NOUVEL AN CHINOIS 2016

 新年好

- 新年好 Xīnnián hǎo : Bonne année !

- 过年好 Guò nián hǎo : Bonne année !

- 新春好 Xīn chūn hǎo : Bonne année !

- 福禄寿Fú lù shòu : Bonheur, prospérité, longévité !

- 恭喜发财 Gōngxǐ fācái : Soyez heureux et prospère !
 NOUVEL AN CHINOIS PARIS 13 EM
 2016 : Année du Singe


SORTIE PHOTO-RDV dimanche - 14 février 2016
10H00 44 AV d'IVRY  Défilé du nouvel an chinois à Paris 2016, année du singe
photo Thierry LB  club photo Montreuil

 Le Singe 猴 (hóu) est le 9e animal du cycle zodiacal chinois. On le dit malin, débrouillard, doué en affaires et opportuniste. Il s'entend bien avec le Rat et le Dragon mais très mal avec le Tigre.
Nouvel An Chinois (lunaire) 2016
www.NouvelAnChinois.info

L'année du SINGE DE FEU commencera le 8 février 2016
pour se terminer le 27 janvier 2017 et laisser la place au signe du Coq de Feu.

Le Nouvel An lunaire ou Nouvel An Chinois 农历新年 (Nongli Xinnian) aussi appelé Fête du Printemps 春节(Chunjie) ou Fête du Têt au Vietnam est le festival le plus important pour les communautés asiatiques à travers le monde entier. Le terme Nongli Xinnian signifie littéralement "Nouvel an du calendrier agricole" car il se célèbre suivant le calendrier chinois qui est luni-solaire. Cette fête est un moment dont on profite en prenant des vacances et en se réunissant en famille. Les festivités s'étendent sur quinze jours, à partir de la nouvelle Lune jusqu'à la première pleine Lune de l'année qui correspond à la fête des lanternes.

Pour dire "BONNE ANNÉE" en chinois : 新年快乐 (Xinnian Kuaile) ou 新年好 (Xinnian Hao).
ÉVÉNEMENTS LIÉS :
» Programme des défilés à PARIS et sa région
» Evénements en France et ailleurs
 Paris 13

     Paris 13ème arrondissement (Quartier Asiatique) – 14 février 2016

Le 13ème arrondissement de Paris nous offre à chaque nouvel an Chinois et fête du Têt, de somptueux défilés. Ce quartier Asiatique, souvent surnommé le Chinatown parisien, rassemble à cette occasion plusieurs milliers de personnes venues participer, applaudir ou simplement admirer cette merveilleuse parade de dragons multicolores et de lions dansants. C’est la plus connues des célébrations du nouvel an Chinois à Paris

La foule est souvent compacte, les rues bondées mais l’ambiance y est festive et bon enfant



Date 13 février – départ à 13h au 44 avenue de la porte d’Ivry puis passage par avenue de Choisy, place d’Italie, tolbiac puis retour par avenue d’Ivry.  Pendant le mois de février Paris 13 également propose un festival asiatique avec des spectacles et des concerts.
Défilé du Nouvel An Chinois à Paris - Itinéraire

Défilé du Nouvel An Chinois à Paris – Itinéraire

le trajet
– 44 avenue d’Ivry
– Avenue de Choisy
– Place d’Italie
– Avenue d’Italie
– Rue de Tolbiac
– Avenue de Choisy
– Boulevard Masséna
– Avenue d’Ivry

Ne ratez pas l’exposition « Voyage dans le Temps » de Litao Zhang du 27 janvier au 07 février à la Mairie du 13ème
Bonne fête du nouvel an Chinois et du Têt

    Informations complémentaires

    Métro Place d'Italie
    Renseignements au 01 44 08 13 13


Périmètre de déviation pour les automobilistes

A partir de 13h ou plus tôt, si les circonstances l’exigent, un périmètre sera mis en place à partir des voies suivantes :
place d’Italie, boulevard Vincent Auriol, rue Albert Bayet, rue Charles Moureu, rue de Tolbiac, rue Nationale, rue Regnault, rue du Château des Rentiers, rue Péan, avenue Claude Régaud, place du Docteur Yersin, avenue de la porte d’Ivry, bretelle d’entrée boulevard périphérique intérieur, avenue de la porte de Choisy, place de Port au Prince, avenue Léon Bollée, avenue de la porte d’Italie, avenue d’Italie, rue du Tage, rue Damesme, rue du Moulin des Près, rue Bobillot.
新年好 (xīn nián hǎo ) Bonne année !

