CESARIA EVORA

IL N'Y A PAS QUE LA PHOTO DANS LA VIE...
CESARIA EVORA
Nouvel album disponible
MAE CARINHOSA
13 chansons inédites

www.cesaria-evora.com/


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Profil: Cesaria Evora
‘La diva aux pieds nus’





On l’appelle « la diva aux pieds nus », et il est vrai que Cesaria Evora aime se produire pieds nus en hommage aux pauvres du Cap-Vert, le petit Etat insulaire en développement où elle est née, où elle vit et qu’elle évoque dans ses chansons.
Elle naît en 1940, dans la pauvreté. Son père meurt peu de temps après son septième anniversaire et sa mère, cuisinière de métier, a beaucoup de mal à élever ses sept enfants. Cesaria est d’ailleurs confiée à l’orphelinat local où elle apprend à chanter dans la chorale.
A seize ans, elle se produit dans les bars de sa ville natale, Mindelo, sur l’île de São Vicente, pour quelques escudos ou quelques verres. Elle adopte les mélopées pénétrantes de la musique locale, la morna (terme dérivé de l’anglais « mourning » (deuil) – et dont les racines remontent à l’époque où le Cap-Vert, situé à 560 kilomètres au large de l’Afrique de l’Ouest, était un poste important pour la traite des esclaves. La musique de Cesaria Evora s’articule autour de thèmes comme la souffrance, la mélancolie et l’exil.
« Mes chansons parlent d’épreuve et de nostalgie, d’amour, de politique et d’immigration – et de réalité », explique-t-elle. « Nous chantons notre terre, le soleil, la pluie qui ne vient jamais, la pauvreté et les problèmes : la vie des Cap-verdiens, en somme. »
La quarantaine venue, après de longues années d’obscurité, la chance lui sourit enfin. Elle est invitée à donner une série de concerts à Lisbonne, où elle rencontre Jose da Silva, un jeune Français originaire du Cap-Vert. Il devient son producteur et la persuade de partir pour Paris pour y enregistrer son premier album, « La diva aux pieds nus ». Le succès est immédiat.
Après avoir été nominée six fois, elle vient de remporter un Grammy Award, et la France l’a faite Officier des Arts et des Lettres.
Mais ses chansons continuent à traduire ses racines. « La pauvreté a toujours été irréelle pour vous, alors comment pouvez-vous juger la situation dans notre pays ? » argumente-t-elle dans la chanson « Tudo Tem Se Limite ». Dans « Jardim Prometido », elle se montre plus optimiste et chante : « Le Cap-Vert est vert dans nos cœ:urs. Pleines d’amour, nos mains reverdiront la terre. »
Après avoir longtemps résisté à ce que son nom soit associé aux organismes humanitaires, elle a accepté l’année dernière de devenir Ambassadrice contre la faim pour le Programme alimentaire mondial – elle est la première artiste africaine à assumer ce rôle – après avoir constaté l’impact du Programme d’alimentation scolaire du PAM au Cap-Vert. « j’ai vu de mes propres yeux comment la nourriture incitait les enfants à fréquenter l’école », a-t-elle déclaré. « Nos enfants doivent être instruits si nous voulons que notre continent prospère, mais comment peuvent-ils apprendre s’ils se rendent à l’école la faim au ventre ? » 

La mer est le foyer de la nostalgie
En fin d’après midi, au soleil couchant
Je marchai sur la plage de Nantasqued
Elle me rappela celle de Furna
Bouleversée, je pleurai
La mer est le foyer de la nostalgie
Elle nous sépare de pays lointains
Elle nous sépare de nos mères, de nos amis
Que nous ne sommes pas sûrs de revoir
J’ai pensé à ma vie solitaire
Sans personne de confiance à mes côtés
J’ai regardé les vagues mourir doucement
Bouleversée par mes sentiments
Cesaria Evora, ‘Cabo Verde’, 1997, Nonesuch Records, Warner Music Group







Biographie de Césaria EVORA
Cap-Vert > Musique : Césaria EVORA 

  
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Date de naissance : 27/08/1941 (format : jour/mois/année)

Son parcours :

Cesaria Evora (née le 27 Août 1941 - décédée le 17 Décembre 2011) était une chanteuse et grande dame d'origine Capverdienne.

