CAMILLE CLAUDEL


CAMILLE CLAUDEL

DU 1OCTOBRE 2013 AU 5 JANVIER 2014

PRÉSENTATION DE 22 ŒUVRES DE LA COLLECTION DU MUSÉE RODIN


IL N Y A PAS QUE LA PHOTO DANS LA VIE...

SCULPTURE




 Camille Claudel sort de ses réserves


Pour le 70e anniversaire de sa mort, le musée Rodin rend hommage à Camille Claudel, en présentant les œuvres de l’artiste en sa possession. Données par son frère le poète Paul Claudel ou achetées par le musée, une vingtaine d’oeuvres remarquables par leur qualité et leur rareté sont exposées au musée Rodin. Un programme de médiation, cinéma, journée d’études est proposé au public pendant la durée de la présentation.


Itinéraire d’une femme sculpteur : Camille Claudel (1864-1943) élève, collaboratrice, maîtresse et muse… d’Auguste Rodin

    "Tout ce qui m’est arrivé est plus qu’un roman c’est une épopée, l’Iliade et l’Odyssé et il faudrait un Homère pour la raconter. Je ne l’entreprendrai pas aujourd’hui et je ne veux pas vous attrister. Je suis dans un gouffre. Je vis dans un monde si curieux, si étrange. Du rêve que fut ma vie, ceci est le cauchemar."

Camille Claudel à Eugène Blot, Asile de Montdevergues


Chronologie
Une jeunesse prometteuse
Fille aînée d'une famille bourgeoise de trois enfants, Camille Claudel nait le 8 décembre 1864, dans un petit village près de Soissons.
Sa vocation artistique qui s’affirme très tôt l’incite dès l’enfance à pétrir la glaise. Volontaire et tenace, elle poursuit sa vocation en s’installant à Paris pour suivre les cours de l'Académie Colarossi.
A dix huit ans déjà, la jeune fille bénéficie des conseils du sculpteur Alfred Boucher qui, appelé en Italie, sollicite Rodin pour corriger en son absence, les jeunes filles qui partagaient avec elle un atelier.
Très tôt, l’entourage de la jeune fille, les intimes et son frère, le poète et écrivain Paul Claudel, témoignent de son tempérement fougueux, volontiers despotique, de son esprit mordant, et plus tard de l’effroyable violence de son caractère, provocateur, excentrique et original comme de son don légendaire et féroce à la raillerie.


Seule et à l’apogée de son art
Une fois la relation amoureuse rompue, Camille Claudel souhaite à jamais s’émanciper de la tutelle de son maître jugée trop encombrante. Dans un souci d’affirmer sa propre identité créatrice, en totale rupture avec celle du sculpteur, elle privilégie alors des recherches opposées, en expérimentant de nouvelle scènes intimistes jusque-là consacrées au domaine pictural. Dans ses nouveaux sujets, dont les Causeuses s’illustrent parmi ses plus fameuses compositions, elle capte et restitue de brefs moments de la vie ordinaire. A l’apogée de son art, elle affirme une nouvelle fois son originalité en réalisant dans la veine de l’Art nouveau La Vague, sous l'influence directe d'Hokusai et du Japonisme. Dans les deux cas, le traitement particulier et complexe des chevelures, l’utilisation de matériaux difficiles comme le marbre-onyx, l’usage sophistiqué de la polychromie et l’audace des compositions… nourrissent son goût affirmé de la performance.Vers l’issue tragique de 30 années d’exil


Malgré les troubles qui commençent à se manifester, Camille Claudel poursuit son œuvre et expose jusqu'en 1905. Elle cumule cependant les difficultés matérielles et de graves ennuis financiers alors qu’une persécution latente lui éprouve les nerfs. Sa rancune envers Rodin nourrit son irrémédiable démence, la laissant progressivement dans l’incapacité de se renouveler. Elle frôle la cinquantaine et de sa légendaire beauté il ne reste plus rien.
Une semaine après la mort de son père, elle est internée, à la demande de sa famille, le 10 mars 1913, à Ville-Evrard, en Seine-et-Oise, puis à l'asile de Montdevergues, près d'Avignon.
Sans même tenter de combattre le refoulement et l’oubli, elle cesse définitivement de sculpter. Elle s'éteint dans la solitude de ses trente années d’exil, le 19 octobre 1943, à l'âge de 79 ans.

















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