RALPH GIBSON

Vu, imprévu
Hôtel de Retz – Bâtiment A, 9 rue Charlot

75003 Paris

www.thierrybigaignon.com
Filles du Calvaire
Oberkampf
Saint-Paul
Saint-Sébastien – Froissart
Horaires

Du mardi au samedi de midi à 19h
Et sur rendez-vous

exposition qui mêle des photos inspirées par la musique, blues, jazz, enregistrées par lui , chaque tirage s'accompagne d'une puce  NFC permettant d'entendre le son en streaming sur un smartphone.
Jusqu'au 12 mai 2018

Ralph Gibson
Vu, imprévu
« La musique est un langage universel. Toute œuvre d’art s’efforce d’y ressembler. Fermez vos yeux et la photographie n’est plus qu’un souvenir abstrait. La musique, elle, ne peut être ignorée. Les oreilles n’ont pas de paupières ! »
Une première mondiale : pour la première fois en 60 ans de carrière, Ralph Gibson revisite 15 de ses photographies les plus iconiques… en musique !

Après avoir exposé en 2016 le travail tout récent, numérique, grand format et en couleur, du maître pourtant connu pour ses tirages argentiques noir et blanc, la Galerie Thierry Bigaignon a choisi cette fois de révéler à ses collectionneurs toujours plus nombreux, une autre facette de l’artiste légendaire : son talent méconnu pour la musique et sa maîtrise de la guitare. Génie de la photographie, reconnu notamment pour avoir inventé un nouveau langage photographique dans les années 70, Ralph Gibson verra sa virtuosité doublement mise à l’honneur pour la première fois de sa carrière.

L’exposition revisite quinze des photographies les plus iconiques de Ralph Gibson sous un angle unique. Choisis minutieusement par l’artiste américain et son galeriste, les clichés ont tous été pris entre 1968 et 1990. Chaque photographie, tirage argentique haut de gamme, s’accompagne d’une pièce musicale, spécialement composée, interprétée et enregistrée par l’artiste pour cette exposition.
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Vue de l’exposition
Les oreilles n’ont pas de paupières !

Grâce aux longues heures qu’il a eu la chance de passer auprès de Ralph Gibson dans son atelier newyorkais, Thierry Bigaignon a réalisé que la musique comptait pour l’artiste tout autant que la photographie et ce, depuis plus de 70 ans !
Pour Ralph Gibson : « La musique est un langage universel. Toute œuvre d’art s’efforce d’y ressembler. Fermez vos yeux et la photographie n’est plus qu’un souvenir abstrait. La musique, elle, ne peut être ignorée. Les oreilles n’ont pas de paupières ! ». Et Thierry Bigaignon d’ajouter : « Henri Cartier-Bresson disait que Photographier c’est mettre sur la même ligne de mire la tête, l’œil et le cœur. En adjoignant de la musique à ses photographies, Ralph poursuit cette ligne de mire pour atteindre l’âme ».
Des pièces de collection rares et innovantes !

Une attention toute particulière a été portée à l’objet lui-même. Les tirages argentiques noir et blanc, bijoux d’orfèvrerie, seront édités chacun à 3 exemplaires. Ils seront proposés dans un format spécial et présenteront au dos une partition écrite et signée de la main-même de l’artiste. Pour la première fois, chaque cadre, conçu spécialement pour la galerie, intègrera une puce NFC (technologie sans contact) qui permettra la lecture du morceau composé pour l’œuvre en streaming sur son smartphone. Pour Thierry Bigaignon : « Illustrer en musique ces magnifiques photographies constitue pour nous une nouvelle occasion de proposer des pièces de collection rares, sous un format dont le caractère innovant, nous l’espérons, ne manquera pas de faire date. C’est un cadeau que nous avons souhaité faire aux collectionneurs et à tous les amateurs de photographie qui suivent et admirent depuis des décennies l’œuvre immense de cet artiste de légende ».




Inscriptions

15 tirages argentiques originaux noir et blanc, signés et numérotés, accompagnés d’une partition manuscrite. Format unique (12×16 inches, environ 30×40 cm), édition spéciale de 3 exemplaires. Œuvre musicale intégrée au cadre sur puce NFC.


