CINÉMA EN PLEIN AIR PARC DE LA VILETTE
IL N'Y A PAS QUE LA PHOTO DANS LA VIE...
CINÉMA EN PLEIN AIR 2013 AU PARC DE LA VILLETTE
PARIS - DU 24 JUILLET AU 28 AOÛT 2013les filHORAIRE : Projection à la tombée de la nuit vers 22h/22h30 (ouverture à partir de 19h30)m
s diff
DATE : Du Mercredi 24 juillet 2013 au mercredi 28 août 2013
LIEU : Grande Halle et Parc de la Villette (Paris 75019)
PRIX : GRATUIT
Prairie du triangle - en plein air sur le parc
Entrée gratuite / Location transats : Plein tarif 7 €, Carte villette Gratuit, Forfait 5 transats : 20 €
Tous les films sont présentés en version originale
Thème de l'édition 2013 : "Tous en scène"
Écran noir, nuits blanches
L'engouement du public pour le Cinéma en plein air ne cesse de se renforcer d'année en année. Confortablement installés sur l'herbe, en apportant une couverture ou en louant un transat, les spectateurs goûtent en même temps à la nuit d'été et à la programmation du festival. Fidèle à ses choix, celle-ci mêle classiques et films récents ou moins connus. Cela va de Polisse de Maïwenn, qui a reçu le prix du jury à Cannes en 2011, à L'Ultime Razzia, un des premiers Kubrick, en passant par Soyez sympa, rembobinez, hilarante comédie pour cinéphiles de Michel Gondry. Ou encore de Tous au Larzac, l'épatant documentaire de Christian Rouaud, à Social Network de David Fincher, magnifique « biopic » de fiction sur le créateur de Facebook.
Programme du Festival Cinéma en plein air
Mercredi 24 juillet
Polisse
- Maïwenn - France - 2011 - 2h07
Ce film comporte des scènes qui peuvent être difficiles pour un public jeune auquel il ne s'adresse pas prioritairement.
Jeudi 25 juillet
Max et les Maximonstres
- Spike Jonze - USA - 2009 - 1h42
Vendredi 26 juillet
Donoma
- Djinn Carrénard - France - 2011 - 2h13 (sous titrage malentendant)
Samedi 27 juillet
Soyez sympa, rembobinez
- Michel Gondry - Grande-Bretagne/USA - 2008 - 1h34
Dimanche 28 juillet
Les Douze Salopards
- Robert Aldrich - USA - 1967 - 2h25
Mercredi 31 juillet
Les rêves dansants, sur les pas de Pina Bausch
- Anne Linsel, Rainer Hoffmann - 2010 - 1h29
Jeudi 1er août
Le Péril jeune
- Cédric Klapisch - France -1995 - 1h41
Vendredi 2 août
Harvey Milk
- Gus Van Sant - USA - 2009 - 2h07
Samedi 3 août
Super 8
- J.J. Abrams - USA - 2011 - 1h50
Dimanche 4 août
Norma Rae
- Martin Ritt - USA - 1976 - 1h50
Mercredi 7 août
A propos d’Elly
- Asghar Farhadi - Iran - 2009 - 1h56
Jeudi 8 août
The Navigator
- Ken Loach - Grande-Bretagne - 2001 - 1h36
Vendredi 9 août
Tous au Larzac
- Christian Rouaud - France -2011 - 1h58
Samedi 10 août
The social network
- David Fincher - USA - 2010 - 2h00
Dimanche 11 août
Rio Bravo
- Howard Hawks - USA - 1959 - 2h21
Mercredi 14 août
Soul Kitchen
- Fatih Akin - Allemagne - 2009 - 1h39
Jeudi 15 août
Au loin s'en vont les nuages
- Aki Kaurismäki - Finlande - 1995 - 1h36min
Vendredi 16 août
Habemus Papam
- Nanni Moretti - France/Italie - 2011 - 1h42
Samedi 17 août
Ocean’s eleven
- Steven Soderbergh - USA/Australie - 2001 - 1h57
Dimanche 18 août
L'Ultime Razzia
- Stanley Kubrick - USA - 1956 - 1h23
Mercredi 21 août
The Last Show
- Robert Altman - USA - 2006 -1h40
Jeudi 22 août
Tournée
- Mathieu Amalric - France - 2009 - 1h51min
Vendredi 23 août
Tetro
- Francis Ford Coppola - USA - 2009 - 2h07
Samedi 24 août
Hotel Woodstock
-
Ang Lee - USA - 2009 - 2h00
Dimanche 25 août
Tous en scène
- Vincente Minnelli - USA -1954 - 1h52
Mardi 27 août
Tomboy
- Céline Sciamma - France - 2011 - 1h22
Mercredi 28 août
Les Plages d'Agnès
- Agnès Varda - France - 2008 - 1h50
Le programme de Villette sur courts
- Tous en scène, 5 mn
les 24 juillet, 3, 15 et 28 août - Burlesque, 4 mn
les 1er, 11, 21, et 24 août - Rendez-vous avec la peur, 4 mn
les 28 juillet, 7 et 17 août - Princesses, 5 mn
Les 31 juillet, 4, 14 et 27 août - Sublimes créatures, 5 mn
les 25 juillet, 10 et 22 août - Cadavres exquis, 5 mn
Les 27 juillet, 8, 18 et 25 août
Villette sur courts
En 2013, Valérie Mréjen inaugure cette nouvelle collection
Valérie Mréjen est une artiste qui multiplie les moyens d'expression pour mieux explorer les possibilités du langage, autant dans son travail de plasticienne, que de romancière ou de réalisatrice. Ses vidéos sont souvent inspirées de souvenirs, d'événements quotidiens, de détails cruels et burlesques de l'existence, de lieux communs, de malentendus...