A TRAVERS LA PRESSE
Origine du Nouvel an chinois
© Chine Informations - La Rédaction, le 08/02/2015 00:00

lampions, lanternes chinoises

Chunjie, fête du printemps, ou Nouvel An chinois est la plus grande des fêtes traditionnelles que les Chinois passent chaque année. Cette tradition remonte à l'antiquité et l'origine se liait plutôt à la

Déjà à l'âge néolithique, les ancêtres chinois avaient découvert les règles de l'alternance des quatre saisons d'après l'observation de la croissance périodique des cultures qui donna l'idée primitive de « Nian » (l'Année).
Cependant, cette appellation parut plus tard, d'après les historiens. Dans l'« Er Ya », un des Treize Classiques le plus ancien dictionnaire chinois constitué de gloses de textes antiques au IIIè siècle AC, on évoqua comme Année le « Zai » sous le règne des souverains Yao et Shun (22è-21è s. AC), le « Sui» et le « Si » respectivement à l'époque des Xia (21-17è s. AC) puis des Shang (17-11è s. AC), enfin le Nian au début de la Dynastie des Zhou de l'Ouest (11è s.-265 AC) où des célébrations de bonne Moisson ou sacrifices pour franchir le seuil d'une année.

Ce fut sous le règne de Wudi (140-88 AC) de la Dynastie des Han de l'Ouest que vit le jour définitivement un calendrier «Taichu» (l'antiquité la plus reculée) selon lequel le premier mois du printemps ou la 1ère Lune était le début d'une année, 1er mois de l'année lunaire. Dès lors, ce calendrier lunaire se transmit jusqu'à la fin de la Dynastie des Qing (1616-1911). Et le 1er jour de l'An devint une fête traditionnelle sous toutes les dynasties.

En 1913, le 1er jour du 1er mois de l'année lunaire a été mandaté comme la Fête du Printemps en Chine.
Différentes appellations

Mais avant de devenir le Chunjie, la Fête du Printemps, différentes appellations se succédèrent pour le 1er Jour de l'Année lunaire ou le Nouvel An lunaire, telles que le «Shang Ri», «Yuanri», « Gaisui» et « Xiansui » (le Jour de l'alternance d'une année à l'autre ) sous la dynastie des Qin (221-206 AC); le «Sanchao» (début du ler jour du premier mois de l'année), «Suiri», «Zhengdan» et «Zhengri» sous les deux Han (206 AC-220) ; le «Yuanchen» (1er temps de l'Année), «Yuanri», «Yuanshou», «Suishou» et «Suichao» (Commencement de l'Année) à l'époque des Trois Royaumes (222-265), des Jin (265-422), la période des dynasties du Nord et Sud (420-589) et la Dynastie des Sui (581-618) ; le «Yuandan» (Jour de l'An), «Suiri», «Xinzheng» et «Xinyuan» (le Nouvel An) de la Dynastie des Tang (618-901), des cinq dynasties (907-960), des Song (960-1275), des Yuan (1206-1368) à celle des Ming (1365-1644) ; le «Yuandan» (Jour de l'An) et «Yuanri» sous la dernière dynastie des Qing (1616-1911).

C'était la République nationale (1912-1949) qui, en adoptant le calendrier solaire, avait désigné le Nouvel An lunaire comme nom officiel «Chunjie» (Fête du Printemps).

Les festivités du Chunjie se poursuivent jusqu'au 15 du 1er mois lunaire, jour de la Fête des Lanternes.
Semaine d'or

Depuis l'avènement de la République populaire de Chine en 1949, le gouvernement central a instauré trois jours de congé pendant le Chunjie qui prolonge aujourd'hui une « Semaine d'or » pour que les chinois puissent passer cette fête traditionnelle en famille.

