Patrick Chauvel
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Patrick Chauvel pour fêter les 30 ans des albums RSF Patrick Chauvel,
photographe de guerre en Ukraine https://www.francetvinfo.fr › ... ›
Guerre en Ukraine il y a 8 jours — À bientôt 73 ans, le photographe
français couvre actuellement la guerre en Ukraine , comme il l'a fait
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le photographe de guerre Patrick Chauvel témoigne de la situation en
Ukraine
Patrick Chauvel, raconteur de guerres – série de podcasts à
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Chauvel , raconteur de guerres. Une série de podcasts par France
Culture. Découvrez toutes les séries audio, documentaires et fictions à
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UN LIVRE
Disponible le 16 mai 2012
Après le succès de « Rapporteur de guerre » et de « Sky », le nouveau livre du grand-reporter photographe, témoin du monde. Dans le nouveau récit de ses souvenirs il nous emmène en Amérique du Sud, alors que se lève le vent de la révolution...
Après la Jamaïque et Bob Marley, ce sera Cuba et les émeutes de Miami, le Salvador et l’assassinat de l’archevêque Romero, le Suriname que se disputent les mercenaires occidentaux…
Chaque fois au plus près des combattants, à leurs côtés en patrouille dans la jungle, avec eux sur le pilier du pont qu’ils vont faire sauter, évacuant celui que l’on vient de blesser, Patrick Chauvel témoigne de qui sont ces hommes en train de risquer leur vie pour la promesse d’une nouvelle liberté. A travers ses reportages, il ne raconte pas une histoire, il raconte l’Histoire ; à travers ses rencontres, il ne raconte pas des hommes, il raconte toute l’humanité. Pour que jamais plus on ne puisse dire « on ne savait pas ».
Ce que les lecteurs en disent:
"Un récit d’une lucidité féroce qui raconte sans tricher la nature de l’homme en guerre, tour à tour horrible, absurde, magnifique et burlesque"
"C’est le grand trésor derrière le reportage que Chauvel nous dévoile." (Paris Match)
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Né le 7 avril 1949 à Paris. Fils de Jean-François Chauvel et d’Antonia Luciani. Petit-fils de Jean Chauvel, ambassadeur de France.
Passionné par les récits de son père, de son oncle Pierre Schoendoerffer et de leurs amis Joseph Kessel, Lucien Bodard et Gilles Caron, il décide, à 17 ans, de tenter lui aussi l’aventure du grand reportage.
Quelques semaines avant la Guerre des Six jours, il s’engage comme volontaire et part travailler dans un Kibboutz en Israël. À peine arrivé au Kibboutz Yagur dans le nord de la Galilée, il apprend que la guerre a éclaté dans le pays. Il s’arrange pour embarquer avec l’armée israélienne et commence son premier reportage.
De retour à Paris après cette guerre éclair, il découvrira que la plupart des photos sont ratées mais que son intérêt pour le journalisme n’est pas qu’un atavisme familial.
Un stage au service photo de France-Soir lui permet d’améliorer ses connaissances de la photographie et du journalisme.
Il décide de repartir en reportage et choisit le Vietnam. Il y fera plusieurs séjours et deviendra pigiste pour AP et Reuters au sein de leurs bureaux de Saïgon.
En 1970, il entre à l’agence Sipa. S’enchaîneront alors une série de reportages photos qui l’emmèneront en Irlande, au Mozambique (où il travaillera également comme ingénieur du son sur un documentaire de Maurice Ronet et Dominique Deroux), en Israël (pour la guerre du Kippour) et au Cambodge, où il sera blessé par un obus de mortier lors d’un assaut contre les Khmers rouges en 1974.
