1936,le Front populaire en photographie
Du 19 mai au 23 juillet 2016 Hôtel de Ville - Salle Saint-Jean
10h-18h30 lundi-samedi
Entrée libre
Alors que la France traversait une crise sociétale en 1934 - à cette époque, femmes et hommes levaient le poing contre l’injustice et pour une vie meilleure, et se prirent d’une conscience populaire nouvelle - cette crise mena la France sur le front de grèves et de manifestations nationales qui permirent l’union historique de la gauche, le Front Populaire.
L'Hôtel de Ville revient sur l'histoire du Front Populaire, le Front Populaire se raconte en photo ! à l'occasion des 80 ans du mouvement politique et social de 1936. Dans un parcours chronologique, l'exposition nous rappelle l'importance du Front Populaire dans l'histoire de la France à travers des photographies de reporters et photographes amateurs, mais aussi des affiches, des journaux et des films d'époque.
Dans l’espoir d'un avenir meilleur, les français ont alors voté en masse pour une gauche unie lors des élections de 1935, le fameux Front Populaire qui a adopté les accords de Matignon en 1936 (augmentation des salaires, quinze jours de congés payés et semaine de quarante heures) permettant à une génération de jeunes gens de profiter de petits bonheurs au quotidien (cinéma, vacances à la mer, soirées aux music-hall).
Dans un parcours chronologique, l'exposition chemine à travers le contexte politique, économique, social et culturel des années 1934-1935, et se focalise sur la victoire électorale du Front populaire, les grèves sur le tas et l'enthousiasme que procurent les acquis sociaux du printemps et de l'été 1936
Ce sont ces années d'entre deux guerres que Robert Capa, Chim, Henri Cartier-Bresson, Willy Ronis ou encore Robert Doisneau ont immortalisé, eux, alors jeunes et inconnus photographes de presse parisiennes, nous offrant des pépites tant historiques qu'artistiques à l'occasion des 80 ans du Front Populaire.
À 20 ou 30 ans, munis de leur appareil photo, Robert Capa, Henri Cartier-Bresson, Chim, Robert Doisneau, ou encore Willy Ronis, alors jeunes et inconnus, saisissent le Paris des années 1930 pour illustrer journaux et magazines
En 1936, avec le Front populaire et le plus important mouvement de grèves jamais connu en France, cette nouvelle génération prend son essor. Elle sillonne la capitale et capte ces moments historiques, profitant de l’opportunité de la demande croissante de la presse magazine en plein développement. Ces photographes indépendants ne sont pas seuls sur le terrain.
Dans Paris, capitale de la photographie, fleurissent les agences photo : AGIP, Harlingue, Henri Manuel, Keystone, Lapi… Elles couvrent l'actualité pour les journaux et magazines et rendent compte des événements de la rue, lieu d'expression politique et syndical, au même titre que de l'occupation des usines par les grévistes.
Hugo nous informe
Salut,
Une expo qui devrait vous intéresser...
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Expo : 1936, le Front populaire en photographie
// Phototrend.fr
À l’occasion du quatre-vingtième anniversaire de l’élection du Front populaire le 3 mai 1936, la Mairie de Paris consacre une exposition à l’Hôtel de Ville de plus de 400 oeuvres sur ces années charnières que sont les années trente, à travers le regard de jeunes reporters qui deviendront ensuite de grands noms de la photographie.
« Ils ont 20 ans, 30 ans, souvent le cœur à gauche, très à gauche, l’appareil photo en bandoulière. Marcel Bovis, Henri Cartier-Bresson, François Kollar, André Kertész, René Jacques… photographient le Paris des années trente pour illustrer journaux et magazines. Ils sillonnent les quartiers populaires, honorent des commandes, s’intéressent aux ouvriers, aux mouvements sociaux. » – Françoise Denoyelle, commissaire de l’exposition
Les premières photographies présentées sont les (auto)portraits des hommes qui seront derrière leurs appareils ensuite. L’exposition s’organise en thématiques pour illustrer les différentes étapes de la période 1934-1936 et les différents milieux sociaux, mais ceci aux dépens de l’évolution chronologique des événements.
Nous nous retrouvons immédiatement au cœur du sujet avec le reportage de François Kollar, La France travaille, qui offre des portraits et plans rapprochés d’ouvriers, comme une première illustration des dysfonctionnements d’un milieu isolé par la politique en attente de l’embrasement.
Se succèdent ensuite les thèmes des grèves et mouvements sociaux avec celui des photos officielles de politiciens et des délégations ouvrières ou syndicales. Dans ces différentes séries, les photographes s’éloignent pour prendre la foule, masse indistincte de corps et d’écriteaux, dans un cadre plus large et témoigner de la densité des manifestations. Les hommes politiques eux sont photographiés de manière assez officielle, ils prennent même parfois la pose comme à l’époque des photos studio sauf qu’en 1936, le studio c’est Paris. La ville devient un élément photographique à part entière, actrice de la révolte, et l’urbanisme est travaillé pour apparaître dans les clichés comme un élément essentiel dans les revendications.
