JEAN LOUIS COURTINAT
LA PHOTOGRAPHIE de A à Z, LES GRANDS PHOTOGRAPHES
« Ma photographie est mise à
disposition d’une cause, je sais que je ne vais pas changer le monde
mais j’ai besoin d’être utile. » Jean-Louis Courtinat
Crédits photo : Copyright : Jean-Louis Courtinat
Quitte à braver quelques tabous, Jean-Louis Courtinat photographie tout ce que l'on ne veut pas montrer : la souffrance et la maladie. Il en résulte un témoignage poignant qui nous invite à ne pas simplement voir, mais à accepter les différences de notre monde.
Son travail appartient à un genre apparut autour des années 1930 : le documentaire social. En s'appuyant sur de nombreux exemples, il nous montre comment, grâce à la photographie, il décrit les conditions de vie de ceux qui dans notre société contemporaine ne sont jamais représentés. Sa photographie explore ainsi les hôpitaux, les centres pour SDF, les orphelinats. Ses images n'ont rien qui tienne du voyeurisme et, même si elles suscitent notre compassion, elles permettent avant tout à notre regard de distinguer la dignité.
Je fais de la photographie depuis de nombreuses années. Concerné par les problèmes de mon époque, j'ai trouvé dans la photographie le mode d'expression qui me convient. Faire une image représente pour moi un acte militant, et si j'ai toujours été auprès de ceux qui étaient dans la pire des positions pour se défendre, j'ai toujours vécu très longtemps avec eux, devenant à leur côté un combattant acquis à leur cause. Ni complaisance, ni voyeurisme, mais un sentiment d'urgence, de responsabilité, de "mission". Mes photos sont affaire d’engagement.
Jean-Louis Courtinat
59 ans - Photographe, spécialisé en photographie sociale
Jean-Louis Courtinat est un photographe né le 26 juillet 1954 à Verdun, ayant étudié au lycée de Semur-en-Auxois. En 1981, il démarre sa carrière en entrant à l’agence Viva et à la Compagnie des reporters. Il entreprend alors une série de reportages sociaux dans le domaine de la santé. En 1986, il rejoint l’agence Rapho. De 1984 à 1994, il est l’assistant de Robert Doisneau. En 1991, il reçoit le Prix Niépce de l’association Gens d’images, et en 1993, il devient l’animateur d’un atelier de photographie dans le service des adolescents de l’hôpital Bicêtre à Paris.
Les photographies de Jean-Louis Courtinat témoignent des problèmes de notre époque. Elles montrent ainsi les soins palliatifs à la Maison médicale Jeanne Garnier à Paris (La Vie jusqu’au bout, 1992), la vie quotidienne du service gérontologie de l’hôpital Paul-Brousse à Villejuif (Fait et cause, 1993-94), un centre d’hébergement et d’assistance aux personnes sans-abri de Nanterre (Les Damnés de Nanterre, 1994-1996), l’abandon des enfants en Roumanie (Les Enfants du diable, depuis 1998), un lieu de vie accueillant des handicapés mentaux (La Raison du plus faible, 2005-2006), des personnes de plus de 50 ans ayant retrouvé un toit (Vivre avec toit, 2013).
Jean-Louis Courtinat se définit comme un photographe militant : « au bout de mes objectifs je vois la misère, la souffrance, les beaux, les méchants, la haine, la générosité. Mais je crois souvent aller au-delà de ma vision, au cœur de la vie des autres ; c’est peut-être ce que je fais de plus important. Mes photos sont affaire d’engagement. »
Jean-Louis Courtinat
Jean-Louis Courtinat débute sa carrière en 1981 par une série de reportages sociaux dans le domaine de la santé pour l’agence Viva / Compagnie des reporters. En 1986, il rejoint l’agence Rapho.
C’est principalement dans des lieux d’enfermement (réel ou symbolique) qu’il promène son appareil photo. Il y a bien sûr l’univers carcéral qu’il approche suite à une commande du Centre National de la Photographie, mais aussi et surtout l’univers hospitalier dont il explore les différents services : la gérontologie, les « enfants bulles », les urgences, l’assistance publique. Plusieurs livres sur le thème de la santé paraîtront : Hôpital, Hôpital, Vivre Encore, Fait et Cause.
Autre lieu d’enfermement, celui de l’exclusion sociale. C’est autour de ce thème qu’il oriente son travail à partir de 1994. Dans son exposition « Les Damnés de Nanterre », il photographie la vie dans un centre d’hébergement pour SDF. Toujours dans le cadre de cette recherche, il part à la rencontre des enfants abandonnés en Roumanie (1998) ou encore accepte de photographier pendant un an un lieu de vie pour handicapés mentaux (2005).
Courtinat revendique le statut militant de son œuvre photographique : offrir une voix aux sans-voix, sans voyeurisme ni complaisance.
Lauréat du prix des jeunes photographes à Arles en 1980, il reçoit en 1991 le prix Niepce.
à travers la presse
LIVRE | Jean-Louis Courtinat, Photo Poche
18 janvier 2014 | by Molly Benn |
Exposé aux Rencontres d’Arles 2013, Jean-Louis Courtinat a maintenant également un Photo Poche consacré à son travail.