Manifestations traditionnelles pour le Nouvel an chinois
© Chine Informations - La Rédaction, le 31/01/2013 01:00

Manifestations traditionnelles pour le Nouvel an chinois

La Danse du Lion

Elle se jouait traditionnellement entre le 3ème jour et le 5ème jour du Nouvel An lunaire, devant les magasins, pour chasser les esprits malins et apporter la bonne fortune aux propriétaires d'entreprises. A la différence de la danse du dragon, celle du lion est exécutée par une bande de deux joueurs, qui mettent en mouvement la tête, la gueule, les yeux et les oreilles du lion, lors de leurs acrobaties.

Le Défilé de Dragons

La Danse du Dragon se jouait généralement le dernier jour du Festival de la Lanterne. Il faut avoir une dizaine de personnes pour l'exécuter, la taille du dragon mesurant au moins 8 mètres ou même 10, avec plusieurs sections d'un mètre et plus pour chacune. Le dragon est fait de perches de bambou et de tissu de soie, parfois illuminé par des bougies à l'intérieur de son corps. Les exécutants qui tiennent chacun une section font le mouvement d'ensemble, de manière que le dragon monte, descend, tourne, s'enroule ou se déroule gracieusement.

Le Distique de Printemps

Traditionnellement, on affichait un distique aux deux côtés de la porte et collait des images de dieu gardien sur les deux battants de la porte, à la veille de la fête. Les vers ont pour thème la bonne fortune, l'enrichissement, la longue vie, le bonheur ou la prospérité de la descendance.

L'enveloppe rouge

Dans les foyers traditionnels, les enfants de la famille doivent adresser leur respect aux parents et aînés la veille du Jour de l'An. En retour, ils recevaient des enveloppes rouges contenant de l'argent comme signe de bonheur de la part des autres membres de la famille.

Quand des proches et amis rendaient visite à une famille durant la fête, ils donnaient aussi des enveloppes à ses enfants.

Le Réveillon

La veille de la Fête du Printemps, tout le foyer doit se réunir ensemble pour prendre le dîner appelé Nianyefan en chinois. Le repas symbolise la grande union de la famille.

Le Nettoyage et la Décoration

Le 20ème jour du 12ème mois lunaire, on fait un grand nettoyage du domicile pour ouvrir les travaux préparatoires de la fête, ceci signifie « balayer l'ancien et accueillir le nouveau ». On orne la maison de jolies estampes et affiche le caractère Fu (bonheur) à l'inverse sur le mur, ceci figure l'arrivée de la bonne chance.



Pétards (bianpao) dans la culture chinoise

© Chine Informations - La Rédaction, le 30/01/2014 00:00

Le bruit des pétards est une caractéristique du Nouvel An chinois et de nombreuses occasions festives. En effet, depuis près de deux millénaires, il est de mise de tirer des pétards pour chasser les démons et implorer la paix et le bonheur pour la nouvelle année.

Selon les époques et les régions, les pétards ont porté différents noms. Au début, bien avant l'invention de la poudre à canon, les pétards étaient utilisés pour effrayer les bêtes sauvages, particulièrement une licorne appelée nian (ce mot signifie maintenant année), qui apparaissait régulièrement à la fin de l'hiver ou au début du printemps, causant beaucoup d'émoi parmi les habitants. Les gens brûlaient alors des bâtons de bambou sec pour produire le son de l'explosion. Les premiers pétards étaient ainsi appelés baozhu (bambou qui craque).

Après l'invention de la poudre à canon, on a utilisé cette poudre pour remplir des tubes de bambou; une fois allumée, elle produisait une grosse explosion. Les pétards ont alors été appelés baozhang (bâtonnets explosifs), un nom encore en vogue dans certaines régions. Selon l'œuvre Origine des choses, de la dynastie des Song (960-1279), le premier scientifique à avoir utilisé la poudre à canon pour les pétards a été Ma Jun, durant la période des Trois Royaumes (220-265).

