite être immédiatement développée avec de l’acide gallique ou du sulfate de fer, puis fixée au thiosulfate de sodium ou au cyanure de potassium. Sur plaque de verre, le procédé aboutit à un Ambrotype, sur plaque de métal à un Ferrotype
Article rédigé par rozenn, le 08/04/2010.Voir son profil

C’est le temps et la mémoire qu’explore le photographe américain, Quinn Jacobson. Il s’empare du procédé au collodion humide sur plaques, technique photographique primitive mais complexe, pour ramener les visiteurs au cœur de son histoire. 

Cette matière mémorielle est utilisée par Quinn Jacobson pour interroger la condition humaine, c’est-à-dire les grands et petits événements qui ont marqué sa vie et celles de personnes croisées son chemin. Les vies chaotiques et vulnérables se reflètent dans ses images sur verre ou sur métal, fragiles et soumises aux hasards de la chimie.



Deux séries sont présentées dans « Glass Memories » : les souvenirs de son enfance américaine et son séjour en Allemagne sur les traces contemporaines de la Shoah et de ses propres origines juives européennes. Les marginaux rencontrés dans sa rue, dans un quartier modeste de la ville d’Odgen, dans l’Utah, de ses jeunes années au cours des années 1970, ont particulièrement marqué et impressionné Quinn Jacobson. Des années plus tard, la photographie lui a permis de questionner ses souvenirs et ses émotions suscités par ces rencontres. En retournant à Odgen, sur Madison Avenue, il a réalisé des portraits des marginaux d’aujourd’hui. Il y constate la même pauvreté, le même désarroi et la même solitude. Ce sont des visages abîmés, des « tronches » marquées par les accidents de la vie et les épreuves à répétitions. Employée comme métaphore de l’abandon, cette technique est délaissée en photographie comme le sont les marginaux. Les incidents aléatoires du procédé au collodion, les altérations, les tâches, montrent ainsi la dureté de ces existences. D’une beauté incroyable, ces images révèlent de profondes et poignantes qualités humaines.



Réalisée en Allemagne depuis 2005, sa deuxième série revient sur son héritage ashkénaze européen. Trente ans avant la Shoah, sa famille, originaire du vieux continent, a émigré vers les Etats-Unis, en même temps que nombreux juifs des Balkans, d’Italie, d’Espagne, de Turquie ou de Grèce. A vocation intime et universelle, cette série est une recherche de ses racines mais aussi des traces de la Shoah dans la mémoire collective allemande. Comment, plus de 60 ans après, l’ « Autre » est-il intégré dans la société allemande ? Quinn Jacobson répond à cette question à travers des portraits de citoyens allemands, d’immigrés et d’étrangers vivant dans ce pays. Fondée sur sa propre expérience et sa propre émotion, la vision personnelle de Quinn Jacobson est ainsi exprimée. En choisissant le collodion humide sur verre pour réaliser cette série, il fait référence à la « Nuit de Crystal » où de nombreuses synagogues ont été pillées et détruites. Il est ainsi retourné sur les lieux et a réalisé des photos sur ces vestiges ou sur leurs absences. Une lutte personnelle pour trouver une manière de vivre en paix et en harmonie avec ce passé douloureux.



Le collodion humide

Nitrate de cellulose dissout dans un mélange d’alcool et d’éther, le collodion est étendu sur une plaque de verre ou de métal. Une fois le mélange sirupeux figé, la plaque est plongée dans un bain de nitrate d’argent afin de la sensibiliser et les sels contenus sont changés en halogénure d’argent sensible à la lumière. La plaque est égouttée et transférée dans un châssis étanche à la lumière. Ces manipulations sont bien sûr effectuées en chambre noire. Une prise de vue peut être faite avec la chambre photographique sur cette plaque humide. Elle doit ensuite rapidement être développée avec de l’acide gallique ou du sulfate de fer II et fixée au thiosulfate de sodium ou au cyanure de potassium. Le procédé aboutit à un Ambrotype sur plaque de verre, à un Ferrotype sur plaque de métal. 


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