6 MOIS


VIENS DE PARAITRE
LE CLUB RECOMMANDE

6 MOIS
Le XXIe siecle en images
N°7 - PRINTEMPS 2014






REVUE | Le 7e numéro de 6 Mois
8 mars 2014 |  by Molly Benn 

Partager la publication "REVUE | Le 7e numéro de 6 Mois"


« Je veux réveiller les gens ». C’est sur ces quelques mots de James Nachtwey que s’ouvre le 7e numéro de la revue 6 Mois qui, une fois de plus, nous ouvre les yeux sur bien des sujets et des endroits de la planète. De la Roumanie à l’Arctique, de la Sibérie au Rwanda, les sujets de ce dernier numéro sont aussi éclectiques que passionnants.
Devenir un filtre de la réalité

« En Irak, le problème, ce n’est pas que nous n’ayons pas fait une grande image comme au Vietnam, c’est que nous en avons fait trop. » Cette phrase du photojournaliste Michael Kamber résumerait, selon 6 Mois le dilemme du photojournaliste au XXe siècle. À l’ère de la rapidité de l’information, les images circulent sans filtre à vitesse grand V. La revue du XXIe siècle en images pose cette question : « Comment pratiquer le journalisme d’images dans un monde numérisé où tout cliché peut se publier, se trafiquer et se dupliquer en quelques secondes? » Pour la mémoire collective, pour une information de qualité, il est important de créer des filtres qui permettent de rendre le monde intelligible. 6 Mois est l’un d’entre eux.
Ce qu’on y découvre

José Antonio de Lamadrid nous fait entrer dans le quotidien de trois triplés autistes. Michael Kamber nous raconte la vie après avoir été « photographe de guerre ». David Guttenfelder a photographié la vie quotidienne en Corée du Nord au smartphone. Clara Vannuci se glisse dans la vie d’une troupe de théâtre faite de détenus et d’ex-détenus. Evgenia Arbugaeva a suivi les chasseurs de mammouths en Sibérie. Encore un numéro riche en histoires et en images. Filtre ou pas, vous en avez pour 6 mois de découvertes.
6 Mois, 25 €.

Se procurer la revue sur Internet :

Revue 6 Mois

Partager la publication "REVUE | Le 7e numéro de 6 Mois"   edIn

Molly Benn, Rédactrice en chef

Molly Benn a soif d'images depuis bien longtemps. Des études d'histoire à la photographie, il n'y a qu'un pas... que Molly franchit en devenant rédactrice dans un magazine photographique sur internet. Quand elle devient journaliste vidéaste freelance, elle goûte aux joies de l'indépendance et monte le blog "Our Age Is Thirteen" en 2011. Quelques mois plus tard, le projet de magazine naît, une grande aventure commence ! Profil Twitter : @MollyLyy

SOMMAIRE :

    7.Edito
    La promesse des glaces
    Chasseurs de mammouths
    Les exilés de Sibérie
    Après la guerre
    L’hôtel président
    La grande évasion
    Le théâtre à perpétuité
    Les triplés autistes
    Le murmure de Bisesero
    Conte de foins
    Bruce le Kid
    Les petites mains de l’Amérique
    À ma fille

    

7.Edito

« En Irak, le problème, ce n’est pas que nous n’ayons pas fait une grande image comme au Vietnam, c’est que nous en avons fait trop.  » En une formule, Michael Kamber résume le dilemme du photojournaliste au XXIe siècle, dans l’interview magnifique recueillie par Mathilde Boussion pour ce numéro.


Son constat répond à celui que deux grands reporters, Florence Aubenas et Christophe Ayad, ont également dressé à propos de la rébellion syrienne «  piégée par ses images  » (Le Monde du 13 juin 2013). C’est un magma de morts en ligne, de décapitations sur Flickr, de simulacres de cannibalisme sur YouTube, de vidéos d’origine incontrôlable et de photos qui surgissent de nulle part. Témoigner est une obsession. Le nouveau monde connecté permet une diffusion instantanée et se nourrit de cette promesse. Rompus aux conflits depuis plus de vingt ans en Afrique et au Moyen-Orient, les deux reporters du Monde décrivent «  un pays entier constamment sous vingt et un millions d’objectifs. […] Tout le monde pioche n’importe quoi n’importe où et le met en ligne à son profit.  » Leur conclusion  : «  C’est le grand paradoxe de la déferlante syrienne  : plus il y a d’images, plus elles sont vraies et moins on les voit, moins on les croit.  »


