MIMI BARTHÉLÉMY


HOMMAGE 

 

 

 

 
Mimi Barthélémy ou l'art du conte 


« Je martèle Haïti, c’est ma cause. » Conteuse, comédienne et chanteuse, Mimi Barthélémy est une artiste érudite et populaire, chantre du lien entre la mémoire d’Haïti et sa transmission orale. Rencontre avec une femme de mots, toute en sourire, et en énergie créatrice.


Mimi will no longer open her performances of stories, songs and theater telling us "Honor and Respect, Gentlemen Ladies the Society !"


Mimi Barthélémy, 74, died from a heart attack on Saturday morning. The Franco-Haitian storyteller was mainly worn by the scene where she was still playing there ten days ago "Le Code Noir et ses musiques" (The Black Code and its music) until the show was deprogrammed due to cardio-vascular accident.


À TRAVERS LA PRESSE
Mimi Barthélémy, l’espoir toujours vivant du peuple haïtien


L’immense Mimi Barthélémy, conteuse, chanteuse, dramaturge et écrivaine haïtienne, est décédée le 27 avril, en France métropolitaine.

La disparition brutale de Mimi Barthélémy, emportée la veille de ses 74 ans par une crise cardiaque, a plongé ses proches et son public dans le deuil. Christian Hervy, maire de Chevilly-Larue, où résidait la grande dame, déclare, à son sujet : « Mimi avait élégance et profondeur. Elle était de ces voix qui portent loin, exprimant avec passion la culture et les souffrances, mais aussi l’espoir toujours vivant, du peuple haïtien. C’était une conscience, acquise à l’idée de sa responsabilité d’artiste dans le combat contre toute forme d’oppression et pour toutes les émancipations. Elle a marqué d’une empreinte indélébile le beau métier de conteur et laissé en sa maison une trace qui ne s’effacera pas. »

Son savant tressage de créole et de français
Née le 3 mai 1939 à Port-au-Prince, Mimi Barthélémy n’a cessé, dans la lignée de la regrettée Toto Bissainthe, de perpétuer le riche patrimoine oral d’Haïti, tout en le vivifiant de son inventivité. Epouse de l’anthropologue français Gérard Barthélémy, elle a voyagé au Sri Lanka, au Maghreb et en bien d’autres contrées. Hautement concernée par les peuples d’Amérique, elle a monté, au tournant de la décennie 1980, un spectacle sur les Amérindiens noirs Garifunas et, ainsi, a exhumé la mémoire des ancêtres déportés.
Toute oppression lui perçait le cœur. Mimi a porté ses messages dans les festivals, les salles de spectacles, les bibliothèques, et partout où les portes s’ouvraient : dans les appartements, afin de susciter une véritable proximité avec le public, mais aussi dans des hôpitaux et des prisons. Elle a publié de superbes disques et livres qui, même lorsqu’ils sont destinés au jeune public, enchantent les adultes. Ses publications et son travail scénique lui ont valu une récolte de distinctions –Becker d’or (1989), Chevalier de l’Ordre national du mérite (2000), Officier de l’Ordre des arts et des lettres (2001)… Le prix Arletty de l’Universalité de la langue française a notamment honoré, en 1992, son savant tressage de créole et de français. Mimi Barthélémy embrasse, dans un même élan, les deux langues et, par là-même, donne chair avec sublimité au concept de créolisation du monde défini par Edouard Glissant.
Un univers singulier
Durant presque tout le mois de décembre 2012, l’artiste présentait, avec la Cie Ti Moun Fou, sa création "Kouté Chanté" (Ecouté, chanté), au Théâtre d’Ivry (http://theatredivryantoinevitez.ivry94.fr/les-spectacles/programmation/k...), coproducteur du spectacle. La directrice du lieu, Leïla Cukierman, a développé, avec elle, une collaboration fidèle et fertile. Sur une mise en scène de Pauline de Coulhac, Mimi Barthélémy emportait l’auditoire au gré de légendes d’Haïti. La Martiniquaise Mariann Mathéus, autre précieuse comédienne, chanteuse et conteuse, a assisté à l’une des représentations. « Mimi avait écrit ce spectacle, qui narrait l’histoire d’Haïti et possédait un univers singulier. Elle conciliait une grande exigence et le soin permanent qu’elle portait à sa famille, à ses proches et aux personnes avec lesquelles elle travaillait. Elle avait toujours la préoccupation de s’adresser  aux plus jeunes de façon précise et, à la fois, ludique. Deux mots la qualifient parfaitement : tendre et solaire ».

Fara C.














Haiti - Culture : Mimi Barthélémy, 1939-2013

28/04/2013 07:03:34



Mimi will no longer open her performances of stories, songs and theater telling us "Honor and Respect, Gentlemen Ladies the Society !"

Mimi Barthélémy, 74, died from a heart attack on Saturday morning. The Franco-Haitian storyteller was mainly worn by the scene where she was still playing there ten days ago "Le Code Noir et ses musiques" (The Black Code and its music) until the show was deprogrammed due to cardio-vascular accident.

Born in Port-au-Prince, May 3, 1939, she was educated in Haiti and France, holder of a doctorate in dramatic studies, in her life she has published many books, especially stories in French creolised created or worked from the Haitian traditions.

With more than twenty publication to his credit, mainly story books she published in 2011 his last two works, "Les perles de Zima" (The pearls of Zima) and "Contes d'Haïti" (Tales of Haiti), the latter consisting of four stories relate the adventures of tricky Malice and of Bouki, his friend a bit cheesy. In her stories, she weaves the two languages, French and Creole, in order to communicatewhat she received in sharing and to be a witness within the Francophonie. She also wrote plays and short stories.