Héritier de la photographie humaniste
Né à Verdun en 1954, Jean-Louis Courtinat étudie au lycée de Semur-en-Auxois avant d’entamer sa carrière de photographe en 1981 à l’agence Viva et à La compagnie des reporters. En 1984, il devient l’assistant de Robert Doisneau et il le restera pendant dix ans. Ainsi formé par l’un des plus grands photographes humanistes du XXe siècle, Jean-Louis Courtinat s’est saisi du sens le plus fort du terme « humanisme ». Il ne s’est pas contenté de regarder les autres. Pour lui, les « autres », ce sont les marginaux, ceux que l’on ne regarde pas, et avec qui il va vivre et échanger. En 1986, il intègre l’agence Rapho.
Le photographe engagé
« Je n’ai jamais accepté d’être spectateur », dit le photographe. De 1992 à aujourd’hui, il a photographié les soins palliatifs à la Maison médicale Jeanne Garnier à Paris (La Vie jusqu’au bout, 1992), la vie quotidienne du service gérontologie de l’hôpital Paul-Brousse à Villejuif (Fait et cause, 1993-94), un centre d’hébergement et d’assistance aux personnes sans-abri de Nanterre (Les Damnés de Nanterre, 1994-1996), l’abandon des enfants en Roumanie (Les Enfants du diable, depuis 1998), un lieu de vie accueillant des handicapés mentaux (La Raison du plus faible, 2005-2006), des personnes de plus de 50 ans ayant retrouvé un toit (Vivre avec toit, 2013). Jean-Louis Courtinat est un photographe social, militant et engagé.
Robert Doisneau a dit : « Jean-Louis Courtinat, ce n’est pas un produit d’école professionnelle, ni un rat de bibliothèque de livres techniques, pas d’avantages un lecteur de magazines truffés de recettes. Mais, il possède une qualité qui est un passe-partout capable d’ouvrir toutes les portes. Ce garçon rayonne d’amitié… » C’est exactement ce qui transparaît à travers les 144 pages du Photo Poche de Jean-Louis Courtinat.
Jean-Louis Courtinat, Photo Poche.
Actes Sud, 13 €.
Site internet de Jean-Louis Courtinat : jeanlouiscourtinat.fr
Jean-Louis Courtinat, Photo Poche
Livre
Jean-Louis Courtinat
Actes Sud
France, écrit par Bernard Perrine
Jean-Louis Courtinat / Actes Sud
Sur les traces de W. Eugene Smith qui le marque dès l'âge de 22 ans, Jean-Louis Courtinat pratique depuis trente ans une photographie sociale qui le mobilise auprès des personnes les plus fragiles ou délaissées par notre société. Il conçoit la photographie comme un outil, un engagement et un langage pour lutter efficacement contre une indifférence généralisée. En accompagnement de ce livre, il m'écrit "Cette photographie sociale qui me passionne depuis si longtemps m'a permis de rencontrer des êtres formidables qui ont rempli ma vie. Aujourd'hui, ces images me reviennent en plein cœur. C'est émouvant et stimulant à la fois. Je n'ai qu'une envie: continuer … "
Et Robert Doisneau disait de lui "C'est un affectif qui a de l'empathie pour les gens qu'il photographie. Il trouve toujours la bonne distance. Aucun pathos dans ses images, pas de complaisance ni de voyeurisme mais une solidarité et une délicatesse profondes."
http://www.actes-sud.fr
C'était en 2013
L'EXPOSITION : VIVRE AVEC TOIT »
Crédits photo : Copyright : Jean-Louis Courtinat
Quitte à braver quelques tabous, Jean-Louis Courtinat photographie tout ce que l'on ne veut pas montrer : la souffrance et la maladie. Il en résulte un témoignage poignant qui nous invite à ne pas simplement voir, mais à accepter les différences de notre monde.
Son travail appartient à un genre apparut autour des années 1930 : le documentaire social. En s'appuyant sur de nombreux exemples, il nous montre comment, grâce à la photographie, il décrit les conditions de vie de ceux qui dans notre société contemporaine ne sont jamais représentés. Sa photographie explore ainsi les hôpitaux, les centres pour SDF, les orphelinats. Ses images n'ont rien qui tienne du voyeurisme et, même si elles suscitent notre compassion, elles permettent avant tout à notre regard de distinguer la dignité.
Je fais de la photographie depuis de nombreuses années. Concerné par les problèmes de mon époque, j'ai trouvé dans la photographie le mode d'expression qui me convient. Faire une image représente pour moi un acte militant, et si j'ai toujours été auprès de ceux qui étaient dans la pire des positions pour se défendre, j'ai toujours vécu très longtemps avec eux, devenant à leur côté un combattant acquis à leur cause. Ni complaisance, ni voyeurisme, mais un sentiment d'urgence, de responsabilité, de "mission". Mes photos sont affaire d’engagement.
Jean-Louis Courtinat
59 ans - Photographe, spécialisé en photographie sociale
Jean-Louis Courtinat est un photographe né le 26 juillet 1954 à Verdun, ayant étudié au lycée de Semur-en-Auxois. En 1981, il démarre sa carrière en entrant à l’agence Viva et à la Compagnie des reporters. Il entreprend alors une série de reportages sociaux dans le domaine de la santé. En 1986, il rejoint l’agence Rapho. De 1984 à 1994, il est l’assistant de Robert Doisneau. En 1991, il reçoit le Prix Niépce de l’association Gens d’images, et en 1993, il devient l’animateur d’un atelier de photographie dans le service des adolescents de l’hôpital Bicêtre à Paris.
