BERNARD PLOSSU

L’italie de
Bernard Plossu"


Exposition Maison Européenne de la Photographie

5/7 Rue de Fourcy - 75004 Paris

04.02.15 - 05.04.15
 Ouvert au public du mercredi au dimanche, de 11h à 19h45. 

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© Bernard Plossu

Toute mon enfance, j’ai entendu ma mère parler de nos origines italiennes, j’entendais les noms de tante Dina et de Nana, mon arrière grand-mère.

Puis un jour, au début des années 1970, je suis parti à Naples, à Rome et à Pompéi sous une pluie torrentielle : c’était magnifique." « À la fin des années 1970, j’habitais sur les hauts plateaux sauvage du Nouveau Mexique, et en revenant de temps en temps, très peu, en Europe, j’avais un besoin plus fort que moi d’aller en Italie, je ne sais pas pourquoi, peut-être pour marcher dans des rues verticales, alors que les paysages de l’Ouest américain que j’arpentais à pied étaient surtout horizontaux !

Et dès ce voyage à Rome en 1979, depuis les États-Unis, je n’ai plus jamais cessé d’aller tout le temps en Italie : un besoin, une passion : je m’y sens bien. Tout colle, l’ambiance, la peinture, la nourriture, les lectures (je ne lis à 90% que des auteurs italiens depuis des années !), je m’y sens “chez moi” : retrouvailles avec les racines familiales maternelles ?

Je vais partout, dès que possible, des montagnes du Piémont par tous les temps, au sud, au centre classique, de Cuneo à Bari, de Turin à Palerme, de Bologne à Cagliari et de Pitigliano à Alicudi ! Tout m’attire, et je photographie partout, à pied, en auto, en train, les paysages, les gens, les ambiances, l’architecture, le présent, le passé, le futur, la poésie…

Et ce en toute saison, aimant tellement ce qu’on appelle à tort le mauvais temps (je dis toujours que le mauvais temps est le beau temps d’un photographe !), de jour et de nuit, dans la lumière de midi éclatante ou dans la non-lumière, quand les choses s’effacent, tard.

Bernard Plossu a tracé sa propre voie, construit sa propre grammaire photographique, fidèle à ses premières amours, refusant l’anecdote du vécu et le totalitarisme des inventaires. La photographie devient l’index de quelque chose de proche et d’ouvert à la fois, d’intime et d’impersonnel se faisant militante d’une démocratie sensorielle, où l’homme, la matière, le culturel et l’organique se juxtaposent.



Bernard Plossu

Né au Vietnam en 1945, nourri de la contre-culture américaine et de l’esthétique de la Nouvelle Vague, Bernard Plossu souhaitait devenir cinéaste. Ce cinéphile averti et passionné sera photographe. De 1960 à 1965, il fréquente la Cinémathèque où il voit les classiques de Dreyer, Bergman, Buñuel, Eisenstein, Bresson et bien sûr Truffaut, Godard, Jessua.

Il s’intéresse également au Néoréalisme italien et au western. Il apprend l’image à travers le cinéma. C’est en photographe atypique, inclassable qu’il trace ainsi depuis le début des années 1960 son parcours en solitaire, en marge du reportage, de la photographie plasticienne et des modes, « pour être, nous dit-il, de plain pied avec le monde et ce qui se passe. » Pour ce cinéaste de l’instant donné, photographe du mouvement, la photographie est le moyen d’arrimer la pensée à une connaissance personnelle et physique du monde. Rencontres fortuites, stratégies furtives et rapides des sentiments… Bernard Plossu nous montre à quel point on saisit le monde à travers le corps et le corps à travers le monde.