During her theatrical career, of writer and storyteller, Mimi Barthélémy has received numerous honors in 1992 the Arletty Award of the Universality of the French Language ; in 1999 the Becker d'Or, at 3rd Festival de la Francophonie ; in 2000 Knight of the National Order of Merit ; in 2001 Officer of the Order of Arts and Letters and in 2011 Knight of the Legion of Honor.

Mimi will miss to the world stage where she valued, with talent in both languages French and Haitian Creole, the imaginary that shines in Haitian culture.

The President Martelly paid tribute to Mimi Barthélémy

S/ HaitiLibre 





« Malice !, Mimi Barthélémy ou l'art du conte »

par Kathleen Gyssels



Photo © Kathleen Gyssels 
10 novembre 2000, espace Senghor, Bruxelles
Mimi Barthélémy présente Soldats marrons, spectacle qui évoque l'histoire d'Haïti jusqu'à son indépendance en 1804. Elle chante, danse, conte et célèbre avec le guitariste Serge Tamas.


                     À côté de la «grande» littérature antillaise, de poètes et romanciers entre-temps canonisés, certaines voix antillaises oeuvrent, un peu à l'ombre, pour la littérature de jeunesse. Certes, quelques romanciers ont atteint un public, large et sans âge, tel que Joseph Zobel continue d'attirer de jeunes lecteurs, d'autant plus que La Rue Cases-Nègres a été porté à l'écran par la Martiniquaise Euzhan Palcy. Il en va de même avec Pluie et vent sur Télumée Miracle de Simone Schwarz-Bart. Tenants d'une littérature réaliste, dans laquelle l'élément magique est cependant présent, ces romanciers ont pour vocation de révéler l'identité (culturelle) caribéenne, et plus particulièrement antillaise; l'authenticité et la «simplicité» semblent les constantes de publications sur lesquelles le temps n'a pas de griffe.
     La littérature de jeunesse reste cependant négligée, et c'est précisément le but que se pose Mimi Barthélémy.  Elle se consacre tout entière à «la parole de nuit» (pour employer le titre de Ralph Ludwig, 1994), pas seulement pour ce qui est du contenu de son oeuvre, mais encore pour la forme: elle façonne une écriture vivante, certes imprimée, mais qui n'a de sens sans déclamation orale, sans performance vocale, sans récitation théâtrale. Emportant son audience sur les vagues de sa tendre enfance, elle ré-embouche les paroles entendues, les fables tirées, les contes éternellement débités des «conteuses» haïtiennes.
     Je la rencontrai dans une salle obscure, pleine de spectateurs, lors de la représentation de «La Dernière lettre de l'Amiral» (1992), à Bruxelles en 1997.  Après le spectacle, on parla des Antilles et de sa vocation, ainsi que des auteures qu'elle admire particulièrement: Suzanne Sylvain, Maryse Condé et Edwidge Danticat, à ce moment fraîchement découverte.
     Née en 1939, Mimi Barthélémy est titulaire d'un doctorat d'études théâtrales et cinématographiques (Paris VIII). Mariée en premières noces à Gérard Barthélémy (anthropologue spécialiste du milieu rural haïtien, auteur, e.g., de Créoles-Bossales, Ibis Rouge, 2000, Mimi Barthélémy épouse en secondes noces Guillermo Cardet, ferronier d'art.
     Mère talentueuse qui passa ses dons artistiques à ses filles, Barthélémy illustre à elle seule - dans sa carrière professionnelle qui se confond avec une pure passion - la «créolité» comme mode de vie et «lecture du monde». Eprouvant un réel plaisir à vadrouiller et «porter la parole», elle «interprète» le fond créole et l'imaginaire du conte haïtien, véritables caractéristiques qui moulent sa personnalité.  Sa carrière débute en 1982 et elle n'a cessé, depuis, d'exporter l'oralité antillaise en métropole d'abord, et ensuite très vite, vers les confins de la francophonie, les îles d'abord (des Antilles françaises à la Dominique, de la Nouvelle Calédonie à la Réunion) et aujourd'hui même, à l'heure de la globalisation, dans des régions non francophones.
     Mimi Barthélémy choisit de travailler pour les jeunes qui font leurs premiers pas en littérature et qui cherchent, dans des personnages enfantins, à tâtons, leur propre individualité et le reflet de leurs propres angoisses et le miroitement de leurs songes et aspirations. Dans chacun de ces contes, retravaillés à partir de contes «classiques», ou de variantes enregistrées et annotées par Madame Suzanne Sylvain, Barthélémy entraîne son public dans des aventures d'un autre temps et d'un autre lieu, mais qui restent étrangement actuelles et modernes.
     Ceci dit, elle est aussi souvent à l'affiche dans des spectacles tels que «la veillée d'hommage à Toto Bissainthe» (1934-1994), aux côtés de Raoul Peck (Toto joua la grand-mère dans L'homme sur les quais), de Serge Tamas et de Mariann Mathéus, entre autres.
     Mimi Barthélémy appartient à la famille de Merle Collins (Grenade) qu'on a pu voir à l'oeuvre lors du colloque «Third Conference of Caribbean Women Writers» à Curaçao (1993), puis à Grenade même (1997): son «Cric Crac, monkey Pomerac» étant comme l'équivalent de «Malice chez le roi».  Comme Merle Collins qui s'adresse avant tout à son peuple, à sa communauté et parmi elle aux plus jeunes – Because the Dawn Breaks!  Poems Dedicated to the Grenadian People (1985) (1) – Barthélémy galvanise les «énergumènes de l'alphabet» et consacre son travail aux petits et grands Haïtiens, où qu'ils soient. Comme Opal Palmer Adisa, la petite Jamaïcaine qui écrit, comme elle le dit, «the poem of the pebble» (2) et dont on a subi l'envoûtement a plus d'un colloque consacré aux auteures caribéennes anglophones(3), Barthélémy se voue à léguer une parole ancestrale et vivante que «la francophonie» a reconnue bien plus tard que le Commonwealth. Pourtant, Mimi Barthélémy a bien, à elle seule, fait rattraper le retard:  consciente à quel point il incombe aux Caribéennes d'étaler les richesses inépuisables des arts caribéens, engagée comme Opal Palmer Adisa à passer le flambeau, ensemble avec d'autres femmes artistes et critiques féminins caribéens, elle a su relever le défi avec succès en misant sur trois lignes directives de la créolité:
     D'abord, pas mal de ses recueils sont bilingues: sa toute première publication, parue dans la collection «Quatre vents» chez L'Harmattan, nous parle du «monstre Bagay, Conte de la tradition orale haïtienne» (1989).  Ce conte, initialement fourni par Suzanne Comhaire (-Sylvain), a été ensuite adapté en français par Barthélémy. Si la transposition créole fait défaut, il y a toujours de nombreuses incursions du créole haïtien, comme dans «Malice et l'âne qui chie de l'or» (publié dans la collection du même nom), autre conte puisé dans le Roman de Bouqui de Suzanne Comhaire-Sylvain. Souvent, Barthélémy a écouté elle-même, lors d'une veillée, les contes qu'elle retranscrit: il en va ainsi pour «Siné»: au sud de l'île d'Haïti, dans le village de Grigri, elle écouta ce conte de «paysans, descendants de soldats polonais dissidents des troupes napoléoniennes, venues de France pour réduire la révolte des esclaves», et qui «avaient encore les yeux bleus, verts, or et la peau claire». («Avant la séance»)
     Ensuite, les contes sont illustrés, soit par sa fille Clémentine, soit par Elodie, peintre et sculptrice de renom (on a pu la voir dans «Haïti: anges et démons» au printemps 2000 à Paris).
     Enfin, les contes sont souvent accompagnés de cassettes: «La reine des poissons» est ainsi lu et chanté par Barthélémy et accompagné d'un superbe livre en couleurs avec des dessins baroques de la main de Clémentine Barthélémy.  Ce «frémissement du récit vivant» qu'affectionne Chamoiseau, on le trouve de manière constante dans les récits que tisse Mimi Barthélémy.