Les baozhang ont conduit aux premiers pétards enroulés dans du papier, mais ces derniers ne produisaient qu'une seule explosion. Puis, il y a eu les pétards à deux explosions (ertijiao) et les pétards en chaîne (bianpao) qui ont été des innovations subséquentes, tout comme les fusées, les étoiles et les nombreux explosifs chimiques aux multiples couleurs.

Règle générale, ce sont les adultes qui allument les pétards en les tenant soit dans leurs mains, soit en les suspendant à une tige de bambou avant de les allumer. Les enfants aiment particulièrement ce moment. Parmi eux, les plus timides se bouchent les oreilles, alors que les plus braves aiment aider les adultes. L'explosion cause toujours la plus grande joie.

Dans la Beijing d'autrefois, lorsqu'une famille tirerait des pétards, les voisins sortaient pour profiter du spectacle, ce qui aidait à renforcer les liens d'amitié. Les gens disaient alors : Bao he zhulin (les pétards font vivre les voisins dans la paix et l'harmonie).

Déroulement du Nouvel an traditionnel chinois
© Chine Informations - La Rédaction, le 08/02/2016 00:00

Sommaire
Premier jour
Deuxième jour
Troisième jour
Quatrième jour
Cinquième jour
Septième jour
Premier jour

Le lever du jour ou les trois débuts

Ce premier jour du premier mois lunaire " yuan dan " (Yuan : " le début " et dan : " le lever du jour "), désigne non seulement le premier jour de l'année, le premier jour du premier mois mais également le début de toute une année ; raison pour laquelle ce premier jour est aussi nommé " les " trois débuts ". A partir du matin de ce premier jour, on honore les ancêtres avec l'expression de sa reconnaissance.

L'hommage aux ancêtres


Pendant l'Hommage aux ancêtres, la famille fait des offrandes devant les tablettes des ancêtres (petites planches en bois sur lesquelles sont marquées les noms des défunts, placées sur l'autel des ancêtres) : des fruits, des gâteaux du nouvel An, des nourritures salées et sucrées et du vin. Durant cette cérémonie, sont allumés de l'encens et des bougies rouges et l'on s'incline devant les tablettes en signe de gratitude pour leur bonté, mais également en reconnaissance aux Dieux, aux parents et aux aînés.

Les vœux de la famille réunie et les présents aux enfants

Au terme de l'hommage aux ancêtres, les membres de la famille se complimentent de façon réciproque et les enfants se présentent tour à tour devant les parents : ils expriment leurs voeux, de l'aîné au plus jeune et du fils à la fille. A cette occasion, il peuvent recevoir les "Hong-Bao", ces petites enveloppes rouges et or qui contiennent les étrennes des enfants. Les "Hong-Bao" sont traditionnellement données à l'aube du jour de l'an, après le dîner du Jour de l'An, pour souhaiter richesse et réussite.

Le rituel " de faire l'invité " (zuo ke)

Tandis que les pétards résonnent tout le long de la journée, l'après-midi et durant les deux jours suivants, il est de tradition que la famille visite à ses proches, à ses amis et même à ses supérieurs pour présenter ses souhaits de bonne année, ce que l'on appelle " le rituel de faire l'invité ". Cette période est propice également à l'envoi de cartes de voeux aux personnes éloignées. Les enfants qui présentent leurs voeux reçoivent une orange qui symbolise le bonheur et la longévité. Les fruits sont très importants. Les clémentines, symbole de chance et de bon présage, sont servies en grande quantité, en offrandes aux divinités sur l'Autel de la maison et aux invités. Les invités peuvent donner aussi des "Hong-Bao" aux enfants s'il sont de la même famille. Ce premier jour est aussi par tradition une journée végétarienne, car le corps doit être purifié.
Deuxième jour

L'accueil du gendre


Ce deuxième jour, les voeux et les occupations de la "Fête du Printemps" se poursuivent. On continue de rendre visite aux proches et aux amis, et surtout aux parents de sa femme puisque cette journée est réservée à " l'accueil du gendre ". Ces présentations de souhaits et ces multiples visites aux proches ont pour objectif de raffermir les rapports sociétaux entre les diverses familles.

