LEWIS HINE
LEWIS HINE
LA PHOTOGRAPHIE de A à Z, LES GRANDS PHOTOGRAPHES
photographe américain Lewis Hine ( 1874-1940), 150 superbes tirages noir et blanc qui retracent sa carrière.
Lewis Hine ; photographe militant ,
"J'ai voulu montrer ce qui devait être corrigé ;
J'ai voulu montrer ce qui devait être apprécié.
Il faut de la lumière, de la lumière à flots."
Armé de sa lourde chambre photographique, Lewis WickesHine(1874-1940) fut un combattant acharné pour la justice sociale.
Lewis Hine
Armé de sa lourde chambre photographique en bois, Lewis Wickes Hine (1874-1940) fut un combattant acharné pour la justice sociale. Convaincu que la nécessité de la production industrielle asservit les hommes, il cherche à en faire des héros. Convaincu que les enfants sont la proie du système capitaliste qui a pour but le profit, il va batailler contre le travail des enfants avec le National Child Labor Committee. Désireux de montrer que les immigrants d’Ellis Island ne sont pas les « bêtes » que l’on veut souvent montrer, il va lutter pour les représenter de façon digne. Cette œuvre dans son ensemble est emprunte de l’humanisme sans affectation d’un sociologue formé à l’histoire de la peinture, qui photographie les madones des taudis à l’image de celles du peintre Raphaël.
Les photographies de Hine sont à envisager sous l’angle des mouvements réformistes de la fin du XIXe siècle aux États-Unis. Il ne cherchait pas, comme son contemporain Stieglitz, à montrer de beaux tirages dans des galeries : trop concerné moralement par les causes qu’il défendait, Hine photographiait pour convaincre et usait parfois de la mise en scène. C’était les balbutiements de la photographie documentaire et la question de savoir si l’image était posée n’avait pas de sens à l’époque. Il voulait créer une image « plus réelle que la réalité elle-même », débarrassée des scories qui pourraient brouiller le message. Il militait pour une image directe, sans effets de clairs obscurs ; « il faut de la lumière, de la lumière à flots » aimait-il à rappeler. Il voulait des visages bruts, des regards profonds. Ses photographies sont bien souvent le résultat d’un corps à corps avec ses modèles, rendu difficile par un matériel encombrant, bien loin de la distanciation préconisée plus tard.
Lewis Hine , fut le représentant éminent de la photographie socio-documentaire-américaine. Il commença par travailler dans des domaines divers avant d'entreprendre en 1900 des études de sociologie à l'université de Chicago et à la Colombia University de New York. Hine se mit à la photographie en 1904 sur les conseils de son ami Frank A.Manny. Il voyait dans l'appareil photographique un instrument important tant du point de vue de ses recherches que de l'approfondissement de ses connaissances. Il termina en 1905 ses études de pédagogie. Il enseigna dans un club de photographie dont il était aussi le directeur, et que Paul Strand rejoignit deux ans plus tard. Il travailla pour la première fois pour le Comité national des oeuvres pour l'enfance (NDLC) en 1906, et cette collaboration dura jusqu'en 1917 environ, il commença à écrire des essais sur les vertus pédagogiques de la photographie. Il photographia en 1908 le travail des enfants dans les mines de charbon et les usines pour le NCLC. En 1909, la ligue pour la protection de l'enfance utilisa ses photographies pour lutter contre le travail des enfants. Hine rapporta d'autres voyages à travers les États -Unis des images des conditions de vie sociale des enfants et fit des conférences à la demande du Comité national des oeuvres pour l'enfance. E n 1918 Hine rejoignit la croix-Rouge qui l'envoya en France. De là il partit également en Italie et en Grèce. Hine rentra à New York en juin 1919. La photographie documentaire et objective, sans le moindre pathos, dont il était spécialiste, glissa alors vers une tendance à l'interprétation.Sa publicité annonçait à présent " Lewis Wickes Hine, la photographie interprétative".Ses photos d'ouvriers voulaient montrer que ce n'était pas la machine, mais l'homme qui avait créé l'aisance matérielle. En 1930, on commanda à Hine des images du gigantesque chantier de l'Empire State Building .Les travaux qui en résultèrent, et que le photographe concevait comme des interprétations industrielles, et comptent parmis les photos les plus célèbres de Hine.( source documentation : Museum Ludwig de Cologne : la photographgie du 20em siècle )
Armé de sa lourde chambre photographique, Lewis WickesHine(1874-1940) fut un combattant acharné pour la justice sociale.
