Etienne de Malglaive «Russky Mir», ou «le monde russe»

 

Libé des photographes

«Russky Mir», un photographe sur le front de l’Est ukrainien


Arrivé en Ukraine mi-mars, le photographe Etienne de Malglaive y a couvert plusieurs fronts, de Kyiv au Donbass en passant par Kharkiv, saisissant en noir et blanc l’effroi du conflit et la résilience de la population ukrainienne.
par Tess Raimbeau et photos Étienne de Malglaive
publié le 9 juillet 2022 à 14h51

C’est un civil ukrainien, au chevet de sa mère mourante après un bombardement, qui a soufflé à Etienne de Malglaive le nom de sa série : «Russky Mir», ou «le monde russe». Vieux concept pré-soviétique, c’est le rêve jamais enterré et ravivé par Poutine d’une grande Russie, dont les Ukrainiens subissent les conséquences dramatiques depuis le 24 février. Le photographe, rodé à l’actualité depuis de nombreuses années, arrive en Ukraine mi-mars, commence à couvrir la bataille pour la défense de la capitale, avant de rapidement se déplacer à Kharkiv, où l’artillerie se déchaîne. Photojournaliste indépendant, il doit autofinancer ses reportages, et suit pourtant ensuite avec ténacité le front du Donbass où s’est déplacée la guerre. Alors qu’il est sur le chemin pour quitter l’Ukraine, Libération l’attrape au vol pour une commande à Siversk. A l’occasion du «Libé des photographes», nous publions un diaporama des images produites ces derniers jours, mais aussi ses travaux précédents, inédits, qui racontent l’effroi du conflit et la résilience de la population ukrainienne.

La photo occupe une place à part et à part entière dans Libération au quotidien. Reportage de guerre, photos de mode, images historiques, art du portrait… En écho aux Rencontres d’Arles qui ont ouvert cette semaine, le site, comme le journal du 9 juillet, ouvrent largement leurs pages au travail des photographes.

Posts les plus consultés de ce blog

JANE EVELYN ATWOOD

BRASSAÏ