Le culte au Dieu de la fortune

Dans le but que le Dieu de la fortune accorde chance et réussite à la famille pour l'année qui commence, avec des cierges et de l'encens allumés, toute la famille prie le Dieu de la fortune. La cérémonie est couronnée par des pétards. Après une journée végétarienne, ce jour-ci, le repas est le même que celui consommé au banquet du nouvel An, le plus important dans la culture chinoise.
Troisième jour

Le mariage des souris

En ce troisième jour, la tradition veut que l'on ne perturbe aucunement les souris. Dès le matin, la famille se lève sans les troubler et dépose à leur intention des aliments aux quatre coins du foyer. Les souris peuvent grignoter dans les délicieuses réserves et les provisions de la famille. La légende indique qu'un charbonnier, recevant la visite d'une jeune fille, lui proposa de faire un déjeuner. Alors qu'elle préparait le repas, il s'aperçut qu'il y avait des griffes sur la pâte des raviolis et que les mains de la jeune fille étaient comparables aux pattes des souris. "Il s'agit d'une une sorcière", pensa-t-il. Voulant lui trancher les mains, la jeune fille s'évapora comme par magie. Voulant se repentir, et persuadé que la jeune fille était immortelle, il décida avec ses amis d'offrir de la nourriture aux souris afin d'attendrir le courroux de l'immortelle. Et depuis ce jour les souris sont autorisées à grignoter librement dans les réserves des foyer, mais un jour par an. Une autre légende indique que la pluie tombera à chaque fois que l'on sortira dans l'année, si pendant les trois premiers jours de l'année on mange du riz cuit avec trop d'eau.
Quatrième jour

Le retour des dieux du foyer

Le retour des dieux tutélaires est attendu le quatrième jour. Aussi, pour les accueillir, des offrandes et des rafraîchissements seront déposés en offrande. Durant cette quatrième journée tout le monde commence à reprendre ses activités quotidiennes interrompues par les coutumes et les festivités de la fête du printemps.
Cinquième jour

Le retour aux activités quotidiennes

Si la période de la fête du printemps n'est pas terminée, le cinquième jour marque la fin des distractions et des fêtes de la commémoration du nouvel An. Ce jour là, on retire les décorations, les emblèmes décoratifs de la maison et les occupations journalières reprennent normalement.
Septième jour

Le jour de l'homme : "ren ri"


Suivant les écrits ancestraux de Tung Fang So (censeur de l'empereur Wudi, Dynastie des Han de 206 avant JC à 220 après JC), les huit premiers jours de l'année sont attribués respectivement au coq, au chien, au cochon, au mouton, au boeuf, au cheval, à l'homme et aux grains.

Si un cochon (le troisième) met au monde des petits sur son jour sa progéniture sera exemplaire, sous condition que la jornée soit ensoleillé. Le septième jour du premier mois est celui de l'homme. C'est à cette date de l'année que les humains changent tous ensemble d'âge et non pas au jour de leur naissance.

Par exemple, un enfant qui vient au monde en Chine a donc déjà un an s'il est né durant le douzième mois. Il aura deux ans le septième jour du premier mois alors qu'il n'aura en vérité qu'un mois de vie sur terre. De même, dans cette journée, il est dans la coutume de dire que si le temps est clair et ensoleillé, les enfantements seront abondants durant l'année.

Pour célébrer ce jour de l'homme, sa jeunesse et sa longévité, toute la famille rassemblée autour d'un banquet " bai shou " : prier pour la longévité ) consomme des plats symboliques : notamment des nouilles, qui par leur longueur représentent ce souhait d'une longue vie. Si elles sont préparées et sautées avec de la viande et des pousses de bambou, la signification du plat aura pour sens : " nous vous souhaitons une longue vie ". Notons que le mot "bambou" est un homophone de " prier, souhaiter " et étant invariablement de couleur verte et inaltérable, il représente la jeunesse et la longévité.

La fête de la lanterne

Ce septième jour du premier mois lunaire représente la clôture des fêtes de la période du nouvel an. Alors que la lune arrive dans sa première lunaison depuis la nuit de l'accession au nouvel An), on célèbre la soirée de la pleine lune en suspendant des lanternes multicolores à l'approche du soir.

