FUOCOAMMARE








 «Fuocoammare, par-delà Lampedusa»,
 de Gianfranco Rosi.
  Cinéma
 Date de sortie 28 septembre 2016 (1h 49min)
 Avec acteurs inconnus
Genre Documentaire
Nationalités Italien, Français


: Il n'y a pas que la photo dans la vie...

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Gianfranco Rosi le répète : « Le but du film n'est pas d'informer », le calvaire des migrants est connu. « Face à l'indifférence », le réalisateur veut susciter « une prise de conscience émotionnelle ». « Nous sommes tous, collectivement et individuellement, responsables de ces atrocités »



A TRAVERS LA PRESSE   :  rFI     RTL

 Samuele a 12 ans et vit sur une île au milieu de la mer. Il va à l'école, adore tirer et chasser avec sa fronde. Il aime les jeux terrestres, même si tout autour de lui parle de la mer et des hommes, des femmes, des enfants qui tentent de la traverser pour rejoindre son île. Car il n'est pas sur une île comme les autres. Cette île s'appelle Lampedusa et c'est une frontière hautement symbolique de l'Europe, traversée ces 20 dernières années par des milliers de migrants en quête de liberté.

 Migrants : le documentaire bouleversant "Fuocoammare" raconte les bateaux "de la mort"
 Le film de Gianfranco Rosi retrace le calvaire vécu par ceux qui tentent la traversée de la Méditerranée.
 Fuocoammare c'est le titre d'une chanson populaire italienne mais c'est aussi le titre d'un documentaire actuellement au cinéma. Un documentaire qui a reçu un ours d'or au festival de Berlin. Tous les journaux s'en font l'écho. Libération écrit : "C'est un choc salutaire face à la menace de l'indifférence". Le film de Gianfranco Rosi raconte en parallèle la vie d'un garçon de 12 ans Samuele.

Il habite l'île de Lampédusa, il a des rêves d'enfants de son âge. Il adore tirer à la fronde et puis il y a le calvaire de migrants qui arrivent par la mer. Le Midi Libre publie ce mercredi 28 septembre le témoignage d'un bénévole qui a passé une partie de l'été sur l'Aquarius le bateau d'SOS médecin qui porte secours à ceux qui tentent la traversée entre la Libye et l'Italie.

Le Montpellierain Bertrand Thiébault raconte : "Ils sont plus d'une centaine sur des embarcations de fortune, on les repère aux jumelles. Si nous ne sommes pas là, ils sont foutus. Nous on appelle ça les bateaux de la mort. Leur durée de vie est de 6 heures. Les embarcations gonflables en plastique ne supportent pas la houle et se crèvent en mer". Bertrand raconte encore : "ils ont récupéré un pneumatique avec 22 cadavres. Les hommes avaient piétiné les femmes et les enfants dans un mouvement de panique".








21 Uno Film
Par Sébastien Jédor
«Fuocoammare, par-delà Lampedusa», de Gianfranco Rosi.


Il arrive ce mercredi 28 septembre sur les écrans en France : Fuocoammare, par-delà Lampedusa, de Gianfranco Rosi. Ce n'est pas un documentaire de plus sur ce que les médias appellent « le drame des migrants », mais le regard bouleversant d'un cinéaste sur des hommes, des femmes, des enfants, leur vie quotidienne sur une île qui a vu débarquer 400 000 migrants en 20 ans.

« Quelle est votre position, combien êtes-vous ? » Au large, les appels de détresse retentissent. Sur la terre ferme, Samuele, un jeune garçon italien, fabrique une fronde et s'amuse à tirer sur des cactus. A la radio, un animateur passe un disque : Fuocoammare (« la mer en feu » ; à l’origine, il s’agit d’une référence au bombardement d'un navire italien pendant la Seconde Guerre mondiale). Plus tard, à la radio, à l'heure du flash, le présentateur annoncera encore un nouveau naufrage.

Les rescapés ressemblent à des spectres , dans Fuocoammare, migrants et habitants ne se rencontrent jamais. Sous leurs couvertures de survie scintillantes, les rescapés ressemblent à des spectres, rapidement « triés » en fonction de leur nationalité. À part les militaires, le seul Italien en contact avec eux, c'est Pietro, le médecin de l'île. Il soigne les bobos de Samuele et fait passer une échographie à une femme africaine enceinte de jumeaux, qui vient de débarquer. C'est aussi Pietro qui signe les innombrables certificats de décès. Pietro est en colère et fait des cauchemars quand les hélicoptères de secours décollent vers le large.

Face à l’indifférence
Gianfranco Rosi le répète : « Le but du film n'est pas d'informer », le calvaire des migrants est connu. « Face à l'indifférence », le réalisateur veut susciter « une prise de conscience émotionnelle ». « Nous sommes tous, collectivement et individuellement, responsables de ces atrocités », dit-il. Le président du Conseil italien, Matteo Renzi, a remis un DVD de Fuocoammare à tous les autres dirigeants européens. L'histoire ne dit pas s'ils l'ont regardé.

► Gianfranco Rosi, le réalisateur de Fuocoammare sera l'invité de Tous les cinémas du monde sur RFI, samedi 1er octobre, à 15h10 TU.





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