QUI A PEUR DES FEMMES PHOTOGRAPHES ?


le Musée de l'Orangerie présente la première partie de l'exposition 1839 à 1914.

le Musée d'Orsay présente la deuxième partie  1914 à 1945.

Qui a peur des femmes photographes ?

 Du 14 octobre 2015 au 25 janvier 2016
Musée de l'orangerie
place de la Concorde Jardin des Tuileries
    75001 Paris 1er
    Métro : Concorde (1/8/12)
  www.musee-orangerie.fr

 photo d'ouverture :  Portrait de Joan Maude© Yevonde Portrait Archive

S'appuyant sur des recherches nouvelles comme sur les nombreuses histoires de la photographie qui, depuis une quarantaine d'années, ont réévalué l'extraordinaire contribution des femmes au développement du medium, cette exposition et la publication qui l'accompagne sont les premières du "genre" en France.


Reconsidérer l'apport des femmes à l'histoire de la photographie, de 1839 à la Seconde Guerre mondiale : telle est l'objectif de la future exposition programmée à Paris en 2015.

Le phénomène est en effet appréhendé à travers ses manifestations aussi bien en Europe – essentiellement en France, Grande-Bretagne et Allemagne – qu'aux Etats-Unis, de l'invention officielle de la photographie en 1839 jusqu'en 1945.



A TRAVERS LA PRESSE

Les femmes ont investi la photographie plus que toute autre discipline. Par leur inventivité et la singularité de leur style, elles ont contribué et contribuent encore à l’évolution de cet art majeur. Qui sont-elles ? Pourquoi ont-elles justement choisi ce médium artistique plus qu’un autre ? Que penser de la notion de « regard féminin » ? Y’a-t-il chez elles une manière singulière d’appréhender le monde ?


Rencontre - Femmes photographes
Les 14 et 15 novembre 2015 – 11h30
Musée d’Orsay – Auditorium niveau -2
Modération : Carole Naggar, écrivain, historienne de la photographie.

A l’occasion du Salon de Paris Photo, deux photographes de renommée internationale sont invitées à découvrir l’exposition du musée de l’Orangerie et du musée d’Orsay, à nous faire partager leur regard sur le parcours de leurs grandes devancières et à évoquer leur propre travail.

Susan Meiselas
Sam. 14 novembre 2015 – 11h30
Photoreporter de guerre, Susan Meiselas a débuté en photographiant des stripteaseuses des foires de la Nouvelle Angleterre (1976), année de son entrée à l’agence Magnum. Elle a couvert de nombreux conflits d’Amérique latine. Réalisatrice de films et auteur d’ouvrages, son intérêt se porte aussi bien vers les pays en guerre (Kurdistan : in the Shadow of History, 1997) que vers les lieux de l’underground new-yorkais (Pandora’s Box, 2001).

Karen Knorr
Dim. 15 novembre 2015 – 11h30
Les séries de Karen Knorr en noir et blanc sur la société britannique (Belgravia, 1979-1980 ; Gentlemen, 1981-1983) respiraient l’élégance et l’ironie. La poésie, elle, émane de sa série en couleur des Fables (2004-2010) qui l’a faite connaître en France. Des animaux empaillés posent, tel des hôtes incongrus, dans des décors de châteaux, de musées ou des palais de l’Inde, à la manière de tableaux vivants. Karen Knorr, par l’image, poursuit sa transgression des règles et des genres.


Montrer la relation des femmes à la photographie, un art où elles ont toujours joué un rôle essentiel. C'est le but d'une exposition inédite, présentée conjointement par les musées de l'Orangerie et d'Orsay.