Les photographies de Jean-Louis Courtinat témoignent des problèmes de notre époque. Elles montrent ainsi les soins palliatifs à la Maison médicale Jeanne Garnier à Paris (La Vie jusqu’au bout, 1992), la vie quotidienne du service gérontologie de l’hôpital Paul-Brousse à Villejuif (Fait et cause, 1993-94), un centre d’hébergement et d’assistance aux personnes sans-abri de Nanterre (Les Damnés de Nanterre, 1994-1996), l’abandon des enfants en Roumanie (Les Enfants du diable, depuis 1998), un lieu de vie accueillant des handicapés mentaux (La Raison du plus faible, 2005-2006), des personnes de plus de 50 ans ayant retrouvé un toit (Vivre avec toit, 2013).
Jean-Louis Courtinat se définit comme un photographe militant : « au bout de mes objectifs je vois la misère, la souffrance, les beaux, les méchants, la haine, la générosité. Mais je crois souvent aller au-delà de ma vision, au cœur de la vie des autres ; c’est peut-être ce que je fais de plus important. Mes photos sont affaire d’engagement. »
Jean-Louis Courtinat débute sa carrière en 1981 par une série de reportages sociaux dans le domaine de la santé pour l’agence Viva / Compagnie des reporters. En 1986, il rejoint l’agence Rapho.
C’est principalement dans des lieux d’enfermement (réel ou symbolique) qu’il promène son appareil photo. Il y a bien sûr l’univers carcéral qu’il approche suite à une commande du Centre National de la Photographie, mais aussi et surtout l’univers hospitalier dont il explore les différents services : la gérontologie, les « enfants bulles », les urgences, l’assistance publique. Plusieurs livres sur le thème de la santé paraîtront : Hôpital, Hôpital, Vivre Encore, Fait et Cause.
Autre lieu d’enfermement, celui de l’exclusion sociale. C’est autour de ce thème qu’il oriente son travail à partir de 1994. Dans son exposition « Les Damnés de Nanterre », il photographie la vie dans un centre d’hébergement pour SDF. Toujours dans le cadre de cette recherche, il part à la rencontre des enfants abandonnés en Roumanie (1998) ou encore accepte de photographier pendant un an un lieu de vie pour handicapés mentaux (2005).
Courtinat revendique le statut militant de son œuvre photographique : offrir une voix aux sans-voix, sans voyeurisme ni complaisance.
Lauréat du prix des jeunes photographes à Arles en 1980, il reçoit en 1991 le prix Niepce.
à travers la presse
LIVRE | Jean-Louis Courtinat, Photo Poche
18 janvier 2014 | by Molly Benn |
Exposé aux Rencontres d’Arles 2013, Jean-Louis Courtinat a maintenant également un Photo Poche consacré à son travail.
Héritier de la photographie humaniste
Né à Verdun en 1954, Jean-Louis Courtinat étudie au lycée de Semur-en-Auxois avant d’entamer sa carrière de photographe en 1981 à l’agence Viva et à La compagnie des reporters. En 1984, il devient l’assistant de Robert Doisneau et il le restera pendant dix ans. Ainsi formé par l’un des plus grands photographes humanistes du XXe siècle, Jean-Louis Courtinat s’est saisi du sens le plus fort du terme « humanisme ». Il ne s’est pas contenté de regarder les autres. Pour lui, les « autres », ce sont les marginaux, ceux que l’on ne regarde pas, et avec qui il va vivre et échanger. En 1986, il intègre l’agence Rapho.
Le photographe engagé
« Je n’ai jamais accepté d’être spectateur », dit le photographe. De 1992 à aujourd’hui, il a photographié les soins palliatifs à la Maison médicale Jeanne Garnier à Paris (La Vie jusqu’au bout, 1992), la vie quotidienne du service gérontologie de l’hôpital Paul-Brousse à Villejuif (Fait et cause, 1993-94), un centre d’hébergement et d’assistance aux personnes sans-abri de Nanterre (Les Damnés de Nanterre, 1994-1996), l’abandon des enfants en Roumanie (Les Enfants du diable, depuis 1998), un lieu de vie accueillant des handicapés mentaux (La Raison du plus faible, 2005-2006), des personnes de plus de 50 ans ayant retrouvé un toit (Vivre avec toit, 2013). Jean-Louis Courtinat est un photographe social, militant et engagé.
Robert Doisneau a dit : « Jean-Louis Courtinat, ce n’est pas un produit d’école professionnelle, ni un rat de bibliothèque de livres techniques, pas d’avantages un lecteur de magazines truffés de recettes. Mais, il possède une qualité qui est un passe-partout capable d’ouvrir toutes les portes. Ce garçon rayonne d’amitié… » C’est exactement ce qui transparaît à travers les 144 pages du Photo Poche de Jean-Louis Courtinat.
Jean-Louis Courtinat, Photo Poche.
