EDOUARD ELIAS , GIANCARLO CERAUDO


Institut culturel italien
jusqu'au  01 septembre 2017

50 rue de Varenne - 75007 Paris
Entrée : Libre
 Et si c'était nous ?


Istituto Italiano di Cultura



Et si c’était nous ? - photographies d’Edouard Elias et Giancarlo Ceraudo

Les routes migratoires vers l’Europe se ferment les unes après les autres. Une seule voie reste « ouverte » : la plus dangereuse, la plus longue, celle de la Méditerranée centrale. Les migrants embarquent sur les plages de Libye, parfois d’Égypte, espérant rejoindre l’Italie. Selon l’Office international pour les migrations, 4 220 personnes se sont noyées au cours de l’année 2016, un chiffre jamais atteint jusqu’ici. Mare nostrum, berceau de notre civilisation occidentale, devient un cimetière marin. L’exposition « Et si c’était nous » raconte, dans une première séquence orchestrée par le photographe français d’ascendance italienne, Edouard Elias, le sauvetage en mer de ces migrants au large des côtes libyennes. Dans une seconde séquence, le photographe italien Giancarlo Ceraudo nous emmène sur les terres de Calabre où les migrants, survivants de ce voyage, sont parqués sous des tentes et essayent d’organiser leur quotidien, dans l’attente de savoir si leur demande d’asile sera acceptée ou si, au contraire, ils devront retourner d’où ils viennent. Les clichés sobres et puissants de ces deux photographes en appellent à notre conscience humaniste.

Exposition organisée en collaboration avec la commissaire d’exposition Aline Arlettaz, jusqu’au 1er septembre 2017, aux horaires d’ouverture de l’Institut.






à travers la presse
 Et si nous étions l'un de ces milliers d'immigrés noyés dans la Mare Nostrum, ou encore l'un de ces naufragés recueillis au large des côtes libyennes ? La question est posée par Edouard Elias, monté à bord de L'Aquarius, un bateau affrété par l'ONG SOS Méditerranée pour conduire les migrants rescapés en Italie. La question interpelle. En noir et blanc, afin qu'aucun détail n'attire le regard vers un voyeurisme déplacé, le photographe saisit l'attente inquiète des hommes. Ils vous regardent de front, avec une couverture identique autour des épaules. La puissance des cadrages, la sobriété des images sortent un peu ces survivants de l'anonymat. Le lieu n'est pas parfait pour une expo de photographies, mais c'est tant pis.



Frédérique Chapuis

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