DIANE ARBUS
DIANE ARBUS
« J’aime par-dessus tout aller où je n’ai jamais été »
Diane Arbus
L’artiste new-yorkaise a vécu de 1923 à 1971. Elle puise son inspiration dans cette ville qui ne dort jamais et immortalise ses habitants avec une préférence pour les personnages hors-normes en créant une ambiance très personnelle. Diane Arbus est l’une des premières artistes à faire de la photographie un art à part entière.
Diane Arbus (New York, 1923-1971) a révolutionné l’art de la photographie. L’audace de sa thématique, aussi bien que son approche photographique ont donné naissance à une œuvre souvent choquante par sa pureté, par cette inébranlable célébration des choses telles qu’elles sont. Par son talent à rendre étrange ce que nous considérons comme extrêmement familier, mais aussi à dévoiler le familier à l’intérieur de l’exotique, la photographe ouvre de nouvelles perspectives à la compréhension que nous avons de nous-mêmes.
Découvrez les photos de diane arbus au jeu de paume en 2011
A travers plus de 200 clichés inédits, l'exposition Diane Arbus au Jeu de Paume retrace l'œuvre révolutionnaire d'une photographe de légende, véritable anthropologue de l'Amérique des années 1960. Dérangeant, inquiétant, perturbant, le travail de Diane Arbus s'inspirait de ses errances dans les bas fonds new-yorkais où elle rencontra les êtres étranges et les marginaux dont elle fit ses muses sinistres. Folie ou génie, les images en noir et blanc de l'artiste aux yeux brumeux sont autant d'instants où la monstruosité et la beauté ne font plus qu'un, où le familier et l'étranger s'amalgament. Diane Arbus, dont Violaine Binet dépeint la vie tourmentée dans une biographie publiée en 2009 aux éditions Grasset, sera donc à l'honneur du 18 octobre 2011 au 5 février 2012, le temps d'une rétrospective parrainée par l'horloger de luxe Jaeger-LeCoultre, mécène par le passé des expositions de Cindy Sherman, de Lee Friedlander ou encore d'Edouard Steichen.
Biographie de Diane Arbus
Photographe mythique des années 50-60, Diane Arbus a marqué cet art par ses clichés en noir et blanc dont les thèmes principaux relèvent du cabinet de curiosités. Issue des quartiers chics de l'Upper West Side, la petite Diane grandit dans une certain luxe. A 13 ans, la gamine à la beauté particulière rencontre Allan Arbus, et s'entiche immédiatement du jeune photographe pour l'épouser cinq ans plus tard. Petit à petit, elle s'intéresse à la photographie sous l'influence de son mari. Avec son premier appareil en main, elle donne sa perception du monde. Sa fascination pour les marginaux transparaît rapidement : hermaphrodites, difformités physiques, travestis et laissés pour comptes font partis de sa galerie. Cette mutation signe la fin de son mariage en 1959. Loin d'Allan, Diane s'épanouit : les sixties sont ses années phares. Elle travaille pour Esquire et Harpers' Bazar, les célèbres magazines new-yorkais qui font la pluie et beau temps. Acteurs et people du moment se laissent prendre par Diane Arbus dont l'objectif acéré capte le côté sombre de chaque personnalité. Lorsqu'elle n'est pas dans les quartiers huppés, la photographe aux yeux gris brumeux aime sonder les bas-fonds de la ville, toujours en quête de sujets pour ses portraits : jumelles, nains, travestis posant avec des bigoudis sur la tête... Ils feront le tour du monde, étonnant le public par leur bizarrerie. 'Juif géant dans la maison et ses parents', 'Enfant avec une grenade-jouet à la main'. .. Son travail est récompensé successivement en 1963 et 1967 par le Prix Guggenheim. Rattrapée par un mal de vivre de plus en plus présent et des dépressions chroniques, Diane Arbus met fin à ses jours en 1971, laissant derrière elle une oeuvre aussi singulière que considérable.Diane Arbus
Diane Arbus (New York, 1923-1971) a révolutionné l’art de la photographie ; l’audace de sa thématique, aussi bien que son approche photographique ont donné naissance à une œuvre souvent choquante par sa pureté, par cette inébranlable célébration des choses telles qu’elles sont. Par son talent à rendre étrange ce que nous considérons comme extrêmement familier, mais aussi à dévoiler le familier à l’intérieur de l’exotique, la photographe ouvre de nouvelles perspectives à la compréhension que nous avons de nous-mêmes.
Arbus puise l’essentiel de son inspiration dans la ville de New York, qu’elle arpente à la fois comme un territoire connu et une terre étrangère, photographiant tous ces êtres qu’elle découvre dans les années 1950 et 1960. La photographie qu’elle pratique est de celle qui se confronte aux faits. Cette anthropologie contemporaine — portraits de couples, d’enfants, de forains, de nudistes, de familles des classes moyennes, de travestis, de zélateurs, d’excentriques ou de célébrités — correspond à une allégorie de l’expérience humaine, une exploration de la relation entre apparence et identité, illusion et croyance, théâtre et réalité.
Biographie
Née le 14 mars 1923 à New York, Diane Nemerov rencontre son futur mari, Allan Arbus, à l'âge de 14 ans. Celui-ci apprend la photographie lors de son service militaire et ils ouvrent ensemble un magasin de photo de mode après la Seconde Guerre mondiale. En réalité, c'est Allan qui prend les photos, Diane tient le rôle de styliste et démarche auprès des agences. Ses premières photos personnelles ne datent que de 1957 environ. Elle s'extrait peu à peu du duo qu'elle formait avec son mari au profit de son inspiration. Le couple se sépare en 1960. Elle étudie alors la photographie à la New School de New York avec Marvin Israel et Richard Avedon et rencontre par la suite Lisette Model.
Diane Arbus s'inscrit dans un courant photographique qu'avait inauguré un autre grand photographe américain, Walker Evans, qui avait imposé un style documentaire et urbain dans les années 1930. Mais c'est après 1962, quand elle abandonne le format rectangulaire du 24x36 pour le format carré du 6x6 qu'elle impose son style propre. En 1963, elle obtient une bourse de la fondation Solomon R. Guggenheim qui lui permet de réaliser un travail remarquable intitulé « American Rites, Manners and Customs » (les rites de la société américaine), vaste galerie de portraits d'Américains, pour la plupart inconnus, qui met en exergue les rites sociaux de cette société.
Diane Arbus concentre son activité à New York et ses alentours, photographiant des inconnus dans la rue. Fascinée par les personnages hors-normes, elle photographie également des travestis, des handicapés mentaux, des jumeaux, des personnes de petite taille, etc. En mélangeant le familier avec le bizarre, Diane Arbus dresse un portrait troublant de l'Amérique des années soixante.
En 1967, elle participe à l'exposition « New Documents » qui se tient au Musée d'art moderne de New York avec des portraits qui côtoient les vues urbaines de Lee Friedlander et Garry Winogrand. Là encore, son travail apparaît comme un événement qui contribue à imposer la photographie documentaire comme un genre artistique propre, se distinguant du reportage.
Dépressive, elle se donne la mort le 26 juillet 1971 à Greenwich Village en avalant une quantité importante de barbituriques puis en s'ouvrant les veines.
Son influence sur la photographie américaine est considérable. Elle a contribué à imposer l'idée que la photographie est un art à part entière. Elle travaillait en noir et blanc et développait elle-même ses travaux afin de maîtriser complètement le résultat de ses œuvres.
Diane Arbus est la mère de Doon et Amy Arbus.
Diane Arbus