Actes Sud, 13 €.
Site internet de Jean-Louis Courtinat : jeanlouiscourtinat.fr
Jean-Louis Courtinat, Photo Poche
Livre
Jean-Louis Courtinat
Actes Sud
France, écrit par Bernard Perrine
Jean-Louis Courtinat / Actes Sud
Sur les traces de W. Eugene Smith qui le marque dès l'âge de 22 ans, Jean-Louis Courtinat pratique depuis trente ans une photographie sociale qui le mobilise auprès des personnes les plus fragiles ou délaissées par notre société. Il conçoit la photographie comme un outil, un engagement et un langage pour lutter efficacement contre une indifférence généralisée. En accompagnement de ce livre, il m'écrit "Cette photographie sociale qui me passionne depuis si longtemps m'a permis de rencontrer des êtres formidables qui ont rempli ma vie. Aujourd'hui, ces images me reviennent en plein cœur. C'est émouvant et stimulant à la fois. Je n'ai qu'une envie: continuer … "
Et Robert Doisneau disait de lui "C'est un affectif qui a de l'empathie pour les gens qu'il photographie. Il trouve toujours la bonne distance. Aucun pathos dans ses images, pas de complaisance ni de voyeurisme mais une solidarité et une délicatesse profondes."
http://www.actes-sud.fr
C'était en 2013
L'EXPOSITION : VIVRE AVEC TOIT »
de Jean-Louis COURTINAT
"Je m’appelle Gérard. Je ne veux pas qu’on sache qui je suis et où j’habite. Je n’ai aucune famille ..." La galerie FAIT & CAUSE nous présentele reportage de Jean-Louis Courtinat "Vivre avec toit". Le photographe consacre son travail à améliorer le sort des autres, en photographiant leur vie.Le photographe Jean-Louis Courtinat avec le soutien des petits frères des Pauvres a su capter avec respect dans son objectif la vie au quotidien de personnes précaires.
Du mercredi 16 JANVIER au samedi 23 FEVRIER 2013
Galerie Fait & cause
58, rue Quincampoix, 75004 Paris
Tél. : 01 42 74 26 36
Métro : Les Halles (ligne 4) ou Rambuteau (ligne 11)
La Galerie Fait & Cause est une création de l’association « Pour Que l’Esprit Vive ». Elle a pour mission de favoriser la prise de conscience des problèmes sociaux où qu’ils se présentent à travers le monde. Elle a choisi de privilégier le médium qui se prête le mieux à la dénonciation des injustices, des inégalités et de la misère : la photographie
Voir le site de
www.jeanlouiscourtinat.fr
Tél. : 01 42 74 26 36
Métro : Les Halles (ligne 4) ou Rambuteau (ligne 11)
Pendant deux années, j’ai vécu auprès d’hommes et de femmes qui venaient de retrouver un toit après avoir vécu très longtemps dans la rue.
Comment appréhendaient-ils leur nouvelle vie ? Comment se reconstruisaient-ils ?
Quel était leur quotidien ?
C’est ce que je voulais savoir. "Je me suis vite aperçu des limites de la photographie."
Tous exprimaient leur soulagement d’avoir un logement, la difficulté de réapprendre à vivre dans un espace réduit, leur incapacité à se prendre en charge au quotidien.
Ces sentiments étaient intraduisibles en photographie. J’ai donc pris un petit carnet dans lequel j’ai inscrit méticuleusement leurs propos. J’ai respecté leur style, leur façon de s’exprimer, leurs non-dits, leurs erreurs et leurs contradictions. Pas d’interview brutale, mais une succession de petites réflexions intimes qu’ils m’ont confiées au fil du temps.
Toutes les personnes que j’ai suivies ont plus de cinquante ans. Elles ont toutes connu une enfance difficile. La plupart ont rejeté leur famille ou été rejetées par elle. Beaucoup sont fatiguées, malades, dépressives, en cours de soins ou sous dépendance chimique. La plupart se sentent inutiles au monde, se replient sur elles ou se retirent de la vie sociale. Certaines expriment leur solitude, leur souffrance, leur impossibilité d’échanger, de discuter, de partager leurs émotions. Beaucoup ont un sentiment de culpabilité et se sentent responsables de leur exclusion. Toutes vivent des minima sociaux. Plusieurs ont de toutes petites retraites. Nombre d’entre elles ont de graves problèmes de dépendance à l’alcool.
Avoir un toit même si ce n’est qu’un taudis est primordial pour elles. Toutes m’ont parlé du désir de se poser, d’avoir une adresse, un lit, des clefs, une boîte aux lettres, bref d’être reconnues malgré leur pauvreté.
Le plus difficile pour moi fut de suivre plusieurs personnes en même temps. Il m’a fallu une organisation très précise pour conserver une pression sur elles sans jamais les gêner dans leur quotidien. J’ai dû composer avec les rendez-vous manqués, les changements d’adresse, les hospitalisations, les retours à la rue et les ruses pour éviter les marchands de sommeil ulcérés par ma présence.