Cesaria Evora est une légende. Le personnage (une vraie diva !), sa vie... Tout semble extrait d'un roman; et pourtant : quelle authenticité ! Cesaria -surnommée "Cize" par ses amis et "la diva aux pieds nus" par les chercheurs de slogans- est née le 27 Août 1941 à Mindelo, au Cap-Vert.
Très tôt, elle est remarquée pour sa voix alerte et son physique agréable. Mais la vie ne lui accordera la consécration que vers la cinquantaine. Il lui faudra attendre 1980 pour qu'un jeune français d'origine capverdienne, José Da Silva, lui propose de venir à Paris faire un disque. Là, les critiques s'enflamment. "Cesaria Evora, la cinquantaine bien vécue, chante la morna avec une dévotion canaille... Elle appartient à cette aristocratie mondiale des chanteuses de bar" proclame le journal Le Monde. La presse la compare à Billie Holliday, soulignant son goût immodéré pour le cognac et le tabac, son existence difficile dans des îles oubliées... En plus de ce blues des îles qu'est la morna, elle chante aussi la joyeuse Coladeira
.En 1993, son album "Miss Perfumado" fait un malheur. A Lisbonne, la police est obligée de contenir la foule devant le théâtre où elle se produit. En 1995, elle reçoit la première de ses trois nominations aux Grammy Awards et entame sa première tournée américaine à laquelle assistent Madonna, David Byrne et le tout New York. Belle revanche du talent sur la fatalité. Le gouvernement, fier de son ambassadrice du Cap-Vert, lui procure un passeport diplomatique. A partir de là, les amateurs de musiques s'intéressent aux traditions capverdiennes et impulsent un vent positif dans la communauté artistique de l'île. Plus ou moins proches de la diva, toute une génération de musiciens se fait connaître: Bana l'autre grande figure du Cap-Vert, Bau, le joueur de cavaquinho, qui assume un temps le rôle de chef d'orchestre de Cesaria, Tito Paris, un jeune chanteur-compositeur qui écrit pour la diva, ou Teofilo Chantre qui collaborera avec Goran Bregovic et Cesaria sur la bande originale du film de Patrice Chéreau, "La Reine Margot". Tous se font un nom dans le glorieux sillage de la chanteuse.
En 1999, pour "Café Atlantico", elle voyage à Cuba où elle enregistre avec le mythique Orquesta Aragon et fait appel à l'arrangeur favori de Caetano Veloso, Jaques Morelenbaum. Sur ce disque, elle rend hommage à sa ville natale, Mindelo, port de l'île de Sao Vicente, s'offre une reprise du "Maria Elena" popularisé par Nat King Cole, ose la rencontre des instruments du Cap-Vert avec la kora mandingue, un des titres sera même remixé en techno, mais là, elle déclare n'y être pour rien.Maintenant, sa popularité est définitivement assise et elle l'assume.
Elle a renoncé aux alcools forts et ne se plie qu'avec parcimonie aux exigences du service après-vente, préférant les conférences de presse aux interviews particulières. En 2001, elle retrouve l'Orquesta Aragon, Jaques Morelenbaum et fait un duo avec Caetano Veloso pour "Sao Vicente di longe". Elle fête la sortie de ce nouvel album au Zénith parisien lors d'une nuit capverdienne où, bien sûr, elle est consacrée reine.

La chanteuse, qui avait mis un terme à sa carrière en septembre2011 en raisons de problèmes de santé, avait été admise à l'hôpital Baptista de Sousa, sur l'île de Sao Vicente, vendredi soir à cause d'une "insuffisance respiratoire" et une "tension cardiaque élevée", selon l'agence LUSA.Elle meurt le samedi 17 décembre 2011.

