PATRICK SWIRC


Carnets de voyage – Patrick Swirc à la Galerie Polka
Du 2 mars au 4 mai 2013

"Carnets de Voyage" est une exposition de Patrick Swirc mêlant tirages photographiques et carnets intimes. Célèbre portraitiste français, né en 1961, Patrick Swirc expose en 2008 aux Rencontres d'Arles « Lettre à Claire », plaidoyer poignant sur une rupture amoureuse. Deux ans plus tard, il présente « La mère des morts »


Patrick Swirc est un photographe Français Après ses études secondaires, il intègre l'école de photographie de Vevey en Suisse. A Paris, il trouve sa voie dans le portrait et offre ses services à la presse avec laquelle il collabore réguliérement. Il photographie, anonymes et célébrités pour les plus grands magazines. Ses portraits sont publiés dans Libération, Next, Télérama, Elle,.... Abandonnant son travail de portrait, il s'échappe pour couvrir avec obsession des contrées lointaines. Il en revient riche de photographies et d'histoires qui prennent vies dans ses ouvrages. De la Corée du Nord à la Chine en passant par la Birmanie, Patrick Swirc est en quête d'histoires et de rencontres pour trouver les clefs de son inspiration. Patrcik Swirc a exposé aux Rencontres d'Arles en 2008. En novembre 2010, il expose "la mère des morts" une série de vanités et natures mortes contemporaines qui fait l'objet d'un livre préfacé par Christian Lacroix.


Patrick Swirc à la galerie Polka












La galerie Polka présente «Carnets de voyage», une exposition de Patrick Swirc mêlant tirages photographiques et carnets intimes. Célèbre portraitiste français, né en 1961, Patrick Swirc expose en 2008 aux Rencontres d’Arles « Lettre à Claire », plaidoyer poignant sur une rupture amoureuse. Deux ans plus tard, il présente «La Mère aux morts». En 1993, Patrick Swirc entreprend d’utiliser la photographie pour figer l’image obsédante d’une femme dont il est follement épris. «Je voulais tellement la garder que je la photographiais tous les jours. Quand elle est partie, je me suis retrouvé seul. Mais au moins il me restait cet objet.» Cet objet est un premier carnet intime. Depuis, le photographe parcourt le monde, du Maroc et Vietnam, et compose des carnets de voyage qui associent photographies, calligraphies, dessins et collages d’objets. Chaque assemblage conserve la trace d’une rencontre, d’un lieu, qui a permis la photographie. Dans ses carnets, Patrick Swirc inscrit la mémoire de ses instantannés.

Exposition, du 2 Mars 2013 au 4 Mai 2013.

12 Rue Saint-Gilles,  75003 Paris 
tél : 01 76 21 41 30




À travers la presse
Patrick Swirc
Le Corto Maltese de la mode
Photographies : Patrick Swirc / Texte : Joëlle Ody

Un chasseur d’images insolites et lointaines pour mieux imposer une idée du luxe et de la beauté. Patrick Swirc, rouflaquettes et veste de marin à l’image du héros d’Hugo Pratt, aime le bizarre, l’étrange. L’interaction des mondes et lui, au milieu, comme une énigme: portraitiste célébré, photojournaliste de mode, homme de passions. Au plus loin des images glacées des studios, du Vietnam au Kazakhstan, à la Turquie, au Maroc, au Brésil, en Chine... son travail porte une nouvelle idée de la mode. Ailleurs et autrement.

Retrouvez le portfolio exclusif de Patrick Swirc et l'interview réalisée par Joëlle Ody dans Polka#21 et sur iPad
Regardez l'interview filmée du photographe et découvrez ses sources d'inspirations
Découvrez également l'exposition "Carnets de voyage" de Patrick Swirc, du 2 mars au 4 mai à la galerie Polka

Patrick Swirc, en plus de faire des portraits de célébrités évanescentes de beauté, dans ELLE notamment, photographie aussi les « vrais » gens pendant ses voyages. Et parmi ces gens, il y a de belles femmes, qu’on peut aller admirer là où ces photos sont exposées, en ce moment à la galerie Polka (infos ci-dessous). Comme un instantané de la beauté féminine à travers le monde, qui fait relativiser notre « bad hair day » un brin futile.

Laurène Saby





« Carnets de voyage » de Patrick Swirc, jusqu’au 4 mai 2013 – Galerie Polka, 12 rue Saint-Gilles, 75003 Paris.