J’avais élu mon quartier général à « l’Etape », lieu de vie des petits frères des Pauvres qui accueillent des personnes dans la précarité. J’arrivais pour le petit-déjeuner, je discutais avec les gens, je leur parlais de mon projet. Beaucoup ont refusé. Peur de se montrer, de parler ou d’être reconnu par leur famille. Il m’a fallu énormément de temps, d’écoute et de proximité pour gagner leur confiance. Au début je leur donnais des photographies. J’ai vite renoncé car je leur offrais une image d’eux qu’ils refusaient de voir. Finalement j’ai fait peu de photos. On se rencontrait régulièrement. On prenait un café, on discutait. Je me sentais plus bénévole que photographe et cela me plaisait.
Aujourd’hui et comme à chaque fois que je termine un long travail, je me demande si ce que j’ai enregistré est aussi riche que ce que j’ai vécu. Ai-je été à la hauteur de la confiance qu’ils m’ont donnée ? Ai-je saisi l’essentiel ? Le cœur du propos se trouve-t-il d’ailleurs dans ce qui est montré ou dans ce qui ne l’est pas ? Je sais qu’il faut beaucoup plus que des photos pour que ces êtres fragiles ne portent plus le fardeau des préjugés et des tabous qui les livrent à l’oubli de tous.
Makou, Ginette, Daniel, Max, Patrick et vous tous avec qui j’ai passé ces moments forts, ce travail est aussi le vôtre. Puissent vos textes et mes images provoquer chez ceux qui les verront de la compassion et le simple désir de mieux vous connaître. C’est mon vœu le plus cher.
Comment appréhendaient-ils leur nouvelle vie ? Comment se reconstruisaient-ils ?
Quel était leur quotidien ?
C’est ce que je voulais savoir. "Je me suis vite aperçu des limites de la photographie."
Tous exprimaient leur soulagement d’avoir un logement, la difficulté de réapprendre à vivre dans un espace réduit, leur incapacité à se prendre en charge au quotidien.
Ces sentiments étaient intraduisibles en photographie. J’ai donc pris un petit carnet dans lequel j’ai inscrit méticuleusement leurs propos. J’ai respecté leur style, leur façon de s’exprimer, leurs non-dits, leurs erreurs et leurs contradictions. Pas d’interview brutale, mais une succession de petites réflexions intimes qu’ils m’ont confiées au fil du temps.
Toutes les personnes que j’ai suivies ont plus de cinquante ans. Elles ont toutes connu une enfance difficile. La plupart ont rejeté leur famille ou été rejetées par elle. Beaucoup sont fatiguées, malades, dépressives, en cours de soins ou sous dépendance chimique. La plupart se sentent inutiles au monde, se replient sur elles ou se retirent de la vie sociale. Certaines expriment leur solitude, leur souffrance, leur impossibilité d’échanger, de discuter, de partager leurs émotions. Beaucoup ont un sentiment de culpabilité et se sentent responsables de leur exclusion. Toutes vivent des minima sociaux. Plusieurs ont de toutes petites retraites. Nombre d’entre elles ont de graves problèmes de dépendance à l’alcool.
Avoir un toit même si ce n’est qu’un taudis est primordial pour elles. Toutes m’ont parlé du désir de se poser, d’avoir une adresse, un lit, des clefs, une boîte aux lettres, bref d’être reconnues malgré leur pauvreté.
Le plus difficile pour moi fut de suivre plusieurs personnes en même temps. Il m’a fallu une organisation très précise pour conserver une pression sur elles sans jamais les gêner dans leur quotidien. J’ai dû composer avec les rendez-vous manqués, les changements d’adresse, les hospitalisations, les retours à la rue et les ruses pour éviter les marchands de sommeil ulcérés par ma présence.
J’avais élu mon quartier général à « l’Etape », lieu de vie des petits frères des Pauvres qui accueillent des personnes dans la précarité. J’arrivais pour le petit-déjeuner, je discutais avec les gens, je leur parlais de mon projet. Beaucoup ont refusé. Peur de se montrer, de parler ou d’être reconnu par leur famille. Il m’a fallu énormément de temps, d’écoute et de proximité pour gagner leur confiance. Au début je leur donnais des photographies. J’ai vite renoncé car je leur offrais une image d’eux qu’ils refusaient de voir. Finalement j’ai fait peu de photos. On se rencontrait régulièrement. On prenait un café, on discutait. Je me sentais plus bénévole que photographe et cela me plaisait.
Aujourd’hui et comme à chaque fois que je termine un long travail, je me demande si ce que j’ai enregistré est aussi riche que ce que j’ai vécu. Ai-je été à la hauteur de la confiance qu’ils m’ont donnée ? Ai-je saisi l’essentiel ? Le cœur du propos se trouve-t-il d’ailleurs dans ce qui est montré ou dans ce qui ne l’est pas ? Je sais qu’il faut beaucoup plus que des photos pour que ces êtres fragiles ne portent plus le fardeau des préjugés et des tabous qui les livrent à l’oubli de tous.
Makou, Ginette, Daniel, Max, Patrick et vous tous avec qui j’ai passé ces moments forts, ce travail est aussi le vôtre. Puissent vos textes et mes images provoquer chez ceux qui les verront de la compassion et le simple désir de mieux vous connaître. C’est mon vœu le plus cher.