Les thuriféraires des «  révolutions Facebook et Google  » lors du printemps arabe nous expliquaient que les réseaux sociaux apportaient la démocratie. Ils se font discrets depuis la Syrie. La technologie est un moyen et non une fin. Si les nouveaux outils permettent de contester une dictature, ils sont aussi un appel d’air à une surenchère dans l’émotion et l’effroi. La confusion nous gagne, à l’instar du jeune Funès, ce personnage d’une nouvelle de l’écrivain argentin Jorge Luis Borges. Victime d’un accident de voiture, il se souvient de tout sans filtre, même des moindres détails, ce qui l’empêche de vivre.


Comment pratiquer le journalisme d’image dans un monde numérisé, où tout cliché peut se publier, se trafiquer et se dupliquer en quelques secondes  ? Quelle mémoire collective construisons-nous quand les serveurs collectionnent des milliards de milliards de photos  ? Il n’y a évidemment pas de retour en arrière possible. Le physicien et futurologue américain Michio Kaku a rencontré trois cents savants majeurs (The New York Times du 28 novembre 2013). Ils lui ont décrit un temps tout proche où les ordinateurs auront disparu parce que les technologies de l’information seront partout  : dans nos lentilles de contact, au bout de nos doigts et dans les objets de tous les jours. Ces innovations multiplieront encore les images et imposeront une «  réalité augmentée  », cet oxymore de l’univers technologique qui vise à fondre le réel et le virtuel.


Dans ce chaos, nous avons besoin de points de cristallisation, de confrontation et de sélection. Les hiérarchies anciennes n’ont plus cours  : peu importe que les images viennent de Flickr, d’anonymes ou de photographes aguerris, qu’elles soient mises en ligne de n’importe quel point du globe. Mais elles ne prennent leur sens que si elles passent au filtre d’une intelligence en action, d’un regard aiguisé, conscient et critique. Il faut créer les filtres du XXIe siècle, trouver d’autres manières de rendre le monde intelligible. Cela passe par des lieux comme le centre documentaire de Michael Kamber dans le Bronx  ; par des festivals comme Visa pour l’image à Perpignan  ; par des revues comme Russian Reporter à Moscou  ; par des magazines en ligne, innombrables, gratuits et bénévoles, comme doc  ! en Pologne  ; par les sites des grands journaux, à l’instar des formidables Lens du New York Times et LightBox de l’hebdomadaire Time  ; par des collectifs de photographes, qui se créent un peu partout  ; parfois par des individus qui ont l’œil et l’expérience, comme l’ancien photoreporter finlandais Mikko Takkunen qui répertorie les meilleures histoires en images.

6Mois a rejoint ces initiatives qui construisent un nouveau monde, l’apprivoisent et lui donnent du sens •

Laurent Beccaria, Patrick de Saint-Exupéry, Marie-Pierre Subtil


 Le projet
300 pages, des centaines de photos


DU JOURNALISME EN PHOTOS.

6 mois renoue le lien entre le journalisme et la photo. Deux fois par an, l’appétit du public et l’énergie stupéfiante des auteurs se rencontrent. Avec 6 Mois, la photo retrouve son sens.


DES REGARDS DU MONDE ENTIER.

Ce siècle est jeune. Il se façonne au Brésil, en Indonésie, en Chine, en Egypte. Il se raconte. Les auteurs de 6 mois sont chinois, équatoriens, russes, belges, canadiens, somaliens, américains, français…


UNE REVUE POUR LE MONDE ENTIER.

Au fil des numéros, d’autres pays, en Europe, en Amérique du Nord, en Amérique Latine et en Asie, vont nous rejoindre. Les textes seront traduits, le contenu sera le même, la parution simultanée.


NI PUBLICITÉ, NI MÉCÉNATS.

Pour vivre et se développer, 6 mois ne compte ni sur la publicité, ni sur le mécénat, mais tout simplement sur ses lecteurs.


UNE DIFFUSION EN LIBRAIRIE ET PAR ABONNEMENT.

6 Mois est distribué, comme la revue XXI (www.revue21.fr), dans les librairies et les surfaces culturelles (Fnac, Relay, Virgin, Cultura), en France comme à l’étranger.




  

Posts les plus consultés de ce blog

JANE EVELYN ATWOOD

BRASSAÏ