Haití llora la muerte de célebre cantante, escritora y dramaturga Mimi Barthélémy
Haití lloró hoy la muerte de la célebre cantante, escritora y dramaturga Mimi Barthélémy, una de las más respetadas figuras de la intelectualidad haitiana, que falleció este sábado a la edad de 73 años.
  • Editor
  • 09:53:04 2013-04-29 / agencia de xinhua

Haití lloró hoy la muerte de la célebre cantante, escritora y dramaturga Mimi Barthélémy, una de las más respetadas figuras de la intelectualidad haitiana, que falleció este sábado a la edad de 73 años.
La artista, viuda de otro destacado representante de la cultura de su país, el escritor y antropólogo Gérard Barthélémy, fallecido en el 2007, murió debido a un paro cardíaco pero dejó su huella en la literatura infantil local y sus contribuciones en las tradiciones orales de Haití, dijeron sus familiares.
Nacida el 3 de mayo de 1939 en Puerto Príncipe, Barthélémy recorrió América Latina, el norte de Africa y parte de Asia, hizo un doctorado en Francia sobre el "teatro de la identidad de las minorías", y alcanzó la fama por sus ensayos sociológicos e históricos acerca de su país.
Además, la multifacética intelectual legó una vasta producción literaria, en créole y francés, como "El pez grande", que le valió el premio Becker en 1989, "La última carta del almirante", por el que ganó el premio Arletty de la Universalidad de las Letras Francesas en 1992, y "Los peces de agua dulce" (1994).
También es autora de "Cuentos diabólicos de Haití" (1995), "Haití, la perla desnuda" (1999), en colaboración con su marido, varias obras de teatro y "Cuentos de Haití", su último libro editado en el 2011.
En Francia, la desaparecida creadora, madre de la actual artista y diseñadora Elodie Barthélémy, recibió la Orden Nacional del Mérito en el grado de Caballero en el 2000, y de Oficial de la Orden de las Artes y Letras en el 2001. F


