CHEMA MADOZ










  
Chema Madoz





























Galerie Esther Woerdehoff    
Jusqu'au au  5 avril 2014
36 rue Falguière 
75015 Paris-France
mar, -sam.14h-18h
www.ewgalerie.com


 photos surréalistes noir et blanc



Le photographe espagnol Chema Madoz s'est fait une spécialité de détourner les objets de la vie de tous les jours. Dans ces photographies, toutes en raccourcis, paradoxes et double-sens, le noir et blanc et l'ouverture d'esprit (et des yeux) sont de rigueur.
 La galerie Esther Woerdehoff est heureuse de présenter les oeuvres les plus récentes du photographe espagnol Chema Madoz

pour célébrer la sortie de sa monographie publiée par les éditions La Fabrica. Un soulier d'homme lacé de cheveux tressés, des gouttes d'eau qui jouent les loupes sur un alphabet typographié, un livre mis en abyme, ces photographies décrivent l'inventaire poétique d'une réalité transfigurée par le regard illusionniste du photographe sous la forme de superbes tirages argentiques virés au sulfure.







Crédits photo : Chema Madoz




Né à Madrid en 1958, Chema Madoz découvre la prise de vue et le tirage photographique en autodidacte au début des années 1980, dans l'effervescence créative de la Movida. Reprenant des études d'histoire de l'art et de photographe professionnel en cours du soir, il réalise sa première exposition et remporte son premier prix en 1984.






Travaillant d'abord en extérieur, explorant les rapports singuliers qu'il créé entre ses personnages et leur environnement, il se consacre ensuite de façon exclusive à photographier des objets et construit au fil du temps une oeuvre reflet de son monde intérieur. Ignorant volontairement les modes de l'art contemporain, il transmet un imaginaire poétique et fantaisiste sous une rigueur formelle d'une grande cohérence artistique.

Si l'on peut hâtivement décrire les photographies de Chema Madoz comme des natures mortes, voire leur trouver des ressemblances graphiques avec la production publicitaire des années 1930, on se rend vite compte que chaque image est en fait un poème visuel.

Comme un poète assemble les mots, Chema Madoz travaille à partir d'un vocabulaire d'objets qu'il combine, retravaille, assemble, oppose jusqu'à obtenir des rencontres inattendues, où le surréalisme et l'absurde ne sont pas loin. Le photographe accumule dans son atelier des objets glanés dans les brocantes, les boutiques ou les poubelles, comme un cabinet de curiosités anodines qui attendent d'être révélées.






Les objets choisis semblent sortis d'un imagier atemporel: souliers, livres, montres, échelles, des objets qui ont été photographiés depuis le XIXe siècle. Chema Madoz les extrait de leur banalité utilitaire pour réaliser les rêves auxquels ils aspirent, défiant les lois de la physique et du réalisme: un verre d'eau se joue de la gravité, un rapporteur d'écolier devient soleil couchant et les notes de musique s'évadent du carcan de la partition.

Le photographe se fait parfois sculpteur et métamorphose les objets comme cet escarpin féminin dont on a remplacé le talon aiguille par une tour Eiffel à l'envers. Libéré de son utilité pratique, il devient symbole, sans pour autant devenir prisonnier d'une lecture unique, l'absence de légende permet au spectateur une totale liberté d'interprétation.





Chema Madoz partage ainsi son univers intime, entre un humour léger et une ironie parfois grinçante. Ses constructions poétiques, nous invitent à échapper à la banalité du quotidien par la toute-puissance de l'imaginaire, quitte à bousculer nos habitudes confortables. Comme le dit le photographe dans sa dernière monographie: «Quand je prends une photo je me sens au bord du vide car je ne sais jamais quelle sera la prochaine. Et c'est précisément cela qui me rend attrayant un travail plein de mystère et de risque et qui me met face à un nouveau voyage chaque jour».









à travers la presse


Flacon d'encre renversé, cravate-barrière ou balançoire à papillon, ces photographies décrivent l'inventaire poétique d'une réalité transfigurée par un photographe illusionniste. Chema Madoz pense spécifiquement l'édition et le format de ces tirages argentiques, présentant d'immenses photographies, où il métamorphose un papillon en oiseau ou une partition en store vénitien. Le photographe présente aussi des œuvres hybrides, où il compose autour de yeux dessinés à la manière d'anciennes planches scientifiques, dans une approche pleinement surréaliste.

Né à Madrid en 1958, Chema Madoz découvre la prise de vue et le tirage photographique en autodidacte au début des années 1980, dans l'effervescence créative de la Movida.
Reprenant des études d'histoire de l'art et de photographe professionnel en cours du soir, il réalise sa première exposition et remporte son premier prix en 1984. Travaillant d'abord en extérieur, en explorant les rapports singuliers qu'il créé entre ses personnages et leur environnement, il se consacre ensuite de façon exclusive à photographier des objets et construit au fil du temps une œuvre reflet de son monde intérieur. Ignorant volontairement les modes de l'art contemporain, il transmet un imaginaire poétique et fantaisiste sous une rigueur formelle d'une grande cohérence artistique.

Si l'on peut hâtivement décrire les photographies de Chema Madoz comme des natures mortes, voire leur trouver des ressemblances graphiques avec la production publicitaire des années 1930, on se rend vite compte que chaque image est en fait un poème visuel, un moment de grâce transformé en photographie. Comme un poète assemble les mots, Chema Madoz travaille à partir d'un vocabulaire d'objets qu'il combine, retravaille, assemble, oppose jusqu'à obtenir des rencontres inattendues, où le surréalisme et l'absurde ne sont jamais loin. Le photographe accumule dans son atelier des objets glanés, comme un cabinet de curiosités anodines qui attendent d'être révélées.
Issus d'un imagier atemporel, souliers, livres, montres, ou échelles, ces objets ont été photographiés depuis le XIXe siècle; Chema Madoz les extrait de leur banalité utilitaire pour réaliser les rêves auxquels ils aspirent, défiant les lois de la physique et du réalisme.

Le photographe américain Duane Michals écrit que «Chema Madoz vit dans un miroir et voit le monde la tête à l'envers et à rebours». Aussi séduisant soit-il, le reflet de la réalité est une image factice et le photographe s'amuse de la crédulité des spectateurs qui pensent la photographie comme une représentation littérale du monde. Si les objets sujets de ses images s'inscrivent dans la réalité et ne résultent pas de photomontages ou de transformation de l'image a posteriori, ils n'existent pourtant que pour être photographiés, installations éphémères fixées par l'image faussement objective de leur présence. Dans ce sens, les photographies d'objets de Chema Madoz se comportent comme des mirages, interrogeant notre perception de la réalité et de sa représentation.

Florence Pillet













Vernissage
Mercredi 12 février 2014 à 18h

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