ALEX MAJOLI

SCENE

22 FÉVRIER - 28 AVRIL 2019

6, Impasse de la Défense

75018 Paris







Mercredi 12H - 22H Nocturne
Jeudi 12H - 19H Soirées BAL LAB 20H-22H
Fermeture de l'exposition à 19H
Vendredi, samedi, dimanche 12H - 19H
Fermé le Lundi et Mardi
Métro Place de Clichy, lignes 2 et 13
Bus 54, 74, 81, arrêt Ganneron


  • République du Congo, 2013, Scene #5370, Rassemblement des élus locaux à Pointe Noire.
    Alex Majoli / Magnum Photos
  • © LE BAL / Alessandro Zoboli 
  • Chine, Shenzhen, 2017, Scene #1350 © Alex Majoli / Magnum Photos
    Les employés d’un institut de beauté participent à une réunion de motivation avant de commencer leur travail.
  • Grèce, Lesbos, 2015, Scene #0302 © Alex Majoli / Magnum Photos
    Des réfugiés et des migrants de Syrie, d’Afghanistan, du Pakistan, de Somalie débarquent à Lesbos, depuis les côtes turques.
  • © LE BAL / Alessandro Zoboli 
  • République du Congo, 2013, Scene #9928 © Alex Majoli / Magnum Photos
    Supporters des Red Devils au stade de Brazzaville.
  • © LE BAL / Alessandro Zoboli 
  • Grèce, Athènes, 2016, Scene #0462 © Alex Majoli / Magnum Photos
    Un membre du parti Aube dorée chante l’hymne national grec.
L’EUROPE, L’ASIE, LE BRÉSIL, LE CONGO. HUIT ANS DURANT, ALEX MAJOLI A PARCOURU LE GLOBE POUR PHOTOGRAPHIER DES ÉVÉNEMENTS ET DES NON-ÉVÉNEMENTS. 
 Des manifestations politiques, des urgences humanitaires ou des moments paisibles de la vie quotidienne. Bien qu’hétéroclites, ces images semblent avoir en commun le même type de lumière ainsi qu’un certain sens de la théâtralité. Le sentiment que nous sommes tous acteurs, aux prises avec les différents rôles que l’histoire et les circonstances exigent de nous. 
Les photographies de Majoli sont le résultat d’une action performée. En s’invitant dans une situation, son assistant et lui installent un appareil photographique et des lumières. Cette action est une sorte de spectacle en soi, auquel assistent ceux qui seront photographiés. Majoli se met au travail sans donner aucune consigne, ni échanger aucune parole avec ces individus qui se trouvent être en train de vivre un moment devant son objectif. La prise de vue peut durer vingt minutes, une heure, ou plus encore. Parfois, les sujets modifient leur comportement en anticipant l’image à venir et changent délibérément de posture. Il arrive souvent qu’ils soient trop occupés par l’intensité de ce qu’ils vivent pour y prêter attention. Dans les deux cas, la représentation du spectacle et le spectacle de la représentation finissent par ne faire qu’un.
« NOUS EMPLOIERONS, POUR METTRE LA RÉALITÉ SOUS FORME MAÎTRISABLE ENTRE LES MAINS DES HOMMES, TOUS LES PROCÉDÉS, LES ANCIENS ET LES NOUVEAUX, LES ÉPROUVÉS ET LES INÉDITS, CEUX EMPRUNTÉS À L’ART ET CEUX QUI PROVIENNENT D’AILLEURS. NOTRE IDÉE DU RÉALISME DOIT ÊTRE LARGE ET POLITIQUE, ET SOUVERAINE À L’ÉGARD DES CONVENTIONS. » — BERTOLT BRECHT
La plupart des photographies de Majoli sont prises en plein jour [...]. Le flash n’est pas ici question de nécessité ; c’est un choix, un geste à valeur interprétative, tout comme les autres paramètres photographiques que sont le point de vue, le cadrage et l’instant choisi pour le déclenchement. Ce flash très puissant illumine ce qui est proche, mais plonge les alentours dans l’obscurité ou dans un clair de lune : tout semble se passer désormais, comme magnifié, à la tombée de la nuit. 
L’approche d’Alex Majoli nourrit une réflexion profonde sur les conditions de la théâtralité en photographie, dans un monde que nous avons fini par percevoir comme étant à tout moment et sous toutes les coutures, photographiable. Si le monde s’attend à être photographié, cela sous-entend qu’il se tient perpétuellement dans un état de théâtralisation potentielle. Dans ces images, nous ne voyons pas des individus, nous voyons des individus ayant réalisé un potentiel « être photographié ». Ils nous apparaissant à la fois réels et fictifs. Réels car leur présence devant l’appareil a bien été enregistrée ; fictifs car l’appareil a créé un instant scénographié prélevé dans le continuum d’une histoire qui nous échappe. 
L’illusionnisme de la photographie est donc inséparable de la contemplation de cette illusion. Ceci ne revient pas à nier le potentiel documentaire de l’image, mais implique que le document lui-même admette la théâtralité comme une condition intrinsèque de son émergence. Loin de dissiper les tensions entre œuvre et document, les images de Majoli les dramatisent au contraire, en leur permettant de coexister. Et de s’affirmer comme deux composantes essentielles de notre expérience du monde.
- David Campany

