Don McCullin




 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 LA PHOTOGRAPHIE de A à Z,  LES GRANDS PHOTOGRAPHES

Don Mc Cullin

Je vis pleinement ma passion pour la photo et n'ai jamais pris de raccourci au cours de ma carrière.
Don McCullin


est actuellement  Invité de VISA POUR L IMAGE  / PERPIGNAN

La paix impossible

L'un des derniers géants à ne pas avoir exposé à Perpignan.
Inutile de revenir sur sa carrière mythique : Chypre, Vietnam, Nigeria, Irlande du Nord, Bangladesh, Liban, mais aussi son Angleterre, ses paysages, ses chômeurs... jusqu'à la Syrie en décembre dernier

 Célèbre pour ses clichés de guerre, notamment du Vietnam, le photographe britannique Don McCullin n'a pas encore pris sa retraite. À 77 ans, il repart sur un autre théâtre de guerre : la Syrie.

Par Stéphanie TROUILLARD

Depuis plus de 50 ans, Don McCullin parcourt le monde pour couvrir les théâtres de guerre. Photographe autodidacte, le Britannique s’est fait connaître en montrant les horreurs des conflits armés et autres catastrophes qui ont marqué l'histoire récente.

Dès les années 1960, au plus près des violences, il a su capter, avec son appareil, la dure réalité de la famine au Bihar en Inde, de la guerre des Six-Jours au Proche-Orient, ou encore du bourbier vietnamien au côté des marines américains.


Alors que depuis quelques années il ne s'occupait plus que de paysage et de natures mortes dans son pays natal, le photographe de 77 ans a finalement décidé de repartir sur un autre terrain de guerre, en Syrie. "Je vais couvrir la guerre à Alep. Je suis harcelé du matin au soir là où je vis dans le Somerset [sud-ouest de l'Angleterre], et je veux juste partir d’ici", confie-t-il dans une interview accordée au Guardian.


 Célèbre pour ses clichés de guerre, Don McCullin est un photojournaliste qui a couvert les conflits ensanglantant la planète à partir des années soixante. Au cours de ces 25 dernières années, il photographie la société britannique et sa vie quotidienne, des natures mortes, les sites de pélerinage sur les rives du Gange ainsi que les «*tribus perdues*» du sud de l'Ethiopie.
  de l’Angleterre ouvrière jusqu’aux zones de conflit les plus notoires au monde, tels que Chypre, le Congo, le Biafra, le Vietnam, le Liban et l’Irlande.

McCullin s’inscrit dans la tradition de la photographie humaniste et de l’art de la guerre associée aux noms de Goya, Dix et Capa.

Exposition «*The Impossible Peace*», rétrospective 1958-2008
Oranienburger Straße 35/36 . 10117 Berlin-Mitte


Vietnam



Photographe né en 1935 en Angleterre. Il débute la photographie comme assistant en 1956 durant son service dans la RAF.

A partir de 1961, il commence une carrière de photographe. A partir de 1966 il travaille pour le Sunday Post (jusqu’en 1984).

Il photographie la misère en Irlande,
la construction du mur de Berlin en 1961, La guerre civile à Chypre (World Press Photo Award en 1964), le Salvador, le Vietnam durant 10 ans, le conflit Israelo-palestinien, les famines (Biafra, Inde, Bangladesh), et plus récemment les ravages du sida en Afrique. Il sera multiplement récompensé pour ses reportages, entrant dans les cercles les plus reconnus de photographes de presse.

Mccullin
fait partie des "grands reporters", qui ont parcouru le monde, qui ont traversé les conflits des années 60, 70 et 80, les conséquences de la guerre froide et d’une globalisation qui ne dit pas encore son nom.
Ils l’ont fait avec la même brutalité que les événements qu’ils ont couverts. Mccullin a la rage de dénoncer, de montrer la sale gueule des conflits internationaux, de faire remonter le collatéral en première page des journaux, de donner chair aux conflits abstraits pour l’occident.

“Pendant 20 ans, je n’ai jamais refusé une invitation à me rendre à une guerre ou à assister à une révolution. Pourquoi ? Je peux sentir la raison mais je ne peux pas l’exprimer”

Il fait malheureusement partie de cette génération qui va faire monter les enchères du sensationnel à son corps défendant, à la sueur de son front et au péril, parfois, de sa vie. Si ses images de la guerre du Vietnam ont eu un grand impact sur l’opinion publique et ont contribué à l’arrêt d’un conflit absurde, elles ont aussi fait entrer dans l’inconscient collectif le corps étendus couverts de linceuls, les femmes en pleurs couchées sur le cadavre de leur enfant, le visage couvert de sang des soldats exténués. Et, par une exposition répétée, à en amoindrir l’impact sur nos consciences.

La légende veut que son appareil Nikon arrête une balle en 1968,
qu’il soit grièvement blessé au Salvador.
Elle veut aussi que le gouvernement britannique lui ai refusé sa carte de presse pour couvrir la guerre de Malouines, en raison du trop grand impact visuel de ses images.

Cette génération de producteurs d’images fortes va découvrir la banalisation de la violence et le sensationnalisme, en même temps qu’elle va se coltiner le paradoxe du photographe de reportage : vivre de ce qu’on dénonce.
Chaque photographe a sa stratégie pour faire face aux insolubles questions morales que posent son métier. Mccullin, comme une poignée d’autres, semble l’avoir réglé à la testostérone, par la proximité avec le conflit, l’engagement éphémère, mais physique, immédiat et total, avec les sujets qu’il photographie.
Don McCullin, Biafra,1970

"La compassion et le remords au Biafra, n’ont jamais cessé de me poursuivre. On s’imagine naïvement que l’intégrité suffit à se justifier en toute situation. Mais face à des humains qui meurent, soudain ce n’est plus assez : si on n’est d’aucun secours, alors on n’a rien à faire là - et en quoi étais-je donc utile au peuple biafrais ? [...]" Extrait du journal Le monde du 6/04/07.

Mccullin courant avec une vieille dame dans les bras, à Chypre.




Ses photographies de la pauvreté en Angleterre (1978), sont la quintessence de la photographie sociale engagée. Images contrastées, directes, en noir et blanc, réquisitoire matraqué sur une réalité proche et invisible.


Don McCullin was born in 1935 in a poor section of northern London, UK. After serving as an aerial photographer for the RAF during his national service, from 1964 to 1984 he covered battlefields in Cyprus, the Congo, Biafra, Vietnam, Cambodia, Bangladesh, El Salvador, and the Middle East, becoming one of history’s great war photographers.

He is the author of more than a dozen books, including his acclaimed autobiography, Unreasonable Behaviour (1990), and 2001’s retrospective Don McCullin (both by Jonathan Cape). The winner of numerous awards, including two Premier Awards from the World Press Photo, in 1992 he became the only photojournalist to be made Commander of the British Empire (CBE).

In recent years, in addition to his landscape work in Britain and India, he has focused primarily on the African continent, documenting the AIDS crisis in South Africa, Botswana and Zambia, producing a book on the “lost tribes” of Ethiopia, Don McCullin in Africa (Jonathan Cape 2005), and photographing refugees from the genocide in Darfur in 2007. He was awarded the 2006 Cornell Capa Award by the International Center for Photography in New York for his lifetime contribution to photography.

He has been associated with Contact Press Images since 1995. He is based in Somerset, England, UK.

Tearsheets
Vietnam Dossier
1976 The First Year
The Beatle Image
Don McCullin (Book)
Don McCullin in Africa (Book)
Books by Don McCullin
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