L'exposition de la Fondation HCB rassemble environ 150 tirages originaux en noir et blanc provenant de la George Eastman House, International Museum of Photography and Film de Rochester . Cette rétrospective couvre l'ensemble de la carrière de Hine : portraits d'immigrants débarquant à Ellis Island, enfants au travail, construction de l'Empire State Building, reportages en Europe à la fin de la première guerre mondiale . Des documents inédits, récemment acquis par Rochester seront également présentés. Le commissariat a été assuré par Alison Nordstrom, conservateur à Rochester. Coproduite avec la Fundación Mapfre de Madrid et le NederlandsFotomuseum de Rotterdam,cette exposition a reçu le soutien de la Terra Foundation for American Art.
Lewis Hine (1874-1940) étudie la sociologie dans les universités de Chicago, New York avant de l’enseigner à l’Ethical Culture School. Il décide de se consacrer à la photographie qui, selon lui, est un moyen pour défendre des causes. Muni de sa chambre photographique, il va tenter de combattre les injustices sociales. Certains le considèrent le père de la photographie documentaire, avant même qu’elle soit nommée ainsi.
L’exposition de la Fondation Cartier-Bresson présente 150 tirages originaux couvrant l’ensemble des sujets traités par Lewis Hine: l’exploitation des enfants au travail, les arrivées d’immigrants à Ellis Island, les reportages en Europe et la construction de l’Empire State Building.
La Fondation Cartier-Bresson nous convie à découvrir l’œuvre photographique de Lewis Hine, sociologue du début du XXème siècle. Peu connu, ce sociologue a préféré se munir d'un appareil photo pour rendre compte des injustices : photographiant des immigrants arrivant à Ellis Island, les ravages de la Première Guerre Mondiale, il n'hésite pas à critiquer la société au travers de ses clichés.
A travers plus de 150 tirages originaux en noir et blanc, la Fondation Cartier-Bresson rend hommage à un sociologue particulier : américain, Lewis Hine décide de photographier le monde qui l'entoure en expliquant :" J’ai voulu montrer ce qui devait être corrigé ; J’ai voulu montrer ce qui devait être apprécié. " Ces clichés sont à l'époque condamnés, vus comme démodés mais il n'en est rien : Lewis Hine est vu comme le précurseur du style documentaire, offrant une vision " plus réelle que la réalité elle-même ". Ses actions sont ciblées, voulant amener à la réflexion sur la place de l'homme dans la société : enfants travailleurs, immigrés, victimes de la Première Guerre Mondiale, tous sont photographiés par Hine. Le souvenir de son combat contre les injustices fut sauvé par la Photo League, puis conservé par la George Eastman House, qui detient plus de 7000 documents de Hine ! Faute de pouvoir tous les exposer, retrouvez 150 clichés de Lewis Hine à la Fondation Cartier-Bresson jusqu'au 18 Décembre 2011.
Catalogue de l'exposition "Lewis Hine " présentée à la Fondation Henri Cartier-Bresson, Paris (7 septembre – 18 décembre 2011).
L'exposition de la Fondation HCB rassemble environ 150 tirages originaux en noir et blanc provenant de la George Eastman House, International Museum of Photography and Film de Rochester . Cette rétrospective couvre l'ensemble de la carrière de Hine : portraits d'immigrants débarquant à Ellis Island, enfants au travail, construction de l'Empire State Building, reportages en Europe à la fin de la première guerre mondiale .