JEAN-MARC SCASSO

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PONT DU PORT À L'ANGLAIS

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Le pont du Port-à-l'Anglais

Le pont suspendu du Port-à-l’Anglais est situé dans le quartier du même nom qui s’étend également sur la commune d’Ivry-sur-Seine. Il doit son nom aux tout premiers propriétaires des terres, la famille Langlois, serfs affranchis en 1280 par une charte de Notre-Dame-de-Paris et qui ont développé ici une ferme et un premier port sur la Seine, aux franges de leur propriété.

Par suite d’une déformation commune, le port à Langlois est devenu port à l’Anglois, puis Port-à-l’Anglais.Entre 1880 et 1900, les terrains autour de la gare et de la voie de chemin de fer sont lotis. Un tout nouveau quartier sort de terre  à l’écart du reste de la commune, composé de plusieurs villas (nom donné aux lotissement privés) avec au centre de chaque villa une place parfois ornée d'un édifice (une tour,  un rocher par exemple). Les habitants bientôt aussi nombreux que ceux de l’ancien centre, élisent leurs propres conseillers municipaux. La future rue Gabriel Péri servira de « frontière » entre les deux sections de la commune.
De nos jours le quartier de Port-à-l’Anglais se limite à un triangle entre la Seine, la voie ferrée et l’avenue Salvador Allende.

Le pont, dont les travaux commencés en 1913 sont interrompus par la guerre, ne sera achevé qu’en 1928. Il remplace l’ancien bac et facilite ainsi les  communications entre Vitry et les communes limitrophes. Deux portiques en arc de triomphe soutiennent le pont suspendu rigide, d’une conception avancée pour l’époque, et qui reste encore aujourd’hui une véritable oeuvre d’art. Sa portée principale est de 124 mètres pour une longueur totale de 230 mètres. Le tablier est en acier et les pylônes en béton. Le pont sert aux véhicules et aux piétons
pour la traversée de la Seine.

 lu dans la presse


Le pont du Port-à-l'Anglais : un vieux monsieur bien utile

Publié le 29.07.2013



C'est une histoire qui se raconte à l'école et laisse toujours les enfants pantois. Cette histoire, c'est celle du pont du Port-à-l'Anglais dans le Val-de-Marne : 250 m de long, 26 m de haut et plusieurs milliers de personnes qui foulent son béton chaque jour pour passer de Vitry à Alfortville en survolant la Seine, sans même lever les yeux au ciel et s'émouvoir d'une telle structure.

L'histoire commence en 1911.
Un concours est lancé par les deux communes. Le projet d'un certain Ferdinand Arnodin est retenu. L'ouvrage sera construit sur le principe des ponts suspendus rigides, avec des câbles en acier en guise de lianes. Mais il faudra presque deux décennies pour en venir à bout. Interrompus par la Première Guerre mondiale, les travaux seront achevés en 1928. Début février, le pont est inauguré.

Jusqu'alors, il n'existe pas de pont de la sortie de Paris à Corbeil-Essonnes (Essonne), soit 40 km sur lesquels il est impossible de traverser la Seine. Seuls les bateaux de la famille Langlois, installés là depuis 1280, transportent marchandises, bétail et voyageurs d'une rive à l'autre. C'est ce patronyme qui donnera son nom au quartier. Devenu tour à tour l'Anglois puis l'Anglais.

Copie miniature du Golden Gate Bridge de San Francisco

Depuis, l'édifice a fait l'objet d'un dépoussiérage en 1938 tandis que les éclairages, tels que nous les connaissons aujourd'hui, ont été mis en place en 1993.

Bleus et jaunes, les néons qui l'éclairent le font plus impressionnant encore au-dessus d'une Seine, sombre et froide, qui lui rend chaque soir son reflet.

En 1943, la société philatélique française lui consacre une journée nationale du timbre. Une preuve en image de sa renommée. Car si les passants l'admirent à peine, les villes ne peuvent que se vanter d'avoir en leur sein un pont suspendu à l'américaine, copie miniature du Golden Gate Bridge de San Francisco. La nuit d'ailleurs, les lumières lui donnent des airs étonnamment US. Aujourd'hui, toujours gorgé d'histoire, le pont du Port-à-l'Anglais n'étonne plus guère. Parfois même, il déplaît. « Toutes ces voitures qui le traversent, c'est désagréable, ça pue la pollution », soulève Nicolas, 35 ans, qui passe sur le pont chaque jour pour rejoindre la gare depuis son lieu de travail vitriot.

Pour les plus jeunes, comme Mevlut, 21 ans, il reste un lieu de rendez-vous. « Quand on fait des barbecues, on se poste souvent sous le pont, pour mieux se retrouver. » Mais pour la plupart des habitants, pressés et concentrés sur la liste de courses qu'ils vont acheter au centre commercial, côté Vitry, la vue qu'il donne sur la Seine laisse indifférent.

Au fil des ans, l'édifice a aussi été à de multiples reprises source de drames, causés par les automobilistes peu vigilants ou les suicidaires attirés par sa hauteur. Des événements qui emplissent le lieu de légendes urbaines.



Le Parisien




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