Cette tradition qui prend ses sources dans l'hommage rendu au ciel, aux astres, aux étoiles et à l'Unité Suprême (tai yi), se déroulait depuis le crépuscule jusqu'au lever du jour. Les hommages étaient destinées à un monde éternel qui dépasse l'homme dans sa réalité. Ces lanternes, suspendues dans les temples en hommage au "seigneur du ciel" ou à l'Unité Suprême, devinrent avec des ornements pour honorer Bouddha, puis des décorations pour le divertissement de la cour, des invités étrangers, associant dès lors l'usage des lanternes avec la représentation d'une magnificence et d'un éclat particulier.

Actuellement, les lanternes représentent un caractère social et une occasion de fête, et elles font le bonheur des petits. L'après-midi les nombreuses lanternes multicolores rivalisent de couleurs et de représentations dans les boutiques et aux enseignes des échoppes. Carrées auparavant ou maintenant plutôt rondes, confectionnées en papier fin (souvent rouge), ou en tissu ou dans d'autres matières, elles peuvent représenter des animaux de l'horoscope chinois, du signe de l'année, des événements historiques, des caractères symbolisant des voeux.

Le soir, grâce au spectacle féerique de la fête des lanternes, c'est une occasion idéale pour se rencontrer et faire de nouvelles rencontres. Auparavant, les jeunes Chinois n'étaient autorisés à sortir qu'à deux occasions : le jour de la fête des pures clartés "qing ming jie" où l'on nettoyait les tombes, et à l'occasion de la fête des lanternes, où les jeunes filles pouvaient rencontrer leur futur fiancé.




Ce nouvel an lunaire change chaque année entre janvier et février. Sur la porte d'entrée auréolée de rouge chacun a le coeur en fête en calligraphiant ses meilleurs voeux pour le Nouvel An chinois. Au petit matin, petits et grands font exploser des centaines de pétards tout en tapant sur des tambours afin de faire fuir les mauvais esprits et notamment faire revivre une ancienne légende...

Au temps où les dragons puissants vivaient sur Terre ou dans les mers et océans, personne en Asie ne fêtait le nouvel an lunaire. Il y avait un village de pêcheurs où c'était même le plus mauvais jour de l'année : un homme avait tué un dragon des mers ! Tous savait que cette chose terrible et malheureuse ne devait se pratiquer sous aucun prétexte sinon le fantôme du dragon hanterait le village devenu maudit chaque année à l'aube de ce nouveau jour...

Au petit matin, et ce chaque année depuis le malheureux accident, le fantôme de ce dragon tué apparaissait, secouant sa lourde et hideuse tête à la crinière recouverte d'écailles rugueuses, la langue pendante, tout en hurlant horriblement : « Je veux manger : j'ai très faim ! Apportez-moi un de vos fils qui vient de naître pour que je le mange ! Vite, très vite ou alors, vous le regretterez fortement car je viendrais détruire vos récoltes, vos granges et votre maudit village !
- Non ! Non ! Il n'est pas question que nous fassions une telle chose ! Nous ne te l'accorderons pas !, répliquèrent les habitants effrayés, les femmes en pleurs."Nous ne te laisserons pas d'enfant à incurgiter, méchante bête ! Nous te combattrons plutôt afin de sauver notre village."
- "Ah, vous le prenez ainsi ? C'est ce qu'on va voir ! Je vous tuerai un par un jusqu'au dernier, vous y passerez tous puisque vous le prenez sur ce ton !" Le fantôme-dragon emplit tout son estomac et souffla très fort son haleine nauséabonte et bouillante en direction du village et de ses âmes si rebelles. La chaleur était si intense et les fumées si opaques que nul n'y voyait goutte : le 'brouillard' s'insinuait de partout alentour et les êtres humains se mettaient à crachoter, à tousser horriblement.