Quelle est l’histoire de Kouté Chanté ?
Mimi Barthélémy : Une grand-mère, qui identifie chaque personne ou chaque objet par une chanson, revient dans son pays à la recherche d’une chanson oubliée… Cette femme un peu fofolle et décalée débarque sur une plage du Sud d’Haïti le jour du Carnaval, un lieu de son enfance. Elle rencontre un pêcheur, en train de fabriquer le masque du Goudou-Goudou, le masque du séisme. Ils se mettent à faire de la musique ensemble. Le pêcheur a du mal à croire que cette femme est haïtienne, et une relation particulière se tisse, entre affrontement et complicité. Et quand le Carnaval joue, des bribes de LA chanson lui reviennent, la chanson d’un enfant qu’elle a perdu…
Le Carnaval est le troisième personnage…
M.B. : En résonance avec le Carnaval, il y aura sur scène beaucoup d’instruments et de grosses têtes en papier mâché, manipulées par le pêcheur – joué par Yacouba Sawadogo de la compagnie Les Grandes Personnes. Le Carnaval, c’est l’expression la plus profonde d’un peuple – dès lors qu’il n’est pas devenu commercial. Le Carnaval de Jacmel déborde d’imagination, de personnages en papier mâché d’une truculence extraordinaire, se moquant de la justice, des corrompus… A Jacmel on chante, on s’amuse, on se défoule ! C’est une expression populaire, subversive et créatrice, qui ici va provoquer la réconciliation de cette femme avec ses racines.
« A nous d’aller à la pêche de l’Histoire, de tirer les filets pour que tout nous revienne. »
La question de la diaspora, de ses douleurs et de ses richesses, est au centre du spectacle.
M.B. : La grand-mère est en contact permanent avec ses enfants et petits-enfants restés en Europe, via Internet, avec les aléas parfois comiques de compréhension. En pénétrant dans le Carnaval, la grand-mère se fond dans son pays qu’elle a quitté il y a bien longtemps. Elle se heurte à diverses problématiques : le pays réel et celui du souvenir, mais aussi le peuple du territoire et celui qui vit à l’extérieur.
Ce spectacle fait-il donc oeuvre de transmission ?
M.B. : J’aime parler d’Haïti, à travers le jeu, à travers le conte et la musique. Je véhicule et fais partie de la culture haïtienne, quoi que vivant en France… Je suis partie des chansons de mon album Dis-moi des chansons d’Haïti, et j’ai mis dans ce spectacle mes souvenirs personnels. Je veux répandre la culture haïtienne en France, je veux dire qu’Haïti existe, que son destin est lié à la France, même si cette fidélité ne semble pas réciproque. L’image d’Haïti a été effacée de l’enseignement en France, alors que c’était la colonie la plus riche, que Toussaint Louverture était français, que la lutte contre Napoléon a été un événement historique ! Je martèle Haïti, c’est ma cause. Je sais qu’il est normal mais pas irrémédiable d’oublier… A présent que le tremblement de terre a tout rasé, à nous d’aller à la pêche de l’Histoire, de tirer les filets pour que tout nous revienne.
Propos recueillis par Vanessa Fara

Mimi Barthélemy est née à Port-auPrince, en haïti, elle a été notre invitée à plusieurs reprises et à chaque fois elle a su
conquérir un large public. Dans ses contes, elle tisse les deux langues, le français et le créole, dans le souci de transmettre ce qu'elle a reçu en partage et d'en être le témoin à part entière au sein de la francophonie.
Dans ce spectacle, Mimi Barthélemy propose une immersion dans la tradition orale d'haïti et plus généralement des îles Caraïbes à travers un florilège de contes qui en exprime toute la diversité. Fidèle à la tradition haïtienne des contes chantés, elle puise dans son vaste répertoire au gré de son inspiration.
Le combat des taureaux, la légende de l'île de la gonâve, la cane Calendérique ou encore l'oiseau bleu viendront tour à tour rythmer la soirée.


Oeuvres principales:
Contes:
  • Le monstre Bagay. Paris: l'Harmattan, 1989.
  • Tézin le poisson de rivière. Paris: l'Harmattan, 1994.
  • Malice et l'âne qui chie de l'or et autres contes d'Haïti. Paris: Syros, 1994.
  • Contes diaboliques d'Haïti. Paris: Karthala, 1995.
  • Le géant poilu-velu. Gravures sur bois d'Elbio Mazet. Orange: Grandir, 1995.
  • Tout un monde à raconter. Montréal: Québec Amérique, 1996.
  • Kangio la tortue chanteuse et autres contes d'animaux. Paris: Syros, 1996.
  • Anaïs et Bovi. Gravures de J.P. Blanpain. Orange: Grandir, 1997.
  • L'écorche marraine. Chatenay-Malabry: Acoria Editions, 1998.
  • Haïti, la perle nue. (avec Gérard Barthélémy). Châteauneuf-le-Rouge: Vents d'Ailleurs, 1999; Nouvelle édition, La Roque d'Anthéron: Vents d'Ailleurs, 2010.
  • Les plus beaux contes de conteurs. (ouvrage collectif). Paris: Syros jeunesse, 1999.
  • Coeurs de conteurs.  (ouvrage collectif). Paris: Syros jeunesse, 2000.
  • Le chasseur et l'oiseau. Orange: Grandir, 2000.
  • Le mariage de Pucette. Paris: La Découverte & Syros, 2001.
  • Cabri, cheval et tigre. Châteauneuf-le-Rouge: Vents d'ailleurs, 2001.
  • La clé du savoir. Port-au-Prince: Hachette-Deschamps, 2003.
  • Gwodada le Monstre. Port-au-Prince: Hachette-Deschamps, 2004.
  • L'histoire d'Haíti racontée aux enfants. Texte de Mimi Barthlélémy, illustrations d'Élodie Barthélémy. Édition bilingue (traduction créole: Maximilien Laroche). Montréal: Mèmoire d'encrier, 2004.
  • Haïti conté. Genève: Slatkine, 2004.
  • La création de l'île de la Tortue. Collages de Catherine Bayle. Matoury: Ibis Rouge, 2005.
  • Tifou et le Monstre à sept cornes. Port-au-Prince: Hachette-Deschamps, 2005.
  • Pourquoi la carapace de la tortue...? Paris: Seuil / Petits contes du tapis, 2006.
  • Le lion qui avait mauvaise haleine. Paris: Seuil / Petits contes du tapis, 2006.
  • L'exploit des huit petits orphelins. Illustration d'Élodie Barthélémy. Port-au-Prince: Editha, 2007.
  • Crapaud et la clef des eaux. Paris: Syros / Paroles des conteurs, 2007.
  • Les Moitiés. Illustrations de Vincent Farges, avec un film d'animation DVD. Paris: Éditions des Braques, 2010.
  • Contes d'Haïti. Illustrations de Gwen Kéraval. Toulouse: Milan jeunesse, 2011.
  • Les perles de Zima. Collages de Catherine Bayle. Paris: Présence Africaine, 2011.
Théâtre:
  • « Soldats-Marrons ». Théâtre-s en Bretagne 4 et 5: 1ère partie (4e trimestre 1999): 29-32; 2ème partie (1er trimestre 2000): 33-36.
  • « Bleu, Blanc, noir » créé à Bamako, est devenu La cocarde d’ébène de/avec Claude Alranq. Lezignan-Corbières: Avant-Quart, 1989.
  • Une très belle mort, écrit et joué par Mimi Barthélémy, mise en scène de Nicolas Buenaventura, scénographie vivante, Elodie Barthélémy. Carnières (Belgique): Lansman, 2003.
  • Le Fulgurant, épopée mythologique de la Caraïbe. Paris: Kanjil, 2007; Nouvelle édition revue et corrigée, Paris: Kanjil, 2010.

