PARIS 14-18, la guerre au quotidien-CHARLES LANSIAUX


(Charles Lansiaux/BHVP/Roger-Viollet)
Paris 14-18, la guerre au quotidien - 
 Charles Lansiaux


Jusqu' au 15 juin 2014 Adresse : 22 Rue Malher, 75004 Paris 04





Galerie des bibliothèques
22, rue Malher
75004 Paris


Du 15 janvier au 15 juin.

Mardi au dimanche : 13h – 19h

sauf jeudi : 13h - 21h
Métro: ligne 1, Saint-Paul

Galerie des bibliothèques de la Ville de Paris, 22 rue Malher (Paris 4eme) / 15 janvier - 15 juin 2014
14-18 PARIS-GUERRE
L’exposition restitue la vision de Paris pendant le conflit, à travers un reportage inédit d’un photographe peu connu, Charles Lansiaux (1855-1939). Chaînon manquant entre Atget et Doisneau, Lansiaux est un documentariste à la fois scrupuleux et plein d’humour. Habile à capter les regards, les signes et les gestes, il offre une image étonnamment vivante des rues de paris il y a un siècle.

Sauvée du siège par la bataille de la Marne, la capitale ne perçoit que des bruits assourdis d’un conflit lointain. Quelques privations sporadiques, les dégâts causés par les bombardements des « tauben » (pigeons, du nom donné aux avions allemands) et le retour des blessés forment les signes les plus manifestes de la guerre.

Plutôt que l’iconographie traditionnelle de la tranchée, l’exposition interroge la visibilité problématique d’un conflit dont le déroulement est largement dissimulé aux contemporains. L’espace public apparaît à la fois comme un lieu de socialisation de l’information, volontiers partagée et discutée, mais aussi comme l’espace d’une négociation avec les apparences, la guerre n’y est pas immédiatement présente.














Les affiches, les terrasses des cafés, les abords des gares ou des cinémas d’actualité forment autant de théâtres d’une insatiable quête de l’information. Passé l’enthousiasme de la mobilisation, douché l’espoir d’une guerre courte, le conflit installe de façon durable ses points de repère dans le paysage. Il faut apprendre à décoder les signes, à percevoir ce qui se cache derrière le décor.
hôtel de ville



La fuite des plus aisés, la multiplication des quêteurs de rues ou l’envahissement des camelots trahissent le malheur qui gagne. Entre rumeurs et mensonges, le visage de la guerre transparaît à travers le costume noir des veuves qui emplissent l’image.

Conçue comme un parcours de la clarté vers l’ombre, l’exposition déroule en deux cents photographies inédites les principales étapes de l’installation de la guerre dans le quotidien, en suivant le fil conducteur du reportage de Lansiaux. Divers documents contemporains, affiches ou unes de journaux viennent dialoguer avec la photographie, et accentuent la proximité avec l’époque.



"Boulevard Edgar Quinet. Les enfants ne connaissent plus que les jeux de guerre, voici de futurs poilus qui attendent l'ennemi de pied ferme". Photographie prise en avril 1915. (Charles Lansiaux/BHVP/Roger-Viollet)




Charles Lansiaux a réalisé près de 1000 photographies, de la Mobilisation à la Victoire, privilégiant l’aspect humain, situé dans le cadre urbain ou celui de leurs activités quotidiennes : Parisiens, femmes et enfants, soldats étrangers, permissionnaires et blessés, médecins et infirmières, officiels et forces de l’ordre, etc. Il ne travaillait pas pour la presse et ses photographies n’ont jamais été publiées à l’époque ni après-guerre, mais il souhaitait faire œuvre de mémoire, vendant régulièrement tout au long de la guerre ses photographies à la Bibliothèque historique de la Ville de Paris.


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• Retrouvez ici le dossier et communiqué de presse


affiche: © C. Lansiaux/BHVP/Roger-Viollet  graphiste: Antoine Robaglia

à travers la presse

La photographie de guerre a souvent eu du mal à s'affranchir de la propagande. Pendant la Première Guerre mondiale, époque où la photographie n'était pas encore à la portée de chacun, les images étaient ainsi rarement neutres et peu rattachées au quotidien. C'est toute la valeur des clichés de Charles Lansiaux (1855-1939), homme peu connu, aujourd'hui présentés. Ces photos montrent la vie des Parisiens durant la Grande Guerre : le ravitaillement, l'information, le soin aux blessés... Lansiaux, qui ne travaillait pas pour la presse, voulait témoigner pour l'histoire. Ses images, parfois surprenantes, d'une grande finesse, livrent aujourd'hui un regard inédit particulièrement humain sur Paris, Ville lumière, au temps de l'ombre.

Bénédicte Philippe














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