PHOTOGRAPHES CONTRE L APARTHEID-Le BangBangClub








« Photographes contre l'apartheid : le Bang-Bang Club »


 
   
Le Club Photo Montreuil recommande

Photographes contre l'apartheid


sur ARTE
  
mercredi 23 avril à 0h10
(55 min)



A TRAVERS LA PRESSE

Photographes contre l'apartheid
Le Bang Bang Club
mercredi 23  avril à 0h10 (55 min)
Rediffusion dimanche 11.05 à 3h40

Dans les années de guerre civile qui ont mené à la fin de l’apartheid, les célèbres photographes du Bang Bang Club ont contribué à dénoncer l’horreur du régime – quitte à se détruire eux-mêmes.

  
Sous l’apartheid, le quotidien The Star, qui prenait clairement position contre le régime raciste, était le plus puissant organe de presse d’Afrique du Sud. Dans les années 1990, il employait une équipe de photojournalistes dont les clichés spectaculaires ont fait le tour du monde, et hantent aujourd’hui encore l’inconscient collectif. Ken Oosterbroek, Greg Marinovich, Kevin Carter et João Silva formaient le « Bang Bang Club », qui couvrit les événements depuis la libération de Nelson Mandela jusqu’aux élections de 1994. Quatre années durant lesquelles 20 000 personnes furent tuées dans des combats rapprochés entre partisans de l’ANC et de l’Inkatha, le parti adverse. Persuadés de la nécessité de rendre compte de ces assassinats, mus par l’ivresse du danger, ces « voyous » de la photographie ont été jusqu’à accompagner les auteurs des massacres pour documenter leurs crimes. Si ces expériences sont profondément traumatiques, elles suscitent également des controverses d’ordre éthique : face à la mort d’autrui, comment rester simple spectateur ? Kevin Carter en a fait les frais : sa célèbre image couronnée du Prix Pulitzer – un enfant soudanais épuisé, guetté par un vautour – essuya un flot de critiques. Hanté par les horreurs vues et par la mort de Ken Oosterbroek, tué dans un échange de tirs, il se suicide l’année suivante. Quant à João Silva, il a perdu ses deux jambes en 2010 après avoir sauté sur une mine en Afghanistan, l’appareil à la main. À travers leurs récits et ceux de leurs proches, ce film propose un portrait saisissant de ces quatre écorchés vifs, chroniqueurs d’une histoire sanglante.

Documentaire

    Origine : WDR
    Pays : Allemagne
    Année : 2013
    Disponible en direct : oui
    Son : Stereo
    Image : HD, 16/9
    Version : VF
    Arte+7: 24.04-01.05.2014
    Générique
    Rediffusion :
    dim 11.05 à 3h40





« Photographes contre l'apartheid : le Bang-Bang Club »

LE MONDE TELEVISION | 18.04.2014 à 18h59 • Mis à jour le 18.04.2014 à 22h04 | Par Anaïs Brosseau
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"Photographes contre l'apartheid : le Bang-Bang Club".

Leurs noms ne sont pas forcément connus mais leurs clichés ont fait le tour du monde. Ken Oosterbroek (1963-1994), Greg Marinovich, Kevin Carter (1960-1994) et João Silva : quatre photojournalistes sud-africains qui forment le Bang-Bang Club et dont le travail a contribué à dénoncer l’horreur du régime ségrégationniste. De 1990 à 1994, ils ont photographié les violences qui ont fait près de 20 000 morts en Afrique du Sud. C’est cet engagement que raconte le documentaire de Marc Wiese que diffuse Arte, dans sa deuxième partie de soirée consacrée aux vingt ans de la fin de l’apartheid.

DESTINS TRAGIQUES

Des extraits du journal intime de Ken Oosterbroek servent de fil conducteur à ce récit qui, en s’appuyant sur les témoignages des membres du Bang-Bang Club, de leurs familles et amis, réussit à tirer des portraits très humains de ces photographes. Le parallèle entre les vidéos d’archives et les photos du Bang-Bang Club est saisissant, montrant à quel point les journalistes étaient au cœur des violences. « Ils aimaient l’ivresse du danger, ils l’ont payé cher », témoigne Peter Sullivan, ancien rédacteur en chef de The Star, le journal pour qui travaillait le quatuor. Le film choque parfois – avec des images à la limite du soutenable –, mais pose de vraies questions. Quel est le rôle du journaliste sur une zone de conflit ? Photographier une personne mourante sans lui porter secours, est-ce contraire à l’éthique ? Des interrogations qui sont toujours d’actualité.

Pour Juda Ngwenya, photographe sud-africain, ne pas intervenir était une question de survie. « Je voyais bien que le mec était encore en vie, mais si je faisais quelque chose, ils allaient tous me tomber dessus. » En 1994, Kevin Carter reçoit le prix Pulitzer pour une photo prise au Soudan : on y voit une fillette accroupie, squelettique, avec un vautour derrière elle. Une salve de critiques accompagne sa récompense. Pourquoi ne pas avoir chassé le vautour ou aidé cette enfant ?

A force de côtoyer la mort, les membres du Bang-Bang Club ont eux-mêmes connu des destins tragiques. Ken Oosterbroek meurt en avril 1994, lors de tirs dans le township de Tokhoza et Greg Marinovich est blessé dans l’attaque. Quelques mois plus tard, Kevin Carter se suicide, laissant une lettre dans laquelle il dit être déprimé, endetté et hanté par les cadavres qu’il a photographiés. En 2010, lors d’un reportage en Afghanistan, João Silva saute sur une mine et doit être amputé des deux jambes au-dessous des genoux.

Marc Wiese - (Allemagne, 2013, 52 minutes).

Diffusion le mercredi 23 avril à 0 h 10 sur Arte.

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