TODD HIDO


« La lumière sombre » de Todd Hido – Palais de Luppé, Arles

2 juillet - 26 août 2018

Todd Hido réinterprète, dans cette nouvelle série le portrait photographique avec les techniques d’éclairage propres à la peinture classique européenne.



 « Il y explore une déclinaison de lumière nordique sans ombre ainsi qu’un clair-obscur plus ciselé. Il y a dix ans, j’ai visité le sud de la France. Durant mon séjour, j’ai compris que les volets étaient pensés pour plonger une pièce dans l’obscurité complète, afin de limiter la chaleur estivale et de faciliter les siestes. Je viens du Midwest, aux États-Unis, et c’était nouveau pour moi », se souvient Hido.
 « La première fois que j’ai vu une silhouette inondée de lumière dans un océan de noirceur, j’ai pensé aux grands maîtres, et je me suis dit qu’ils avaient peut-être été inspirés par des conditions similaires ».

© Todd Hido

Principalement connu pour ses images cinématographiques de pavillons de banlieue la nuit, ses paysages en bordure de route et ses portraits chargés d’émotion, Hido décrit son approche de la photographie comme “un vacillement entre l’amour du documentaire et le souhait d’exprimer des sentiments à travers les photos”. En vingt-cinq ans, Hido a atteint une renommée internationale pour ses images de lieux et de sujets qui, lorsqu’ils sont entremêlés, sondent – tout en jouant avec elles – ces notions intrinsèquement humaines que sont le manque, la perte, la mémoire et la narration.

Cette nouvelle série réinterprète le portrait photographique avec les techniques d’éclairage propres à la peinture classique européenne ; Hido y explore une déclinaison de lumière nordique sans ombre ainsi qu’un clair-obscur plus ciselé. “Il y a dix ans, j’ai visité le sud de la France. Durant mon séjour, j’ai compris que les volets étaient pensés pour plonger une pièce dans l’obscurité complète, afin de limiter la chaleur estivale et de faciliter les siestes. Je viens du Midwest, aux États-Unis, et c’était nouveau pour moi, se souvient Hido. La première fois que j’ai vu une silhouette inondée de lumière dans un océan de noirceur, j’ai pensé aux grands maîtres, et je me suis dit qu’ils avaient peut-être été inspirés par des conditions similaires.”

Les recherches de Hido autour de cette luminosité ont abouti des années plus tard, lorsqu’il a monté son studio. “Je l’ai conçu comme un espace sombre pouvant être ouvert à des sources de lumière rigoureusement contrôlées. Quand j’ai commencé à prendre ces photos, j’ai compris qu’elles traitaient de la simplicité – la lumière sur la peau, le tissu, la beauté à l’état pur de cet outil silencieux, et pourtant si profond.”




















Commissaire de l’exposition : Fannie Escoulen Exposition produite par Olympus

Posts les plus consultés de ce blog

JANE EVELYN ATWOOD

BRASSAÏ