Jean-Louis Courtinat
La Galerie Fait & Cause est une création de l’association « Pour Que l’Esprit Vive ». Elle a pour mission de favoriser la prise de conscience des problèmes sociaux où qu’ils se présentent à travers le monde. Elle a choisi de privilégier le médium qui se prête le mieux à la dénonciation des injustices, des inégalités et de la misère : la photographie
Vivre avec toit : une exposition sur la précarité des personnes âgées
Jean-Louis Courtinat
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1981. Entre à l’agence Viva. Commence une série de reportages sociaux dans le domaine de la santé.
1986. Rejoint l’agence Rapho et devient l’assistant de Robert Doisneau. 1988. Reportage d’un an dans le service des urgences de l’hôpital d’Aix-en-Provence. 1988-1990. S’installe à Paris et réalise pendant deux ans un reportage à l’Institut Curie. 1991. Commande du Centre National de la Photographie sur la vie quotidienne à la prison de Poissy. Commande de la RATP sur le travail des machinistes. Participe aux troisièmes Rencontres Internationales de la Photographie à l’Île de la Réunion. 1992. Réalise en collaboration avec l’écrivain Alphonse Boudard le livre « Paris au petit bonheur ». Reportage sur les soins palliatifs à la Maison Jeanne Garnier, Paris. 1993. Reportage de plusieurs mois dans le service du professeur Griscelli sur la vie des « enfants bulle ». Anime un atelier de photographie dans le service des adolescents de l’hôpital Bicêtre, dans le cadre de l’opération Photofolie. Obtient une bourse de la Fondation de France pour réaliser un reportage dans le service de gérontologie de l’hôpital Paul Brousse à Villejuif. Participe aux rencontres Visa pour l’image à Perpignan. 1994-1995. Participe à une commande collective du Centre National de la Photographie et de l’association Les Petits Frères des Pauvres sur la pauvreté en Europe : reportage sur le centre d’hébergement des personnes sans-abri de Nanterre. 1996. Obtient une bourse du Ministère de la Culture pour réaliser un travail d’une année sur la condition des femmes vivant en banlieue : reportage à,Chevilly –Larue. 1998. Commence une série de reportages sur l’institutionnalisation et l’abandon des enfants en Roumanie. 1999-2000. Réalise un reportage d’une année auprès des bénévoles de la fondation Claude Pompidou. 2001. Continue son travail sur la situation des enfants en Roumanie. 2002. Reportage de trois mois dans le service des urgences de l’Hôtel Dieu, Paris. Reportage de trois mois pour la fondation Caisse d’Epargne Paris. 2003. Reportage sur un médecin de campagne en Moldavie, Roumanie. Commande de l’Espace Ethique de l’Assistance Publique sur les problèmes de santé en France. Commande de l’association Les Petits Frères des Pauvres sur l’accompagnement des malades. 2004. Commande de la Fédération Nationale des Caisses d’Epargne sur ses actions en faveur de la lutte contre l’exclusion en France. 2005-2006. Commande de l’association de Faugeras, Corrèze, pour réaliser un reportage sur un lieu de vie accueillant des handicapes mentaux. 2006. Participe avec 11 autres photographes à une commande sur la banlieue: Reportage à Clichy-sous-Bois. 2007. Commande de l’hôpital de Fismes, Marne pour réaliser un reportage sur une coordination gérontologique en milieu rural. Reportage sur le Samu Social de Roumanie. 2008. Poursuit son travail sur la Roumanie. 2009. Participation aux Rencontres Visa pour l’image à Perpignan. Commence un reportage sur le mal-logement des personnes âgées en collaboration avec l’association Les petits frères des Pauvres. 2010.Commande de l’association France Alzheimer pour réaliser un reportage sur les aidants naturels.
Prix:
1980. Prix des Jeunes Photographes-Rencontres Internationales de la Photographie d’Arles. 1987. Prix Air France / Ville de Paris. 1991. Prix Niépce.