Enregistrements sonores, livres avec audio:
  • La Reine des poissons, texte lu et chanté par l'auteur, cassette audio accompagnée d'un livre avec des dessins de Clémentine Barthélémy. Paris: Vif Argent, 1990; La Reine des poissons, nouvelle édition avec une traduction créole (Larenn pwason) par Reynold Henrys et disque CD. Paris: Kanjil, 2010.
  • Contes d'Haïti, sélection de quatre contes. Cassette audio. Paris: Ed. Vif Argent.
  • Le mariage d'une puce. Casette audio. Lyon: Octogone.
  • Chansons et comptines d'Haïti. Sélection de 4 contes, cassette audio. Paris: Vif Argent, 1992.
  • L'Oranger magique, contes d'Haïti. Cassette audio. Paris: Vif Argent, 1992.
  • Légendes du monde entier. (disque compact collectif). Nathan Musilivres, 1992.
  • Chantez dansez Haïti Guadeloupe, avec Serge Tamas (guitare) et Serge Marne (percussions). Disque compact. Paris: Enfance Musique, 1996.
  • Tendez chanter l'amour (enregistrement public du spectacle, disque compact). Paris: Ti Moun Fou, 1999.
  • La belle Siwa, contes d'Haïti. Disque compact. Paris: Enfance Musique, 2000.
  • Vieux Caïman – Contes de grandes îles de la mer Caraïbe. Disque compact. Aubais: Lirabelle, 2001.
  • Dis-moi des Chansons d'Haïti / Kèk Chante Ayiti, pa di mwen ! / Tell me a Song from Haiti. Chansons traditionnelles illustrées par des peintures d'artistes haïtiens, chantées et racontées pour les enfants (édition trilingue [français, créole et anglais] accompagnée d'un CD). Paris: Kanjil, 2007.
Textes dans des ouvrages collectifs:
  • « 31 décembre à Mapou ». À peine plus d'un cyclone aux Antilles. Bernard Magnier, dir. Cognac: Le temps qu'il fait, 1998: 73-81.
  • « Rêverie d'une conteuse ». Finisterres du soleil (ouvrage collectif). Saignelégier (Suisse): La Vouivre, 2001.
  • « Parfum Terre Rouge nº 31 ». Une journée haïtienne, textes réunis par Thomas C. Spear. Montréal: Mémoire d'encrier / Paris: Présence africaine, 2007: 173-178.
Prix et distinctions littéraires:
  • 1992    Prix Arletty de l'Universalité de la Langue Française.
  • 1997    Présidente du jury du conte aux 3èmes Jeux de la Francophonie, Madagascar.
  • 1999    Becker d'Or, 3ème Festival de la Francophonie.
  • 1999    Présidente du Grand Prix de Conteurs 1999, maison du Conte de Chevilly-Larue.
  • 2000    Chevalier de l'Ordre National du Mérite.
    •    
      • 2001 Officier de l’Ordre des Arts et des Lettres





Liens sur Mimi Barthélémy


sur Île en île:
ailleurs sur le web:
Hommages à Mimi Barthélémy (1939-2013):
Retour:


Mimi Barthélémy est née à Port-au-Prince (Haïti) le 3 mai 1939.