Légendes à venir
Légendes à venir
Photos Patrick Chauvel
Patrick Chauvel
25 mai 2008
Des balles, il en a reçu. Les éclats de mortier, il les porte encore. Parce qu’il est l’un des derniers correspondants de guerre indépendants ayant couvert les conflits majeurs de la seconde moitié du xxe siècle, il doit raconter. Le Vietnam, le Cambodge, le Liban, le Salvador, l’Afghanistan, la Tchétchénie, Israël, la Palestine… « Mon métier n’est pas un métier. C’est une façon de vivre », lance-t-il, narquois. Longtemps considéré comme « le photographe le plus fou de la planète », Patrick Chauvel a décidé de diversifier ses outils de communication. Si la photographie reste son épine dorsale, c’est désormais à la réalisation et à l’écriture que s’attelle également ce reporter de la misère humaine.
« Adolescent, le journaliste que j’admirais le plus se trouvait être mon père. Il le fascinait par ses feuilletons de presse écrite. Parce qu’il ne joue pas le sentiment, son père devient son ami. Autour de l’icône, une bande de voyous, de grands journalistes et d’aventuriers vont sceller le destin de Patrick : Gilles Caron, Pierre Schoendoerffer, Joseph Kessel, Jean Lacouture… L’histoire qu’il a entendue à l’école n’a pas d’intérêt à côté de celle qui est racontée chez son père. Alors, il décide de partir. En répondant à une annonce dans un journal israélien à quelques semaines de la guerre des six jours, il découvre son métier. Gilles Caron lui laisse un Leica M3 que Patrick n’aura pas l’occasion de lui rendre. Parti remplacer des civils dans les kibboutz, il fait le mur pour rejoindre les premières lignes lorsque la guerre éclate. Les photos sont ratées. Peu importe, Patrick a compris son chemin.
Près de 300 jours par an à l’étranger. Bercé par les tirs en rafales, les départs précipités et… les constructions amoureuses successives. Dans son sac de voyage, les biberons se mêlent aux appareils photos. « J’ai appris l’inquiétude depuis que j’ai des enfants. A leur naissance, j’ai failli avoir des infarctus. Cela fait beaucoup plus peur qu’un conflit. » Peu à peu, il devient pointu dans son métier : Photographe de guerre. Formé au laboratoire de France Soir, il abandonne rapidement le show-business pour les tranchées. Travaillant pour Newsweek, Stern, Paris Match, Sipa-Press, Sygma… Il trouve ce qu’il est parti chercher. De l’aventure, résolument. Un brin d’héroïsme, indiscutablement. Mais aussi le terrain vierge, la fuite, la nouvelle identité, l’absence de repères, lui, qui est devenu celui du photojournalisme. Son histoire, il peut l’oublier le temps d’un voyage. Celles des autres demeures plus essentielles : « La durée de vie d’un combattant en temps de conflit est d’un quart d’heure. Tout ce qu’il dit est important. ».
Sur place, son humanité ressort. Il est là pour capter les histoires et les émotions. Elle est là, sa famille. A sa façon, il donne un peu d’amour à ceux qui ont besoin que l’on parle d’eux. Et il en reçoit en retour. Cela devient une drogue.
Deux livres pour une réconciliation dont Rapporteur de guerre (que je lis en ce moment, superbe livre ce gars fait pas semblant, et puis on se me à rire dans des moments très critiques) L’écriture est un véritable challenge. Aujourd’hui, Il prépare un troisième ouvrage sur une tribu perdue d’Asie, un court-métrage sur un photographe palestinien, interprété par Jean-Marc Barr. Désormais, Patrick manie aussi bien la caméra que l’écrit ou la photo. Peu importe le support. « Aujourd’hui, l’information est tellement omniprésente que si l’on ne sait pas ce qui se passe, c’est que l’on refuse de le savoir ».
Bien qu’il parte de moins en moins, la guerre le poursuit toujours. Elle est partout, autour de lui. « On trimbale toujours la guerre avec soi. Les sons et les odeurs la rappellent. Les barbecues renvoient aux cadavres brûlés. A Paris, un homme entre dans un bar, on a l’impression qu’il va se faire tuer. A la campagne, près des buissons, on pense toujours à une embuscade… ».
Ses clichés, anciens et récents, se superposeront bientôt pour incarner la méfiance. Méfiance des conflits à venir. Méfiance des apparences. Méfiance de la violence gratuite. Au fond, la mort est la seule chose dont il ne se soit jamais méfié.