Plusieurs femmes perdirent connaissance tant la peur tordaient leurs boyaux, certaines jeunes filles devenaient même hystériques, s'en compter les jeunes gens qui se rapetissaient sur place tant leur frayeur s'en trouvait grandie. Voyant tout ce remue-ménage, l'un des hommes d'un certain âge, l'un des sages de ce bourg de pêche, prit la parole d'une voix chevrotante et dit que ce fantôme-dragon pouvait aisément les tuer tous. Il constata qu'il valait mieux accéder à sa requête afin qu'il ne lui prenne point l'envie de se décider à débuter le carnage prédit. Il décida donc d'intercéder en sa faveur mais vraiment très à contre-coeur de lui offrir ce qu'il demandait si férocement, soit un petit enfant à peine né pour tenter de sauver le reste de ce si pauvre village. Il pensait faire une bonne action avec cette obole humaine ! Ainsi jamais plus ce dragon-fantôme ne réapparaîtrait, du moins le croyait-il, naïvement..

Seulement, d'année en année, le fantôme-dragon réclamait : chaque année, une famille différente se sacrifiait en donnant son fils mâle pour plaire à cet animal et à son atroce chantage. Un jour vint où ce fut au tour cette année-là, de la jeune femme Wang, veuve de son état, de se retrouver à sacrifier son seul enfant, un petit garçon de cinq ans, seul bien de son défunt mari, mort en mer un jour de pêche particulièrement tumultueux. Selon la coutume préétablie, deux fois deux jours avant le nouvel an lunaire, le guide spirituel de philosophie taoiste partait du temple sur la colline qui surplombait le village et sa baie pour venir prendre le 'cadeau' et parcourait les rues jusqu'à la maison désignée qui offrait son premier enfant-né. Tandis qu'il se rendait à son triste travail, vers la crique, là où se situait la masure de la jeune veuve Wang, chacun des villageois se trituraient l'esprit pour savoir chez qui il s'arrêterait et avec hésitation, se posait cette question : "Vers quel logis peut-t-il bien marcher aujourd'hui ?" et une réponse outrée surgit tout à coup du regroupement :
"Il stoppera chez la petite veuve Wang.", une autre voix féminine surgit de la troupe en colère :
"Oh non, ce n'est pas humain cela ; pas chez elle ! Elle vient de perdre son mari et c'est son seul enfant !Il faut faire quelque chose, on ne peut laisser faire ce chantage ignoble..."

Les voisins de la jeune femme Wang s'étaient réunis autour de sa misérable demeure, pensant entendre des pleurs, des larmes, des paroles de douleur quand elle apprendrait le verdict final et sans appel. Rien. Rien ne filtrait de sa pauvre maison de pêcheur. Quand l'envoyé fut reparti, ses voisins immédiats se précipitèrent pour faire le constat de la désolation de la malheureuse victime. Ils la virent assise dans sa cuisine, triste mais aucunement le visage ravagée par les larmes. "Le messager des rites et coutumes vous a dit la mauvaise nouvelle pour vous de cette année qui va s'annoncer ?"
- Oui bien entendu, il m'a délivré son acte en bonne et dûe forme," répond alors cette courageuse veuve, calmement et toute en douceur. Les autres ne comprennent décidément pas son détachement.
- Mais, mais... Pourquoi, oui pourquoi ne vous lamentez-vous pas alors ? Cela serait normal, non ?
- Parce que le temps m'est compté et que je ne puis le passer à pleurer" leur répond Wang. "Je réfléchis vivement à la manière de berner ce vilain fantôme-dragon. Car une chose est sûre : il n'aura pas mon cher fils."

Les jours et nuits précédant l'évènement, elle tenta de rassembler ses idées, scrutant le sol et échafaudant un bon plan. Par nstants, elle regardait son fils s'amusant tranquillement dans la cour ; dans d'autres, elle se rendait pour prier aux pieds de l'autel de ses aïeuls ainsi qu'aux dieux protecteurs des femmes, des familles, des morts, des enfants. Son fils s'endormant sereinement, elle se mettait à son côté, le câlinant doucement tout en se disant qu'il ressemblait tant à son père. Elle consulta la guérisseuse, le chamman du village ou sorcier, les prêtres puis ceux de ses voisins et amis. Personne n'avait de véritable solution : le cas était perdu d'avance, quasi désespéré.