Conteuse, actrice, écrivaine et metteuse en scène, Mimi Barthélémy a été éduquée en Haïti et en France (doctorat d'études dramatiques). Elle a fait de grands séjours en Amérique du Sud, au Sri Lanka, au Maghreb puis s'est installée à Paris. Elle a eu quatre enfants et a publié une douzaine de livres, surtout des contes en français créolisé, créés ou travaillés à partir des traditions haïtiennes, des disques compacts et audio-cassettes circulent également. Elle est souvent sollicitée pour des jurys et s'identifie comme artiste francophone. Sa pièce Une très belle mort – jouée en duo gestuel avec sa fille, la plasticienne Elodie Barthélémy – a connu un franc succès en Avignon, l'été 2001 avec sa compagnie, Ti Moun Fou. 
– Christiane Makward
Mimi Barthélémy est décédée soudainement à Paris le 27 avril 2013, à moins d'une semaine de son 74e anniversaire. Elle laisse en deuil sa famille, ses nombreux amis proches et un public immense, à Paris, Port-au-Prince, Montréal et partout dans le monde où elle a transmis son charme, son intelligence, son énergie, son engagement, son patrimoine culturel et sa joie de vivre.
Sur Île en île, nous ajouterons des liens ci-dessous vers des hommages qui seront publiés dans la presse. Nous apporterons également quelques modifications au texte de Mimi Barthélémy « La naissance d'une vocation » qu'elle pensait renommer « Auto-Portrait de l'artiste en conteuse », confiées par l'auteure à Christiane Makward. En attendant, vous pouvez consulter la biographie de Mimi Barthélémy sur son site qui présente son oeuvre avec de nombreux exemples audiovisuels.
Nous vous invitons également à revoir la présentation de l'auteure par Kathleen Gyssels, à écouter un extrait de La Reine des poissons (1990), à voir l'entretien filmé avec elle en Haïti (deux jours avant le séisme de 2010), 5 Questions pour Île en île, et la vidéo du conte qu'elle partage où la chrysalide pleure la disparition de son compagnon, « La chenille, la chrysalide et le papillon ».


  • Biographie


Née en Haïti (Port-au-Prince, le 3 mai 1939), Mimi Barthelemy fait ses études supérieures en France et vit ensuite à l'étranger : en Amérique Latine, à Sri Lanka et en Afrique du Nord.

Ainsi commence son chemin vers le conte lié à une quête personnelle sur son identité de femme haïtienne vivant hors de son pays. Cette recherche l'amène d'une part à se rapprocher de la communauté haïtienne de France et d'autre part à entreprendre un long travail sur la voix, grâce auquel elle trouve accès à l'expression de sa mémoire.
Pendant un séjour d'un an (1979-80) au Honduras, elle travaille avec les indiens caraïbes noirs Garifunas à la création d'un spectacle dans lequel ils se réapproprient leur histoire oubliée après leur déportation au 18ème siècle.
De retour en France, riche d'une expérience que lui renvoie le miroir d'une identité semblable à la sienne, elle entreprend un doctorat d'Etudes Théâtrales à Paris VIII, sur le "théâtre de l'identité dans les minorités".
Le chemin est tracé : elle se met à conter en puisant dans la tradition orale d'Haïti qui est en langue créole. Dans ses contes, elle tisse les deux langues, le français et le créole, dans le souci de transmettre ce qu'elle a reçu en partage et d'en être le témoin à part entière au sein de la francophonie.
Depuis la fin des années 80, elle écrit ses histoires et conte seule ou avec ses musiciens dans des centres culturels, des bibliothèques, des appartements, des prisons et des hôpitaux.
Avec l'envie de créer un lieu pour le conte, elle anime "Le Petit Contoire" (Cité Veron), où elle présente au public parisien les conteurs les plus prestigieux (1987).
En 1989 le 3ème Festival d'Acteurs d'Evry lui décerne le Becker d'Or pour La reine des poissons (découvert au Festival d'Avignon en 1987) et, en 1992, elle reçoit le prix Arletty de l'Universalité de la Langue Française pour La dernière lettre de l'amiral.
Elle crée et présente aussi dans des théâtres des spectacles qui reflètent les deux axes principaux de sa recherche :
  • la rencontre, sous une forme théâtrale, de l'écriture scénique et de l'oralité, de l'évocation d'une histoire personnelle, de l'Histoire et de la fiction avec La cocarde d'ébène (1989, mise en scène de Claude Alranq) ; Soldats-Marrons (1989, mise en scène de Mimi Barthélémy) ; La dernière lettre de l'amiral (1992) et Caribana (1999) mis en scène par Emmanuel Plassard ; Une très belle mort (2000) mise en scène de Nicolas Buenaventura Vidal et présentée au Festival Off d'Avignon 2001 au TOMA (Théâtre Outremer en Avignon) ; Jeux de cailloux (2003) mise en scène de Mimi Barthélémy, créé à Sevran.
  • un travail sur le conte chanté de tradition haïtienne aspirant à la création d'un nouveau type de conte musical avec L'oranger magique (1985) ; La reine des poissons (1987) ; Tendez chanter l'amour (1995, présenté au Festival d'Avignon en 1996) ; Voyage en papillon.
Son désir de rencontres artistiques l'amène en 1998 à participer à la création collective Ainsi soient-elles avec cinq autres conteuses et à jouer, en tant que comédienne, dans Mistero Buffo Caraïbe d'après Dario Fo, mis en scène par Dominique Lurcel.
Elle joue dans de nombreux lieux, festivals et salons du livre en France, en Haïti et dans le monde ; (au Festival Banlieues Bleues-2001, à l'Odéon au Festival Identité Caraïbe (2002) à la Conciergerie aux Rencontres internationales du Conte (2002). Elle préside plusieurs jurys de contes.
En 2000, elle reçoit le grade de Chevalier de l'Ordre National du Mérite et en 2001 celui d'Officier de l'Ordre des Arts et des Lettres.
Mimi dans les médias
A la radio
  • Europe 1 en janvier 2004
  • France Inter « Sous les Étoiles » avec Serge Le Vaillant, mars 2004
  • France Culture « N’oublions pas Haïti » mars 2004
  • France Inter « Le Pop Club » de José Arthur, 2004
  • RFI « Plein Sud » avec Caroline Victor, 2004.
  • RFI Émissions Francophones avec Marion Arbon
  • France Culture « Culture Plus » avec Arnaud Laporte, 2005
  • RTBF – Bruxelles – « Francofuns » avec Bruno Coppens, 2005
  • France Culture - Aline Pailler , 2006
Et en télévision
  • France 3 « Sagacité », 1994,1999
  • RFO « France ô », Fly Lerandy, automne 2005
  • France 3 « Soir 3 », été 2006
  • TV Francophonie , N° 15 : Francophonie sur scène, mars 2006
Prix et distinctions littéraires
  • 1989 Becker d'Or, 3ème Festival de la Francophonie.
  • 1992 Prix Arletty de l'Universalité de la Langue Française.
  • 1997 Présidente du jury du conte aux 3èmes Jeux de la Francophonie, Madagascar.
  • 1999 Présidente du Grand Prix de Conteurs 1999, Maison du Conte de Chevilly-Larue.
  • 2000 Chevalier de l'Ordre National du Mérite.
  • 2001 Officier de l’Ordre des Arts et des Lettres.


