MAT JACOB

    "CHIAPAS"
Insurrection zapatiste au Mexique 1995-2013
Photographies : Mat JACOB    
8.3.2016 au 30.4.2016
58 rue Quincampoix, 75004 Paris -
01 42 74 26 36
contact@sophot.com
Du mardi au samedi de 13h30 au 18h30 - Entrée libre

LE CLUB RECOMMANDE

La Galerie Fait & Cause est une création de l'association "Pour Que l'Esprit Vive".
Elle a pour mission de favoriser la prise de conscience des problèmes sociaux où qu'ils se présentent à travers le monde.

Elle a choisi de privilégier le médium qui se prête le mieux à la dénonciation des injustices, des inégalités et de la misère : la photographie.
  Galerie  
   

  "Mat Jacob: La photographie est un langage"
Mat Jacob n’est pas seulement un photographe. Il est aussi, à sa manière, un reporter, un plasticien, un intellectuel, un poète… Co-fondateur du Collectif de photographes « Tendance Floue », il publie « Chiapas », sur la révolte zapatiste au Mexique.
"Quand, en 1994, le monde découvre le soulèvement des indiens du Chiapas, un des états les plus pauvres du Mexique, peu réalisent que c’est d’une nouvelle et durable forme de lutte, rapidement devenue un emblème du mouvement altermondialiste, dont témoigne l’objectif de Mat Jacob. Distingué par un prix World Press Photo, ce travail  poursuivi pendant plus de vingt années documente avec empathie et exactitude la formidable épopée d’une révolte qui se veut non-violente et qui prône l’autogestion et la solidarité des communautés autonomes plutôt que l’accès au pouvoir formel.
Culturel autant que politique le mouvement zapatiste, impulsé par le fameux et énigmatique sous-commandant Marcos, bénéficie durablement d’une popularité nationale et d’une reconnaissance internationale qui signent son influence.
C’est au plus juste que les photographies de Mat Jacob disent la dignité et la détermination de ces hommes et ces femmes qui écrivent une nouvelle page de la longue et captivante histoire des luttes de libération".

Benoît Rivero (Responsable photo chez Actes Sud, directeur adjoint de la collection Photo-poche.)


"... Les Zapatistes font la démonstration qu‘il est possible de commencer à construire dès maintenant un autre monde, fondé sur le respect de la singularité des territoires et de la multiplicité des modes de vie, et s‘écartant des normes de la société de la marchandise, de l‘individualisme compétitif et du productivisme compulsif qui détruit la planète.
Ils montrent que la construction du commun et de la vie bonne pour tous et toutes ne passe pas nécessairement par le modèle de l‘État.
Malgré d‘extrêmes difficultés, les hommes et les femmes zapatistes ont fait le choix de la liberté. Ils élaborent eux-mêmes leur manière de se gouverner. Ils défendent et fortifient les formes de vie qu‘ils ressentent comme leurs. Ils décident effectivement de leurs propres vies.
C‘est cet air de liberté – et de dignité – que l‘on respire en terres zapatistes. C‘est ce par quoi cette expérience, aussi fragile et singulière soit-elle, nous touche et nous regarde."

Jérôme Baschet (Historien, maître de conférences à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales et à l’Universidad Autónoma de Chiapas, à San Cristóbal de Las Casas – Mexique.)









A TRAVERS LA PRESSE









 Ses premières photos ? « La question est vaste, la première photo… Ce qui m’a réellement choqué, quand j’étais gamin, c’était la capacité de la photographie à arrêter la vie, à arrêter le mouvement et qu’on puisse ensuite penser le mouvement, l’observer, le réfléchir. (…) La photographie m’a totalement subjugué, et petit à petit, je me suis mis à la pratiquer. Mon père m’a mis un appareil photo dans les mains, comme c’est souvent le cas, et je me suis mis à fabriquer des objets dont le mouvement était arrêté. »

A l’heure d’Instagram, de Facebook, la photographie se banalise. Pourtant, Mat Jacob ne voit pas cette évolution d’un mauvais œil: « Je pense que les artistes et les travaux de qualité se multiplient. Par contre, effectivement, ce dont vous parlez, ce sont les balbutiements de la photographie… on maîtrise la technologie mais on ne maîtrise pas la grammaire, on ne maîtrise pas le langage. Je pense que, (…) sur le net, dans nos téléphones portables, on appauvrit le langage, mais ce n’est pas grave. Je pense qu’on est sur une autre quête, on a besoin de parler de nos proches, on a besoin de parler de ce qu’on a vécu. »

Structuré par des codes, le huitième art s’imposerait, selon Mat Jacob, comme un langage, un dialecte, qui n’aurait pas encore atteint l’âge adulte. « Il faut rappeler que la photographie que l’on pratique aujourd’hui, de type documentaire, a un siècle et demi. (…) Et que le langage – combien de centaines de milliers d’années a le langage ? »

« On est à cheval entre deux siècles, entre deux millénaires, entre deux technologies, entre, peut être aussi, deux économies ; parce que quand on a commencé, il y a vingt-cinq ans, on était, on va dire à la fin de la grande époque du photojournalisme et de la photographie documentaire et on était aux balbutiements, je crois, de l’usage de la photographie dans l’art plastique et de la photographie contemporaine. (…) Mais il y a une dynamique qui est entrain de se mettre en place. (…) Il y a de plus en plus de photographes parce que je pense que ça participe justement de cette fascination pour la photographie. »…

A voir: l'exposition "Chiapas - Insurrection Zapatiste au Mexique" dans la Galerie "Fait et Cause" , rue Quicampoix Paris 4e, du 9 mars au 30 avril 2016.

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