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Cet homme a une certaine vision du monde, où la photo et le voyage sont du même ordre, une thérapie. Il y trouve une réponse aux questions qu'il se pose, sur la vie, la mort, et tout ce qu'il y a entre les deux. L'amour, par exemple. Et s'il se sert de "la photo comme une canne blanche", c'est que l'amour est aveugle. Le paradoxe n'est donc qu'apparent. Swirc expose aussi à la Galerie Polka, 12 rue St Gilles, Paris III.
Patrick Swirc est bien voyant. Bienveillant même. Ses portraits ne sont pas pour autant complaisants. Regardez Clint Eastwood, pris à la chambre Deardorff 20 X 25, au Plaza Athénée en 1999."Je l'ai tenu par le col avec des paroles, se souvient le photographe. Ne me demandez pas quoi, dans ces cas là, je dis n'importe quoi". Il peut rendre méconnaissables Jane Fonda et Laetitia Casta, ou dire "Haut les mains" à Mikhail Kalachnikov. Et séduire Catherine Deneuve. "C'est mon icône. J'ai toujours voulu la photographier, je devais la photographier. Alors un jour, j'ai décidé de lui écrire, de lui adresser une véritable déclaration. Et un matin, le téléphone a sonné..."
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Catherine Deneuve, 1968 by Man Ray Private Lender © Man Ray Trust ARS-ADAGP / DACS
Un œil, un seul, mais qui prend d'autant plus de force. On appréciera la ressemblance avec la photo de Picasso par Irving Penn, qui n'avait laissé lui aussi qu'un œil de cyclope au peintre, entre cape et chapeau. C'est aussi l'occasion de mesurer la différence avec le cliché de Catherine Deneuve pris par Man Ray quelques années plus tôt (si dessus). Profitez-en pour aller faire un tour à Londres, voir les portraits de Man Ray, jusqu'au 27 mai.
Patrick Swirc est un photographe de portraits, de visages de stars soucieuses de leur image, qu'il faut saisir rapidement, et rassurer. Il travaille vite, et les acteurs en promo entre deux junkets, ou les hommes politiques toujours pressés, apprécient ce Lucky Luke du 24X36. Il tire vite, pour les attraper avant qu'ils ne prennent la pose, car ces pros veulent tous contrôler leur image. "Je cherche à faire tomber leurs défenses", dit-il, pour résumer ce jeu du chat et de la souris, où sa chienne Paulette, placide bull-terrier sert d'appât.
Mais attention Swirc sait mordre, et lorsque l'attachée de presse de Robert Redford, qui s'était montré désagréable avec sa PR, conseille au photographe: "il n'aime pas les portraits sans lunettes", Swirc fonce dans la faille. Et demande à la star: "can you drop your glasses?". Il aime brouiller les cartes, ne serait-ce que d'un coup de patte. Christian Louboutin aux yeux rouges, et Karl Lagerfeld en gants bleus en témoignent.
Son assistant joue parfois le rôle de doublure lumière en studio, et s'occupe aussi de la sono. Car la musique est devenue aussi importante que la lumière, toutes deux créent la complicité, et l'atmosphère. Musique, donc, et flashes, panneaux de polystyrène pour éviter que la lumière rebondisse sur les murs, ventilateur pour donner du mouvement, le studio est une boite à outils. 114 portraits sont offerts aux regards sur son site.
"Quelqu'un de beau, c'est emmerdant à photographier, faut aller au delà du physique", confie-t-il, dopé par ce défi. "Photographier Adjani, c'est marcher sur un fil, ça peut casser à tout moment. Photographier Chiara Mastroianni, ce n'est pas facile non plus, elle peut être à la fois banale, ou somptueuse". À chaque fois, il n'a droit qu'à la seconde option. "J'aime travailler pour la presse, ça paraît vite, et ça disparaît vite". Pour passer à autre chose.
En voyage, au Vietnam ou en Iran, il aime "photographier des gens tout simplement...cela m'oxygène par rapport aux portraits posés", confie-t-il à Polka. À condition de voyager seul, seul avec son boitier. Rollei, Leica, ou Nikon, Swirc aime la compagnie. Mais n'en emporte qu'un avec lui, afin de voyager léger. Danseurs brésiliens, ou pêcheurs turcs, se retrouvent aussi dans ses photos de mode. Faites après un repérage, puis entouré de la rédactrice, d'un mannequin, avec coiffeur, maquilleur, des valises de fringues, et son assistant. Deux jours, et c'est plié.
En plus de ses photos du Japon, de Chine, et de Birmanie, que le peintre Hokusai, ou le poète Ségalen auraient aimées, ("tout voyage au bout du monde, est un voyage au bout de soi" écrivait Ségalen), Swirc mène des projets personnels qui ont été exposés à Arles, et à Paris. Aux Rencontres, en 2008, sa "Lettre à Claire" mettait en images tout ce que le paper love a d'éphémère, et d'éternel aussi. Tandis que la galerie Marlat montrait deux ans plus tard "La mère des morts", des allégories photographiques qui l'apparentent à celles de l'Américain Joel-Peter Witkin. En moins macabre, même si sous la petite robe noire, la mort n'est jamais loin.
Outre Jeanloup Sieff, chez qui il était venu chercher dans le studio de la rue Ampère un conseil qu'il a suivi à la lettre, "fais des photos qui te ressemblent", Patrick Swirc admire Antoine d'Agata. Ce photographe qui se dit "traversé par la violence du monde" expose en ce moment au Bal, jusqu'au 14 avril. Swirc va sans doute moins à la corne et au taureau, que d'Agata, qui pratique la photo comme un sport de combat, mais ses images n'ont rien d'édulcorées. Il a simplement choisi le côté de la vie, sans rien

 Thierry Dussard 




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