CAMILLE LEPAGE



HOMMAGE


La photographe Camille Lepage, 26 ans, a été tuée alors qu’elle effectuait un reportage en République centrafricaine (RCA), en proie depuis des mois à des violences inter-communautaires.

La journaliste française Camille Lepage à Damara, au nord de Bangui, le 21 février 2014 (Photo Fred Dufour. AFP)
  

Six mois après l’assassinat de deux reporters de RFI au Mali, une autre journaliste française, la photographe Camille Lepage, 26 ans, a été tuée alors qu’elle effectuait un reportage en République centrafricaine (RCA), en proie depuis des mois à des violences inter-communautaires.
  
A TRAVERS LA PRESSE

«Sa mort odieuse montre à quel point les journalistes sont exposés au danger dans leur recherche de l’information, en République centrafricaine comme sur d’autres terrains de conflit», a réagi l’ONG Reporters sans frontières (RSF), «profondément choquée».

«Ma fille était une fille exceptionnelle, elle avait la passion du photojournalisme (...) Elle n’avait qu’une envie, c’était de témoigner sur des populations dont on ne parlait pas et qui étaient en danger», a déclaré la mère de Camille Lepage à RTL.

Au total, 18 journalistes dans le monde ont été tués depuis le début de l’année dans l’exercice de leur métier, selon RSF.

Le 2 novembre 2013, deux journalistes français de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, avaient été tués au Mali après avoir été enlevés durant un de leurs reportages.
AFP


    Le nouvel Observateur
 


En décembre 2010, pendant ses études de journaliste, Camille avait fait un stage à Rue89, comme rédactrice. Elle était alors étudiante à l’université de Southampton Solent en Angleterre, mais passait une année Erasmus à l’université Hogeschool Utrecht aux Pays Bas. Après le stage, elle est partie au Danemark afin de poursuivre ce programme...

Camille Lepage (DR)

Dans sa lettre de motivation, elle écrivait :

    « Je m’oriente vers le journalisme indépendant avant tout car il est, pour moi, le seul digne de ce nom. »

On peut retrouver sur le site une dizaine d’articles d’elle. Elle était très motivée, et l’actualité internationale l’intéressait déjà beaucoup. Je me souviens notamment de cette enquête qu’elle avait réalisé sur l’aventure kafkaienne vécue par un étudiant malien de Paris I.

Elle avait adoré son stage dont elle était sortie « grandie », avait-elle écrit à Blandine Grosjean, rédactrice en chef :

    « Je ne suis qu’au début de mon expérience journalistique, sans aucun doute mon passage à Rue89 restera gravé dans ma mémoire et ce fut un honneur d’avoir partagé “un bout de rue” avec vous tous. »

Elle venait de s’offrir un Canon 1000D, mais la photo était alors sur son CV un simple hobby de « débutante ».
« Elle s’est illustrée par son courage »

La passion de l’image l’a gagnée. A l’issue de ses études, elle a opté pour le photojournalisme. Avec talent : son travail a été publié par Le Monde, le Sunday Times, le Washington Post, le Wall Street Journal... Vous pouvez admirer son travail ici.

Elle a couvert la révolution égyptienne en 2011, elle était au Soudan du Sud en 2012. Puis elle est partie en Centrafrique avant même les débuts de l’opération Sangaris. « Selon ses confrères, elle s’est illustrée par son courage, allant toujours au devant de l’action, au contact des ex-Seleka dans les quartiers de Bangui ou couvrant les opérations de désarmement », rapporte Reporters sans frontières.

Camille Lepage est la 18ème journaliste tuée dans l’exercice de son métier depuis le début de l’année dans le monde. Nous sommes tristes. Nous adressons toutes nos condoléances à sa famille et à ses proches.


Le Monde.fr


Afrique


Une photojournaliste française tuée en Centrafrique




Agée de 26 ans, Camille Lepage, native d'Angers, s'était installée au Soudan du Sud en juillet 2012 avant de rejoindre la Centrafrique. Elle collaborait avec de nombreux titres de presse, notamment Le Monde.

Dans la dernière photo publiée sur son compte Instagram, le 6 mai, elle voyageait avec des milices anti-balaka depuis Berbérati, à 250 kilomètres au sud de l'endroit où son corps a été retrouvé.



TÉMOIGNER DES POPULATIONS EN DANGER



Camille Lepage à 70 km au nord de Bangui le 21 février 2014.

La mère de la jeune femme a témoigné sur RTL indiquant que sa fille « n'avait qu'une envie, c'était de témoigner des populations dont on ne parlait pas et qui étaient en danger ». « Je savais qu'elle était en danger. Tous les jours, je me disais “Oh la la”. Mais il faut s'y faire. Quand on est une mère, on ne peut que la soutenir », a-t-elle notamment déclaré.

L'ONG de défense de la liberté de la presse Reporters sans frontières (RSF) s'est dite « profondément choquée de cette tragique disparition d'une jeune journaliste qui faisait preuve d'un extraordinaire courage dans son travail quotidien », selon les mots du secrétaire général, Christophe Deloire. « Sa mort odieuse montre à quel point les journalistes sont exposés au danger dans leur recherche de l'information, en République centrafricaine comme sur d'autres terrains de conflit », a-t-il ajouté.

Camille Lepage « était partie en Centrafrique avant même les débuts de l'opération Sangaris, pour témoigner du quotidien des populations victimes de cette guerre fratricide. Là, selon ses confrères, elle s'est illustrée par son courage, allant toujours au devant de l'action, au contact des ex-Seleka dans les quartiers de Bangui ou couvrant les opérations de désarmement », a poursuivi RSF dans son communiqué.






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