FETE DU GRAPHISME

Fête du Graphisme 2015
Festival

jusqu'au 8 février Cité internationale des arts, Paris 4em--jusqu'au 4 mars dans tout Paris
7 Janvier 2015 / 17 Février 2015

IL N Y A PAS QUE LA PHOTO DANS LA VIE...

2e édition
Expositions, rencontres professionnelles, débats dans tout Paris

http://www.artevia.org
07 JANVIER - 04 MARS 2015
DANS TOUT PARIS >
Champs Elysées

Paris Rendez-vous, 29 rue de Rivoli
Cité Internationale des Arts

Gaîté lyrique
BNF
MK2 Bibliothèque

Arts Décoratifs

Publié par Libération en 1978


A TRAVERS LA PRESSE

Télérama


Tout chose, le blog mode et design de Xavier de Jarcy
La liberté d’expression est à l’expo “Underground"

    Xavier de Jarcy
    Publié le 20/01/2015. Mis à jour le 30/01/2015 à 12h00.



    ExposUnderground - Revues alternatives, une sélection mondiale de 1960 à aujourd'hui16/01/2015 à 08/02/2015
    Centres culturelsCité internationale des arts18 rue de l'Hôtel-de-Ville - 75004 Paris


Alors, cette Fête du graphisme ? On peut en contester certains aspects (lire ici l'entretien avec son organisateur, l'affichiste Michel Bouvet), mais les expositions qu'elle présente à la Cité internationale des arts à Paris jusqu'au 8 février 2015 sont vraiment à voir. Surtout « Underground ». Une exploration de cinquante ans de revues alternatives, rendue possible grâce aux prêts de collectionneurs passionnés. Un monde à la créativité foisonnante, échevelée, avec des pièces rarissimes.

La « free press » naît aux Etats-Unis dans les années 50 en même temps que la Beat Generation. Elle s'étend à l'Europe la décennie suivante avec un point d'orgue en 1967, l'année du Summer of love à San Francisco et du concert de Jimi Hendrix à Monterey. C'est l'apogée de la culture hippie, l'heure de gloire de la musique pop. Les revues underground s'inscrivent dans ce mouvement. Elle parlent drogue, musique et sexualité. Elles réclament l'égalité entre Noirs et Blancs, militent pour les droits des femmes et des homosexuels, dénoncent la guerre du Vietnam, contestent la société de consommation.

A côté de ces publications se développent les comics, plus centrés sur le dessin et moins politiques. Mais, depuis 1954, le Comics Code interdit la violence et la pornographie. Une partie des comics et de la free press circule donc sous le manteau, sans dépôt légal, d'où l'appellation « underground ». Ce courant est à l'origine d'un graphisme baroque, coloré, qui continue d'inspirer les générations actuelles.


L'underground gagne la France par le magazine Actuel, lancé en 1967, et qui vivra, sous des formes diverses, jusqu'en 1994.


La France de l'après Mai-68 devient un des hauts lieux de l'underground, avec des revues comme La Gueule ouverte, journal écologiste lancé en 1972 par Pierre Fournier, un journaliste de Charlie Hebdo.


En 1977-1978, le graphisme punk du collectif Bazooka secoue le quotidien Libération, qui publie le supplément mensuel Un regard moderne. C'est le temps de la désillusion post-hippie.


A partir des années 80, l'underground se dépolitise en partie pour devenir un passionnant terrain d'expérimentations graphiques. Les pages sont moins saturées de texte, le dessin prend plus de place. A Marseille, Pakito Bolino édite Le Dernier Cri depuis 1993.


L'underground est aujourd'hui un phénomène mondial, refuge de l'esprit libertaire. Des centaines de revues (ici, Waka Waka, au Cameroun) et de fanzines s'échangent de la main à la main ou dans des salons de microédition. Les auteurs signent souvent d'un pseudonyme changeant. L'anonymat est fréquent. Le lectorat est souvent très jeune. A l'heure où l'on défile pour défendre la liberté d'expression, découvrir toute cette effervescence éditoriale fait du bien.

  

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