Expositions:
1987. « Vivre au Corbusier », FNAC Marseille. 1990. « Vivre encore », FNAC Paris. 1991. Centre National de la Photographie, Palais de Tokyo, Paris, musée Nicéphore Nièpce de Châlon-sur- Saône, Galerie du Château-d’eau à Toulouse. 1992. « Vivre encore » (Prix Niépce), Fondation Nationale de la Photographie, Lyon, musée Rosendaël, Dunkerque. « Photographie et santé », exposition collective, cité des Sciences et de l’Industrie de la Villette, Paris. 1993. « Fait et cause », FNAC Paris. 1995. « Les damnés de Nanterre », Centre National de la Photographie, Paris. 1996. « Pauvres de nous », exposition organisée par l’association Les Petits Frères des Pauvres, hôtel de ville de Paris, Barcelone, Alicante et dans les FNAC Marseille, Lyon, Toulouse, Nantes. 1997. « Les damnés de Nanterre », galerie Focale, Nyon, Suisse. 1998. Exposition à l’occasion de la Journée sur le SIDA, hôtel de ville de Sens. « Fait et cause », musée Rosendaël, Dunkerque. « Survivances », mois de la photo, galerie Fait et Cause, Paris. 1999. « Fait et cause », FNAC Marseille. 2000. « Du temps pour les autres » (à l’occasion du trentième anniversaire de la fondation Claude Pompidou), Atelier Z, Paris. 2001. « Du temps pour les autres », exposition itinérante dans les principales FNAC de France (Lille, Tourcoing, Marseille,Montpellier, Belfort, Lyon, Béziers, Bordeaux). « Les enfants du diable », festival international du photojournalisme « Visa pour l’image », Perpignan. 2002. « Du temps pour les autres », FNAC Poitiers et Grenoble. » « Les enfants du diable », Centre Culturel de Langon. 2003. « Du temps pour les autres », FNAC Clermont-Ferrand. 2004. « Du temps pour les autres », FNAC Bordeaux. « Vivre encore », Toronto, Canada. « Les damnés de Nanterre », Rencontres de la Photographie Clermont-Ferrand. 2006. « La raison du plus faible », Palais de l’UNESCO, Paris. « La raison du plus faible », galerie Fait et Cause, Paris. « Clichy sans Cliché », exposition collective à Clichy-sous-Bois ; hôtel de ville de Paris. 2007. « La raison du plus faible », galerie Le carré d’art , Chartres de Bretagne. « La raison du plus faible », 17-éme mois de l’image du Tarn , exposition à Castres. 2008. « La raison du plus faible », exposition à Rennes. « Vieillir libre », exposition à Fismes ( Marne). 2009. « La raison du plus faible », exposition à la FIAP Jean Monnet à Paris. « Vieillir libre », exposition à la galerie Fait et Cause, Paris. « Il est toujours temps » , université Paris Descartes 2010. « La raison du plus faible », exposition aux Rencontres photographiques de Créteil.
Publications:
1988. « Hôpital,hôpital », éditions Glaxo. 1990. « Vivre encore », éditions Contrejour. 1992. « Paris au petit bonheur », éditions du Perron 1993. « Fait et cause », Delpire / Idéodis 1995. « Les damnés de Nanterre », collection Photo Notes C.N.P. 1996. « La vie jusqu’au bout », Delpire / Idéodis 2000. « Du temps pour les autres », Delpire / Idéodis 2001. « Les enfants du diable », collection Photo Poche Nathan 2002. « Solidaires », éditions Caisse d’Epargne Ile-de-France Paris 2006. « La raison du plus faible », éditions Delpire 2006. « Clichy sans cliché », éditions Delpire 2008. « Vieillir libre »,éditions Sophot
Collections:
Fonds national d’art contemporain de la Bibliothèque nationale de France. Musée Nicéphore Niepce de Châlon-sur-Saône. Galerie du Château-d’eau, Toulouse. Maison européenne de la photographie, Paris.
Galeries Pho
1981.Entre à l'agence Viva. Commence une série de reportages sociaux dans le domaine de la santé. 1986.Rejoint l'agence Rapho et devient l’assistant de Robert Doisneau. 1988.Reportage d'un an dans le service des urgences de l'hôpital d'Aix-en-Provence. 1988-1990.S'installe à Paris et réalise pendant deux ans un reportage à l'Institut Curie. 1991.Commande du Centre national de la photographie sur la prison de Poissy. Commande de la RATP sur le travail des machinistes. Participe aux troisièmes rencontres internationales de la photographie à l'Île de la Réunion. 1992.Réalise en collaboration avec l’écrivain Alphonse Boudard le livre "Paris au petit bonheur". Reportage sur les soins palliatifs à la Maison Jeanne Garnier, Paris. 1993.Reportage de plusieurs mois dans le service du professeur Griscelli sur la vie des "enfants bulle". Anime un atelier de photographie dans le service des adolescents de l'hôpital Bicêtre, dans le cadre de l'opération Photofolie. Obtient une bourse de la Fondation de France pour réaliser un reportage dans le service de gérontologie de l'hôpital Paul Brousse à Villejuif. Participe aux rencontres "Visa pour l'Image" à Perpignan. 1994-1995.Participe à une commande collective du Centre national de la photographie et de l'association Les Petits Frères des Pauvres sur la pauvreté en Europe, reportage sur le centre d'hébergement des personnes sans-abri de Nanterre. 1996.Obtient une bourse du Ministère de la Culture pour réaliser un travail d'une année sur la condition des femmes vivant en banlieue, reportage à Chevilly-Larue. 1998.Commence une série de reportages sur l'institutionnalisation et l'abandon des enfants en Roumanie. 1999-2000.Réalise un reportage d'une année auprès des bénévoles de la fondation Claude Pompidou. 2001.Continue son travail sur la situation des enfants en Roumanie. 