Pour le Cinéma en plein air de la Villette, elle a recueilli le témoignage d'une soixante d'enfants âgés de 4 à 11 ans sur leurs émotions et souvenirs de cinéma, à partir desquels elle a réalisé 6 films courts qui seront diffusés tous les soirs en avant-programme sauf le vendredi.
Valérie Mréjen est une artiste qui multiplie les moyens d'expression pour mieux explorer les possibilités du langage, autant dans son travail de plasticienne, que de romancière ou de réalisatrice. Ses vidéos sont souvent inspirées de souvenirs, d'événements quotidiens, de détails cruels et burlesques de l'existence, de lieux communs, de malentendus...
Pour le Cinéma en plein air de la Villette, elle a recueilli le témoignage d'une soixante d'enfants âgés de 4 à 11 ans sur leurs émotions et souvenirs de cinéma, à partir desquels elle a réalisé 6 films courts qui seront diffusés tous les soirs en avant-programme sauf le vendredi.
Le festival
Rendez-vous mythique parisien, le Cinéma en plein air. Pour ce qui est de la programmation, les fondamentaux demeurent : faire cohabiter des films méconnus et des classiques indémodables ; mais aussi se renouvellent : ouvrir à de nouvelles expériences cinématographiques comme le cinéma d'animation, les soirées spéciales, les courts métrages... Ainsi, tout en gardant l'exigence comme fil conducteur, nous élargissons la programmation à d'autres publics.
Festival de cinéma en plein air de la Villette, du 25 juillet au 26 août 2012
METAMORPHOSES
On attribue à Georges Méliès l’invention du truquage, lorsque, puissamment aidé par le hasard objectif, il découvrit, la pellicule une fois développée, que l’omnibus qu’il filmait sur les Grands-Boulevards s’était métamorphosé en corbillard, le temps de réparer la panne de sa caméra. Transformation imprévue, que cet artisan naïf et génial eut tôt fait de reproduire de façon organisée et systématique. Il multiplia les féeries, changea les fleurs en femmes et les femmes en étoiles, fit apparaître et disparaître le Diable ou les habitants de la Lune, ouvrant aux premiers spectateurs du XXe siècle les portes battantes de l’imaginaire.
Mais le spectacle n’avait pas attendu l’invention des frères Lumière pour faire rêver ses clients : cent ans auparavant, en pleine Révolution, Robertson projetait ses fantasmagories lumineuses, transformant ses personnages dessinés en squelettes et saisissant d’un effroi délicieux le public du couvent parisien des Capucines. Plus que par l’observation du réel, c’est par les transformations qu’il lui a fait subir que le cinéma a imposé sa fascination de manière durable : il y a soixante ans déjà, plutôt que Le Voleur de bicyclette, Boris Vian préférait les rêves en carton-pâte et les monstres à huit pattes...
L’écran a pris le relais pour magnifier les métamorphoses imaginées par les écrivains. Alice, parvenue de l’autre côté du miroir des merveilles, se change en géante ou en souris, la Bête se transforme en prince pour plaire à la Belle et Mr. Hyde se met dans la peau du Dr. Jekyll. Ce sont là des choses familières pour le spectateur, agréables moyens d’échapper à la pesanteur des choses. Chacun a rêvé d’agir sur l’ordre du monde, de devenir en un éclair un super-héros, d’oublier, le temps d’une revanche virtuelle, la réalité et ses "terrifiants pépins" dénoncés par Prévert. Et il n’est rien de plus agréable que de frémir devant des dangers qui menacent, confortablement à l’abri dans sa chaise longue. Place donc à l’homme qu’un nuage radioactif va faire rétrécir à l’infini, aux habitants de Santa Mira devenus haricots géants après intervention martienne, au savant fou qui va se voir pousser des ailes de mouche, au marionnettiste miraculeusement glissé à l’intérieur de John Malkovich...
Mais le cinéma a su s’attarder sur d’autres métamorphoses, moins voyantes mais tout aussi véritables, qui concernent non plus l’apparence des êtres, mais leur moi profond. La transformation de Clint Eastwood, retraité américain fier de sa race et de sa Ford Gran Torino 1972 en protecteur de ses voisins coréens, ou le triomphe de Catherine Deneuve, épouse d’industriel longtemps tenue pour une potiche et qui révèle sa vraie nature, participent d’un mouvement similaire.
Certes, leur métamorphose s’effectue en douceur, mais ce n’est pas la rapidité qui importe. Seul le résultat compte. Et, bien que moins tapageuse, la transformation du lycéen banlieusard lentement touché par la grâce de Marivaux est aussi radicale que celle de Clark Kent enfilant sa cape de Superman – simple question de dimension.
"Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses" a écrit Paul Éluard. Le temps de vingt-cinq soirées d’été, entre Le Solitaire, métamorphose intime, et Hair, métamorphose utopique d’une société tout entière, le cinéma de la prairie va contredire la parole du poète.
Lucien Logette Conseiller artistique