Mario Carnicelli








 

Mario Carnicelli remporte le prix Viviane Esders

 



par Polka

 


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Mario Carnicelli remporte le prix Viviane Esders

 

 
280 candidatures, 5 finalistes, un unique lauréat. Le photographe italien Mario Carnicelli, né en 1937, remporte la première édition d'un prix original, imaginé pour soutenir des photographes de plus de 60 ans.

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 Portrait de Mario Carnicelli

 

 

Mario Carnicelli et la photographie, c’est une longue histoire qui commence dès l’enfance dans le studio familial de prise de vue pour lequel il travaille dès l’âge de 14 ans. Mais c’est à l’extérieur qu’il exerce. Cette passion ne le quittera plus.

Au croisement de la street photography et du courant humaniste, son approche passe par une attention particulière portée aux individus. Il s’agit « de démontrer et de documenter », résume-t-il. Ce qu’il aime, ce sont les personnes ordinaires dont il capte les attitudes et les postures, considérant qu’elles sont révélatrices de l’époque et du monde.

En quête d’authenticité et voulant échapper « au réalisme froid », il voit dans la gestuelle une source d’informations précieuse : « La manière d’entrelacer les doigts, de plier une jambe, le choix de l’endroit où s’arrêter, le clignement des yeux, c’est une histoire ». Car outre le langage du corps, Mario Carnicelli s’attarde aussi sur les visages pour saisir les émotions, par exemple lors des funérailles du communiste Togliatti, en 1964, qui ont réuni une foule immense à Rome. Ou encore à Atri, sa ville natale : « Je suis convaincu que les Atriens représentent un observatoire idéal pour une analyse du monde ». 

Avec Mario Carnicelli, le mot documentaire prend une autre dimension car il se livre à une véritable analyse sociétale, que ce soit en noir et blanc ou en couleur, dans son Italie natale ou aux États-Unis. 

Bien plus que des faits ou des gestes, c’est l’essence de l’homme qu’il cherche révéler. 

Sophie Bernard

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