BIOGRAPHIE

LA PRESSE EN PARLE

" NÉ À RAVENNE EN 1971, AVEC LES ANNÉES DE PLOMB, CET AMOUREUX DE MATISSE PRODUIT DES IMAGES CRÉPUSCULAIRES, QUI SEMBLENT HORS DU TEMPS. VOILÀ PRÈS DE DIX ANS QU'IL TRAQUE À TRAVERS LE MONDE, L'ANIMAL SOCIAL QUI EST EN NOUS [...]. "





" COMMENT TROUVER UN RÉGIME DE REPRÉSENTATION QUI NOUS RÉVEILLE ? ALEX MAJOLI NOUS FAIT UNE PROPOSITION DE FORME PICTURALE PRISE SUR LE VIF QUI, EN PROJETANT UN NOUVEL ÉCLAIRAGE SUR LE MONDE, CONVOQUE LA CONTEMPLATION, CE QUE NE FONT NI L’IMAGE JOURNALISTIQUE, NI MÊME LE DOCUMENT. "





 plus l’âge des l'age de 15 ans, Alex Majoli devient apprenti au studio photo F45 de Ravenne, notamment spécialisé dans la reproduction de tableaux de la grande peinture italienne. Diplômé de l’Institut d’Art de Ravenne en 1991, il intègre l’agence Grazia Neri pour laquelle il couvrira le conflit yougoslave durant plusieurs années.
Son travail sur la fermeture de la célèbre institution psychiatrique de Leros en Grèce en 1994-1995, marque un tournant dans sa pratique. Influencé par les avant-gardes théâtrales italiennes des années 1970 et notamment par les écrits du dramaturge Luigi Pirandello, Alex Majoli tente d’explorer la théâtralité du quotidien, quand les frontières entre réalité et fiction s’estompent. Prolongement de ses recherches, son travail Tudo Bom, interroge les formes de violence omniprésentes dans la vie quotidienne des brésiliens.
Avec Scene, amorcé en 2010 en Europe, il entame une nouvelle phase d’expérimentation. Dans ses photographies, résultats d’une action performée, chacun de ses sujets devient acteur de sa propre histoire tout autant que fragment silencieux d’une histoire collective.
Lauréat de la Guggenheim Fellowship en 2016, Alex Majoli a publié de nombreux livres, dont Andante(Cesura, 2018), Congo (Aperture, 2015), Libera Me (Trolley Books, 2010), Leros (Trolley Books, 2009) et One Vote (Filigranes Editions, 2004). Son travail a également été exposé au Musée des Beaux-Arts de Ravenne, aux Rencontres d’Arles et à la Galerie Nationale d’Art Moderne de Rome.
Alex Majoli est né à Ravenne en 1971, il vit et travaille entre New York et la Sicile. Membre de Magnum Photos, il est représenté par la galerie Howard

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