PAOLO WOODS & GABRIELE GALIMBERTI

Bienvenue aux paradis
 jusqu'au mercredi 4 mai 2016

Galerie, 13 rue de l'Abbaye, Paris VIe.
: 13h-19h
 GRATUIT

 
Des photos du paradis (fiscal) 


Singapour, îles Vierges, Hong Kong, Delaware, Luxembourg...

 On vous parle régulièrement des paradis fiscaux, mais on ne vous y a pas souvent emmenés, voici un voyage dans ce monde secret, où l'extrême richesse se nourrit quasi exclusivement d'évasion fiscale.

Exposition “Les Paradis, Rapport annuel”. Les paradis a été l’une des expositions majeures et les plus remarquées des rencontres d’Arles en 2015, où elle a été présentée pour la première fois. Ce travail marque l’aboutissement d’une investigation photographique et économique d’envergure. Paolo Woods et Gabriele Galimberti ont parcouru trois ans durant les centres offshores de l’optimisation fiscale avec la volonté d’incarner par l’image ce monde virtuel.


A TRAVERS LA PRESSE

Par Dorothée Barba

L’inflation, le chômage, ou encore les taux directeurs de la BCE  : certains sujets sont impossibles à illustrer en image. Les responsables photo des journaux s’en arrachent les cheveux. Mais les paradis fiscaux, c’est le pire. J’imagine la scène à la rédaction du Monde : « Bon, il est super ton article Panama Papers, mais je mets quoi comme photo, t’es marrant ? Encore une plage et des palmiers ? Franchement, ça fait pas sérieux. » Mais Paolo Woods et Gabriele Galimberti ont relevé le défi. Ces deux photographes exposent à Paris, à la Magnum Galerie, depuis hier. Leurs photos sont également dans un très beau livre intitulé : Les paradis, rapport annuel (éditions Delpire).

Nous avons passé près de deux ans à sillonner les centres offshores, qui vivent de la soustraction fiscale, du secret, de la finance nomade et de la très grande richesse. Avec pour seule obsession de traduire ces lieux abstraits en images.


Le résultat est une réussite, car le travail de photo est très léché, mais surtout très choquant. C'est un grand voyage qui passe par le Panama et Singapour.


Ma photo préférée est celle du Jetpack : un sport nautique pratiqué sur les îles Caïman, qui aspire de l’eau pour vous propulser en l’air. Le type s'envole à la verticale, dans un décor de carte postale. Et en légende, les propos de ce monsieur : « Le Jetpack, c’est la gravité zéro. Les îles Caïman, c’est l’impôt zéro.







Les paradis, rapport annuel, éditions Delpire (49 euros).
  © Paolo Woods & Gabriele Galimberti/INSTITUTE

    Singapour. Un homme fait la planche dans la piscine de l'hôtel Marina Bay Sands située au 56e étage. Avec pour horizon la place financière. L'île-État a été classée au 5e rang du dernier index de l'opacité financière, liste la plus précise des paradis fiscaux mondiaux, établie par l'ONG Tax Justice Network.


TOP
Extraits de l'Interview  du GEO n°432.
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Pour les photographes Gabriele Galimberti et Paolo Woods, tout a commencé par une blague. En 2012, après une bonne année sur le plan professionnel, Gabriele a reçu le montant de son impôt italien. Il s’est alors exclamé en plaisantant qu’il n’avait plus qu’à trouver un paradis fiscal pour cacher son argent. A partir de là, les deux amis se sont dit qu’ils tenaient un sujet. Et se sont posé mille questions. Comment ce type d’endroit fonctionne-t-il ? Comment y ouvre-t-on un compte bancaire ? Et surtout, quels territoires, quelles géographies, quelle population se cachent derrière le terme de "paradis fiscal" ? Ils ont mené l’enquête deux ans, dans douze pays et territoires. Paolo Woods raconte.




A Saint-Hélier, la capitale de Jersey, la finance internationale est comme un poisson dans l'eau. / © Paolo Woods et Gabriele Galimberti



Exposition
Du 20 avril au 4 mai 2016, Paolo Woods et Gabriele Galimberti exposent leurs photos à la Galerie, 13 rue de l'Abbaye, Paris 6e (vernissage le 19 avril). Ils sont également auteurs d'un livre : Les Paradis, rapport annuel, paru en 2015 aux

Exposition de Paolo Woods et Gabriele Galimberti, galerie Magnum à Paris (13, rue de l'Abbaye, 75006) jusqu’au 4 mai 2016.



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