MASUURA YUKIHITO
Masuura Yukihito – Les sanctuaires des divinités
Jusqu'au 12 décembre 2021 - Musée Cernuschi
Musée Cernuschi
7, avenue Vélasquez, 75008 Paris
Reconnu pour ses images de sculptures, Masuura Yukihito (né en 1963 à Tōkyō) se passionne pour la photographie depuis l’âge de douze ans. En 1981, il s’installe en France, où il devient l’assistant de Guy Bourdin. En 1987, Masuura remporte un prix au Salon d’Automne pour ses photographies d’œuvres d’Aristide Maillol. Son regard est également attiré par les créations d’Auguste Rodin et d’Antoine Bourdelle, ainsi que par les chefs-d’œuvre de Michel-Ange, dont il saisit la beauté révélée par la lumière.
À partir de 2006, c’est la culture traditionnelle japonaise qui suscite son intérêt. Masuura a le privilège d’assister aux cérémonies sacrées de reconstruction périodique (sengū) de deux sanctuaires Shintō : l’Ise jingū et l’Izumo Ōyashiro. Le déplacement de la demeure des divinités a lieu tous les vingt ans à Ise jingū et tous les soixante ans à Izumo Ōyashiro. D’après les croyances japonaises, les divinités retrouvent leur puissance suite au déménagement dans le pavillon fraîchement bâti.
Cette sélection de neuf photographies appartenant à la série Kami no miya témoigne de différents moments du 62e sengū de l’ère Heisei (1989-2019) tels que les rituels d’offrandes aux divinités ou le transfert des objets de culte appelés trésors (shintai), et dévoile l’attention de leur auteur pour certains détails architecturaux. Ces images sont tirées sur le célèbre papier réalisé à la main (washi) à Echizen, dans la préfecture de Fukui, qui est réputé au Japon pour durer plus de mille ans.
à travers la prresse
Télérama
En 2006, Masuura Yukihito fut autorisé à prendre des photos à l'intérieur des deux sanctuaires shintoïstes les plus sacrés du Japon, pour documenter la tradition religieuse du sengu. Une cérémonie de reconstruction des bâtiments qui a lieu tous les soixante ans à Izumo Oyashiro et tous les vingt ans à Ise Jingu. Cette étonnante tradition permet de perpétuer les compétences artisanales, mais est aussi prétexte à raviver des rituels immémoriaux. En neuf photographies, Yukihito nous fait partager le rituel des offrandes à la divinité Okuninushi, ou encore le transfert des objets de culte appelés trésors. Des images délicates en noir et blanc, tirées sur du washi, papier fabriqué à la main, que le photographe ne sera pas obligé de restaurer, puisque ce matériau est réputé durer plus de mille ans.