PRIX NIEPCE 2012


Denis Darzacq,
Prix Niépce 2012 

Denis Darzacq
Le mercredi 6 juin 2012, le jury présidé par Esther Woerdehoff, présidente de l’association Gens d’images, s’est réuni à la Bibliothèque nationale de France et a décerné le Prix Niépce à: Denis Darzacq.

Crée en 1955 par l’association Gens d’images, le Prix Niépce, « Goncourt de la photographie », récompense chaque année l’œuvre d’un ou une photographe professionnel(le) âgé(e) de moins de 50 ans. 


Denis Darzacq, 

Prix Niépce 2012 




Je suis photographe depuis plus de vingt cinq ans.

Diplômé de l'Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs, J'ai commencé, dans les années 80, par être photographe de plateau pour le cinéma puis par suivre la scène Rock Française. Très vite, j'ai collaboré avec la presse, notamment avec le quotidien Libération, mais aussi Télérama, les Inrockuptibles et le Monde.

A partir de 1995, je me suis orienté vers un travail photographique plus personnel en privilégiant les expositions et l'édition de livres photos. Je suis représenté par la Galerie VU depuis 1997 et par la Galerie Laurence Miller à New York depuis 2009.

Mes photographies mettent en scène des personnages réels dans des environnements du quotidien. Un corps dans un décor: il s'agit de rendre compte d'une prise de position, à la fois physique et métaphorique, dans un cadre donné. J'essaye de faire vibrer les lignes de tension entre individualité et corps social.

De jeunes urbains de banlieue, des amateurs de techno alternative ou des danseurs de hip hop opposent leur force physique et leur virtuosité au décor déprimant et coercitif d'un monde standardisé. Ces personnes qui se situent à la marge de notre société, sont mes principaux sujets d'intérêts.

Avec Act, tout en me situant dans la continuité de mes travaux précédents, je m'intéresse cette fois à des corps en souffrance et disgraciés, des personnes en situation de handicap. Il est moins, dés lors, question de performance physique, mais d'une interrogation plus complexe sur la place de la différence dans notre société.


Denis Darzacq





Act
04/11/11 au 28/01/12

Pour sa quatrième exposition à la Galerie VU’, l’artiste présente ses trois séries les plus récentes.

Act (2009-2011) est le fruit d’un long travail que Denis Darzacq a mené, en France, en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis, au contact de jeunes et d’adultes en situation d’handicap. « Après mes précédents travaux, où j’avais photographié des jeunes gens en pleine gloire physique, c’était une façon de conquérir des territoires inconnus, c’est-à-dire de repousser ma peur de l’autre et de sa différence » (extrait d’un entretien avec Virginie Chardin publié dans Act aux éditions Actes Sud). Denis Darzacq les a invités à sortir des lieux médicalisés et à réaliser des gestes souvent inédits pour eux. Si certains sont des acteurs, des sportifs ou des danseurs, tous ont trouvé dans l’action et dans l’appropriation personnelle de l’espace commun le moyen d’affirmer une autre image d’eux-mêmes. 

Par comparaison avec ces portraits réalisés dans l’espace public, les hybridations de Recomposition I et Recomposition II (2010-2011) assument, jusqu’à l’abstraction, leur élaboration en atelier et leur nature de montages réalisés à la prise de vue et/ou en post-production. Corps, cartons d’emballage et fragments d’objets mixés et recomposés construisent, selon l’artiste, de pures « images mentales ».

Aussi différentes soient-elles, ces deux séries prolongent la démarche de l’artiste qui, paradoxalement, recourt à l’image construite pour mieux parler du réel qui le fascine, l’intrigue ou le révolte. Les portraits de la série Act renvoient aux mises en scène qui, introduites en 2003 par la série Nu, reposent sur le principe de la disruption. Par leur état ou leur pose, les corps créent une tension avec leur environnement et bouleversent l’ordre établi. Les montages de Recomposition I et Recomposition II s’inscrivent dans cette même logique perturbatrice.

Mises en scène et montages ne visent pas le spectaculaire. Ils servent une réflexion sur les difficultés et les stigmatisations auxquelles se heurtent certains groupes, tout particulièrement les populations en marges. Denis Darzacq pointe les pesanteurs, les contraintes et les contradictions sociales. Mais il invite aussi, par la rupture de gestes apparemment dépourvus de sens, à affirmer une identité toujours plus complexe que celle qui nous est assignée et à reconquérir une forme de liberté là où elle semble avoir disparu.

Visite virtuelle de l'exposition

 Prix Niépce de Gens d’images est doté par MK2 : Marin Karmitz a offert au lauréat un chèque de 8000€. 

Le Prix Niépce est soutenu par MK2, la Bibliothèque Nationale de France, le Ministère de la Culture et de la Communication, la galerie Esther Woerdehoff et par l’atelier Label Image qui réalisera les tirages.

La Bibliothèque nationale de France, partenaire de Gens d’images, a accueilli le jury  
 pour les délibérations, à Richelieu, et pour la proclamation du lauréat, à l’Arsenal, en présence de son Président, Bruno Racine et de Sylvie Aubenas, directrice du département des Estampes et de la Photographie.



communiqué de presse (pdf) > Prix Niépce 
plus >les lauréats depuis 1955 >

Crée en 1955 par Les Gens d’images, le Prix Niépce récompense chaque année l’œuvre d’un ou une photographe professionnel français, ou étranger mais résidant en France depuis plus de 3 ans, et âgé de moins de 50 ans. En 2012, le Prix Niépce des Gens d’images est doté par la société MK2 de Marin Karmitz, et soutenu par la Bibliothèque nationale de France, le Ministère de la Culture, la Galerie Esther Woerdehoff et l'Atelier Label image. Aucune candidature spontanée ne peut être acceptée directement.




Denis Darzacq,
Prix Niépce 2012
Les photographes candidats au Prix Niépce 2012
Organisation du prix

Le comité directeur de Gens d'images désigne deux catégories de personnalités appartenant au monde de l'image : Des personnalités qualifiées chargées de proposer des candidatures au Jury et les membres du Jury qui délibèrent et désignent le Lauréat.
Le lauréat de l'année précédente et le Président de Gens d'images y appartiennent de droit. Les délibérations du jury sont secrètes et ne font pas l'objet d'une communication officielle. Seuls les candidats présentés par une des personnalités qualifiées désignées par le comité directeur de Gens d'images peuvent concourir au Prix Niépce. La liste des personnalités qualifiées ne peut être communiquée.
La Bibliothèque nationale de France accueille le jury pour les délibérations et la proclamation du lauréat.
Marin Karmitz / MK2 dote le Prix de 8000€ et soutient l'association pour son organisation.
La galerie Esther Woerdehoff est partenaire des Gens d'Images. Elle exposera les travaux du lauréat en octobre prochain.
Pour toute information 
contactez Nathalie Bocher-Lenoir, 
présidente d'honneur de Gens d'Images 
déléguée générale du Prix Niépce 
courriel :

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