2002.Reportage de trois mois dans le service des urgences de l'Hôtel Dieu, Paris. Reportage de trois mois pour la fondation Caisse d'Epargne, Paris. 2003.Reportage sur un médecin de campagne en Moldavie, Roumanie. Commande de l'Espace éthique de l'Assistance Publique sur les problèmes de santé en France. Commande de l'association Les Petits Frères des Pauvres sur l'accompagnement des malades. 2004.Commande de la Fédération Nationale des Caisses d'Epargne sur ses actions en faveur de la lutte contre l'exclusion. 2005-2006.Commande de l’association de Faugeras, Corrèze pour réaliser un reportage sur un lieu de vie accueillant des personnes atteintes d'un handicap mental lourd. 2006.Participe avec onze autres photographes à une commande sur les problèmes en banlieue, reportage à Clichy-sous-Bois. 2007.Commande de l’hôpital de Fismes, Marne pour réaliser un reportage sur une coordination gérontologique en milieu rural. Reportage sur le Samu Social de Bucarest, Roumanie. 2008.Poursuit son travail sur la Roumanie. 2009.Participation aux rencontres Visa pour l’Image à Perpignan. Commence un reportage sur le mal-logement des personnes âgées avec l’association Les Petits Frères des Pauvres. 2010.Commande de l’association France Alzheimer pour réaliser un reportage sur les aidants naturels Commande du Centre d’Ethique clinique pour réaliser un livre sur la vie en maison de retraite Participe à une commande collective de l’association Ruptures Ados à Paris auprès d’adolescents en difficultés 2011.Participation au Festival de Photographie d’Angkor, Cambodge Commande de la mairie de Parie sur le mal-logement ,"Vivre avec toit" 2013.Poursuit ce travail "Vivre avec toit" en collaboration avec l’association les petits frères des Pauvres. 2014.Obtient une bourse du Centre national des arts plastiques pour poursuivre son travail "Vivre avec toit". Prix: 1980.Prix des Jeunes Photographes, Rencontres internationales de la photographie d'Arles. 1987.Prix Air France / Ville de Paris. 1991.Prix Niépce. Expositions: 1987."Vivre au Corbusier", FNAC Marseille. 1990."Vivre encore", Fnac Paris. 1991."Vivre encore" (Prix Niépce), Centre national de la photographie, Palais de Tokyo, Paris, musée Nicéphore Niépce, Châlon-sur-Saône. 1992."Vivre encore" (Prix Niépce), Fondation nationale de la photographie Lyon, musée Rosendaël, Dunkerque. "Photographie et santé", exposition collective, cité des Sciences et de l'Industrie de la Villette, Paris. 1993."Fait et cause", Fnac Paris. 1995."Les damnés de Nanterre", Centre national de la photographie, Paris. 1996."Pauvres de nous", exposition organisée par l'association Les Petits Frères des Pauvres, Hôtel de ville de Paris, Barcelone, Alicante et dans les Fnac Marseille, Lyon, Toulouse, Nantes. 1997."Les damnés de Nanterre", galerie Focale, Nyon,Suisse. 1998. Exposition à l'occasion de la Journée sur le SIDA, Hôtel de ville de Sens. "Fait et cause", musée Rosendaël, Dunkerque. "Survivances", Mois de la photo, galerie Fait et Cause, Paris. 1999."Fait et cause", Fnac Marseille. 2000."Du temps pour les autres", exposition organisée à l'occasion du trentième anniversaire de la fondation Claude Pompidou, atelier Z, Paris. 2001."Du temps pour les autres", exposition itinérante dans les principales Fnac de France (Lille, Tourcoing, Marseille, Montpellier, Belfort, Lyon, Béziers, Bordeaux). "Les enfants du diable", festival international du photojournalisme "Visa pour l'Image", Perpignan. 2002."Du temps pour les autres", Fnac Poitiers et Grenoble. "Les enfants du diable", centre culturel de Langon. 2003."Du temps pour les autres", Fnac Clermont-Ferrand. 2004."Du temps pour les autres", Fnac Bordeaux. "Vivre encore", Toronto, Canada. "Les damnés de Nanterre", Rencontres de la photographie Clermont-Ferrand. 2006."La raison du plus faible", Palais de l'UNESCO; galerie Fait et Cause, Paris; Fnac Limoges; Festival International du Scoop d’Angers. "Clichy sans Cliché", exposition collective à Clichy-sous-Bois; Hôtel de ville de Paris. 2007."La raison du plus faible", galerie Le Carré d’Art, Chartres de Bretagne; 17-ème mois de l’image, Castres. 2008."La raison du plus faible", Rennes. "Vieillir libre", Fismes, Marne. 2009."La raison du plus faible", FIAP, Paris. "Vieillir libre", galerie Fait et Cause, Paris. "Il est toujours temps", Université Paris Descartes. 2010."La raison du plus faible", Rencontres photographiques de Créteil. "Les 60 ans de Picto", exposition collective, Rencontres Internationales de la photographie d’Arles. "Ruptures Ados à Paris", exposition collective, musée Carnavalet, Paris. ²Vieillir libre², exposition à Namur, Belgique. ²Rétrospective du prix Nièpce des Gens d’images², musée du Montparnasse, Paris. Exposition dans le cadre du mois de la photographie, novembre 2010. 2011. ²Vivre encore², festival de photographie d’Angkor, Cambodge. 2012. ²Parmi les miens², place de la Sorbonne, Paris. 2013. "Vivre avec toit",galerie Fait et Cause, Paris. Exposition au 44-ème Rencontres de la Photographie d’Arles. "Vivre avec toit", festival de photographie de Chateau-Gontier. 2014. "Vivre avec toit", galerie Test du Bailler, Vienne. Collections: Musée Nicéphore Niepce de Châlon-sur- Sâone Maison européenne de la photographie, Paris Fonds national d’art contemporaine de la Bibliothèque Nationale de France Galerie du Château-d’Eau, Toulouse Galeries Photo-Fnac |