© Fred Stein, Manifestation du 14 juillet de la Bastille à Vincennes, 1935
Alors que la première salle de l’exposition nous présente douze photographes, la majorité des photos exposées sont anonymes. Ceci s’accorde avec le développement de nombreuses agences photographiques à l’époque telles que celle de Willy Ronis, Roger-Viollet ou encore la célébrissime Magnum qui reçoivent des pellicules par milliers sans forcément en identifier les photographes.
« 14 juillet 1936… j’ai décidé peu avant de me consacrer au métier de photographe indépendant et je réalise ce jour-là mon premier reportage, dont trois ou quatre photos paraîtront dans la presse. La meilleure fut prise au bord du trottoir Saint-Antoine… » – Willy Ronis
Les renoms tels que Robert Capa, Noël Le Boyer, Willy Ronis ou encore Henri Cartier-Bresson s’illustrent davantage dans de longues séries photographiques. Leurs travaux sont qualifiés de ‘reportages engagés’ et sont publiés dans la presse illustratrice avec des magazines tels que Regards ou Vu, dont des archives accompagnent l’exposition. À l’aube de leur carrière, ils incarnent la première génération de photojournalistes, suivant les travailleurs jusque sur les plages ou de l’autre côté des Pyrénées pour illustrer la guerre civile espagnole.
Le cinéma a également la part belle dans cette exposition, puisque considéré comme le media le plus populaire de l’époque. Quelques vidéos accompagnent les oeuvres et une série de photos est dédiée au making-of de films par Eli Lotar ou Sam Lévin avec La règle du jeu de Jean Renoir. Des chansons tournent en boucle dans une petite salle, consacrée aux célébrités des années trente et au style naissant du music-hall, pour partager la dimension festive de cette période.
© Pierre Jamet, Ciné-Liberté, 1936
L’exposition est faite pour que transparaissent le militantisme, l’euphorie et l’attente de toute une génération et ces notions s’incarnent dans les photographes eux-mêmes, jeunesse engagée de la France de 1936.
Informations pratiques :
«1936, le Front populaire en photographie»
Du 19 mai au 23 juillet 2016 à l’Hôtel de Ville – Salle Saint-Jean
5, rue de Lobau – 75004 Paris
Entrée libre
Du mardi au samedi de 10h à 18h30 – Dernière entrée à 17h30.
Fermeture les dimanches et jours fériés
10h-18h30 lundi-samedi
Entrée libre
Alors que la France traversait une crise sociétale en 1934 - à cette époque, femmes et hommes levaient le poing contre l’injustice et pour une vie meilleure, et se prirent d’une conscience populaire nouvelle - cette crise mena la France sur le front de grèves et de manifestations nationales qui permirent l’union historique de la gauche, le Front Populaire.
L'Hôtel de Ville revient sur l'histoire du Front Populaire, le Front Populaire se raconte en photo ! à l'occasion des 80 ans du mouvement politique et social de 1936. Dans un parcours chronologique, l'exposition nous rappelle l'importance du Front Populaire dans l'histoire de la France à travers des photographies de reporters et photographes amateurs, mais aussi des affiches, des journaux et des films d'époque.
Dans l’espoir d'un avenir meilleur, les français ont alors voté en masse pour une gauche unie lors des élections de 1935, le fameux Front Populaire qui a adopté les accords de Matignon en 1936 (augmentation des salaires, quinze jours de congés payés et semaine de quarante heures) permettant à une génération de jeunes gens de profiter de petits bonheurs au quotidien (cinéma, vacances à la mer, soirées aux music-hall).
Dans un parcours chronologique, l'exposition chemine à travers le contexte politique, économique, social et culturel des années 1934-1935, et se focalise sur la victoire électorale du Front populaire, les grèves sur le tas et l'enthousiasme que procurent les acquis sociaux du printemps et de l'été 1936
Ce sont ces années d'entre deux guerres que Robert Capa, Chim, Henri Cartier-Bresson, Willy Ronis ou encore Robert Doisneau ont immortalisé, eux, alors jeunes et inconnus photographes de presse parisiennes, nous offrant des pépites tant historiques qu'artistiques à l'occasion des 80 ans du Front Populaire.
À 20 ou 30 ans, munis de leur appareil photo, Robert Capa, Henri Cartier-Bresson, Chim, Robert Doisneau, ou encore Willy Ronis, alors jeunes et inconnus, saisissent le Paris des années 1930 pour illustrer journaux et magazines
En 1936, avec le Front populaire et le plus important mouvement de grèves jamais connu en France, cette nouvelle génération prend son essor. Elle sillonne la capitale et capte ces moments historiques, profitant de l’opportunité de la demande croissante de la presse magazine en plein développement. Ces photographes indépendants ne sont pas seuls sur le terrain.
