LOUIS STETTNER
Louis Stettner,
LA PHOTOGRAPHIE de A à Z, LES GRANDS PHOTOGRAPHES
Né en 1922, Louis Stettner est l’un des derniers grands photographes américains de cette génération toujours actif à 93 ans. Considéré comme le Robert Doisneau américain, le photographe n'a cessé d'immortaliser le Paris poétique des années d’après-guerre, le New York en mouvement des années 1950, à 1970, la qualité atmosphérique des ambiances urbaines avec un style remarquable et une incomparable acuité.
A TRAVERS LA PRESSE
"Louis Stettner : Ici ailleurs", par Clément Chéroux et Julie Jones
Une rue de Paris à l’aube, un rayon de lumière entre deux gratte-ciels à New York, des reflets sur l’asphalte mouillé. Il y a dans les images de Louis Stettner une qualité atmosphérique que l’on ne voit nulle part ailleurs dans l’histoire de la photographie de la seconde moitié du 20e siècle. Par-delà son attention aux épiphanies lumineuses, le photographe sait aussi capter, avec une incomparable acuité, ce qui fait l’allure d’un être : le rythme de la marche sur les trottoirs des villes, l’abandon d’un corps sur un banc public, le geste précis du travailleur, etc.
IL Y A DANS LES IMAGES DE LOUIS STETTNER UNE QUALITÉ ATMOSPHÉRIQUE QUE L’ON NE VOIT NULLE PART AILLEURS
Né à Brooklyn en 1922, Louis Stettner est l’un des derniers grands photographes américains de cette génération qui soit encore actif aujourd’hui. Il commence la photographie à la fin des années 1930. Photographe pour l’armée américaine dans le Pacifique pendant la Seconde Guerre mondiale, il arrive à Paris en 1946, pour quelques semaines. Il y restera une bonne partie de sa vie. Il capte l’atmosphère de la capitale, mélange de pittoresque et de suranné qui n’a pas encore été ravagé par la modernisation des Trente Glorieuses. De retour à New York en 1952, il enregistre avec virtuosité les ambiances de la ville, les jeux de géométrie ou de lumière.
Stettner fait d’incessants allers-retours entre la France et les États-Unis jusqu’en 1990 et son installation définitive à Paris, où il vit toujours. Son œuvre est marquée par cette ambivalence géographique. Très proche de Strand ou de Weegee comme de Boubat et de Brassaï, Stettner est à lui seul un pont entre ces deux continents de la photographie.
Après l’acquisition en 2013 d’une trentaine d’épreuves, Louis Stettner a souhaité faire don au Centre Pompidou d’un ensemble important d’une centaine de tirages d’époque. Grâce au généreux mécénat de Hervé et Etty Jauffret, ce don s’accompagne d’une nouvelle acquisition de sept tirages d’époque et de l’extraordinaire maquette de Pepe & Tony (1956), un projet de livre jamais réalisé. Cet ensemble d’acquisition/donation permet de faire de la collection du Musée national d’art moderne, le lieu de référence pour l’œuvre photographique de Louis Stettner.
L’exposition a pour ambition de déployer stylistiquement et chronologiquement tout l’œuvre de Louis Stettner. Couvrant près de huit décennies de création, elle dévoile la toute première série du photographe, réalisée dans le Paris de l’après-guerre à l’aide d’une chambre grand-format, à la manière d’Atget, mais aussi le New York en transit des décennies suivantes, sa longue enquête sur les gestes du travail, ou sa toute dernière série réalisée récemment dans le sud de la France, au cœur du massif des Alpilles.
Clément Chéroux
Commissaire : Mnam/Cci, Clément Cheroux, Julie Jones
PMU, partenaire de la Galerie de photographies
En partenariat média avec
Le Centre Pompidou consacre Louis Stettner, le talentueux photographe américain du 20e siècle, lors d'une exposition gratuite du 15 juin au 12 septembre 2016. On y retrouve alors de nombreuses photographies témoignant de la société du XXe siècle, en France comme aux Etats-Unis.
Pour cette exposition consacrée à Louis Stettner, le Centre Pompidou met en avant les épreuves vintages que le photographe a donné à l'établissement et revient sur plus de 80 ans de création photographique.
Né en 1922, Louis Stettner est l’un des derniers grands photographes américains de cette génération toujours actif à 93 ans. Considéré comme le Robert Doisneau américain, le photographe n'a cessé d'immortaliser le Paris poétique des années d’après-guerre, le New York en mouvement des années 1950, à 1970, la qualité atmosphérique des ambiances urbaines avec un style remarquable et une incomparable acuité.