Le code noir et ses musiques

Angoulême : le festival Musiques Métisses endeuillé

La conteuse franco-haïtienne Mimi Barthélémy, qui devait présenter un spectacle jeune public, a été emportée par une crise cardiaque samedi

M
La conteuse franco-haïtienne Mimi Barthélémy, 74ans, "a été emportée par une crise cardiaque samedi matin", apprend-on sur le site Internet "Haiti libre". L'artiste devait se produire dans le cadre du festival angoumoisin Musiques Métisses, samedi 18mai, aux côtés de Yacouba Sawadogo.
Dès l'annonce de cette nouvelle, les organisateurs du festival ont fait part de leur émotion dans un billet publié sur leur page Facebook : "C'est avec la plus grande tristesse que nous apprenons le décès de la conteuse haïtienne Mimi Barthélémy. Elle devait venir au festival présenter un spectacle musical jeune public, Kouté Chanté. Un spectacle à son image, tout en poésie et en joie de vivre. Toute l’équipe du festival s’associe à sa famille pour partager la douleur provoquée par la disparition d’une grande dame."
Au cours de sa carrière d'écrivaine et de conteuse, Mimi Barthélémy a été distinguée à plusieurs reprises. En 1989, elle reçoit le Becker d'or au 3e Festival de la Francophonie ; en 1992, elle obtient le prix Arletty de l'Universalité de la langue française ; en 1997, elle préside le jury du conte aux 3e Jeux de la Francophonie, à Madagascar ; en 1999, elle devient présidente du Grand Prix de conteurs de la Maison du Conte de Chevilly-Larue ; en 2000, elle est faite Chevalier de l'Ordre national du mérite et, en 2001, elle devient Officier de l’Ordre des arts et des lettres. 

Haïti - Culture : Mimi Barthélémy, 74 ans, vient de nous quitter
28/04/2013 07:02:11



Mimi n'ouvrira plus ses spectacles de contes, de chansons et de théâtre en nous disant « Honneur et Respect, Messieurs Dames la Société ! »

Mimi Barthélémy, 74 ans, a été emportée par une crise cardiaque samedi matin. La conteuse franco-haïtienne s'est surtout usée par la scène où elle jouait encore il y a une dizaine de jour « Le Code Noir et ses musiques » jusqu'à ce que son spectacle ait été déprogrammé pour cause d'accident cardio-vasculaire.

Née à Port-au-Prince, le 3 mai 1939, elle a fait ses études en Haïti et en France, détentrice d'un doctorat d'études dramatiques, au cours de sa vie elle a publié de nombreux livres, surtout des contes en français créolisé, créés ou travaillés à partir des traditions haïtiennes. 

Avec plus d'une vingtaine de publication à son actif, principalement des livres de contes, elle a publié en 2011 ses deux derniers écrits, « Les perles de Zima » et « Contes d'Haïti », ce dernier regroupant quatre contes relatent les aventures du rusé Malice et de Bouki, son compère un peu simplet. Dans ses contes, elle tisse les deux langues, le français et le créole, dans le souci de transmettre ce qu'elle a reçu en partage et d'en être le témoin à part entière au sein de la francophonie. Elle a aussi écrit des pièces de théâtre et des nouvelles.

Au cours de sa carrière théâtrale, d'écrivaine et de conteuse, Mimi Barthélémy a reçu de nombreuse distinction en 1992 le Prix Arletty de l'Universalité de la Langue Française ; en 1999 le Becker d'Or, 3ème Festival de la Francophonie ; en 2000 Chevalier de l'Ordre National du Mérite, en 2001 Officier de l'Ordre des Arts et des Lettres et en 2011 Chevalier de la Légion d'Honneur.

Mimi manquera à la scène mondiale où elle a valorisé, avec talent et dans les deux langues le français et le créole haïtien, l'imaginaire qui rayonne dans la culture haïtienne.

Hommage du Président Martelly à Mimi Barthélémy

S/ HaïtiLibre 

La cie Ti Moun Fou
et le théâtre de l’Epée de Bois présentent

Le code noir et ses musiques
Du 9 au 21 avril à 20h30
Le Code noir est un ensemble de textes promulgué en 1685 par Louis XIV pour régir la vie quotidienne des esclaves des îles françaises. L’article 44 de ce code « déclare les esclaves être meubles » au même titre que les animaux, le mobilier ou les champs de canne à sucre. En 1791 l’esclave Armand, ancêtre de Mimi Barthélémy, se soulève contre son maître Bérault, propriétaire d’ une plantation à Saint-Domingue.
A partir du récit témoignage de Bérault, Mimi Barthélémy et Amos Coulanges ont imaginé un spectacle entremêlant musiques savantes du XVIIIe, musiques créoles, récit et lectures du code noir.
« Héritiers de nos ancêtres esclaves, nous portons leurs stigmates dont nous voulons nous débarrasser. Nous y parviendrons en prenant conscience de la vision inhumaine que Louis XIV et ses sujets, aussi raffinés qu’ils étaient, avaient de nos pères. Nous pourrons de cette manière faire justice à nos ancêtres. Quant à nous, leurs descendants, , nous pourrons vivre pleinement l’humanité qu’on leur avait niée tout en faisant œuvre de mémoire. »(Mimi Barthélémy)