Dans Paris, capitale de la photographie, fleurissent les agences photo : AGIP, Harlingue, Henri Manuel, Keystone, Lapi… Elles couvrent l'actualité pour les journaux et magazines et rendent compte des événements de la rue, lieu d'expression politique et syndical, au même titre que de l'occupation des usines par les grévistes.
Hugo nous informe
Salut,
Une expo qui devrait vous intéresser...
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Expo : 1936, le Front populaire en photographie
// Phototrend.fr
À l’occasion du quatre-vingtième anniversaire de l’élection du Front populaire le 3 mai 1936, la Mairie de Paris consacre une exposition à l’Hôtel de Ville de plus de 400 oeuvres sur ces années charnières que sont les années trente, à travers le regard de jeunes reporters qui deviendront ensuite de grands noms de la photographie.
« Ils ont 20 ans, 30 ans, souvent le cœur à gauche, très à gauche, l’appareil photo en bandoulière. Marcel Bovis, Henri Cartier-Bresson, François Kollar, André Kertész, René Jacques… photographient le Paris des années trente pour illustrer journaux et magazines. Ils sillonnent les quartiers populaires, honorent des commandes, s’intéressent aux ouvriers, aux mouvements sociaux. » – Françoise Denoyelle, commissaire de l’exposition
Les premières photographies présentées sont les (auto)portraits des hommes qui seront derrière leurs appareils ensuite. L’exposition s’organise en thématiques pour illustrer les différentes étapes de la période 1934-1936 et les différents milieux sociaux, mais ceci aux dépens de l’évolution chronologique des événements.
Nous nous retrouvons immédiatement au cœur du sujet avec le reportage de François Kollar, La France travaille, qui offre des portraits et plans rapprochés d’ouvriers, comme une première illustration des dysfonctionnements d’un milieu isolé par la politique en attente de l’embrasement.
Se succèdent ensuite les thèmes des grèves et mouvements sociaux avec celui des photos officielles de politiciens et des délégations ouvrières ou syndicales. Dans ces différentes séries, les photographes s’éloignent pour prendre la foule, masse indistincte de corps et d’écriteaux, dans un cadre plus large et témoigner de la densité des manifestations. Les hommes politiques eux sont photographiés de manière assez officielle, ils prennent même parfois la pose comme à l’époque des photos studio sauf qu’en 1936, le studio c’est Paris. La ville devient un élément photographique à part entière, actrice de la révolte, et l’urbanisme est travaillé pour apparaître dans les clichés comme un élément essentiel dans les revendications.
© Fred Stein, Manifestation du 14 juillet de la Bastille à Vincennes, 1935
Alors que la première salle de l’exposition nous présente douze photographes, la majorité des photos exposées sont anonymes. Ceci s’accorde avec le développement de nombreuses agences photographiques à l’époque telles que celle de Willy Ronis, Roger-Viollet ou encore la célébrissime Magnum qui reçoivent des pellicules par milliers sans forcément en identifier les photographes.
« 14 juillet 1936… j’ai décidé peu avant de me consacrer au métier de photographe indépendant et je réalise ce jour-là mon premier reportage, dont trois ou quatre photos paraîtront dans la presse. La meilleure fut prise au bord du trottoir Saint-Antoine… » – Willy Ronis
Les renoms tels que Robert Capa, Noël Le Boyer, Willy Ronis ou encore Henri Cartier-Bresson s’illustrent davantage dans de longues séries photographiques. Leurs travaux sont qualifiés de ‘reportages engagés’ et sont publiés dans la presse illustratrice avec des magazines tels que Regards ou Vu, dont des archives accompagnent l’exposition. À l’aube de leur carrière, ils incarnent la première génération de photojournalistes, suivant les travailleurs jusque sur les plages ou de l’autre côté des Pyrénées pour illustrer la guerre civile espagnole.
Le cinéma a également la part belle dans cette exposition, puisque considéré comme le media le plus populaire de l’époque. Quelques vidéos accompagnent les oeuvres et une série de photos est dédiée au making-of de films par Eli Lotar ou Sam Lévin avec La règle du jeu de Jean Renoir. Des chansons tournent en boucle dans une petite salle, consacrée aux célébrités des années trente et au style naissant du music-hall, pour partager la dimension festive de cette période.
© Pierre Jamet, Ciné-Liberté, 1936
L’exposition est faite pour que transparaissent le militantisme, l’euphorie et l’attente de toute une génération et ces notions s’incarnent dans les photographes eux-mêmes, jeunesse engagée de la France de 1936.
Informations pratiques :
«1936, le Front populaire en photographie»
Du 19 mai au 23 juillet 2016 à l’Hôtel de Ville – Salle Saint-Jean
5, rue de Lobau – 75004 Paris
Entrée libre
Du mardi au samedi de 10h à 18h30 – Dernière entrée à 17h30.
Fermeture les dimanches et jours fériés