Le gouvernement du Cap Vert a décrété un deuil national de 48 heure pour rendre hommage à la chanteuse, dont le président de la République, Jorge Carlos Fonseca, a estimé qu'elle était "l'une des références majeures de la culture du Cap Vert". Le premier ministre José Maria Neves est allé plus loin, estimant que Cesaria Evora ne "mourra jamais parce qu'une icône et une star ne meurent jamais. Elle restera à jamais dans la mémoire du Cap Vert et de tous les Capverdiens".











Cesaria Evora aka Cize for her friends, was born on August 27th, 1941 in Mindelo, Cape Verde. With her great voice and stunning looks she soon attracted attention, but her hopes to become a professional singer were yet to be fulfilled. The singer Bana and a Cape Verde women's association respectively invited her to record in Lisbon but not one single producer showed any interest. In 1988 a young frenchman of Cape Verde blood, Josè Da Silva offered her to come to Paris to record an album. She was 47 at the time and had nothing to loose, she had never been to Paris before, so she agreed.



1988 First album entitled La Diva aux pieds nus, produced by Lusafrica. Bia Lulucha, a coladera with a zouk flavour was a big hit among the Cape Verdean community. On October 1st she gave her first gig in Paris at the New Morning Club in front of a small crowd. 

1990 Distino di Belita, her second album included acoustic mornas and electric coladeras. As its release remained confidential, her label decided to switch to an unplagged album. 

1991 Cesaria recorded her first unplagged album in France. With the Mindel Band she performed at the Festival d' Angoulème on June 2nd and in Paris at the New Morning on June 7th. Only a small audience of Cape Verde fans attended her parisian show while the french music press discovered her in Angoulème (she had her fisrt article in the national newspaper "Libération".Mal Azul was released at the end of October and a small buzz was building. Her album was aired on FIP Radio. her next gig on December 14th at the New Morning was sold out but this time, she performed in front of a mostly European and enthusiastic audience. Le Monde stated: " The 50-year old Cesaria sings the morna with a kind of rascal devortion..She belongs to the aristocracy of bar singers." This is where the legend started. 

1993 Miss Perfumado became a smash hit in France (with 200,000 copies sold so far). Cize performed for the first time in Lisbon at Teatro Sao Luis (May 25th)and the local police had to prevent a huge crowd from penetrating the venue. In Paris she was celebrated by her french fans with two sold out gigs (June 12th and 13th) at the prestigious theater L' Olympia. Then she went on a world-wide tour, performing in Barcelona (June 21th), Spectrum in Montreal (July 14th), Japan (late October) and France (with 30 shows during late 1993). 

1994 Caetano Veloso came on stage to accompany her during her performances in Sau Paulo (in May) and said that he considered Cesaria as one of the most influential female singers. Cesaria triumphed as well in Spain, Portugal, Belgium, Switzerland, Africa and the West Indies. She was signed to B.M.G. through her label Lusafrica and the compilation album Sodade, Les Plus Belles Mornas De Cesaria was released in the autumn. She gave up drinking, but not smoking. 

1996 Touring year, which included France (40 dates), Switzerland, Belgium, Brazil, Germany (11 dates),Hong Kong, Italy, Sweden, U.S.A (30 dates), Canada, Senegal, Ivory Coast and her first sold out show in London at the Queen Elisabeth Hall. She recorded a duet with Caetano Veloso for the Red, Hot & Rio project. Franco-german TV channel Arte did a special profile on her. 


1998 Cesaria is still on the road with Bau and his band: Jacinto Pereira (cavaquinho), José Paris (bass), Luis Ramos (guitars), Nando Andrade (piano), Totinho (saxophones and percussion), and Bau (guitars, cavaquinho, violin). From Greece to Japan, from Israel to Portugal, from the West Indies to the Lebanon, 1998 is another year tour. Cesaria hits the road, but still have time to think to the new album scheduled for April 99. In October, BMG release worldwide the first Best of Cesaria Evora, including all of fans’ favourites, plus Besame Mucho (in spanish) she recorded earlier for the soundtrack of the movie Great Expectations. 