Fatiguée, démoralisée, déprimée, la jeune mère épuisée s'effondre sur la terre battue du temple, face à l'autel des ancêtres de sa famille, le petit bien calé contre elle. Elle rêvait... rêvait... Finalement, elle dormit bien : beaucoup de rêves apparaissait en un ordre indéfini. Elle rêvait de dragons et de fantômes, elle voyait la peur et la douleur, elle imaginait des bébés innocents et la crainte, elle était entourée de sang et de très forts sons... la surprise et la joie : tout tourbillonnait dans son crâne tourmenté. Plusieurs heures avant l'instant fatal, elle se réveilla et secoua ses cheveux en un geste douloureux : sa tête avait trop rêvé. Tout d'uncoup, une idée fusa : le miracle allait poindre, enfin ! Elle savait vraiment ce qu'elle accomplirait : ses images devenaient un puzzle tout à fait clair !

Les bêtes fantasmagoriques de son rêve étaient résolument effrayés par deux choses : le sang et les bruits assourdissants. Quand on a peur, on fuit droit devant. Le plan reste enfantin : le sang posé sur la porte du seuil, je taperai tant que le fantôme du dragon s'en retournera apeuré et s'enfuira à toutes pattes... Pour le sang... étant pauvre, je ne possède pas un seul poulet...'' S'armant de courage, madame Wang prend un couteau pointu et fait une estafilade en sa main, faisant tomber les gouttes de son sang sur une étoffe jusqu'à ce qu'ensemble elles épongent le tissu. Elle ledéploie alors et l'accroche à l'extérieur tout autour de sa porte. Fière de sa trouvaille ingénieuse, elle cherche des ustensiles pour assourdir le 'monstre sanguinaire'... Aucun magasin ne se retrouve ouvert en ce jour : pas de pétards donc. Elle voit des bambous : une idée fuse. Elle en coupe une dizaine en grands morceaux et les dispose en une pyramide assez haute sur le devant de sa cour juste au-dessous du tissu entaché de sang. Ils brûleront et éclateront tous à la fois telle une vraie patarade ! Le feu devra jaillir juste à temps et qu'il éclate à la face du fantôme-dragon. Pour cela, elle confectionne une petite torche et s'assied dans l'ombre de son seuil, guettant l'aube et la venue du dragon.

Se dictant la patience, elle attendit. Tout était monstrueusement calme, si serein que seuls les coups de son coeur s'entendaient. Progressivement la lune et les étoiles disparaîssaient, laissant le ciel vide. Puis d'abort tout doucement, elle écouta un hurlement, celui du fantôme-dragon : il arrivait !

" Dois-je prendre ma torche pour allumer le feu ? Non, il est encore un peu trop loin. Attendons..."

Tout le bourg se trouvait caché dans les lits sous les couvertures élimées, tremblants de tous leurs membres. Aucun des habitants ne se reposait : la jeune veuve Wang affrontait seule le fantôme-dragon. Une unique personne dormait d'un sommeil d'ange : son fils ! Un long cri vint à ses oreilles : il était vers le bas du village. Elle alluma le feu à l'aide de sa torche et enflamma sa pyramide de bambous. Le sol vibrait sous le corps du fantôme-dragon qui marchait vers elle. Il arrivait à sa ruelle, s'approchant lentement... Devant chez elle, il stoppe et regarde le linge ensanglanté, hurlant si violemment que ses os s'entrechoquent. Le feu de bambou pète : terrifié par la vue du sang et le feu qui éclate, il s'enfuit en courant à travers le village !

La veuve Wang s'assied les jambes coupées et des larmes se mettent à couler lentement sur ses joues. Les villageois la rejoignent alors. Les tambours frappent et les cloches sonnent : les gongs du temple marquent en leurs sons graves le grand jour ; des pétards sortent des maisons et amusent petits et grands qui font éclater en même temps leur joie ! Depuis cet événement marquant, célèbre en toute l'Asie, lors de l'avènement de chaque année, dans tous les villages, même les plus petits, on entoure grâce à des papiers rouges les portes et on fait éclater des pétards le plus bruyamment possible dès l'aube ; depuis cette époque très reculée, le fantôme-dragon n'est pas revenu. Jamais...


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