Influencé par Atget, Lewis Hine et encouragé par Brassaï, Willy Ronis et Doisneau, Louis Stettner fait partie des "street photograph" humanistes, qui témoignent de la société dans des photographies engagées. Cela est dû à ses fréquents allers-retours entre la France et les États-Unis : il combine alors la street photography à l’américaine et la photographie humaniste à la française.
Cette exposition est l'occasion de célébrer les nombreux dons que le photographes a fait au Centre Pompidou en 2013, souhaitant que le Musée d'Art Moderne national devienne le lieu de référence pour son oeuvre !
Photographie : Louis Stettner, ou capter la magie d’un instant
Agathe Lautréamont • 14 juin 2016
Une centaine d’œuvres pour un artiste bientôt centenaire. Pour sa nouvelle exposition dans sa galerie de photographies récemment ouverte, le Centre Pompidou a décidé de rendre hommage à l’américain Louis Stettner, figure marquante de la photographie de la seconde moitié du XXe siècle, toujours en activité aujourd’hui. Un accrochage émouvant témoignant d’une production aussi poétique de forte, et qui révèle aux visiteurs un « œil » qui a écrit en lettres d’or l’histoire de la street photography…
Si l’américain Louis Stettner a débuté la photographie au milieu des années 1930, sa pratique ne s’est véritablement affirmée qu’après la Seconde Guerre mondiale, période par laquelle débute le nouvel accrochage du Centre Pompidou dédié à l’image argentique. Chambre photographique calée sur l’épaule, continuellement à la recherche de ce que son contemporain Henri Cartier-Bresson appelait « l’instant décisif », Stettner est avant tout un voyageur des paysages citadins, égaré volontaire dans des villes de verre et de béton qu’il connaît pourtant très bien, attrapant à la volée des éclats de quotidien dans le métro de New York ou dans les rues pavées de Paris.
Aujourd’hui, le petit monde de la photographie regarde le parcours de Louis Stettner avec des yeux admiratifs parfaitement justifiés, tant ce véritable passager de son siècle se révèle à l’origine d’une œuvre capable de montrer autant de douceur que de force ; tandis que son regard d’une acuité impressionnante a su révéler comme jamais les vibrations citadines des grandes métropoles en pleine expansion.
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Le parcours, certes de taille modeste mais très riche, se découpe en une quinzaine de petites étapes aussi bien chronologiques que thématiques, se focalisant sur les diverses phases de l’œuvre de Louis Stettner. C’est ainsi que l’on débute le voyage photographique par les clichés pris par l’artiste dans l’immédiat après-guerre, dans un Paris encore exsangue et qui cherche à reconstruire sa légèreté et son art de vivre après quatre années d’occupation par les troupes nazies.
Puis, on découvre le New York de Stettner, celui des années 50, 60 et 70. Une ville aux gratte-ciels qui donnent le vertige, une mégalopole à l’atmosphère chargée d’automobiles, de vapeurs et de foules qui déferlent depuis un escalier ou s’entassent dans des rames de métro.
Toutes les images de Louis Stettner, qu’elles soient prises dans une rue animée de Manhattan ou dans le massif des Alpilles dans le sud de la France, ont cette particularité d’avoir été composées avec beaucoup de poésie et un appétit tangible pour les belles lumières.
Celles, rasantes, du petit matin ou du crépuscule. Celle d’automne qui se reflète sur le pavé disjoint et mouillé de Paris après une averse. Celle qui se réverbère dans des formes abstraites et chimériques sur une vitre de bus couverte de gouttelettes d’humidité. Celle, heureusement placée, qui dote d’une ambiance magique une scène classique de rue comme un passant affairé ou un promeneur se reposant sur un banc.
Photographe profondément humaniste, qui a l’art d’attraper à la volée la grâce d’un mouvement spontané ou la beauté d’un paysage citadin que l’on dédaigne parfois trop souvent, tant nous sommes habitués à ce genre de décors. Louis Stettner lui, voit la beauté, la capte, et la partage avec une générosité rare.
Infos pratiques :
Louis Stettner, l'expo au Centre Pompidou
Du 15 juin au 12 septembre 2016
Lieu : Centre Pompidou
Horaires : 11h-19h, sauf le mardi
Entrée gratuite