À partir de 1987 et durant une quinzaine d’années, il parcourt à pied les étendues désertiques du sud de l’Espagne. La rencontre avec ce nouveau « jardin de poussière » prolonge ses expéditions précédentes dans les déserts américains et du Sahara. Le vide, le silence nourri de clarté et d’errances fécondes, la solitude, la confrontation aux rythmes extrêmes de la nature relèvent du voyage initiatique qu’il filme et photographie comme une symphonie naturelle.
 Je n’utilise que mes vieux Nikkormats, appareils qui ont la moitié de mon âge, avec seulement un objectif de 50mm dessus, le plus classique, pour ne pas déformer le réel, comme la camera à l’épaule du cinéma Nouvelle Vague… Je suis hanté par Carlo Carra, Campigli, Morandi, et aussi Véronèse, Giotto, Piero della Francesca, par Carlo Emilio Gadda, Rosetta Loy, Giuseppe Bonaviri, Andrea Camilleri, par les souvenirs des films que je voyais dans les années 1960, comme les dernières minutes de L’Éclipse, ou La Nuit d’Antonioni, ou tous les Dino Risi, et La Strada, la liste est sans fin.« À la fin des années 1970, j’habitais sur les hauts plateaux sauvage du Nouveau Mexique, et en revenant de temps en temps, très peu, en Europe, j’avais un besoin plus fort que moi d’aller en Italie, je ne sais pas pourquoi, peut-être pour marcher dans des rues verticales, alors que les paysages de l’Ouest américain que j’arpentais à pied étaient surtout horizontaux !

Et dès ce voyage à Rome en 1979, depuis les États-Unis, je n’ai plus jamais cessé d’aller tout le temps en Italie : un besoin, une passion : je m’y sens bien. Tout colle, l’ambiance, la peinture, la nourriture, les lectures (je ne lis à 90% que des auteurs italiens depuis des années !), je m’y sens “chez moi” : retrouvailles avec les racines familiales maternelles ?

Je vais partout, dès que possible, des montagnes du Piémont par tous les temps, au sud, au centre classique, de Cuneo à Bari, de Turin à Palerme, de Bologne à Cagliari et de Pitigliano à Alicudi ! Tout m’attire, et je photographie partout, à pied, en auto, en train, les paysages, les gens, les ambiances, l’architecture, le présent, le passé, le futur, la poésie…

Et ce en toute saison, aimant tellement ce qu’on appelle à tort le mauvais temps (je dis toujours que le mauvais temps est le beau temps d’un photographe !), de jour et de nuit, dans la lumière de midi éclatante ou dans la non-lumière, quand les choses s’effacent, tard.

Je photographie en Noir et Blanc, certes, mais je suis un adepte du procédé Fresson, des tirages couleur mats au charbon, avec lequel je travaille depuis 1967. Et en Italie, il m’est souvent arrivé de mettre de la couleur dans le boitier, comme ça… Ho, pas parce que c’est “beau”, non, par exemple je n’ai fait aucune photo couleur à Rome, la ville que j’aime le plus au monde, mais par hasard, laissant les choses venir, à Milan, dans l’île de Ventotene, depuis les fenêtres des nombreux trains…

En fait, Kazantzakis disait dans La lettre au Greco : “L’Italie a pris possession de mon âme, mon âme a pris possession de l’Italie” : je me sens pareil ! C’est comme ça, je m’y sens bien… »

Bernard Plossu
PARTENAIRES

Exposition réalisée avec le soutien de Neuflize Vie
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Partenaires média

En partenariat média avec : A NOUS PARIS, UGC et WOMBAT


LIVRE

Un livre, publié par les éditions Xavier Barral, accompagne l’exposition.Gratuité

Moins de 8 ans (individuel), personne handicapée, accompagnateur de groupe, personnel de la Ville de Paris, carte presse.

Tout public, tous les mercredi de 17h à 20h.Entrée
Plein tarif : 8 € Tarif réduit : 4.5 €
En métro

Ligne 1 | Saint Paul
Ligne 7 | Pont Marie
Ligne 11 | Hotel de Ville
En bus

Rue de Jouy | Bus n° 69 - 79 - 96 - Bb - N11 - N16
Rue Vieille du temple Mairie du 4e | Bus n° 96
Saint Paul | Bus n° 69 - 76 - 96 - Bb - N11 - N16

INFOS  SOURCE SITE DE LA MEP



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