"Ce n'est pas une exposition sur l'histoire de la photographie vue par les femmes, ni une exposition qui exprimerait une vision photographique féminine, ni une exposition sur les femmes vues par les femmes", explique Marie Robert, une des commissaires de "Qui a peur des femmes photographes?" (du 14 octobre au 24 janvier). "On a voulu comprendre en quoi, au 19e siècle et au début du 20e, la production photographique féminine est caractéristique d'un moment socioculturel et politique exceptionnel", ajoute-t-elle. Dès l'invention de la photographie en 1839, une femme est présente. C'est Constance Talbot, épouse et assistante de l'inventeur de ce medium, William Henry Fox Talbot, dont un négatif et un tirage sur papier sont présentés à l'Orangerie pour la période allant jusqu'en 1919. C'est une botaniste, Anna Atkins, qui publie en 1843 le premier livre illustré de photos, en l'occurrence celles de plantes.

Dès cette époque, des centaines de femmes, en Grande-Bretagne, aux États-Unis et en Europe continentale vont faire du nouveau medium leur mode d'expression. Pourquoi cet engouement soudain? Pour une part à l'absence de règlements ou de structures comparables à ceux verrouillant alors la pratique des Beaux-Arts. "On assiste en Grande-Bretagne à un phénomène amateur exceptionnel, la reine Victoria est enthousiaste, les sociétés de photographie encouragent les femmes à exposer", souligne Thomas Galifot, commissaire responsable de la première partie de l'exposition à l'Orangerie. Il y voit aussi l'effet de "la culture anglo-saxonne protestante qui donne une place à l'individualité féminine". Portraits de groupe, réunions d'amis, scènes de genre viennent nourrir des albums, seuls supports de la photo à cette époque.

Des photos toujours posées
La photo est toujours posée. Le plus difficile est la prise de vue en intérieur, mais elle a déjà ses chefs-d'oeuvre comme l'image d'un salon bourgeois saisie par Lady Frances Jocelyn en 1865, une photo admirée et primée en son temps. À cette floraison britannique s'oppose chez les Françaises une approche très professionnelle. Première spécialiste de la photo sur papier, Amélie Guillot-Saguez recevra un prix avec son mari, décerné à "Messieurs..." dans les années 1840. Les femmes sont souvent inscrites dans les annuaires professionnels, à l'instar de la portraitiste Mme Gélot-Sandoz, qui y figure sans prénom comme nombre de ses collègues. Les sujets appartiennent à la sphère domestique, à un monde dont les hommes sont alors exclus: femmes entre elles, maternité, enfants. Lady Clementina Hawarden consacre 80% de sa production à ses filles. Des clichés très subversifs où elles apparaissent pieds nus, cheveux défaits, regard effronté... avec toute l'iconographie de la prostituée.

La plus connue des photographes de cette époque, Julia Margaret Cameron, n'hésite pas à érotiser des portraits d'enfants, qui feraient polémique aujourd'hui. L'enfance est aussi un des sujets de prédilection de Gertrud Käsebier, célébrissime portraitiste américaine qui s'essaye aussi au nu masculin et féminin. À l'orée du siècle, les femmes photographes vont peu à peu gagner tous les territoires masculins: le voyage, l'exploration, le photojournalisme avec l'admirable Frances Benjamin Johnston et ses clichés sur les Noirs américains. La deuxième partie de l'exposition au Musée d'Orsay (de 1918 à 1945) montre qu'elles ne cessent pas pour autant d'être des "êtres désirants".

Solarisation (Lee Miller), surimpression (Dora Maar), photogrammes (Lucia Moholy), les femmes explorent tout le répertoire formel de l'entre-deux-guerres. Elles se passionnent pour le nu,Menu principal

 surtout féminin, objet de recherche esthétique, mais aussi source de revenus avec des productions destinées à des revues de charme (Paris magazine, Pages Folles...). Signe d'accomplissement ou inquiétude identitaire, les autoportraits fleurissent, érotique (Marianne Breslauer), étrangement moderne (Eva Besnyö), triomphant (Margaret Bourke-White). Les deux expositions, organisées avec la bibliothèque du Congrès américain, rassemblent quelque 160 photographes, sous la houlette d'Ulrich Pohlmann du Stadtmuseum de Munich. Menu principal
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