JOSEF KOUDELKA


 Josef Koudelka

La fabrique d'exils



LA PHOTOGRAPHIE de A à Z,  LES GRANDS PHOTOGRAPHES

« Être en exil, c’est tout simplement le fait d’avoir quitté son pays et de ne pas pouvoir rentrer. Chaque exil est une expérience individuelle, différente. Moi je voulais voir le monde et photographier. Cela fait quarante-cinq ans que je voyage. Je ne suis jamais resté nulle part plus de trois mois. Quand je ne trouvais plus rien à photographier, il fallait que je parte. Quand j’ai pris la décision de ne pas rentrer, je savais que je voulais développer une expérience du monde que je ne pouvais pas envisager quand j’étais en Tchécoslovaquie. »
Josef Koudelka, entretien avec Christian Caujolle, Le Monde, 23 mai 2015.
En 2016, Josef Koudelka décide de faire don au Centre Pompidou – Musée national d’art moderne de la totalité des soixante-quinze photographies d’Exils. L’exposition que lui consacre le Centre Pompidou réunit les images les plus emblématiques du projet, accompagnées de nombreux inédits tirés pour l’occasion. Ce parcours se complète d’une extraordinaire série d’autoportraits réalisée par Josef Koudelka au cours de ses voyages et jamais montrée jusqu’à présent. L’exposition présente également pour la première fois les cahiers dans lesquels le photographe collait ses images selon une organisation formelle ou thématique. On a aujourd’hui d’Exils une vision très parcellaire, par images isolées. L’exposition du Centre Pompidou donne une représentation plus complète et plus riche de la série. Elle invite à comprendre comment s’est élaboré le projet, éclairant ainsi pour la première fois la fabrique d’Exils.




A TRAVERS LA PRESSE



TELERAMA
  Sortir à Paris

Un avant-bras s’avance dans l’image. La veille, les chars de l’Armée rouge sont entrés dans Prague. La rumeur d’une manifestation de protestation s’est rapidement répandue dans la ville. Le rendez-vous est fixé en fin d’après-midi sur la place Venceslas. Mais il s’agit là d’un piège fomenté par quelques agents à la solde de Moscou afin de provoquer un incident qui justifierait l’invasion. Heureusement, le peuple de Prague est averti à temps. À l’heure dite, la place est à peu près déserte comme le montre la photographie. Cette image est la première d’Exils, la série que Josef Koudelka conçoit dans les années 1970 et 1980. Peu après avoir photographié l’invasion de Prague par les Soviétiques, la contestation et la répression, Koudelka décide de quitter son pays. Les mois d’hiver, il habite à Londres puis à Paris. Le reste du temps, il est sur les routes d’Europe à traquer les hasards. C’est pendant cette période qu’il réalise ses images les plus enchantées qui composent Exils. Elles sont exposées à Paris en 1984, puis recueillies en 1988 dans un ouvrage qui devient une référence en matière de bibliophilie photographique avant d’être retiré puis réédité.

 Galerie de photographies

Centre Pompidou
Paris (France)

Après avoir quitté Prague en 1970, au lendemain de l'invasion des chars russes, Koudelka renonce à sa nationalité tchèque et erre pendant dix ans à travers l'Europe. Durant cette période il va acccumuler des images de lieux, d'objets et de gens, pour traduire la poésie d'un monde. Le monde d'hier, réunis dans le livre Exils; l'un des plus bel ouvrage de photographies noir et blanc paru en 1988.Trente cinq de ces images sont exposées (rare!) à côté d'autoportraits inédits, qui nous revellerons un peu de l'intimité du plus secret des photographes de l'agence Magnum.

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