As Cesaria's native island, São Vicente and its town Mindelo, are the main themes of "Café Atlantico", several songs celebrate the love and nostalgia of Cape Verde, the sea that divides, the celebration of a reunion, the sweetness of this 'small country' life, ("Carnaval de São Vicente", "Beijo de Longe", "Cabo Verde manda manthenha", "Roma Criola", "Paraiso de Atlantico"). "Café Atlantico", the imaginary café at the world's end perched on the edge of the ocean sheltered from storms, is a sanctuary for wandering or troubled souls and symbolises all the world's harbour bars. But it is also a title that harks back to the bars where Cesaria made her début in Mindelo such as the famous Café Royal. Cesaria revives "Vaquinha Mansa" and "Terezinha", old songs she sang when she was just twenty. Here they are recorded for the first time. Through Bau's knowledge of the old Capeverdean rhythms, "Terezinha" is put to the baião, a rhythm that has fallen a little into oblivion. "Roma Criola", written by Teofilo Chantre, is sculpted around the piano and the voice, to produce one of the most beautiful songs on the album. lt tells of the splendour and decadence of Mindelo ('the Creole Rome'). The arranger has dramatized and elegantly darkened the mood created by the song's particularly moving lyrics. Those who know Mindelo well, it's 'joie de vivre' despite adversity, its past opulence, its faded colonial houses and its run-down wharves, are bound to feel a stir...
Anaïs Prosaïc

Capeverdean Music
Cesaria Evora 2001

São Vicente di longe







En mornas, blues capverdiens et coladeras, chants festifs, Cesaria Evora, distillait ses douleurs et ses joies. Celles aussi de tout un peuple marqué par l’esclavage et l’exil. La pureté de sa voix et l’humilité de ses interprétations révèlent pourtant les histoires d’une vie jalonnée de souffrances. L’épreuve des sentiments d’une femme qui a choisi la liberté : "J’ai toujours voulu être libre et célibataire (...) Je suis comme ça. Quand j’étais (avec un homme) j’étais en train d’en regarder un autre " confiait-elle à Véronique Mortaigne dans la biographie que la journaliste du Monde lui a consacrée.



La "Diva aux pieds nus" nous charme avec ce nouveau bouquet de titres inédits, qui fleure bon les langueurs du Cap-Vert



Publié le novembre 1, 2011 par Bus de la Médiathèque

.MUSIQUE DU MONDE   CAP VERT
Avant elle, personne n’avait entendu parlé du Cap Vert. Et encore moins de sa musique.
Depuis Cesaria Evora, tout a changé. Cet archipel de 4000 km² face au Sénégal et à la Gambie a vu naître une belle petite Cesaria Joana en 1941 (eh oui ! Elle a 70 ans déjà !).
Alors qu’elle n’a que sept ans, son père violoncelliste disparaît. Trop pauvre, sa mère la laisse dans un orphelinat. Là, elle commence à chanter dans une chorale.
A la fin de son adolescence, elle commence à tourner dans les bars, pieds-nus, pour quelques sous, un verre ou des conseils… Elle améliore son chant et sa voix rauque et commence à avoir du succès localement. Elle chante la souffrance, les difficultés de la vie.
Puis, elle arrête tout, pendant près de dix ans. Dix ans d’alcool, de cigarettes, d’amours vite terminés.
Une organisation de femmes capverdiennes invite Cesaria Evora pour enregistrer un CD de démonstration dans le cadre d’un effort de promotion pour les îles. Cette démo attire l’oreille du français-capverdien José da Silva.

Il l’invite à Paris et devient son mentor. Après quelques albums, sort « Miss Perfumado » qui la transforme en star. La chanson « Sodade » est dans toutes les oreilles.
Elle chante le spleen, la tristesse, la mer, l’exil, la pauvreté, l’amour.
Sa voix fêlée et chaude chante la ‘morna‘ (chanson traditionnelle nostalgique capverdienne) sur un rythme doux et cadencé, plaintif et triste.
Bien que le Cap-Vert connaisse bien d’autres artistes de qualité (Mayra Andrade, Lura, Teofilo Chantre), Cesaria Evora reste l’emblème de ce pays.
Ce 23 septembre 2011, suite à des problèmes de santé, elle a décidé de mettre fin à sa carrière… Nous lui rendons hommage au discobus 4 ce dernier trimestre 2011. DM