Photos et extrait vidéo du spectacle sur : www.mimibarthelemy.com
Infos pratiques et réservations : 01 48 08 39 74 ou www.epeedebois.com

Théâtre de l’Epée de Bois, Cartoucherie, Route du Champ de Manoeuvre, 75012 - Paris
Et le 15 avril à 19h30 projection du documentaire de Roland Moreau
Mimi Barthélemy, la voix de la conteuse
au Théâtre de la vieille grille, Paris 5e.
Participation aux frais : 5 euros - réservation obligatoire 01 47 07 22 11 www.vieillegrille.fr
P-au-P, 29 avril 2013 [AlterPresse] --- Le président de la république, Joseph Michel Martelly, ainsi que l’ambassade d’Haïti en France saluent la mémoire de la talentueuse comédienne, conteuse et metteure en scène haïtienne Michèle Armand, dite Mimi Barthélémy, qui a succombé à un arrêt cardiaque, en France, le samedi 27 avril 2013, à la veille de ses 74 ans, apprend AlterPresse.
« Le départ de Mimi Barthélémy laissera à coup sûr un vide important dans le milieu théâtral haïtien. Je tiens à exprimer toute la gratitude de la République d’Haïti face à la grande contribution de cette dame de culture, qui a représenté fièrement Haïti sur les planches de plusieurs pays », indique la présidence haïtienne dans une note.
Née le 3 mai 1939 à Port-au-Prince, Michèle Armand, devenue plus tard Mimi Barthélémy, fit des études théâtrales et cinématographiques en France et vécut ensuite à l’étranger.
Véritable porte-drapeau d’Haïti en France, Mimi Barthélémy laisse ses empreintes sur la littérature enfantine en ayant contribué à préserver le patrimoine mythologique d’Haïti à travers ses œuvres, dont la quintessence traduit les traditions orales de son pays.
Elle a publié plusieurs ouvrages émanant d’un métissage entre le Créole et le Français.
Ainsi, la reine des poissons, lui a-t-elle valu le Becker d’or en 1989, en duo avec l’illustre guitariste haïtien Amos Coulanges, au 3e Festival du café théâtre francophone à Evry, en France.
Elle a remporté divers prix et distinctions littéraires, notamment le grade de chevalier de l’ordre du mérite, en 2000, et celui d’officier de l’ordre des Arts et des lettres en 2001 en France.
En puisant dans la tradition orale d’Haïti, Mimi Barthélémy est arrivée à tisser les deux langues dans l’objectif de transmettre ce qu’elle a reçu en partage et d’en être le témoin au sein de la francophonie.
Elle a également écrit divers textes reflétant ses axes prioritaires, à savoir : le théâtre, l’écriture scénique, l’oralité, l’évocation d’une histoire personnelle et de la fiction avec La concarde d’ébène (1989), Soldats-Marrons (1989), la dernière lettre de l’amiral (1992) et Caribana (1999).
D’autres œuvres portent également sa signature.
Il s’agit de Tézin le poisson d’eau douce (1994), Contes diaboliques d’Haïti (1995), Haïti, la perle nue (1999), en collaboration avec son mari Gérard décédé en 2007, Gwodada le monstre (2004), Le lion qui avait mauvaise haleine (2006), Crapaud et


Agenda
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Actualités
  • Album CD "Dis-moi des Chansons d’Haïti"
  • Ce livre a reçu le coup de coeur de l'académie Charles Cros dans la catégorie Musiques du monde.
    Livre en 2 parties, chansons illustrées par 14 artistes haïtiens, textes créoles traduits en français et anglais.
    CD (20mn) Mimi Barthélémy (chant) et Serge Tamas (guitare).
    Kanjil Editeur - Prix public 25,90 €
    Disponible à la compagnie Ti Moun Fou, 28, rue d'Oran 75018 Paris.

  • Extrait du spectacle Soldats Marrons
  • A l'occasion du colloque "Pourquoi faut-il raconter des histoires" organisé le 6 décembre 2010 à l'Odéon

  • Nouvel Album CD "La Reine des Poissons" (Contes d'Haïti)
  • Livre : 48 pages 280 x 210 mm, couverture cartonnée, reliure toile.
    CD 32 minutes, offert avec le livre. La reine des poisson, racontée et chantée par Mimi Barthélémy, avec la participation de Coralie Barthélemy (chant), Serge Tamas (guitare) et Carlos Schneider (saxophone).

  • Mimi Barthélémy répond aux 5 Questions pour Île en île.
  • Entretien de 21 minutes réalisé à Pétion-Ville le 10 janvier 2010 par Thomas C. Spear.
    Caméra : Kendy Vérilus.


  • Mimi Barthélémy dans les camps en Haïti été 2010.


  • Réedition de "Haïti la perle nue"
  • Réedition de Haïti, la perle nue (Editions vents d'Ailleurs).
    Auteurs : Gérard Barthélémy et Mimi Barthélémy, avec l'aide de Christophe Wargny pour la nouvelle édition.


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