Marie-Laure de Decker

 


 

 HOMMAGE

 Marie-Laure de Decker

 

 


 

   Marie-Laure de Decker lors du 18ᵉ festival international de photojournalisme « Visa pour l’image », à Perpignan, le 6 septembre 2006.

La photojournaliste et ancienne reporter de guerre Marie-Laure de Decker s’est éteinte, samedi 15 juillet, à l’âge de 75 ans, selon une information communiquée par la famille à l’Agence France-Presse et au Monde.

Native de Bône (aujourd’hui Annaba en Algérie), elle avait commencé comme mannequin, avant de passer de l’autre côté de l’objectif en immortalisant à la fin des années 1960 des artistes comme Man Ray, Marcel Duchamp et Philippe Soupault.

Passionnée de voyages et par l’Afrique, elle part photographier la guerre du Vietnam avec une expérience minimale et réussit son pari.

« Je me disais : les gens vont voir que je ne suis pas une vraie photographe, que je n’ai pas un appareil à moi, que je n’ai que ce vieux Leica. En fait, je l’ai su après, ce vieux Leica était une merveille », a-t-elle raconté dans un livre de souvenirs en 1985.

« Si vous êtes une femme, vous n’êtes jamais prise au sérieux »

 

"Il y a un avantage à être une femme: on ne vous tue pas tout de suite"

"Je me disais: les gens vont voir que je ne suis pas une vraie photographe, que je n'ai pas un appareil à moi, que je n'ai que ce vieux Leica. En fait, je l'ai su après, ce vieux Leica était une merveille", a-t-elle raconté dans un livre de souvenirs en 1985.

Être une femme reporter de guerre n’a pas été facile – « Si vous êtes une femme, vous n’êtes jamais prise au sérieux » –, en revanche, disait-elle, « il y a un avantage à être une femme, comme ce fut le cas en Afrique du Sud, on ne vous tue pas tout de suite, on vous laisse une chance ». Le président de la Commission de l’Union africaine, le Tchadien Moussa Faki, lui a rendu hommage sur Twitter en relevant que, « par ses images », elle avait « immortalisé une partie de l’histoire du Tchad ».

Marie-Laure de Decker fera carrière chez Gamma de 1971 jusqu’en 1979. En demandant à récupérer ses photos après la fermeture de l’agence en 2009, elle n’obtiendra que les noir et blanc, pas les couleur, et perdra un procès pour faire reconnaître son droit d’auteur sur les clichés numérisés.

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