photo Patrick Bruchet

CESARIA EVORA, LA ROCKEUSE AUX PIEDS NUS


On connaissait sa voix, sa ­mélancolie, ses chansons pleines de tristesse et d’espoir. Mais il suffisait de croiser Cesaria Evora pour comprendre que le personnage public était loin de la femme privée. ­Fumeuse invétérée, fêtarde, buveuse, drôle, elle se prêtait de mauvaise grâce au jeu de la promotion. L’approcher n’était pas synonyme de danger, mais il fallait être sur ses gardes. La diva pouvait se montrer ombrageuse, froide, ­distante. Au bout de quelques minutes, pourtant, elle ­aimait se raconter. Sa vie, bien sûr, son île, surtout, le Cap-Vert. Jusqu’à 49 ans, elle n’avait jamais connu le succès, se contentant de se produire dans les bars de Mindelo. Entre l’Afrique et le Brésil, le Cap-Vert est un produit de ces deux cultures, sa musique aussi. Quand elle débarque à Paris en 1992, avec l’appui du label Lusafrica et son fondateur José Da Silva, le public du Théâtre de la Ville lui réserve une ­ovation. Avec sa version de « Saudade », elle s’offre même un tube. A bientôt 50 ans, Cesaria est comblée. Alors que tout aurait pu s’arrêter, voilà qu’une nouvelle vie s’offre à elle. Au fil des années et des disques, sa notoriété explose. ­Fidèle à Paris, elle remplit les salles en France, puis en Europe, bientôt en ­Russie, aux Etats-Unis. Cesaria devient l’ambassadrice non officielle de son pays, qui se met à rêver de tourisme.
A Mindelo, où nous l’avions suivie en 2003, nous avions découvert combien la chanteuse était vénérée par les Capverdiens. Accompagnée du chauffeur de son antique Mercedes, elle saluait les siens d’une main présidentielle. Chez elle, les gens se bousculaient pour lui demander un service, de l’argent ou tout simplement entendre ses exploits dans le monde. Elle se prêtait de mauvaise grâce aux sollicitations, n’hésitant pas à renvoyer dans les cordes l’homme trop insistant. Mais quand elle évoquait son pays, elle parlait de « ses enfants ». A force d’enchaîner les tournées et les disques, Cesaria s’est peu à peu ­sentie fatiguée, évoquait volontiers ses problèmes de cœur juste avant de monter sur scène, histoire de culpabiliser les « méchants » producteurs qui avaient fait son succès. Elle taquinait, mais ­prenait un plaisir fou une fois sur les planches. En avril, elle rayonnait encore à Paris, au Grand Rex, avec sa voix forte, ses musiciens impeccables. Elle chantait le blues avec des couleurs d’ailleurs, ­célébrait la vie avec pudeur. Il lui arrivait de pleurer quand elle se sentait épuisée, mais tout se finissait par un sourire dont elle avait le secret. En septembre, elle annonçait néanmoins qu’elle mettait un terme aux concerts, ne se sentant plus capable de chanter. Dans sa dernière ­interview au « Monde », elle fut comme d’habitude, ­laconique, sincère et émouvante : « Je n’ai pas de force, pas d’énergie. Je veux que vous disiez à mes fans : excusez-moi, mais maintenant je dois me reposer. Je regrette infiniment de devoir m’absenter pour cause de ­maladie. J’aurais voulu donner encore du plaisir à ceux qui m’ont suivie depuis si longtemps. Mais la vie continue, j’ai fait de mon mieux. » Puis elle est rentrée chez elle, sous le soleil de Mindelo. Pour toujours, cette fois.Point final


Cesaria Evora: "La mer est le lieu qui ressource. Les émigrants partent vers la mer. Quand on a le cafard, elle nous procure un apaisement. (...) Alors, c'est naturel de la prier."

Photo : Joe Wurfel-Lusafrica







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