A travers la presse , expositions passées


Le talent radical du photographe Ralph Gibson expliqué en quatre images

    Frédérique Chapuis Publié le 22/06/2016. Mis à jour le 01/02/2018 à 09h01.

l'Américain revient sur sa science du cadrage et sa passion du nu au travers de quelques photos emblématiques de son travail.

Né à Los Angeles le 16 janvier 1939, Ralph Gibson, est l’une des figures marquantes de la photographie contemporaine américaine. Outre sa féroce indépendance, qui l' a poussé à ne jamais faire de compromis avec son « rêve de photographie », il reste un auteur unique, devenu emblématique avec ses cadrages serrés et ses lumières à la précision redoutable.
Sa nouvelle série d’images en couleur (d’un usage rare chez lui),(...) flirte toujours entre le réalisme et l’abstraction. Celui qui n’a jamais cessé de « penser » la photographie revient sur sa carrière. au travers de 4 images emblématiques de son travail.






La seule photo horizontale

« Ce portrait de Mary Ellen Mark date de 1967. J’avais 27 ans. Nous avons eu une grande histoire. Elle était si belle ! (Elle est décédée le 25 mai 2015. À cette époque je vivais au Chelsea Hôtel et j’étais l’assistant de Robert Franck. Je passais mes nuits à lire Borgès ou à écouter Schönberg. J’aimais des choses très abstraites comme ça. Ma seule certitude, c'était que je ne voulais pas faire de photographie commerciale. Cette photo possède une valeur particulière, car j'ai pris très peu d’image horizontale. C’est un format qui suggère la narration, idéal pour le cinéma, la télévision, l’ordinateur ; je préfère le vertical en photo, qui est plus dramatique. »

Ralph Gibson, Mary-Ellen-Mark, 1967

Le style Gibson

«Trois ans plus tard, en 1970, paraît mon livre «The Somnambulist», et, tout change pour moi. Je suis reconnu comme un auteur. C’est le point de départ de ma photographie. Dorénavant je me demanderai pour chaque projet : « Ce que tu fais là, est ce que ça fait partie de ton rêve, ou pas ? »
Un jour, à Arles j’ai voulu rendre hommage aux lumières zénithales de Vincent Van Gogh. Le lendemain à midi, je suis sorti faire une photo en pensant au peintre. Plus tard j’ai réalisé que j’avais placé mon appareil à un mètre de mon sujet. Je me servirai de ce point de vue pendant longtemps. Comme ici. C’était à New York, dans la rue, j’ai simplement dit: « Pardon mon père puis-je vous photographier ? » Pendant très longtemps quand on me demandait quelle était ma photo préférée, je montrais celle-ci: minimale, exigeante, géométrique et en même temps c’est une image qui garde un contenu social
Ralph Gibson, Priest, 1975

La passion du nu

«Mon premier nu date de 1961. J’en ait fait tout au long de ma carrière. Dans les stages que je dirige à travers le monde, je choisi un seul sujet : le nu, pour unifier le groupe. Je crois que si vous savez photographier un nu, ou de l’architecture, vous pouvez photographier n’importe quel sujet. C’est un bon exercice visuel. L’idée d’être proche du sujet, c’est un procédé qui me permet de soustraire des informations dont je ne veux pas dans mon cadre. Ici, par exemple on ne sait pas ce qui produit ces ombres...  Avec le temps je deviens de plus en plus formaliste, je n’ai aucun message à faire passer dans ma photographie.»

Ralph Gibson, Untitled, 2009

La couleur et l'abstraction

«Les dernières photographies présentées aujourd’hui ont été faite en numérique. De la prise de vue à un mètre de mon sujet, je suis passé au téléobjectif. Mais l’ambiguïté spaciale est toujours là. Et si le rendu est plus « texture», c’est que désormais la palette du monde a été totalement bouleversée avec Photoshop. Ce cactus est 100% visuel on a pas besoin d’explication devant cette image. C’est l’abstrait des choses qui m’intéresse, pas l’abstraction. Je le faisais remarquer à ma femme dans l’avion : les nuages sont toujours flous.»



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